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L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a livré ce jeudi ses projections de population pour 2070 concernant la région Bourgogne Franche-Comté. Les experts ont suivi les tendances observées depuis 2018 concernant l’espérance de vie, la fécondité et les migrations. Trois scenarii ont été dévoilés, et seuls les départements du Doubs et du Jura (sur leurs zones frontalières) seraient moins impactés par la baisse et le vieillissement de sa population.

 

Un vieillissement de la population en Bourgogne-Franche Comté et une région qui pourrait également perdre jusqu’à 27,5% de sa population d’ici 50 ans selon le scénario le plus pessimiste « Voici ce qui pourrait se passer, si les tendances actuelles se confirment pour les cinquante années à venir Â» prévient Christophe Bosso, directeur régional adjoint de l'Insee Bourgogne-Franche-Comté. Les experts de l’INSEE insistent bien sur le conditionnel Â« Ce sont des projections et non des prévisions. Nous fournissons des scénarii qui pourront servir d’outils aux élus afin de mener leurs politiques publiques Â». 

Les calculs sont basés sur trois principaux facteurs : espérance de vie à la naissance, taux de fécondité et migrations. A partir du recensement effectué en janvier 2018, trois scénarii sont élaborés : un scénario central, qui prolonge les tendances actuelles, une projection haute et une projection basse.

La région qui perdrait le plus d’habitants

Si les tendances se poursuivaient, la région BFC compterait 2,4 millions d’habitants en 2070, contre 2,8 millions actuellement. En raison du vieillissement de la population, le nombre de naissances continuerait de baisser tandis que celui des décès augmenterait. « On remarque que de nombreux jeunes quittent la région au moment du premier cycle d’études supérieurs, et ils ne reviennent pas forcément Â» précise les experts. Pour contre balancer, des arrivées potentielles d’habitants plus nombreuses qu’aujourd’hui d’autres régions pourraient permettre de limiter cette baisse.

Les résultats pour la Bourgogne Franche-Comté ne sont guère encourageants, y compris lorsqu’on les compare avec ceux des autres régions françaises. La région BFC est celle qui aurait le plus fort pourcentage de baisse d’ici 2070, juste derrière la Normandie. Au sein de la région, c’est le Territoire de Belfort qui perdrait le plus d’habitants (96 000 en 2070 contre 142 000 aujourd’hui). En 2070, un habitant sur cinq aurait 75 ans ou plus, des personnes potentiellement en perte d'autonomie. Derniers départements de la région encore en croissance aujourd’hui, le Doubs puis la Côte-d’Or commenceraient à perdre des habitants à l’horizon 2030.

L’exception frontalière

Au rayon des bonnes nouvelles, les départements du Doubs et du Jura (sur leurs zones frontalières uniquement) seraient moins impactés par la baisse et le vieillissement de la population. L’attrait des hauts salaires suisses permettrait encore d’attirer des population jeunes. « C’est la zone attractive de la région, ça c’est sûr ! Â» affirme Christophe Bosso, « Ce qui est intéressant c’est qu’il y a de l’attractivité de jeunes en âge de faire des enfants, et ces derniers pourront grandir sur ce territoire. Il y a une possibilité non négligeable que cela perdure. En l’espace de trois ans il y a eu 6000 frontaliers de plus, on est passé de 35 000 à 41 000, sur un territoire restreint. Il est fort probable que la bande frontalière continue sa progression démographique, mais il y a quand même des contraintes d’occupation des sols. Il n’y aura peut-être pas assez de logements pour tout le monde, ça peut poser problème Â».

 

Propos recueillis par Benjamin Cornuez

 

 L'interview de la rédaction : Christophe Bosso, directeur régional adjoint de l'Insee Bourgogne-Franche-Comté. 

 

En ce début d’année 2022, le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés cherche à mobiliser une nouvelle fois les amoureux de nature et de fleurs, pour atteindre un objectif ambitieux : faire l’inventaire, à grande échelle, des plantes printanières de Franche-Comté.

Pour suivre l’évolution de la biodiversité régionale et savoir si une espèce est menacée ou non, il est nécessaire de connaître l’espèce et sa répartition mais aussi l’évolution de celle-ci dans le temps. Pour certaines espèces, pourtant très communes, le Conservatoire botanique ne possède qu’un nombre limité de données et il devient alors difficile d’en faire une bonne évaluation. C’est le cas de plusieurs plantes printanières, pour lesquelles un travail d’inventaire est nécessaire.

L’enquête est présentée sur le site internet du CBNFC-ORI et chaque semaine, une espèce printanière sera mise en avant, pour maintenir une dynamique dans cet inventaire participatif.

 

Des inventaires efficaces

La saison 2021 de cet inventaire participatif a été particulièrement productive, puisque ce ne sont pas moins de 3 022 observations qui sont venues enrichir la base de données, pour 64 espèces différentes. Pour la nivéole de printemps par exemple, 238 observations ont été collectées en 2021, soit 30 % des données de l’espèce dans notre base.

 

Comment participer ?

Cette enquête est ouverte à tous ceux qui souhaitent partager leurs observations de terrain réalisées en Franche-Comté. Il est possible de transmettre très facilement ses observations en ligne, via un formulaire de saisie dédié à l’enquête. Les données seront ensuite validées par une équipe scientifique avant d’intégrer la base de données de la flore de Franche-Comté.

 

Pour en savoir plus : www.cbnfc-ori.org, rubrique "Enquêtes en cours".

 

Selon des chiffres récents de l’Agence Régionale de Santé, l’épidémie continue son recul progressif dans tous les départements de Bourgogne-Franche-Comté. Néanmoins, l’ARS indique que « le niveau de circulation du virus exige encore une forte attention collective Â».

Avec une incidence en population générale en baisse de 40% par rapport à la semaine précédente, le repli de l’épidémie se confirme en Bourgogne-Franche-Comté. Le taux de positivité des tests, toujours proche de 30%, montre néanmoins que le risque n’est pas levé et requiert le maintien de la prudence dans la vie quotidienne.

L’impact sur l’hôpital, qui reste élevé, invite à rester mobilisé sur la prévention et le respect des consignes d’isolement.

Le Ségur de la Santé propose de faire des hôpitaux de proximité des « laboratoires en matière de coopération territoriale Â». En Bourgogne-Franche-Comté, un arrêté fixant une première liste régionale des établissements concernés a été signé le 21 décembre dernier, à l’issue d’une procédure ouverte par un appel à candidatures publié en juin 2021. 25 établissements sont labellisés sur l’ensemble du territoire régional.

 

Les hôpitaux de proximité exercent une activité de médecine, proposent des consultations de différentes spécialités, disposent de plateaux techniques de télésanté, d’imagerie et de biologie médicale, ou d’un accès vers ces équipements. Ils assurent un premier niveau de gradation des soins hospitaliers et participent, le cas échéant, à la bonne orientation des patients, vers d’autres établissements ou structures adaptées à leurs besoins.

 

Les nouvelles missions des hôpitaux de proximité, ainsi que leur fonctionnement au quotidien, sont confortés par un financement sécurisé : d’une part, leur activité de médecine bénéficie d’une garantie pluriannuelle de financement, d’autre part, leurs projets renforçant l’accès aux soins seront accompagnés par une dotation de responsabilité territoriale. 

L’ARS a indiqué ce jour que la circulation virale continue d'augmenter dans notre région. Elle préconise vivement l’intensification de la vaccination et des gestes barrières, dans la perspective de l’allègement progressif des mesures de restriction. « Le niveau de circulation du virus en Bourgogne-Franche-Comté confirme l’ampleur exceptionnelle de la vague épidémique que connaît la région Â» souligne l’Agence Régionale de Santé. L’incidence en population générale se monte à près de 2 800 cas pour 100 000 habitants sur la dernière période de 7 jours, le taux de positivité des tests, en hausse de 10 points par rapport à la semaine dernière, approchant les 30 %.

PleinAir a décidé de consacrer cette semaine aux grands rendez-vous de 2022 dans la région. Aujourd’hui nous avons choisi de faire un focus sur le monde de la justice. La rédaction fait le point sur les affaires qui devraient se poursuivre ou aboutir en 2022. 

 

Affaire Kurosaki / Zepeda : Un procès d'ampleur 

Le voile sera-t-il enfin levé sur l’affaire Narumi Kurosaki, cette jeune étudiante japonaise portée disparue depuis décembre 2016, et dont le corps n’a jamais été retrouvé ? Le principal suspect, Nicolas Zepeda, son ex petit-ami a été renvoyé devant la cour d’assises du Doubs pour assassinat. S’il clame haut et fort son innocence, le parquet dispose de multiples éléments de preuve assemblées à son encontre. Extradé du Chili puis incarcéré à titre provisoire depuis un an et demi, Nicolas Zepeda sera jugé le 28 mars à Besançon. Ce procès suivi par de très nombreux médias japonais et chiliens devrait durer deux semaines. Le verdict devrait être connu mi-avril.

 

Affaire Frédéric Péchier : Une nouvelle contre-expertise bientôt révélée 

Le 6 octobre 2021, le procureur de la République annonçait qu'une 25ème victime présumée de l'anesthésiste Frédéric Péchier avait été découverte. Le médecin bisontin est déjà mis en examen pour 24 empoisonnements à Besançon, dont 9 mortels. Ce nouveau cas suspect concernerait un patient décédé en 2015, lors d'une opération à la clinique Saint-Vincent. Son corps avait été exhumé, mais les analyses n'avaient pas permis d'établir un empoisonnement. Seulement, de nouvelles analyses toxicologiques effectuées sur les prélèvements ont permis d'identifier un nouveau cas hautement suspect, à la suite de la découverte de « mépivacaïne Â», un produit anesthésiant potentiellement mortel s'il est surdosé. Et s’agissant d'un produit « qui n'avait pas à être utilisé dans le protocole d'anesthésie de ce patient Â», avait précisé le procureur de la République. Il avait a également affirmé qu'une nouvelle contre-expertise était en cours sur l'ensemble du dossier. Les résultats devraient être connus avant la mi-2022.

 

Affaire Daval : Le bras de fer financier se poursuit

Le 5 novembre 2021, une nouvelle audience devant la cour d’assises de Besançon s’est tenue, afin d’examiner les demandes en appel de la famille d’Alexia Daval. Les proches de la victime avaient estimé que le montant des préjudices (165.000€) acté par la justice en mai dernier lors d’une première décision étaient largement insuffisant. Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d’Alexia réclamaient 150.000€ de préjudice d’affection chacun contre 50.000€ alloués en première instance. Stéphanie Fouillot, la sÅ“ur d’Alexia et son mari demandent quant à eux 100.000€ chacun, contre 18.000€ et 8000€ obtenus en mai dernier. Le préjudice de médiatisation était encore au cÅ“ur de ce bras de fer juridique et financier il y a quelques mois. Combien Jonathann Daval devra-t-il finalement verser aux proches d’Alexia ? Réponse le 11 mars 2022, où le jugement en appel de la cour d’assises sera rendu.  

Le DAB+ - Digital Audio Broadcasting -, la nouvelle norme de diffusion numérique de la radio FM a franchi un nouveau cap dans la région ce mardi 12 octobre.

Concrètement, elle permet désormais de recevoir une offre diversifiée de nouveaux programmes, parfois exclusifs détaille Hervé Godechot, le Monsieur radio du CSA, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.

Lors d’une réunion du Comité Territoriale de l’Audiovisuel, il a détaillé le plan de déploiement de cette technologie dans la région.

À Dijon, l’offre FM passe de 27 programmes à 38 en DAB+.

Pour Chalon sur Saône, l’offre passe de 18 programmes à 38 en DAB+.

Et à Mâcon, l’offre est désormais de 63 programmes en DAB+.

Avec le DAB+, plus besoin de chercher les fréquences, le récepteur affiche le nom des stations disponibles.

Côté qualité audio, celle-ci est nettement améliorée par rapport la bande FM, et est dotée de données associées, des images et des textes que la station souhaitera afficher.

Ce mode d’écoute reste anonyme tient à préciser Hervé Godechot.

Mais comment recevoir le DAB+ ?

En mobilité, depuis début 2021, l’ensemble des véhicules neufs produits embarquent un récepteur DAB+ en première monte. 

Du côté du parc d’occasion, cet équipement reste disparate selon l’âge du véhicule et de sa gamme.

A la maison, différentes gammes de récepteur DAB+ existent à partir de quelques dizaines d’euros.

Seule contrainte dans la région, habiter Dijon, Auxerre, Chalon sur Saône ou encore Mâcon.

La Franche-Comté quant à elle, sera couverte en DAB+ avec 26 programmes dès le premier semestre 2022 à Besançon, ou Plein Air et la nouvelle station du groupe Plein Air 2 seront diffusées.

 

Interview Hervé Godechot au micro de RCF 

 

Les résultats définitifs à l'issue du 2ème tour des élections régionales : 

Marie-Guite DUFAY (PS-PCF-PRG-EELV) : 42,2% (57 sièges)

Gilles PLATRET (LR-MEI-DLF) : 24,2% (18 sièges)

Julien ODOUL (RN) : 23,8% (18 sièges)

Denis THURIOT (LREM-MoDem) : 9,8% (7 sièges)

 

 

Malgré l’abstention et la menace annoncée du Rassemblement National, la présidente sortante Marie-Guite Dufay s’est imposée en Bourgogne Franche-Comté. La socialiste termine largement en tête au second tour avec 41,1% des voix.

C’est une victoire qui a mis du temps à se dessiner. Longtemps annoncée deuxième largement derrière Julien Odoul dans les sondages, la socialiste a remonté la pente au fil des semaines jusqu’à repartir pour 6 ans ce dimanche en tant que présidente de la Bourgogne Franche-Comté. La candidate de gauche profite entre autre de la tendance nationale qui voit la totalité des présidents sortants être réélus (sauf à La Réunion). Autre fait majeur de la campagne ayant tourné en faveur de la socialiste, les nombreuses casseroles du candidat un temps favori Julien Odoul. Entre ses 32% annoncés aux derniers sondages, et son score réel de 23,3% au premier tour, le candidat lepeniste a du faire face aux révélations de Libération. qui l’accusait de moqueries envers un agriculteur s’étant suicidé. 

Alliance Rouge-Rose-Verte

Marie-Guite Dufay avait annoncé la couleur dès ses premiers jours de campagne. Outre faire barrage à l’extrême droite, la volonté de la présidente sortante était de créer un rassemblement de toute la gauche. La socialiste a réussi son pari en ajoutant à ses rangs les communistes dès la création de sa liste, puis en fusionnant avec les Verts de Stéphanie Modde cette semaine. Une alliance rouge-rose-verte qui permet donc à la gauche de garder le pouvoir, et qui rappelle en quelque sorte celle réalisée à Besançon l’année passée lors des élections municipales. En chiffres, cette alliance permettra aux écologistes et aux communistes d’obtenir 8 sièges chacun au sein de la majorité. Une alliance vivement critiquée par les opposants de Marie-Guite Dufay. LREM, LR, comme RN regrettent cette alliance et craignent que la majorité devienne esclave des conseillers régionaux non socialistes pour prendre des décisions. 

Quelles seront les priorités ?

Fraichement réélue, Marie-Guite Dufay va pouvoir poursuivre le combat mené depuis 2015. Un combat pour l’emploi, la transition écologique, et la fraternité. En mai dernier, lors du top départ de la campagne, la socialiste avait dévoilé ces trois axes comme ses priorités en cas de réélection. Pour l’emploi, la gauche souhaite former et qualifier 100 000 demandeurs d’emploi, instaurer un plan de sauvegarde des commerces et services publics en zone rurale, ou encore créer un fond d’investissement jeune entrepreneur. Concernant la transition écologique, une marque régionale « Juste et Local Â» sera créée et favorisera les circuits courts, et des aides à la transition écologique seront proposées aux agriculteurs. Enfin, la fraternité sera matérialisée par un renforcement de la lutte contre les discriminations, et par une lutte contre la désertion médicale.

Attendu largement en tête à l’issue du 1er tour, Julien Odoul termine finalement deuxième derrière la présidente sortante Marie-Guite Dufay. Si rien n’est perdu, la dynamique n’est clairement pas en faveur du candidat d’extrême-droite.

32%, c’est le score autour duquel Julien Odoul et le Rassemblement National étaient attendus ce dimanche en Bourgogne Franche-Comté. Entre-temps, le chef de file du parti lepéniste a dû faire face à de nombreuses casseroles, ainsi qu’à une désapprobation de plus en plus forte de ses soutiens au sein de son parti. Une succession de mauvaises publicités qui ont peut-être coûté la large première place qui tendait les bras à Julien Odoul. La victoire finale semble désormais bien plus loin qu’il y a quelques heures pour ce dernier, qui n’a donc récolté « que Â» 23,8% des suffrages.

Des casseroles qui coûtent cher

À quelques semaines de l’échéance électorale, et alors que tout semblait aller pour le mieux du côté du RN et de Julien Odoul, celui-ci a dû faire face à de nombreuses révélations dont lui et son parti se seraient passé. Un enregistrement audio dévoilé par nos confrères de Libération dévoile une discussion entre Julien Odoul et son colistier Jacques Ricciardetti entre autre, où ces derniers se moquent du suicide d’un agriculteur. Ont suivi plusieurs autres casseroles pour le candidat RN, à savoir une affaire d’emploi fictif, ou encore une histoire de changement d’adresse douteuse.

 

Quel scénario pour le 2nd tour ?

À une semaine du second tour, la fenêtre de tir semble s’être largement réduite pour Julien Odoul. Alors que Marie-Guite Dufay devrait bénéficier du soutien de Stéphanie Modde et Bastien Faudot, Julien Odoul, lui, ne pourra compter que sur lui. Si ce dernier appelle les électeurs de Gilles Platret (LR)  à « prendre leurs responsabilités Â» et voter pour le RN afin d’assurer l’alternance politique, le candidat des Républicains réfute lui toute discussion avec l’extrême-droite. Le salut de Julien Odoul semble donc se trouver dans la lutte contre l’abstention. Selon lui, son taux record joue en faveur du gouvernement et contre le Rassemblement National. Sans une mobilisation plus importante des sympathisants lepenistes, la Région devrait donc rester sous la présidence de la socialiste Marie-Guite Dufay.