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Une soirée caritative, la première qui est réalisée à la piscine de Pontarlier, se tient de 17h à 22h ce vendredi 24 mars dans le cadre de la nuit de Lyme. L'objectif est de récolter des fonds pour lutter contre la maladie de Lyme. Les bassins sont ouverts de 17h à 22h00 et à disposition du public qui peut venir nager dans le petit ou dans le grand bassin.

A l’initiative de cette soirée, Constance Favre, actuellement stagiaire BPJEPS AAN (activités aquatiques et nautiques) en alternance au sein du Club Nautique Pontarlier. La jeune fille souhaite passer le diplôme de maître-nageur sauveteur. Durant cette soirée, aux côtés du club, elle propose des initiations à l’aquagym et à la natation artistique. « C'est une activité que l'on propose au club, et c'est aussi pour la faire découvrir aux gens, à ceux qui auraient envie d'essayer. La ville nous a gracieusement prêté les bassins à partir pour qu'on puisse mettre ça en œuvre » souligne Constance.

L'association Lyme France, qui vient du Jura, est de la partie. Elle répondra, tout au long de la soirée, aux questions des baigneurs tout en réalisant des petites conférences. « On fait venir une association du Jura parce qu’il n’y en a même pas dans le Doubs. C'est aussi pour faire comprendre aux gens la gravité de la situation » indique Constance. « C'est une soirée qui fait partie du diplôme que je passe, où l’on doit réaliser un projet d'animation dans notre structure. Mais le but de la soirée principale c'est quand même de sensibiliser les gens à la maladie de Lyme, puisque l’on est une des régions les plus touchées » poursuit la jeune fille.

L'entrée est de 3€ et tous les fonds seront reversés à l’association France Lyme. Un petit fil rouge sous forme de tombola est aussi mis en place tout au long de la soirée. « Les gens peuvent donner le nombre de mètres qu’ils nagent. Et à la fin, en payant 2€, ils peuvent éventuellement tenter de gagner un des nombreux lots qui font partie de cette tombola, en essayant de trouver le nombre de mètres nagés durant toute la soirée ! » explique Constance.

Ce mercredi, des membres de l’association Lym’Pact, de la direction hygiène santé et de l’ARS étaient regroupés à la maison de Velotte. Devant quelques randonneurs et vététistes, Anne Colin, la présidente de Lym’Pact, atteinte de la maladie de Lyme, a informé et sensibilisé sur les maladies que peut transmettre cet acarien.

 

Les tiques, parasites de petites tailles, présentes d’avril à octobre dans les régions riches en massifs forestiers, en zones boisées et végétalisées, comme la Bourgogne-Franche-Comté, peuvent transmettre de très nombreuses maladies à l’homme, notamment la maladie de Lyme.

 

Des gestes simples qui permettent de réduire les risques

 

Anne Colin l’explique, des actions sont à réaliser avant, pendant, et après une sortie en pleine nature.

-          Bien s’équiper de vêtements longs et clairs, couvrant la peau et les parties du corps exposées, et se munir de pinces à tiques. Les répulsifs qui disposent de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) peuvent être utilisés.

-          Rester sur les chemins et ne pas s’en éloigner, éviter les hautes herbes, et ne pas s’asseoir directement dans l’herbe.

-          Vérifier ses vêtements, examiner très soigneusement son corps, même les parties les plus dures à observer (s’aider de deux miroirs une d’une personne). Recommencer les jours qui suivent.

 

En cas de piqûre, consulter un médecin si une plaque rouge apparaît autour de la plaie après 48h et jusqu’à 30 jours après la piqûre, et si des symptômes tels que maux de tête, fièvre ou grande fatigue se manifestent. Désinfecter la zone de piqûre après avoir extrait la tique et lavez-vous les mains. Pour l’extraire, n’utilisez surtout pas de produits type éther, alcool, flamme, ou autre. Utilisez un crochet à tique sans compresser le corps de la tique pour éviter qu’elle régurgite sa salive qui contient tous les agents pathogènes. 

 

Anne Colin, présidente de Lym'Pact : 

Comme chaque année depuis 2016, la Ville de Besançon organise une campagne d’information et de prévention contre les piqures de tiques. Gilles Spischer, adjoint à la santé à la Ville de Besançon, et Jonas Durand, chercheur à l’INRAE au programme CiTique, ont dévoilé les risques ainsi que les bons gestes à suivre.

Acariens se nourrissant du sang d’animaux et d’humains, les tiques peuvent être dangereuses pour l’homme. Potentiellement vecteurs de pathologies, ces parasites sont à l’origine de plusieurs maladies dont la célèbre maladie de Lyme. Surtout présents en forêts, les tiques sont en réalité présents dans tous nos environnements familiers comme notre jardin. C’est donc en toute logique que la Ville de Besançon dévoilait ce jeudi sa traditionnelle campagne de prévention à la Grange Huguenet. Des affiches, des panneaux, et des dépliants mettant en scène « Billy ze tique » seront visibles dans les écoles, les centres de loisirs, l’Office du Tourisme, ou encore à l’entrée de la Forêt de Chailluz.

Quels gestes doit-on adopter ?

Chercheur à l’INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation, et l'Environnement), Jonas Durand a présenté, lors de cette réunion de sensibilisation, les différents gestes à adopter afin d’éviter une piqûre : « Il faut adopter plusieurs gestes de prévention comme porter du répulsif sur votre peau ou sur vos vêtements. Il faut également privilégier les vêtements de couleur claire et couvrants, afin de voir les tiques et les enlever avant de se faire piquer. Lorsque vous rentrez chez vous, changez vous et examinez vos vêtements, ainsi que vos animaux de compagnie ». Membre du programme de recherche CiTique existant depuis 2017, Jonas Durand insiste sur la nécessité de prévention, d’autant que la région Bourgogne Franche-Comté est celle en France, où le taux de tiques porteuses d’agent pathogène est le plus élevé (43% en BFC contre 30% en moyenne en France). Pour aider le programme, il est d'ailleurs possible de signaler les piqûres de tiques sur l'application « Signalement Tique ».