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Les élus de Grand Besançon Métropole se réuniront ce lundi soir pour un nouveau conseil communautaire. Le budget et la décision modificative N°2 seront à l’ordre du jour.

Le sujet n’est désormais plus tabou. Si la collectivité locale ne parvient pas à faire les économies nécessaires pour équilibrer son budget 2023, la hausse de l’impôt sera une des pistes qu’elle ne pourra écarter. Christophe Lime, le Vice-président délégué à la gestion de l’eau potable et des eaux pluviales, et Gabriel Baulieu, le 1er Vice-président de Grand Besançon Métropole,  ne le cachent plus.

Pour l’heure, Grand Besançon Métropole espère pouvoir bénéficier du bouclier tarifaire. La collectivité  l’a fait savoir à l’Etat. Ce qui lui permettrait de maîtriser ses dépenses énergétiques et ses coûts de fonctionnement. Selon les estimations actuelles, la facture énergétique pourrait atteindre 5 millions d’euros en 2023, hors transports, eau, assainissement et déchets. C’est plus du double qu’en 2022. « Si cela n’est pas possible, nous n’aurons pas d’alternatives que de trouver des solutions. Cela renvoie forcément à des considérations touchant à la fiscalité Â» explique M. Baulieu.

La réaffectation des crédits

Aucune décision n’a été prise. Les élus réfléchissent à toutes les solutions possibles. Des réponses définitives devront être apportées d’ici le 1er janvier prochain. En ce début d’automne, pour terminer cette année 2022, une réaffectation des crédits de fonctionnement a été opérée pour faire face aux charges supplémentaires qui apparaissent dans les services les plus consommateurs d’énergie ( déchets, eau et assainissement).

L'interview de la rédaction / Gabriel Baulieu

Alors que la société Vert Marine a décidé de fermer une trentaine de ses piscines, dont celles des Fins et de Champagnole, à Malbuisson, le centre nautique, dont la gestion est désormais confiée au groupe RECREA, reste ouvert. Didier Hernandez, le président du syndicat mixte des Deux Lacs, l’assure.

Bien évidemment, dans un souci de bonne gestion de l’argent public,  les factures liées à l’énergie et les coûts de fonctionnement sont scrutés à la lettre, mais les nageuses et nageurs peuvent continuer de profiter  pleinement des installations.  Régulièrement, la directrice de la structure établit un rapport sur les dépenses énergétiques consenties à destination des élus. L’électricité et le gaz faisant partie des postes les plus coûteux. En tout cas pour le moment, la situation est maîtrisée et rien ne laisse supposer que les vestiaires seront moins chauffés ou que l’eau baissera en température cet hiver.

Un nouveau système de chauffage

Face à cette situation, les élus réfléchissent à l’installation d’un nouveau système de chauffage. Plusieurs pistes sont évoquées, mais rien n’est acté. Tant la meilleure source d’énergie est difficilement identifiable.  Même le prix des pellets et des granulés est majoré. Le solaire est une possibilité qui n’est pas écartée, mais cette énergie peut-elle répondre aux besoins de l’établissement ?

L'interview de la rédaction / Didier Hernandez

En raison de la crise énergétique que nous connaissons actuellement, la Société Vert Marine, gestionnaire du Centre Nautique du Val de Morteau, a décidé de fermer temporairement son établissement, basé aux Fins. Il est expliqué que le coût de l’énergie représente une augmentation de 500% et « qu’il serait devenu irresponsable, pour les finances publiques, de ne pas prendre des mesures fortes pour faire face à cette situation exceptionnelle Â». Dans te telles circonstances, les dépenses supplémentaires s’élèveraient à 320.000 euros pour quatre mois de fonctionnement. Environ 800.000 euros supplémentaires jusqu’au printemps prochain.

Selon la collectivité, il faudrait multiplier par 3 le prix de l’entrée au public pour faire face à cette augmentation. Sans compter le coût qui revient à la charge de la collectivité locale. Il est précisé que « dès que des solutions permettront de retrouver des coûts d’exploitation rationnels, l’équipement réouvrira sans délai aux publics Â».

Précisons qu'une décision identique a été prise à Champagnole.

L'interview de la rédaction / Cédric Bole, le Président de la Communauté de Communes du Val de Morteau