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Le juge des référés du tribunal administratif de Besançon a rejeté le recours en urgence introduit par plusieurs associations contre les travaux de réfection des pistes de l’aéroport de Dole-Tavaux, lancés le 26 mai 2025.

Les associations « Serre Vivante », « Les amis de la Terre Côte-d’Or », « France Nature Environnement Bourgogne Franche-Comté » et « Agir pour l’environnement » demandaient la suspension des travaux, dénonçant « leur impact potentiel sur l’environnement et la santé publique. Elles arguaient notamment du non-respect de l’obligation d’étude d’impact Â».

Le juge a rejeté la requête, considérant que « les travaux ne portaient pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit fondamental de vivre dans un environnement équilibré Â». Il a également estimé que « l’urgence à suspendre les travaux n’était pas avérée. Les réfections visent uniquement la mise aux normes et la sécurisation des pistes existantes, sans modification de l’activité aéroportuaire Â».

Cette décision valide la poursuite du chantier engagé par le département du Jura, propriétaire de l’aéroport.

Un pélicandrome pourrait voir le jour à l’aéroport de Dole. Cette infrastructure s’inscrit dans la cadre du plan d’actions « Feu de forêts Â», engagé depuis les incendies historiques de l’été 2022. Il y a quelques jours, le préfet du Jura s’est rendu sur place, où il a pu assister aux essais, menés par la Direction générale de la sécurité civile, avec l’atterrissage d’un avion bombardier, dans le cadre de ce projet. Le représentant de l’état en est convaincu : « L'accueil d'une telle base à Dole permettrait une intervention plus rapide sur les départs de feu, renforçant ainsi la protection de nos forêts et de nos habitants Â».

Dans un communiqué de presse, le collectif jurassien « Serre Vivante Â» ne cache pas sa tristesse et son exaspération après l’inauguration, ce jeudi, de la nouvelle aérogare de l’aéroport de Dole-Tavaux. Un mécontentement, alors « qu’il y a urgence à limiter les émissions de CO2 Â». L’association préférerait que l’argent déployé serve à financer des actions « en faveur du climat Â». « C’est un non-sens de vouloir mobiliser toujours plus de ressources naturelles dans un monde fini Â» explique-t-on. Ses membres jurassiens, comme les ONG environnementales,  en appellent "à un sursaut de la raison Â».

Dans le Jura, l’association « Serre Vivante Â» a entrepris une démarche en justice. Elle a déposé, auprès du tribunal administratif de Besançon, une requête portant sur la décision de la Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile Nord Est, autorisant la société EDEIS à exploiter l’aérodrome de Dole -Tavaux.

Selon le collectif, « ce document n’aurait jamais dû être validé au regard de la situation de la piste, par respect pour les usagers Â». Et d’ajouter : « voler n’est pas compatible avec un mode de vie bas carbone Â». Il est affirmé que « les associations de protection de la nature et de l’environnement doivent assumer leur responsabilité de lanceurs d’alertes pout tenter de préserver la santé et les conditions de vie de tous Â».

Une alliance historique a été inscrite dans le marbre le 8 mars dernier pour le développement et la pérennité de l’aéroport Dole-Jura . Dijon Métropole, Grand Dole et les départements du Jura, de Côte-d’Or et de Saône-et-Loire ont apporté leur soutien financier. Il s’agit d’une alliance historique, appelée de tous ses vœux par Clément Pernot, le Président du Conseil Départemental du Jura, qui se sentait bien seul pour gérer cette infrastructure de 224 hectares, dont il est le propriétaire depuis mars 2007. Depuis 2008, 38 millions d’euros de fonds publics ont été engagés par le département, dont environ 8 millions d’investissements.