Ce matin, sept jeunes hommes et femmes, âgés de 18 à 25 ans, originaires de toute la Franche-Comté, sont venus officialiser leur engagement dans l’armée de Terre. En présence d’autorités militaires et de la maire de Besançon, Anne Vignot, ils ont apposé leur signature sur un contrat qui changera le cours de leur vie. Cette cérémonie d’engagement, désormais bien ancrée dans le paysage local, marque le passage d’une décision intime à un acte public. Les familles, parfois émues, ont assisté à ce moment qui cristallise mois de réflexion et de préparation.
Un engagement mûri, accompagné et solidement encadré
Responsable du recrutement pour tout le Nord-Est, le colonel Jean-Baptiste Gailhbaud, commandant du Groupement de Recrutement et de Sélection Nord-Est, suit attentivement le parcours de ces jeunes. « Ils sont sept aujourd’hui, mais derrière chacun d’eux il y a un cheminement personnel et un accompagnement rigoureux. Rien n’est laissé au hasard », rappelle-t-il. Contrairement à certaines idées reçues, l’armée n’attire pas uniquement par impulsion ou par effet d’image. Chaque candidat passe par un Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA) où il bénéficie du suivi d’un conseiller dédié. « On ne vend pas du rêve. Ce serait contre-productif. Nous devons préparer le jeune à son futur métier, à ses exigences comme à ses réussites possibles », insiste le colonel. Entre tests médicaux, évaluations sportives, entretiens d’orientation et choix d’une spécialité, les futurs soldats entrent dans un processus attentif, pensé pour leur permettre de trouver la place qui leur correspond.
L'interview de la rédaction : colonel Jean-Baptiste Gailhbaud, commandant du Groupement de Recrutement et de Sélection Nord-Est

Des profils variés, des ambitions multiples
Les sept engagés de ce matin se destinent à des métiers très différents. Parmi eux, certains rejoindront également des unités en appui, notamment l’USID, l’Unité de Soutien de l’Infrastructure de la Défense, dont une antenne est implantée à Besançon. Cette structure, souvent méconnue du grand public, est pourtant essentielle. Elle est chargée de l’entretien des bâtiments militaires, de la gestion des infrastructures stratégiques, du soutien technique et logistique des sites de défense et de la conduite de projets immobiliers liés aux armées.
Une nouvelle vie qui commence… dès cet après-midi
Si la cérémonie avait des airs d’instant suspendu, la transition vers la vie militaire est, elle, immédiate. « La plupart prennent directement le train pour rejoindre leur unité. On est dans une salle solennelle, et quelques heures plus tard, ils passent les portes de leur régiment. Une nouvelle vie commence pour eux », explique le colonel Gailhbaud. Ce changement de rythme est voulu : plonger rapidement les jeunes engagés dans leur environnement, leur permettre de rencontrer leurs cadres et camarades, et entamer leur formation générale initiale. Celle-ci dure plusieurs semaines et marque le véritable début de leur carrière militaire.

Un engagement qui séduit toujours
La présence de sept jeunes Francs-Comtois ce matin n’est pas anecdotique : elle illustre une tendance nationale. Malgré un contexte social et économique mouvant, l’armée de Terre continue d’attirer. « Ces jeunes ont envie de s’engager, et ils ne sont pas seuls. Le nombre de candidatures reste élevé. Il y a une vraie volonté de servir et de trouver un cadre porteur », observe le colonel. Pour nombre d’entre eux, l’armée représente un projet professionnel solide, offrant stabilité, formation, progression et cohésion. Pour d’autres, c’est un choix de valeurs, une envie de se mettre au service de la collectivité ou de se dépasser.

Un partenariat local fort avec la Ville de Besançon
La tenue de la cérémonie à l’Hôtel de Ville n’est pas anodine. Elle symbolise le lien entre la communauté militaire et la population civile. La maire, Anne Vignot, a rappelé dans son intervention l’importance de ce partenariat et l’honneur pour la Ville d’accueillir ces moments d’engagement républicain.
Entre fierté et appréhension, des jeunes prêts à franchir le pas
Au-delà des discours, il restait ce matin des regards chargés d’émotion : la fierté des familles, la détermination des jeunes, parfois mêlée d’un peu d’appréhension. Une génération qui choisit son avenir en uniforme, prête à entrer dans les rangs d’une institution exigeante mais formatrice. En franchissant les portes de l’Hôtel de Ville, contrat signé, ces sept jeunes Francs-Comtois ont posé un premier pas décisif. Le suivant les attend, quelques heures plus tard, au seuil de leur régiment. Et pour chacun d’eux commence désormais une histoire singulière au service de la France.
L'interview de la rédaction : Vincent, ingénieur principal militaire d'indrastructure à l'Unité de Soutien à l'Infrastructure de la Défense (USID) de Besançon
L'interview de la rédaction : François, jeune ingénieur de 29 ans, qui vient de s'engager au sein de l'USID bisontin
Ce jeudi 24 avril, la préfecture du Jura a été le théâtre de l’événement « Entreprise-Défense », une initiative du Ministère des Armées en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura et le MEDEF Territoire Franc-Comtois. Présidé par le préfet Pierre-Édouard Colliex, cette initiative a réuni une centaine d’entreprises locales, dans l’objectif de faire connaître les opportunités offertes par les marchés de Défense.
Un département à fort potentiel
Le Jura, premier département industriel de France dans sa catégorie, possède des bases solides pour renforcer sa coopération avec l’Armée. Pourtant, à ce jour, seules une dizaine d’entreprises jurassiennes travaillent avec le secteur de la Défense, malgré les nombreuses opportunités dans les domaines industriels, technologiques, de services et de fournitures.
Une vision stratégique
Avec cette démarche, le Jura ambitionne de renforcer le lien Armées-Nation et d’accroître les collaborations industrielles locales, tout en diversifiant son tissu économique. Le préfet et les partenaires de cet événement ont insisté sur les éléments nécessaires pour réussir dans les futurs marchés de Défense : capacités de production, robustesse structurelle, sécurité physique des installations et cybersécurité. Les entreprises ont également été encouragées à se rapprocher de la Direction Générale de l’Armement pour mieux comprendre les besoins régionaux.
Jusqu’au 9 mars prochain, l’armée s’expose dans la galerie marchande de Chateaufarine à Besançon. De 8h30 à 9h30, le public peut venir rencontrer les 10 entités de l’armée de terre et de l’armée de l’air et de l’espace. Plusieurs activités sont proposées : la découverte du matériel et des équipements de certaines spécialités, une immersion virtuelle de 360° et la visite de la cabine d’un mirage 2000 ou encore du blindé lance-roquette, …
Dans le cadre de la territorialisation de la loi de programmation militaire dans les départements, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est dans le Grand Est depuis hier. Après la Moselle, les Vosges et le Territoire-de-Belfort, M. Lecornu est dans le Haut-Rhin et le Doubs aujourd’hui. La future loi de programmation 2024/2030 prévoit 413 milliards d’euros dans la défense. Le projet de loi sera présenté mi-mai à l’Assemblée nationale puis au Sénat mi-juin, dans l’espoir d’une promulgation « autour du 14 juillet » a précisé le ministre.
Tout au long de ce cette semaine, le CIRFA de Besançon, le Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées, organise une opération de communication sur trois départements de Franche-Comté afin de sensibiliser la jeunesse et l’inviter à rejoindre l’armée française. Cette année, la grande muette propose 16.000 postes dans des domaines très diversifiés. Les offres sont nombreuses et concernent 116 spécialités différentes.

L’armée ne recrute pas que des combattants, elle recherche d’autres compétences comme des météorologue, des spécialistes en téléphonie, des personnes chargées de la maintenance des équipements, des mécaniciens, des pilotes d’hélicoptère, des parachutistes, des chasseurs alpins, des cuisiniers… . Pour occuper ces fonctions, les jeunes gens, âgés entre 17 et 32 ans, sans Bac à Bac +5, sont les bienvenus. Comme le souligne le Capitaine Olivier, chef de CIRFA, « l’armée est le premier partenaire de l’emploi des jeunes en France ».

Sengager.fr
Le capitaine Drouhain le confirme. « Chaque jeune peut se faire connaître et en fonction de ses compétences un projet personnalisé lui sera proposé" pour lui permettre de grandir et de s’épanouir professionnellement. Pour obtenir de plus amples informations, il suffit de se rendre sur le site www.sengager.fr. Les jeunes disposeront déjà de premières réponses à leurs questions, puis ils seront mis en lien avec un conseiller en recrutement qui affinera leur projet. Des permanences sont assurées à différents endroits du territoire. C’est le cas par exemple à Maîche, Morteau, Pontarlier, Valdahon et Baume-les-Dames pour le secteur du Haut-Doubs.

Promouvoir le métier
Après Lons-le-Saunier, Dole et Besançon, et avant Vesoul, l’opération « 5 jours, 5 villes » s’est arrêtée à Pontarlier ce jeudi. Pour animer l’espace spécialement créé sur la place Jules Pagnier, sept régiments et unités avaient fait le déplacement. C’est dans un esprit ludique et d’information que cette sensibilisation s’est effectuée.
