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Dans le cadre de la Libération de Pontarlier, survenue le 5 septembre 1944, Anne Giacoma, professeure d’histoire au collège André Malraux de Pontarlier a organisé un temps de commémoration et d’hommage devant la stèle du Larmont, avec deux classes de 3è, ce jeudi, date du 80è anniversaire de cet évènement. Peu avant la libération de Pontarlier, le Larmont a été le théâtre de combats. 19 hommes y ont perdu la vie. Ils sont morts pour la France et pour la liberté. Aux côtés des Forces Françaises de l’Intérieur, les soldats du 3è Régiment de Tirailleurs Algériens et le 3è régiment de Safis Algériens ont contribué à cette victoire.

Des adolescents acteurs et mobilisés

Durant cette cérémonie, les adolescents, respectueux de l’évènement, ont lu des témoignages, déposé une gerbe de fleurs, lu le poème la « Liberté » de Paul Eluard et entonné la Marseillaise et le chant des partisans. Parmi eux, Lili a voulu concevoir une croix de Lorraine. Le groupe avait conscience de l’importance de l’instant. Niels veut rendre hommage « à ces gens qui se sont battus pour le pays et qui ont libéré toute une nation ». Pour Sacha, « il est important de connaitre l’histoire de son pays ». D’autant plus quand cela fait écho localement. « C’est intéressant de savoir qu’il y a des gens qui se sont battus pour nous. Des combattants qui sont venus de l’étranger » ajoute-t-il.

Le reportage de la rédaction

Message à la nouvelle génération

Lili appelle sa génération à « ne pas oublier ». Même si ces faits sont éloignés, et les témoins se font de plus en plus rares avec le temps qui passe, elle espère que les jeunes s’intéresseront davantage à cette période de notre histoire contemporaine. « Il est important de connaître son passé pour éviter de reproduire les mêmes erreurs dans le futur » dit-elle. L’enseignante des jeunes, Mme Giacoma,  entend, par cette initiative, passer le relais. « C’est aussi à nous, enseignants, de passer le relais aux jeunes générations, pour qu’ils puissent transmettre plus tard » explique-t-elle. La cérémonie a duré une demi-heure. Elle a permis au groupe de saisir l’importance du lieu et de ce qui s’y est passé. Malgré le peu de temps qu’elle a eu, en raison de la proximité de la rentrée scolaire, Anne Giacoma a su mobiliser et sensibiliser ses élèves.

L'interview de la rédaction  : Anne Giacoma

 

 

Demain, mercredi 8 mai, Besançon commémorera la 79è victoire du 8 mai 1945. Le rendez-vous est fixé, à 11h, au Mémorial des Glacis, à l’Esplanade du Souvenir.

A Dole, le rendez-vous est fixé à 11h au Monument aux morts du cimetière Landon. Un hommage particulier sera rendu au sergent-chef Nicolas Mazier, militaire dolois décédé en opération en Irak en août 2023. A Lons-le-Saunier, le rassemblement est prévu à 18h au Monument aux Morts de la Grande Guerre.

 On se rassemblera à 10h30 sur la place Charles de Gaulle à Champagnole, à 11h à Pontarlier, avec un premier hommage au Monument aux morts de l’Hôtel de Ville. Rendez-vous, à partir de 9h30, à Maîche au Château du Désert pour une journée exceptionnelle.

Ce dimanche 28 avril, à l’occasion de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon a inauguré son jardin baptisé « Résurrection », en hommage à tous les déportés de la Seconde Guerre Mondiale. L’endroit bisontin, qui forme un triangle symbolique, avec le Musée et la place des Déportés, porte le nom d’une variété de rose qui le compose. 600 lieux en Europe accueillent cette fleur, dont les premières plantations ont vu le jour lors de la libération du  camp de Ravensbrück pour honorer les victimes.

L'interview de la rédaction : Alexandre Arnodo, directeur de la Citadelle

Cette rose incarne l’espoir, la liberté et la paix. Cet endroit est le deuxième jardin créé par la Ville à la Citadelle, qui souhaite le développement de ces initiatives,  « qui incarnent l’identité culturelle et paysagère du site ». Dernièrement, c’est le jardin Vauban qui est sorti de terre. D’autres seront progressivement intégrés au paysage de la Citadelle. Cette initiative contribue également à la végétalisation des lieux. Par cette démarche, la Ville de Besançon veut favoriser la biodiversité, développer des projets éducatifs et de sensibilisation à l’environnement et créer de lieux de contemplation et de repos pour les visiteurs.

L'interview de la Citadelle : Gaëlle Cavalli, responsable valorisation monument à la Citadelle de Besançon

A Besançon, le lycée Jules Haag, ancienne école nationale d’horlogerie, poursuit son travail de recherche et de collecte de données pour son site internet dédié aux lycéens résistants. Pour rappel, plus d’une soixantaine d’anciens élèves de ce lycée ont perdu la vie au moment de la seconde Guerre Mondiale.

C’est un travail de mémoire colossal qui est réalisé par les lycéens de l’école nationale d’Horlogerie. Depuis plusieurs années, ces jeunes se transmettent le flambeau, un site internet, pour raconter et retracer la vie des résistants de l’établissement, mettre un visage et une histoire sur ces héros sacrifiés, et faire revivre l’engagement de ces jeunes gens au quotidien. Car oui, l’histoire de la seconde Guerre Mondiale est très ancrée au sein du lycée Jules Haag. Dans l’entrée de l’établissement, des plaques rappellent ce tragique épisode historique. Sur ces plaques, 66 noms de braves gens qui ont fait le choix d’accomplir leur devoir envers la patrie, donnant leur vie afin de libérer la France.

 

Un site internet dédié aux élèves résistants

Lors de la guerre 1939-1945, le lycée Jules Haag a perdu beaucoup d’élèves, certains mobilisés dans l’armée, d’autres déportés en Allemagne ou encore qui ont rejoint la résistance. D’innombrables actions menées, mais peu de traces laissées. A travers ce site internet se transmettant de génération en génération, « A nos camarades de l’Horlo disparus pendant la 2nde Guerre Mondiale », les élèves souhaitent recenser et récolter le plus d’informations possibles (photos, témoignages, actes de naissance/décès, service militaire, etc), afin d’étoffer davantage la plateforme. Et redonner vie à ces héros. « Il nous semblait important de retracer la vie de ces anciens élèves qui étaient dans notre lycée. Il y a certains lycéens de cette époque dont on ne connait pas la vie. Et ce qu’on voudrait, c’est demander de l’aide à d’éventuelles personnes qui les connaissent, ou qui ont des informations sur eux pour compléter leur fiche sur le site » explique Emile, lycéen à Jules Haag.  « C’est un appel à témoin. On demande d’apporter cette visibilité en plus, qu’on n’a pas depuis le lycée, et qui nous permettra de remplir le site internet et d’honorer la mémoire de ces anciens combattants » poursuit Adam, impliqué dans le projet.  

 

Emile et Adam exposent le projet : 

 

« Un projet réalisé dans le cadre du cours d’Education Morale et Civique avec notre professeur, en echo avec le programme de terminale en histoire et constitue notre devoir de mémoire à tous. En effet, notre travail a pour dessein de mettre un visage, une histoire, derrière les noms gravés sur les plaques de marbre se situant dans le hall d’honneur du Lycée Jules Haag. Ce ne sont pas juste des noms, dont la plupart des élèves ignorent l’existence, mais la vie de jeunes gens dont nous allons vous raconter l’histoire […] Ce fut un projet difficile à construire puisque ces personnes décédés la plupart du temps très jeunes sont donc sans descendance et les personnes les ayant connues ont malheureusement disparu elles aussi. C’est la raison pour laquelle nous ne disposons, pour certains noms, que très peu d’informations. Aussi espérons-nous pouvoir poursuivre et parfaire ce beau projet avec vous, si vous êtes en possession d’informations complémentaires »

QR Code et concours de la résistance

En mars prochain, cette classe de terminale de l’Horlo devrait passer une semaine à Caen, dans le cadre du concours de la résistance. L’occasion de présenter l’ambitieux projet mené depuis des années, qu’ils espèrent enrichir le plus possible d’ici-là. Avec comme aboutissement, la création de QR Codes, des sortes de petits codes-barres disposés dans un carré à fond blanc, qui renvoient à une page internet lorsqu’on les scanne avec un téléphone portable. « L’objectif, c’est de créer un QR Code pour chaque personne, renvoyant directement au site internet, plus particulièrement à la fiche de l’élève. Et de faire une plaque qu’on posera devant le lycée, avec un code en face de chaque nom, pour que toutes les personnes intéressées puissent flasher ce QR Code et se renseigner, à n’importe quelle heure, n’importe quelle période de l’année » détaille Emile. Le voyage en Normandie pourra aussi être l’occasion pour les élèves de l’Horlo, de compléter leurs informations en ayant accès aux archives locales. Tout cela entrecoupé bien évidemment par la visite des plages du débarquement, d’abbayes, et tout le patrimoine historique de la guerre de 1939-1945.

 

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Exemple de QR Code

 

Des élèves résistants, tout comme certains professeurs

A l’école nationale d’horlogerie, si les lycéens s’impliquaient dans la résistance, c’était aussi le cas de certains professeurs. Mr. Trincano par exemple, ce proviseur contraint de fuir au sud pendant l’occupation, sous le régime de Vichy. Il revient deux jours plus tard dans la cité comtoise, et expulse les Allemands du lycée pour en reprendre le contrôle. Emile nous parle aussi de son grand-père, un ami très proche de Mr. Petitot, professeur d’horlogerie. Ce dernier s’est fait arrêter par la Gestapo en plein cours, et envoyé au camp de concentration de Mauthausen, en Autriche. « Mon grand-père et lui étaient de grands amis. Cet homme lui a tout raconté sur sa vie en tant que résistant, alors qu’il n’en avait jamais parlé à personne ».

 

Emile et Adam racontent l'histoire de professeurs résistants : 

 

 

Ce vendredi, sera inauguré à Morteau, le chemin Michel Hollard. Ce résistant, fondateur du réseau Agir, assurera, aux côtés de frontaliers francs-comtois, le passage de clandestins vers la Suisse, entre 1941 et 1944. Ce chemin de randonnée, de Louadey à la Brévine, sur un parcours de près de 7 kilomètres, avec un dénivelé de 400 mètres, permettra aux promeneurs de revivre cette histoire, en emboîtant les pas de Michel Hollard et ses amis, au plus près de l’itinéraire clandestin.

Au point culminant du parcours, à 1200 mètres, les visiteurs pourront se recueillir devant la stèle en hommage aux passeurs du Val de Morteau, édifiée en partenariat avec le Souvenir Français. C’est un véritable parcours de mémoire, à travers les hauts pâturages et les massifs forestiers de ce territoire franco-suisse, qui s’ouvre à tous. Des visites guidées pédagogiques seront également proposées.

Un projet sur le devoir de Mémoire qui a pu voir le jour grâce à de nombreux partenaires et la volonté d’Agnès Hollard, la petite fille de Michel Hollard, et Jean-Marie Binetruy, alors Président de la Communauté de Communes du Val de Morteau. Les premières discussions sont apparues en 2016.

Ce jeudi 8 septembre, Besançon commémore sa libération. La cérémonie se tiendra à 19h sur la place du 8 septembre. Cette année, la Ville a choisi de décliner cet évènement sur le thème : « les Justes et les Aidants ». Le grand public est bien entendu invité à se rassembler aux côtés des officiels.

Dans le cadre du 78ème anniversaire de la libération de Pontarlier, le 5 septembre 1944, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier propose au public une exposition d’affiches de films sur le thème de la résistance au cinéma qui se déroulera dans le hall de l’Hôtel de Ville jusqu’au 30 septembre. Le rôle du cinéma dans la transmission et la formation des consciences sera notamment abordé à travers la sélection cinématographique effectuée. 

Claude Bertin Denis et Fabrice Herard tiennent à participer à cet évènement. Ils tiennent beaucoup d’importance à ce devoir de mémoire. D’autant plus en ces périodes troubles que nous connaissons. Les deux amis en sont convaincus, le cinéma a son rôle à jouer. Sa popularité permet de transmettre les bonnes valeurs à un public multigénérationnel.

C’est ainsi qu’une vingtaine d’affiches seront présentées. A travers les longs métrages qu’elles présentent, elles évoquent différentes formes de résistance. Soit un choix de films déclinant une période allant de 1943 à 2009. Les visiteurs pourront ainsi découvrir des créations très diverses dans leur style, mais toutes aussi instructives et intéressantes dans leur manière d’intéresser le public à cette triste période de notre histoire contemporaine.

L'interview de la rédaction / Claude Bertin Denis et Fabrice Hérard

 

La commune de Pirey vient de donner naissance à un nouveau lieu de mémoire. Quatorze arbres ont été plantés le long du chemin de la Roche pour rendre hommage au sacrifice de 14 soldats de la commune morts pour la France au cours des 1ère et 2è guerres mondiales. Une cérémonie est prévue le 18 juin prochain pour inaugurer ce chemin de la mémoire. Une partie des descendants de ces soldats disparus et des enfants des écoles seront présents.

Ginette Kolinka, ambassadrice de la mémoire de la Shoa, rescapée d’Auschwitz, animera une rencontre ce jeudi soir au Russey sur le thème « ne pas oublier ; quel avenir pour le devoir de mémoire ? ». Le rendez-vous se tiendra à l’Annexe de la salle des fêtes de la commune du Haut-Doubs.  Cette soirée sera animée par Jean-Michel Blanchot, professeur d’histoire au Lycée Edgar Faure de Morteau et président du Souvenir Français du Val de Morteau et du Saugeais.

A l’occasion de la visite de Ginette Kolinka, ambassadrice de la mémoire de la Shoa,  à Pontarlier, la cité du Haut-Doubs organise une projection du film « Ginette Kolinka, une vie au service de la mémoire », suivie d’un temps d’échanges, portant notamment sur la question de l’avenir du devoir de mémoire, ce samedi 2 avril, de 14h à 16h, dans la salle Jean Renoir du Théâtre Bernard Blier. Jean-Michel Blanchot, professeur d’histoire au Lycée Edgar Faure de Morteau et président du Souvenir Français du Val de Morteau et du Saugeais animera le rendez-vous.