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Dans le cadre de la journée internationale des forêts, les étudiants en licence professionnelle (bac +3) conseiller forestier du centre de formation de Châteaufarine à Besançon organisent  ce jeudi 14 mars, à Frasne et ses alentours,  une grande journée de sensibilisation et de formation. Il s’agit de la plus importante manifestation organisée dans ce cadre là en France. 350 adolescents, venus du Doubs et du Jura, sont attendus.  A travers cette initiative, les organisateurs bisontins veulent « promouvoir, sensibiliser et célébrer l’arbre et le bois et la multifonctionnalité des milieux forestiers. « Ces derniers rendent de nombreux services, tant pour l’environnement, l’économie ou à la société. Ce qui en fait une ressource essentielle en faveur du développement durable Â» expliquent les étudiants.  Michaël Perrot, formateur au sein de l’établissement bisontin, rappelle que « ces métiers ont beaucoup évolué Â».  La mécanique a progressé et la technologie s’y développe. L’Intelligence Artificielle a pris une place importante dans la pratique. Ces professionnels, à travers les différentes missions qu’ils mènent et face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain,  sont devenus des experts incontournables.

L'interview de la rédaction / Michaël Perrot

L'interview de la rédaction / Robin Couvet

 

Une énorme logistique

Cette journée exceptionnelle va permettre aux collégiens doubistes et jurassiens de s’intéresser à cet univers, mais les organisateurs ont également prévu un temps de réflexion et de formation à destination  de différents interlocuteurs, dont des représentants de France Travail (ex pôle-emploi). Une table ronde s’interrogera sur « l’avenir de la forêt et l’évolution des métiers et les formations qui animent le secteur. Durant la journée, des temps plus ludiques seront proposés aux jeunes visiteurs. Visites de scieries, chantiers de plantations, découverte des métiers, activités sur simulateur, … se dérouleront à l’extérieur et à la salle de fêtes de la commune hôte du Haut-Doubs.

L'interview de la rédaction / Camille Jeanet

 

DFCI

Grâce à la présence d’un jeune sapeur-pompier volontaire au sein de l’organisation, il a été fait appel au SDIS du Doubs. Cette présence s’inscrit totalement dans les enjeux liés à la protection de la forêt. Avec le réchauffement climatique, la Franche-Comté n’est plus épargnée par les feux de forêt. C’est la raison pour laquelle chaque territoire se dote d’un plan de Défense de la Forêt contre les Incendies (DFCI). A Frasne, les pompiers doubistes, venus avec du matériel et des engins spécifiques, développeront ce sujet et cette problématique avec leurs jeunes interlocuteurs. Grâce au savoir-faire des étudiants et de leurs formateurs, cette cinquième édition s’est donnée les moyens de ses ambitions.

L'interview de la rédaction / Lysandre Caputo

 La Ville de Besançon se soucie de sa forêt. Les enjeux sont multiples. C’est la raison pour laquelle elle ne cesse d’adapter son plan d’aménagement forestier aux réalités du moment. Comme l’exige la loi, la cité comtoise  a rédigé son propre document. Ce cahier des charges de référence décline la gestion forestière bisontine jusqu’en 2040. Les coupes de feuillus, les coupes sanitaires, la vente de ces bois et la structuration de la filière bois pour permettre à la forêt de Chailluz de produire les bois de construction pour les futurs projets  y apparaissent. Jeudi soir, lors du conseil municipal, les élus se prononceront sur le nouveau programme de coupes et de travaux forestiers pour l’année 2023.

S’adapter au changement climatique

L’été dernier a montré que la Franche-Comté n’était pas épargnée par les feux de forêt. Ce qui oblige à prendre en compte cette situation dans la manière de gérer le domaine forestier municipal. Ainsi, un travail va s’engager entre les services de la ville, l’ONF, les services de secours et la préfecture, afin que les enjeux de défense contre les incendies soient intégrés à la gestion des massifs.  

L'interview de la rédaction : Fabienne Brauchli, en charge de la transition écologique, des espaces verts, de la biodiversité

Une convention avec les chasseurs

Un document cadre a été signé avec l’association communale de chasse agrée de Besançon. Une gestion en zonage a vu le jour et permet une occupation partagée de l’espace forestier de Chailluz. Une juste cohabitation entre chasseurs et promeneurs. Trois secteurs ont été définis. Si la partie centrale, qui correspond à la réserve, n’est quasiment jamais chassée, sauf par décision préfectorale, les zones, situées à l’est et à l’ouest,  sont ouvertes par alternance  Ã  ces différents publics. La chasse aux grands gibiers est  interdite le samedi et le dimanche après-midi. Ces règles sont en place depuis début septembre. Précisons également,  qu’à Besançon, la chasse ne se pratique pas le mercredi après-midi, le vendredi toute la journée et le dimanche après-midi.

L'interview de la rédaction :

 

Ce samedi, les élus de la Ville de Pontarlier et les responsables de l’ONF ont fait le point sur l’état de la forêt communale. La cité du Haut-Doubs dispose de 1055 hectares dont elle a confié la gestion à l’Office Nationale des Forêts. Chaque année, 7500 m2 sont mis à l’affouage, dont 50% en raison de l’attaque des scolytes.

La gestion de la forêt devient de plus en plus complexe. Elus et professionnels doivent trouver des solutions pour la soigner et éviter les pertes. La sécheresse et la prolifération des scolytes la fragilisent. Une forêt malade engendre des dysfonctionnements tant au niveau économique que climatique.

Prendre les bonnes décisions

La course contre la montre est lancée. Entre la prolifération des scolytes, la nécessité de protéger l’existant et d’assurer l’avenir,  la gestion de la forêt est complexe. Depuis quelques années maintenant, mêmes les arbres situés à 1.150 mètres d’altitude ne sont pas épargnés. Si l’on compte sur la capacité de la forêt à se régénérer par elle-même, on envisage également d’autres chemins pour penser la forêt de demain. A Pontarlier, comme ailleurs, on teste différentes initiatives. Cela passe, par exemple, par la replantation d’espèces d’épicéas capables de mieux affronter les fortes chaleurs, mais le passage à la polyculture est devenu une nécessité. Du pin sylvestre et du tilleul viennent d’être plantés sur une parcelle aux Entreportes. Au Théâtre Forestier, c’est du chêne qui a été choisi. A Arçon, à quelques kilomètres de là, la commune, dans le cadre d’un dispositif financé par le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, s’est intéressée au Cèdre. Pas toujours facile de prendre les bonnes décisions. C’est la raison pour laquelle les communes et l’ONF mènent une véritable réflexion sur le sujet et avancent avec parcimonie. Une chose est certaine, tout monde est conscient que la forêt doit être protégée et que la gestion du réchauffement climatique passe par ces espaces naturels.

« Changeons aussi nos pratiques Â»

Si la composition d’une forêt doit changer, et tout le monde semble s’accorder sur ce point, il est également devenu primordial de s’interroger également sur son rendement et les pratiques qui y sont associées. Les communes forestières doivent évoluer et considérer la forêt autrement. Les revenus qu’elle apporte sont à  relativiser pour mieux la protéger et lui permettre d’apporter tous les bienfaits qu’elle est en capacité de fournir.

Le reportage de la rédaction / Daniel Defrasne ( élu en charge de forêt). Hugo Pierre ( responsable de l'unité territorial de Pontarlier/Morteau)