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Créées en 1984 par le ministère de la Culture, les Journées européennes du Patrimoine ont pour objectif de montrer au plus grand nombre la richesse extraordinaire de notre patrimoine au travers de rendez-vous inédits, de visites insolites, et d’ouvertures exceptionnelles. Pour cette 39ème édition, le ministère de la Culture a retenu la thématique « Patrimoine Durable ». Elle permet de fédérer et de se rassembler autour des enjeux actuels liés à l’environnement et à la préservation du patrimoine à travers le monde. La rédaction a sélectionné quelques rendez-vous dans la région. Au programme dans la région :

 

Dans le Doubs :

• Le Château de Joux se visitera en accès libre et gratuitement. Il sera possible de découvrir les derniers travaux de restauration de la porte d’honneur, du pont dormant, des ponts-levis à flèches et à bielles pendantes. La manipulation des ponts-levis, à nouveau fonctionnels après une longue période de travaux, sera observable le samedi et dimanche à 11h, 15h et 16h30, offrant une plongée à différentes périodes de l’histoire du Château. Sur place, il sera possible de rencontrer Valentin Métral, archéologue qui œuvre à l’étude et au développement des connaissances sur le Château et son histoire, et de suivre le parcours de dessins historiques de Jean-François Koné, illustrant les grands épisodes du Château de Joux.

• Les vieux métiers seront mis à l’honneur à Valdahon. Les portes de la médiathèque et de la distillerie seront ouvertes et des visites commentées seront organisées. Le public pourra assister à la démonstration d’un chargeoir, s’initier à la peinture chinoise ou encore découvrir les métiers de dentelière, apiculteur et tourneur sur bois.

• A Pontarlier, le Centre Hospitalier Intercommunale de Haute-Comté ouvre au public son apothicairerie et les chapelles hospitalières, avec en parallèle une exposition sur l’historique de l’hôpital. L’entrée et la visite sont libres.

• Comme chaque année, la Saline Royale d’Arc-et-Senans invite son public à entrer dans l’univers des jardins à travers des visites commentées du monument, une déambulation ludique dans ses jardins en mouvement, ponctuées par des représentations d’un spectacle de contes et même un atelier de fabrication de sel.

 

Dans le Jura :

• Un parcours visuel et gustatif sera proposé à Château-Chalon lors de ce week-end des Journées du Patrimoine afin de découvrir son vignoble. Au programme, promenade entre différents belvédères, accompagné d'explications sur les vins jurassiens et le terroir local, le tout couronné par une dégustation de 3 vins emblématiques du Jura. Cette découverte des vignobles amènera à se questionner sur la durabilité de ce patrimoine viticole à l'heure du changement climatique.

• Au programme de la Grande Saline de Salins-les-Bains, des visites guidées pour comprendre la production locale de sel. Des visites libres de l’exposition temporaire ou des visites commentées de la restauration de la charpente de la maison du Pardessus seront aussi proposées.

• A Poligny, le public pourra assister à une visite guidée de la ville, permettant de découvrir toute la richesse de la capitale du Comté. Il sera possible d’admirer ses nombreux monuments remarquables, tout en profitant du cadre idéal et naturel. Par ailleurs, à partir de 10h30, des visites guidées de l’apothicairerie seront proposées.

• La Préfecture du Jura ouvrira aussi ses portes au public. Des visites guidées seront proposées aux visiteurs avec un départ toutes les 30 minutes. Cela permettra de découvrir différentes pièces fermées au public le reste de l’année.  

 

Sur Besançon :

• La Citadelle et ses trois musées proposent entrée, visites et animations gratuites tout le week-end. Entre la découverte de l’exposition « Plume, l’éternité du saut périlleux » ou encore « Saltimbanques ! » il sera possible de visiter le chantier du musée de la Résistance et de la Déportation ou encore de participer à l’atelier « Le pain de la Citadelle » en dégustant ce pain réalisé avec un mélange de farine utilisé au XVIIème siècle.

• Le musée des Beaux-Arts et d’archéologie ainsi que le musée du Temps proposeront tout au long du week-end des expositions temporaires, des performances en live, visites, temps de lecture et ateliers.

• Le Centre de Linguistique Appliquée ouvrira ses portes pour une après-midi ludique et créative autour des langues et cultures du monde. Japonais, russe, portugais ou encore coréen, des activités dans toutes les langues vivantes étrangères enseignées au CLA seront proposées.

• L’Hôtel de Région de Bourgogne-Franche-Comté accueillera le public, donnant l’occasion aux visiteurs de découvrir la salle Edgar Faure qui a accueilli les assemblées jusqu’en 2016, mais aussi l’hôtel particulier du XVIIIème siècle ou encore des vestiges archéologiques du 1er siècle avant J-C. Un véritable voyage à travers l’histoire.

 

Si les populations semblent avoir régressé au cours des dernières décennies, ce constat reste encore à confirmer. C’est pourquoi le Conservatoire botanique national de Franche-Comté, l’Observatoire régional des invertébrés, l’Office pours les insectes et leur environnement de Franche-Comté et la société d’histoire naturelle d’Autun – Observatoire de la faune de Bourgogne continuent d’animer chaque année une enquête participative invitant le grand public à signaler toutes les observations de vers luisants rencontrés sur le territoire jusqu’au 31 août.

En 2021 grâce à l’enquête, 402 observations ont été notées en Bourgogne-Franche-Comté. 256 communes ont fait l’objet d’au moins une observation de Ver luisant, et 181 étaient des communes qui ne disposaient d’aucune donnée de l’espèce jusque-là. La connaissance de cette espèce sur notre territoire a significativement augmenté. 

Il est possible de transmettre très simplement ses observations grâce à un formulaire accessible en ligne sur le site : www.cbnfc-ori.org. Une photo est souhaitée afin de faciliter la validation de donnée.

Face à la diffusion du virus Monkeypox (variole du singe), l’ARS Bourgogne-Franche-Comté coordonne l’offre de vaccination préventive qui se met en place dans tous les départements de la région. 15 cas de Monkeypox sont recensés à ce jour en Bourgogne-Franche-Comté par Santé publique France. Dans son avis du 7 juillet dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la vaccination préventive des personnes les plus exposées au virus :

-les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans, multipartenaires et sans protection ;

-les personnes en situation de prostitution, ainsi que les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. La vaccination peut également être proposée au cas par cas aux professionnels prenant en charge les personnes malades.

Les personnes volontaires et concernées peuvent accéder à la vaccination sur la base d’une auto- déclaration de leur statut pour la vaccination, après évaluation de la balance bénéfice-risque individuelle de cette vaccination. Les personnes rapportant un contact à risque avec une personne malade peuvent également accéder de la même manière à la vaccination. Le schéma vaccinal est constitué de deux doses espacées de 28 jours, réduit à une dose pour les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole et porté à trois doses pour les personnes immunodéprimées.

La Bourgogne-Franche-Comté n’échappe pas à l’expansion du moustique tigre désormais présent en Saône-et-Loire, en Côte d’Or, dans la Nièvre, dans le Doubs et dans le Jura. Cet insecte est installé depuis de nombreuses années dans les territoires ultra-marins, notamment dans l’Océan indien où une épidémie de dengue a sévi sur l’Île de la Réunion pendant 4 années consécutives. En métropole, il s’est développé de manière significative depuis 2004. Il est désormais présent dans 67 départements.

La capacité du moustique tigre à être vecteur du chikungunya, de la dengue ou du virus zika, en fait une cible de surveillance prioritaire pour les autorités sanitaires et leurs partenaires, durant sa période d’activité en métropole, du 1er au 30 novembre.

L’objectif de cette surveillance renforcée est double : ralentir la progression de l’implantation du moustique tigre ; limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur en métropole. De plus, le moustique tigre est très nuisant, pique aussi en journée, et sa piqûre est plutôt douloureuse.

Pour éviter son implantation :

A savoir, les moustiques se développent dans l’eau, sous forme de larves.

  • Vider (une fois par semaine) coupelles et soucoupes sous les pots de fleurs, gamelles des animaux, replis des bâches, seaux, pieds de parasol…
  • Couvrir les récupérateurs d’eau
  • Ranger (à l’abri de la pluie) les jouets, brouettes, seaux, arrosoirs
  • Entretenir les gouttières, rigoles et chenaux
  • Jeter déchets et pneus usagés
  • Créer un équilibre dans les bassins d’agréments : les poissons mangent les larves de moustiques

Depuis 2018, des attaques de scolytes d’ampleur épidémique touchent le Nord-Est de la France. Les régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté sont particulièrement atteintes. Les scolytes sont des parasites secondaires, qui s’attaquent aux arbres affaiblis, par la sécheresse par exemple. Cependant, à un niveau épidémique, ils peuvent attaquer des arbres sains. Et même si ces derniers ont des mécanismes de défense, si le nombre d’attaques devient trop important, l’arbre ne peut plus lutter. Nous nous sommes entretenus avec Florent Dubosclard, directeur de l’agence de l’ONF du Jura.

 

Les scolytes sont une famille de coléoptères xylophages de petite taille. Le scolyte typographe s’attaque aux Epicéas et il est particulièrement dévastateur. Les femelles fécondées creusent des galeries sous l’écorce et y déposent leurs œufs. Après l'éclosion, les larves se développent perpendiculairement de part et d’autre de la galerie principale. Le développement des insectes détruit des cellules permettant la circulation de la sève ce qui provoque la mort de l’arbre. A chaque génération les scolytes se multiplient rapidement, une femelle peut pondre jusqu’à 80 œufs. Initialement déclenchée en région Grand Est, l'épidémie de scolytes s'étend désormais sur la quasi-totalité des forêts d'épicéas, de la moitié nord de la France (Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France, Normandie) à l’Auvergne Rhône-Alpes. Le typographe est le scolyte commettant les plus gros dégâts dans les forêts d’épicéas, notamment dans le Grand-Est.

 

Quelles sont les causes du scolyte ?

« Nos forêts souffrent du changement climatique ce qui a pour effet de les rendre plus vulnérables, et de développer différentes maladies. Ces scolytes ont toujours existé, en revanche en période de sécheresse et de fortes températures ces populations de de scolytes ravageurs explosent, et contaminent la plupart de nos forêts. Et c'est le cas depuis 2018. On a connu dans l'histoire de la foresterie quelques pics, en revanche aucun de cette intensité et de cette durée. Depuis 2018 ce sont plusieurs centaines de milliers de mètres cubes de bois résineux que l'on a dû récolter parce que ces bois étaient morts sous les attaques répétées de de ces insectes ».

 

Comment reconnaître un arbre contaminé ?

Partout où l'épidémie frappe, une modification de l'aspect paysager est à prévoir. Au-delà des coupes exceptionnelles, le dépérissement des épicéas modifie l'aspect de la forêt. En effet, les arbres attaqués par les scolytes sont facilement identifiables par le changement de la couleur de leurs aiguilles, virant du vert au brun, puis par leur disparition totale. Dans le paysage, les groupes d’arbres atteints depuis un certain temps sont facilement repérables grâce à la couleur des houppiers rouges ou gris selon l’ancienneté de l’attaque. Dans ce cas, les scolytes se sont déjà envolés et ont colonisé d’autres arbres. Il est compliqué de détecter précocement les scolytes. La couleur des houppiers est un indice qui intervient trop tardivement. Des indices plus discrets comme la présence de sciure rousse par exemple permettent de détecter une attaque récente.

 

Qu’arrive-t-il au bois infesté par les scolytes ?

« Ces bois gardent leurs propriétés technologiques, donc peuvent être utilisés comme des bois frais en charpente en bois de construction notamment. Dès lors que nous les récoltons rapidement après qu'ils aient été contaminés. Donc ils rentrent dans le marché de marché du bois et sont valorisées comme leurs comme les bois frais, comme les bois verts »  

 

Il faut donc récolter ces bois le plus rapidement possible après la contamination ?

« Dès qu'ils commencent à sécher, si on attend trop, ils se déprécient et ne peuvent plus être utilisés. Ce qui fait que l'on récolte non pas les bois que l'on aurait identifié comme étant bon à récolter en période normale, mais bien les bois qui sont morts. Donc pas forcément ceux qui seraient le plus pertinent à récolter. Et derrière ces récoltes nombreuses, des efforts importants de reconstitution de boisement sont également engagés pour renouveler nos forêts. Dès lors que ces forêts sont abîmées par ces attaques de ravageurs, ça nous perturbe et nous oblige à les reconstituer avec des essences un peu plus adaptées aux nouvelles conditions climatiques que l'on rencontre aujourd'hui et qui vont se durcir à l'avenir on le sait ».

 

Comment lutter efficacement contre ce scolyte ?

« Il n’existe pas vraiment de méthode pour lutter. En tant que gestionnaire, on conduit des sylvicultures et qui intègrent ce nouveau risque en diversifiant les espèces d'arbres que l'on va favoriser dans nos forêts, en intégrant certaines espèces qui sont plus résistantes aux assauts du climat. Et puis en conduisant des sylvicultures plus dynamiques, pour faire en sorte que nos forêts soient plus résistantes, plus résilientes face à ce nouveau climat ».

 

Avez-vous souffert de cette épidémie ces dernières années ?

« C’est un vrai fléau, on sort là d'une année 2021 qui a été une année de répit, puisque la météo a été favorable en étant plus fraîche et plus humide. Donc on a eu une baisse des attaques de scolytes en 2021, mais on sait que c'est un répit avant un redémarrage que l'on espère être le plus tard possible. Mais on sait que ce que l'on a vécu de 2018 à 2020 va se reproduire dans un futur proche, c'est inévitable ».

 

Comment appréhendez-vous la hausse des températures, et l’approche de l’été ?

« Pour l’instant on est dans les starting-blocks. On constate que depuis le début d'année on a un déficit de pluviométrie. Les températures sont agréables en tant que citoyen, mais inquiétantes en tant que forestier. Et si on ne constate pas d'amélioration d'ici à cet été, on craint une reprise de cette épidémie de scolytes ».

Depuis plusieurs jours déjà les cigognes sont de retour, ou de passage, dans la région. Depuis le 10 janvier, la LPO Bourgogne-Franche-Comté a constaté plus de 250 signalements sur notre territoire.

 

Malgré le froid et la neige, les premiers individus commencent à remonter. C’est en effet le début de la migration de retour d’Afrique et de la péninsule Ibérique pour ces échassiers, un rituel immuable. Jusqu’au mois d’avril, des milliers de cigognes vont traverser la Bourgogne-Franche-Comté. Le pic de passage des cigognes ne devrait d’ailleurs pas tarder, « dès que la météo sera un peu plus clémente » indique Samuel Maas, salarié de la LPO et ornithologue.

 

« Elles arrivent principalement du pourtour méditerranéen, sauf quelques individus qui ont passé l’hiver en Camargue. L’essentiel de la population a passé l’hiver sur la péninsule ibérique, et un peu au nord de l’Afrique, notamment le Maroc. Et une fois que l’hiver s’achève, les cigognes remontent sur leurs aires de reproduction, plutôt situées en Allemagne, en Suède, voire en Alsace et en Franche-Comté. Et pour ça, elles longent la Méditerranée, remontent par la vallée du Rhône, et traversent la Franche-Comté. Et ce, deux fois par an. En ce moment nous sommes dans la migration prénuptiale, et puis on aura un second passage qui aura lieu au mois d’août-septembre, où les cigognes vont partir de la région, traverser la France pour rejoindre les aires d’hivernage. Ce qui correspond à la migration postnuptiale » Samuel Maas, ornithologue à la LPO

 

Les cigognes traversent et viennent dans notre région seulement pour se reproduire, en début de saison. Plus concrètement, jusqu’à ce que les jeunes soient suffisamment forts et capables de prendre leur envol, de quitter le nid, et de pouvoir partir en famille.

 

La LPO Bourgogne-Franche-Comté invite les habitants de la région à signaler leurs observations pour participer au développement des connaissances autour de l’espèce. « Effectivement, on n’a pas d’ornithologues partout ! Donc on compte sur les habitants pour nous signaler tous les groupes qui passeraient soit en vol, soit s’arrêtant passer la nuit sur les toits des villages » signale l’ornithologue. Et derrière la récolte de ces données sera effectué un travail de précision pour déterminer les cartes migratoires. Pas seulement pour les cigognes, car derrière leur trajet il y a aussi celui d’autres oiseaux migrateurs, de chiroptères (chauves-souris), et même certaines espèces de papillons. « Et si on connaît très finement les voies de migration de la cigogne, on sait très bien que derrière, en espèce parapluie, il y aura plein d’autres. Cela nous permettra d’affiner précisément les cartes de migration locales » explique Samuel Maas.

L’INSEE a récemment indiqué que cette filière franco-suisse emploie près de 15.400 travailleurs en 2018. Plus des trois quarts sont frontaliers. Selon l’institut, la filière horlogère suisse est la principale employeuse et donneuse d’ordre. En Bourgogne-Franche-Comté, la filière horlogère emploie 3900 salariés, principalement dans de petits établissements. La moitié des salariés, la plupart ouvriers, œuvrent dans la sous-traitance.