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Alain Delon, l’icône du cinéma français nous a quittés ce dimanche 18 août. Il avait 88 ans. Si le talent de l’acteur ne fait aucun doute, l’homme divise. Claude Bertin Denis, fin connaisseur du cinéma, reconnaît cette ambivalence et partage cette nuance. « C’était quelqu’un de très habile dans l’univers du cinéma. Il a porté les casquettes d’acteur, de producteur, mais également de réalisateur Â» explique le Pontissalien, responsable bénévole du Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma. Et de poursuivre : « humainement, je n’en dirais pas autant Â». C’est tout le contraste de cet artiste,  que ses prises de position, ses relations politiques et sociales et son caractère lui ont apporté quelques déboires. Ils sont sans doute à l’origine d’une fin de carrière beaucoup moins explosive.

Il n’empêche que le nom d’Alain Delon restera à jamais gravé dans l’histoire du 7è art. De l’Italie, en passant par le Japon et les Etats-Unis, la presse internationale n’a pas manqué de lui rendre hommage ces derniers jours. S’il a connu quelques flops, Delon a irradié le cinéma français et européen. Il compte plus de 80 films à son actif. Rocco et ses frères, le Guépard, , le Samouraï, la Piscine, le Clan des Siciliens,  Borsalino font partie des chefs d’œuvre du cinéma français.

L'interview de la rédaction : Claude Bertin Denis

 

Deux films dans le Haut-Doubs

Pontarlier et ses alentours se rappellent la venue d’Alain Delon. Il y aura tourné deux films. « Les Granges Brûlés Â», avec Simone Signoret et Miou-Miou, en 1973,  et « L’Insoumis Â», en 1964, dont certaines scènes ont été réalisées  dans le secteur d’Oye et Pallet. Claude Bertin Denis se remémore l’émeute qu’il avait créée dans la capitale du Haut-Doubs lorsqu’il était venu boire un verre au café « Le Français Â». « Toutes les filles criaient son nom Â» se souvient-il. Car oui, Alain Delon, c’est aussi une gueule. Un charisme reconnu qui est indissociable de sa riche carrière devant et derrière la caméra des plus grands réalisateurs.

L'interview de la rédaction : Claude Bertin Denis

Hommage à Pontarlier

Impossible de ne pas réagir. En quelques heures, l’équipe du Centre de Ressources Iconographiques pour le cinéma a réalisé une exposition qui regroupe une vingtaine d’affiches, permettant ainsi de se replonger dans la riche filmographie du comédien disparu. Elle est visible jusqu’au 23 août à la salle annexe des Annonciades.

Ce sont six mains qui se sont mises en action pour l’écriture et la conception de ce recueil de poèmes. Après un temps de réflexion nécessaire, le Pontissalien René Emili, ancien élu, notamment à la culture à la Ville de Pontarlier, s’est laissé séduire quant à la sortie de ce livre. Dans cette aventure, il a sollicité l’aide de son copain d’enfance Claude Bertin Denis, qui s’est vu confier l’illustration de cet ouvrage. Sa mission mettre en parallèle les écrits de l’auteur avec des affiches de film. Le projet est original et donne une dimension complètement accessible et non élitiste à la production du poète pontissalien. Quant à Fabrice Hérard, il a mis toutes ses compétences et son réseau professionnel au service du projet. Mais il est aussi un trait d’union fabuleux entre ces deux hommes. Effectivement, il est le petit fils de l’enseignante qui a su éveiller les jeunes élèves René Emili et Claude Bertin Denis à la culture, aux mots et à la lecture.

28 poèmes

Ce recueil est composé de 28 poèmes.  Il a fallu faire un choix parmi les 150 écrits que l’auteur a rédigé depuis une vingtaine d’années. Cette passion solitaire s’est dévoilée un peu plus au grand public lors de la pandémie de  2020. Lorsque « Milo Â» décida de partager, via sa boite mail, ses plus beaux textes, avec son entourage, confiné également.  Tisser du lien, partager à distance et passer un message de paix et d’amour : telles étaient les motivations de l’homme de culture. Des créations qui ne sont pas passées inaperçues et qui ont plu. C’est donc dans ce contexte que « humeurs poétiques Â» a vu le jour.  Â« La vie Â», « la mort Â» et « l’amour Â», tel est le triptyque de cette première aventure littéraire qui en appellera peut-être d’autres.

Une séance de dédicaces est organisée ce samedi 3 juin. René Emili vous donne rendez-vous de 15h à 18h à la Brasserie le Français à Pontarlier.

L'interview de la rédaction / René Emili. Claude Bertin Denis

A l’occasion de la disparition de l'acteur-réalisateur Jean-Louis Trintignant, à l’âge de 82 ans, en juin dernier, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier lui rend hommage à travers une exposition d’affiches de ses films. Le rendez-vous est fixé jusqu’au 28 janvier dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier.

Comédien depuis les années 50, il a tournée avec de nombreux réalisateurs internationaux, dont Costa-Gavras, Claude Lelouch, Claude Chabrol, François Truffaut, Bertrand Blier ou encore René Clément. « Z Â», « le jeu de la vérité Â», « un homme et une femme Â», « un homme à abattre Â», « Le Train Â» ou encore « Flic Story Â» font partie de la longue liste des films auxquels l’acteur français à été associé.

Fabrice Hérard et Claude Bertin Denis, respectivement chargé de mission et responsable du Centre de ressources iconographiques pour le cinéma à Pontarlier, présentent actuellement à la bibliothèque municipale de Montperreux l’exposition « vache, comice et pâturage Â». Cet évènement s’inscrit dans le cadre du comice agricole qui se déroulera cet automne au village.

A travers cette exposition délocalisée, messieurs Hérard et Bertin Denis, en collaboration avec la commune et sa bibliothécaire, ont voulu mettre à l’honneur un fleuron de notre territoire et les beaux paysages qui l’animent. Pour atteindre cet objectif, les deux pontissaliens ont fait appel à trois artistes dont le travail est connu et reconnu en Franche-Comté et bien au-delà. Ainsi, sur place, le public peut découvrir les tableaux de Marcel Mille et Julien Mestik,  qui ont une interprétation différente de la reine des prairies du Haut-Doubs, les photographies de Paul Stainacre et quelques affiches de films et notamment celle de « la Vache et le Prisonnier Â», avec Fernandel et la vache Marguerite, accompagnée de photos du long métrage.

Une approche culturelle

Depuis son lancement, cette exposition connaît un franc succès. Pour les organisateurs, le pari est réussi. Ils y voient un formidable moyen de diffuser la culture sur un large territoire et montrer qu’elle se décline dans tous les domaines et sous des angles différents.  Â« La culture est ouverte à tout le monde. Ce n’est pas que pour l’élite Â» explique Claude Bertin Denis, fervent défenseur de l’éducation populaire. Une première approche disciplinaire importante qui peut donner envie de pousser la réflexion et de développer ses connaissances en la matière.

L’exposition « vache, comice et pâturage Â» est à découvrir jusqu’au 15 octobre à la bibliothèque de Montperreux. Entrée gratuite.

L'interview de la rédaction / Fabrice Hérard et Claude Bertin Denis

 

Les Frères Lumières sont nés à Besançon, mais à Pontarlier aussi, le cinéma a son histoire. Des passionnés comme Claude Bertin Denis sont là pour nous rappeler cette fabuleuse épopée. « Pontarlier est une véritable ville de cinéma Â» rappelle M. Bertin Denis. Les souvenirs ne manquent pas. Il y a bien sûr les films et les prestigieux acteurs et réalisateurs qui sont venus tourner dans la capitale du Haut-Doubs, mais aussi tout le riche patrimoine culturel de la cité, que les façades et autres archives nous relatent encore

Jadis, Pontarlier a compté jusqu’à six cinémas. Certes, pas autant que de distilleries, mais quand même. L’Olympia, qui a survécu à toutes ces décennies, a vu le jour en 1913. Dans les années 20, implanté dans les anciens locaux de l’église Saint-Pierre, un cinéma muet, « le Marigny Â» animait également la vie culturelle locale. On notera aussi la croustillante épopée des salles obscures tenues  par des catholiques, qui n’hésitaient pas à censurer des films ou certains de leurs passages, lorsqu’ils les jugeaient parfois tendancieux. D’ailleurs, à l’office du dimanche, il n’était pas rare que certains prêtres prennent position et menacent leurs fidèles les plus curieux. « Les projectionnistes avaient la mission de passer leur main devant la lumière lorsqu’il y avait une scène à peine équivoque. Un baiser assez prononcé les dérangeait. L’apparition d’un lit à proximité d’un couple pouvait également être masquée au moment de sa diffusion Â» explique M. Bertin Denis.  Impossible également d’oublier le Rex, apparu en 1919, dont l’inscription apparaît encore sur une des façades du centre-ville.

Un formidable outil de diffusion de la culture

Malheureusement, « la nouvelle vague Â» et ses nouveaux codes vont faire évoluer les mentalités et les pratiques.  Ils auront raison de cette forme de cinéma et certaines salles, gérées par le clerger,  seront contraintes de fermer leurs rideaux. Le choix de la programmation, manquant d’ouverture et d’audace, et leur conservatisme ont sans doute contribué à cette mort programmée. Claude Bertin Denis regrette cette époque, où le cinéma était un formidable vecteur culturel et d’émancipation. Les tarifs appliqués étaient très abordables (moins d’un franc la place) et permettaient à tout un chacun d’accéder aux salles obscures.

Le cinéma d’hier restera à jamais graver dans la mémoire de M. Bertin Denis, qui prend beaucoup de plaisir à continuer à le raconter via son impressionnante collection d’affiches de films. En amoureux du 7è art qu’il est, il continue de s’intéresser au cinéma d’aujourd’hui, même si les productions des années 50, 60 et 70 lui procurent toujours autant de plaisir.

L'interview de la rédaction / Claude Bertin Denis

 

 

Du 12 au 27 mars, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier rendra hommage à ce bon vieux cinéma populaire des années 50 à travers une exposition d’affiches de cette riche période de production. Pour Claude Bertin Denis qui, avec Fabrice Hérard, chargé de mission des amis du musée de Pontarlier, ont conçu cet évènement, cette décennie met en lumière « un cinéma populaire Â», « trésor du patrimoine français Â».

80 affiches seront exposées et montreront la qualité artistique et créatrice de leurs concepteurs. Des chefs d’œuvre originaux que les amateurs ne manqueront d’apprécier. Fernandel, Gabin, Ventura, Bourvil, Blier, Darry Cowl, Danielle Darrieux, Michèle Morgan, … autant d’actrices et d’acteurs qui se sont révélés durant cette période. C’est toute cette richesse culturelle que Claude Bertin Denis a voulu sortir de l’ombre. Le cinéphile pontissalien a également voulu rendre hommage à son ami  André Chevailler, créateur de la cinémathèque suisse, la 2è d’Europe.

Cette exposition est à découvrir à la Chapelle des Annonciades. Rendez-vous du lundi au samedi de 10h à 12h  et de 14h à 18h et dimanche de 14h à 18h. Entrée libre.