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Dans le cadre de la crise agricole, les militants de la coordination rurale ont mené une action hier soir à hauteur du rond-point d’Etalans. Pour toujours et encore exprimer leur mécontentement, ils ont procédé au déplacement d’un radar, engin agricole en appui. Le syndicat en appelle à Emmanuel Macron. La Coordination Rurale organisera son Assemblée Générale annuelle le 8 mai prochain à Besançon.

Dans le cadre de la crise agricole, une réunion prévue ce mardi avec la FNSEA, à l’Elysée, a été reportée. Selon son président, Arnaud Rousseau, « les conditions pour sortir de la crise ne sont pas réunies Â». Le responsable syndical rappelle les 62 mesures exprimées et demande leur prise en compte totale. Les retraites, l’élevage, les produits phytosanitaires, la trésorerie et la simplification sont notamment des thématiques et problématiques au cÅ“ur de la crispation avec les autorités.  


Dans le cadre de la crise agricole, l’Etat met en  place des permanences multi-administrations dans le département du Jura Les exploitants agricoles qui rencontrent des difficultés sont invités à en faire part par téléphone ou par mail. « Sur chaque situation, les services de l’Etat se mobiliseront pour recueillir les difficultés et examiner les solutions qui peuvent être apportées Â» nous promet-on.

Par mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Par téléphone :

Sous-préfecture de Dole : 03 84 79 44 02

Sous-préfecture de Saint-Claude : 03 84 41 32 11

Préfecture du Jura (pour l’arrondissement de Lons-le-Saunier) : 03 84 86 84 71

Après un début très mouvementé, le salon de l’agriculture a retrouvé sa ferveur et son intérêt habituels. Comme chaque année, et peut-être encore plus en 2024, les politiques s’y sont succédés. Cette 60è édition fermera ses portes ce dimanche.  Ce vendredi matin, plusieurs personnes ont été interpellées, autour de l’Arc de Triomphe, où des agriculteurs de la Coordination rurale menaient une nouvelle action revendicative. Rencontre avec Philippe Monnet, le président de la Chambre d'Agriculture Doubs/ Territoire-de-Belfort.

Quel regard portez-vous sur ce salon de l’agriculture ?

C’est un salon qui est inédit dans le sens où beaucoup d’agriculteurs, et notamment les éleveurs, ont porté leurs inquiétudes sur l’avenir. On a pu le constater au moment de l’ouverture, avec des mouvements importants des syndicats agricoles.

Que pensez-vous de ces mouvements ? N’étaient-ils pas trop forts et violents ?

Ce mouvement est la suite de celui qui s’est exprimé partout en France. L’élevage est en train de se réduire fortement. Paradoxalement, on consomme toujours autant de viande et on en importe également de plus en plus de l’étranger.

Que représente cet évènement pour les agriculteurs ?

Les agriculteurs ont plaisir à rencontrer le public et à présenter leur profession. Ils ont envie que, dans plusieurs années,  des jeunes puissent reprendre leurs installations. On le voit sur place, beaucoup de jeunes ont envie de présenter leur exploitation. C’est bien ce qui se passe pour la Montbéliarde et le cheval Comtois chez nous. Sans oublier les produits régionaux.

On s’est également rendu compte que les politiques convoitaient énormément le Salon de l’agriculture. Qu’en pensez-vous ?

Le Général de Gaulle avait inauguré le premier Salon de l’agriculture. Jacques Chirac y venait très régulièrement. C’est devenu un temps important, où le politique vient discuter, parfois se montrer. Ce que nous souhaitons avant tout de chose, c’est qu’il vienne pour échanger autour de nos problématiques. Nous n’avons pas envie qu’il vienne faire sa promotion. C’est aussi un endroit, où le monde rural rencontre le monde citadin. Le politique, de plus en plus issu de ce monde-là, vient rencontrer la ruralité. C’est effectivement un vrai événement politique aujourd’hui en France.

Comment envisagez-vous l’après salon ? Vous attendez-vous encore à une vraie colère ?

Les agriculteurs sont des personnes passionnées. Nous allons continuer de porter les messages. Le gouvernement dispose de certaines marges de manœuvre sur la simplification, voire la suppression, de certaines normes pour que notre élevage ne disparaisse pas de nos territoires, face au changement climatique et à la souveraineté alimentaire. Un pays doit être capable de se nourrir par lui-même. Nous continuerons à nous faire entendre, peut-être différemment. On espère et on attend que le gouvernement et les discussions avec l’Europe avancent pour que notre agriculture reste forte en Europe.

Est-ce que cela va dans le bon sens ?

C’est toujours la politique du verre à moitié plein ou à moitié vide. Est-ce que l’on fait partie des optimistes ou des pessimistes ? J’ai envie d’être dans le camp des optimistes. On va y arriver. Côté politique, on commence à voir que les lignes bougent autour de la souveraineté alimentaire. Il faut que l’on gagne notre autonomie à ce niveau. On le voit bien par rapport à  ce qui se passe en Ukraine. Il ne faut pas que les autres nous imposent leurs règles en matière alimentaire. Je reste persuadé que l’agriculture est très stratégique et que le politique va s’en rendre compte. Nous verrons cela au moment des élections européennes. Le débat agricole restera très important.

Philippe Monnet

Depuis ce jeudi 29 février, l’état met en place des permanences, dans les locaux des sous-préfectures, en présence d’agents de la direction départementale des territoires et de la Direction départementale des finances publiques. Pour l’arrondissement de Montbéliard, elles se tiennent le jeudi de 9h à 11h et pour Pontarlier le mardi, sur le même créneau horaire.

Concernant l’arrondissement de Besançon,  les agriculteurs pourront se tourner vers leurs interlocuteurs habituels des services de l'Etat. L’adresse mail -  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – permet aux agriculteurs, qui éprouvent des difficultés, de poser des questions écrites.

La décision est tombée, en début de soirée ce vendredi, Emmanuel Macron annule le grand débat prévu ce samedi au salon de l’agriculture. L’organisation de ce débat, par l’Elysée, avait suscité une vive polémique lorsque la présence du collectif des Soulèvements de la Terre avait été connue.

Le Président de la République a annoncé dans la foulée qu’il rencontrera, ce samedi, les syndicats agricoles, avant de procéder à l’inauguration du Salon parisien. Nicolas Bonguet, le président de la Coordination Rurale du Doubs, évoque « une pièce de théâtre grossière Â».

L'interview de la rédaction : Nicolas Bonguet

 

 

Gabriel Attal, le Premier ministre, a tenu une conférence de presse ce mercredi matin en pleine colère des agriculteurs, et à trois jours du Salon de l’Agriculture. Parmi les mesures annoncées : le renforcement des lois Egalim, d’ici à l’été, l’indicateur de référence pour suivre l’usage des pesticides sera l’indicateur européen et la production agricole sera déclarée comme « secteur en tension Â» afin de faciliter l’attribution de visas. Concernant les aides de la PAC, Gabriel Attal a fait savoir que 100% des agriculteurs la percevront d’ici le 15 mars prochain.