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C’est bien connu, le territoire frontalier est très plébiscité. Ce qui n’est pas sans interroger les élus sur la capacité de ce secteur géographique à faire face à ces sollicitations. Si l’on en croit les récentes statistiques, cette demande devrait encore croître. Le nombre de travailleurs frontaliers est en constante évolution et d’ici les prochaines années, 35.000 emplois devraient se libérer de l’autre côté de la frontière. Si ce contexte semble favorable économiquement, il n’en reste pas moins que les terrains disponibles se font rares et le développement de nouveaux projets immobiliers n’est pas toujours possible. A Charquemont, dans le Haut-Doubs, onze nouveaux logements sont sortis de terre. Ces constructions, à destination de retraités, célibataires ou couples avec enfants, s’inscrit dans le cadre d’un nouveau programme d’Habitat 25.

 Pas question de rogner sur des terres disponibles, le bailleur social a choisi de construire ces structures en lieu et place d’un immeuble, qui avait été démoli en 2016. Ajoutons également que ces appartements et maisons complètent les neuf autres appartements livrés l’an dernier, par Habitat 25, dans l’ancien bureau de poste du village. Concrètement, il a été construit 4 T2, 2 T3, 4 T4 et 1 T5. Les nouvelles habitations de la rue des Perce-Neige ont trouvé leurs nouveaux occupants. Quant aux loyers pratiqués, ils varient entre 325 et 623 euros (charges comprises).

 Un projet de près de 2 millions d’euros

 Le coût de cette opération s’élève à environ 1,8 millions d’euros. Elle a été financée à hauteur de 1,76 million d’euros par Habitat 25. Cet investissement s’inscrit dans le plan stratégique de Patrimoine du bailleur social qui prévoit, sur la période 2017-2026, la réhabilitation de 1959 logements, la construction de 950 nouveaux logements et la démolition de 926 autres.

L'interview de la rédaction / Lucie Louvet, chargée de communication à Habitat 25

Depuis le début de la démolition de l’immeuble rue de Chaillot entreprise au printemps 2021, la confédération nationale du logement (CNL) continue de se battre aux cotés des locataires.

C’est 32 foyers qui ont été expulsés de l’immeuble rue du Chaillot et qui ont dû l’être relogés et c’est en tout 48 appartements qui vont disparaître. Michel Boutonnet, militant de la CNL, a mené et mène encore un long combat depuis l’annonce de la démolition qui date de 2015 : « Nous devons continuer à dire à la municipalité que ce n’est pas une façon de traiter les êtres humains, que de décider de les déplacer comme des pions sur un échiquier Â». Cela représente un gaspillage énorme en ce qui concerne le vie des habitants car, l’immeuble comptait beaucoup de personnes âgées, malades et aux faibles revenus. Un gaspillage financier est aussi à prendre compte car le coût de la démolition est estimé à plus de 2 millions d’euros.

 

Des anciens locataires en colère

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Michel et Monique, anciens locataires de l’immeuble rue de Chaillot ont vécu pendant 10 ans dans ce dernier pour aujourd’hui se retrouver un peu plus loin rue de Vesoul, avec un logement plus petit et plus cher (64m2 contre 50 aujourd’hui). Michel est très attristé de voir son ancien immeuble en cours de démolition : « C’est la misère, ça fait mal au cÅ“ur parce que on s’est assez battu pour le garder Â», Monique elle déplore avec tristesse le choix de la municipalité : « On préfère détruire plutôt que réparer Â» avant d’ajouter : « Maintenant on vit dans des cages à lapin Â». Une réhabilitation a pourtant été proposée à tous les locataires mais entrainant pour eux une augmentation des loyers, ils ont refusé cette réhabilitation.

 

1100 logements en danger à Planoise

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Les décideurs ont maintenant pour projet la démolition de 1100 logements à Planoise avec « les mêmes dégâts humains, écologiques et économiques Â» regrette Michel Boutonnet avant d’ajouter que tout cela se fait « sans aucune concertation sans tenir compte de ce que veulent les gens, on va les déplacer, les enlever de toute leur vie Â». Ce programme de destruction doit s’étaler sur 10 ans et la CNL est présente pour s’opposer à cette démolition qui représente 23 fois celle de l’immeuble rue de Chaillot.