Situation tendue la nuit dernière entre défenseurs du loup, journalistes, et éleveurs à Chaux-Neuve. Une opération montée par l'Office français de la biodiversité avait pour but de tuer un ou plusieurs loups. Six militants se sont rendus sur les lieux, au-dessus du tremplin de Chaux-Neuve, pour empêcher l'abattage. Dans un pré où une carcasse de vache a été abandonnée, avec l'espoir d'attirer le canidé pour mieux le tirer, les défenseurs du loup ont parfumé à l’eau de Cologne cette carcasse pour faire fuir la meute. Les louvetiers se sont alors retirés avant que des agriculteurs n’arrivent. C’est ensuite que la situation a dégénéré. Une tractopelle a effectué plusieurs allers-retours afin de déverser plus d'un mètre de fumier pour bloquer le véhicule des journalistes, avant d’agresser verbalement et de donner des coups de poing en direction de leur caméra. Un journaliste s’est fait attraper par le col, son micro a été arraché et cassé, une mini-caméra subtilisée et son portable piétiné. Une situation très tendue pendant une vingtaine de minutes, le temps que les gendarmes interviennent pour éviter que les défenseurs du loup et les journalistes ne soient pris à partie physiquement par les agriculteurs en colère.
La direction de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a condamné avec la plus grande fermeté cette agression. Elle va porter plainte.