À Besançon, les communistes ont tranché : ils se rallient à Anne Vignot, la maire sortante écologiste, dès le premier tour des municipales. Un choix assumé, fondé sur un programme commun, en cours d’élaboration, et la volonté de maintenir la ville à gauche. Les militants communistes de Besançon ont voté à 97 % pour une alliance avec l’édile et la liste écologiste qu’elle conduit. Un ralliement clair, selon Hasni Alem, chef de file du Parti communiste français (PCF) pour les élections municipales bisontines. « On a choisi de faire alliance avec Anne Vignot et les écologistes dès le premier tour, sur la base d’un programme travaillé en commun » narre-t-il.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Quatre priorités programmatiques
Avant de conclure l’accord, le PCF bisontin a défini quatre axes majeurs :
« On a travaillé sur le fond avant toute chose », insiste l’élu communiste. « L’objectif, c’est un programme cohérent et socialement juste. »
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Un choix militant et stratégique
Pour le responsable communiste, ce ralliement répond à une double logique : militante et stratégique. « Ce sont les militants qui ont décidé, bien sûr. Mais pour des raisons rationnelles : d’abord parce que le bilan de la majorité sortante est globalement positif, et ensuite parce qu’il faut garantir la victoire de la gauche ». Le PCF souligne aussi la nécessité de faire barrage à une droite “revancharde”, déterminée à mettre fin à 80 ans de gouvernance de gauche à Besançon. « Ils veulent tourner la page, mais nous voulons éviter cela à tout prix », tranche M. Alem.
Des négociations encore ouvertes
Les discussions avec le Parti socialiste se poursuivent, dans l’espoir d’un rassemblement élargi dès le 1er tour. Après une première rencontre en début de semaine, une nouvelle réunion est prévue le 14 novembre pour harmoniser les propositions programmatiques. « On avance sur les points de convergence. Tous reconnaissent que le bilan de la majorité est positif ». "La France Insoumise, en revanche, a décidé de partir seule dès le premier tour, suivant les consignes nationales". Des rapprochements pourraient être envisagés au second tour.
Le risque de la division
Si trois listes de gauche se maintiennent, le responsable communiste craint un affaiblissement du camp progressiste : « Besançon reste une ville de gauche. Mais si on part divisés, on crée une situation où la droite pourrait arriver largement en tête au premier tour. La meilleure manière de créer une dynamique, c’est le rassemblement. »
« L’optimisme de la volonté »
Interrogé sur ses espoirs de voir la gauche unie, M. Alem se dit confiant : « Y croire, oui, toujours. On a l’optimisme de la volonté, le pessimisme de la raison. On fera tout pour que ça réussisse. Ceux qui bloqueront pour des raisons d’égo porteront la responsabilité de la division ». Chef de file du Parti communiste français à Besançon, Hasni Alem entend désormais concentrer ses efforts sur la construction d’un programme commun de gauche capable de conserver la mairie.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Le communiste Hasni Alem, adjoint à la mairie de Besançon, dénonce vivement l’absence de Ludovic Fagaut et du parti Les Républicains à la cérémonie d’hommage aux victimes du 7 octobre et de lutte contre l’antisémitisme à Besançon. Selon lui, ce boycott constitue « un reniement du devoir républicain et affaiblit le combat contre la haine ».
Il fustige une attitude qu’il juge « incohérente et opportuniste », et regrette que le parti gaulliste préfère « la polémique au rassemblement ». Pour Hasni Alem, « honorer les victimes de la barbarie ne relève d’aucun calcul politique, mais d’une exigence de conscience. »
Entretien avec Asmi Halem ( 30 ans), jeune chef de file désigné par le Parti communiste français bisontin pour les élections municipales. L’élu a pour mission de négocier avec les autres forces de gauche afin d’éviter une victoire de la droite dans la cité. Sa mission : mener les discussions avec les autres formations de gauche à Besançon, avec l’objectif d’élaborer un programme commun et définir une stratégie partagée pour les municipales de 2026, avec l’idée de présenter une union dès le premier tour. Ce qui est loin d’être gagné.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Une union large… malgré les tensions
Le PCF souhaite rassembler autour d’une alliance incluant Europe Écologie Les Verts (EELV), La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) et Place Publique. Les relations ne sont cependant pas au beau fixe : EELV et le PS envisagent de se présenter séparément, mais les négociations restent ouvertes. « On rencontre tout le monde », insiste Hasmi Alem, convaincu que seule une gauche unie peut conserver Besançon.
Éviter un basculement à droite
Pour le communiste, une désunion serait « un désastre » pour les classes populaires. Une droite rassemblée pourrait l’emporter, changeant durablement les priorités de la ville. La stratégie définitive sera tranchée après la Fête de l’Humanité (12-14 septembre). Trois options se dessinent : une liste commune avec EELV et LFI menée par Anne Vignaud, une alliance avec Place Publique de Jean-Sébastien Lebas, ou, en dernier recours, une liste communiste autonome.
Un positionnement revendiqué
Certains observateurs s’attendaient à voir le PCF repartir avec la majorité sortante sans débat. Mais le parti réclame le respect de son poids politique et de ses propositions. S’il soutient en principe les maires de gauche sortants, il rappelle que ce principe n’est pas toujours appliqué par les autres forces, qui n’hésitent pas à présenter des listes contre des édiles communistes ailleurs.
Des priorités programmatiques claires
Le parti n’entend pas déroger sur ces axes programmatique, qui, selon lui, représentent des attentes claires pour la population.
Tranquillité publique : création d’un second commissariat, ouverture d’une halte sur l’addiction, et mise en place d’un service de médiation dans tous les quartiers. « La police seule ne suffit pas », insiste Asmi Halem, qui veut un travail concerté entre associations, services publics et forces de l’ordre.
Mobilités : prolongement de la gratuité des transports pour les moins de 26 ans, les minimas sociaux et les plus de 60 ans, développement du réseau bus et tram, mise en place d’un plan cyclable ciblant en priorité les quartiers et communes périphériques peu équipés.
Action sociale : hausse substantielle de la subvention au CCAS « pour maintenir l’ensemble de ses missions », et renforcement de la coopération avec l’État et les associations.
Logement : moratoire sur les démolitions de logements sociaux, construction de 400 à 500 logements par an, et exigence de 30 % de logements sociaux dans tous les nouveaux projets.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Conclusion : l’unité ou le risque
Pour le PCF, l’objectif reste de « permettre à la gauche de se rabibocher » avant septembre. Les discussions entamées depuis plusieurs mois pourraient déterminer si la gauche part rassemblée ou dispersée dans une campagne municipale qui s’annonce déterminante pour l’avenir politique de Besançon.
Le groupe des élus communistes et républicains de Besançon, par la voix de son président Hasni Alem, a réagi fermement à la décision du tribunal administratif imposant le retrait du drapeau palestinien de l’esplanade des Droits humains.
Hissé « par devoir, non par provocation », ce drapeau symbolisait pour eux la solidarité envers un peuple victime d’« une violence inouïe » à Gaza et en Cisjordanie. La justice, en ordonnant son retrait au nom de la neutralité des services publics, aurait selon eux entériné un « double standard » qui affaiblit l’idéal républicain.
« Cette décision est une faute morale. Elle oppose la loi à l’humanisme », affirme Hasni Alem, regrettant que la compassion ne s’applique pas à toutes les tragédies. Les élus annoncent se conformer à la décision mais assurent qu’ils « ne se tairont pas face à l’injustice ».
Hasni Alem, adjoint au maire de Besançon et président du groupe des élus communistes et républicains, dénonce la suspension de MaPrimeRénov’, effective dès juillet 2025. Selon lui, cette décision constitue un coup dur pour les projets de rénovation énergétique à Besançon, notamment dans le cadre du programme Territoire Zéro Exclusion Énergétique (TZEE).
Il souligne particulièrement la situation du quartier Palente-Orchamps, où les logements anciens et énergivores « rendent urgente la rénovation ». Il juge cette décision « antisociale et antiécologiste, compromettant l’accès à un habitat digne et économe pour les plus fragiles ».
Après la fermeture de plusieurs écoles Thierry Marx – Cuisine, mode d’emploi(s) à Grigny, Champigny, Clichy-sous-Bois et Dijon, l’établissement de Besançon pourrait être le prochain à disparaître. Installée depuis 2016 dans les anciens locaux de Lip, cette école a joué un rôle essentiel dans l’insertion professionnelle, permettant à des milliers de personnes en France, et à plusieurs dizaines à Besançon, de retrouver un emploi.
La décision de l’État de cesser le financement de ces structures suscite une vive inquiétude. L’élu bisontin Hasni Alem, adjoint du quartier Orchamps-Palente et président du groupe des élus communistes à la Ville de Besançon, explique que cette fermeture s’ajouterait aux suppressions de classes déjà actées dans le quartier. Il dénonce « une logique comptable au détriment d’une politique de formation et d’émancipation par le travail ».
Face à cette menace, les acteurs locaux espèrent « un revirement de l’État, afin que cette école puisse continuer à jouer son rôle dans l’insertion professionnelle et la lutte contre le déclassement des quartiers populaires ».
A Besançon. D’ici quelques semaines vont débuter les premières opérations de réhabilitation du quartier Palente / Orchamps. Elles s’inscrivent dans un ambitieux plan de rénovation urbaine, envisagé sur un horizon de 15 à 20 ans. Ces premières interventions se déclinent en trois chantiers, qui devraient être finalisés d’ici un an.
L'interview de la rédaction : Asni Halem
La première initiative concerne un terrain de football en sable, inutilisé depuis au moins 5 ans, qui laissera place à un terrain synthétique, qui sera accessible aux habitants et aux enfants de l’école Edouard Hériot. Le coût est estimé aux environs de 450.000 euros, avec un financement de l’état, via le dispositif « politique de la ville ». L’autre intervention concernera la continuité de l’aménagement de la place Olof Palme, qui avait déjà fait l’objet de travaux lors du précédent mandat. Enfin, la Ville va créer un chemin sécurisé, baptisé le « Chemin des Ecoliers », entre la Rue Gounod et l’école Jean Zay, pour notamment protéger les écoliers. Le coût de ces deux derniers chantiers, financés également par l’état, sont respectivement estimés à 100.000 euros et 300.000 euros.
Sécurité et incivilités
Comme elle a su le faire aux Clairs Soleils et comme elle le réalise actuellement à Planoise, la Ville veut inscrire le quartier de Palente/Orchamps dans une rénovation urbaine pertinente, permettant à ses habitants d’y vivre dans la plus grande des sécurités et dans le meilleur des cadres de vie. Les incivilités sont en constante augmentation et le trafic de drogue s’y est déplacé. Laissant des individus, le plus souvent non originaires du quartier, y développer des affaires illicites. Ce quartier bisontin concentre environ 13.000 habitants. Il est l’un des territoires les plus pauvres de Besançon. Une population très jeune, avec une forte représentation des moins de 25 ans, et une population également âgée, avec un taux élevé de personnes de plus de 65 ans, cohabitent. L’école Jean Zay est d’ailleurs l’une des plus pauvres du département.
L'interview de la rédaction : Asni Halem
Hasni Alem, élu à la ville de Besançon, en charge du quartier Orchamps-Palente, s’oppose aux projets de fermeture d’une classe de maternelle à l’école Condorcet et d’une classe de primaire à l’école Pierre Marie Curie. Pour l’élu bisontin, ces fermetures auront pour conséquence d’aggraver les inégalités sociales. « Cette fermeture impliquera qu’il y aura en moyenne 24 élèves par classe dans ces deux écoles” pointe-t-il. Et de terminer : “Dans un quartier comme celui d'Orchamps-Palente, ce choix est un très mauvais signe et ouvre la porte à un risque de dérive du quartier. L’émancipation des quartiers populaires passera par l’école publique ou ne passera pas… ».
Mercredi soir, la Ville de Besançon avait également réagi. Si la cité reconnaissait le dialogue constructif avec le directeur académique des services de l’Education Nationale, qui avait conduit à la fin des projets de suppression de classes dans les écoles Sapins, Jean Zay et Saint-Claude, elle s’inquiétait quant au maintien d’autres projets de fermeture, concernant des structures implantées dans les quartiers prioritaires. Elle demandait la réouverture des discussions. « L’inclusion scolaire, l’égalité des chances et la réussite éducative des enfants bisontins passe par l’amélioration de la prise en compte des besoins pédagogiques des enfants et de la diminution de la charge de travail des enseignants ».
A Besançon, après la claque des Européennes et le résultat du 1er tour des élections législatives, les militants et élus avaient retrouvé le sourire hier soir. Il faut reconnaître que le score du Rassemblement National, exceptionnellement haut lors des deux derniers scrutins, a considérablement fondu. Dominique Voynet a plus que résisté dans la deuxième circonscription. Dans la 1ère, l’Insoumise Séverine Véziès, même si elle s’incline, arrive en deuxième position. Elle distance de cinq et dix points les deux candidats du Rassemblement National dans la cité comtoise.
Hasni Alem

L'interview de la rédaction : Hasni Alem
La victoire nationale du Nouveau Front Populaire n’est pas pour déplaire à l’élu bisontin communiste Hasni Alem. « Voir le Front Populaire être en tête et le Rassemblement National aussi bas, en particulier à Besançon, cela me redonne de l’espoir. Il s’agit désormais de faire le maximum pour que cet espoir fasse quelque chose de positif et que l’on ne se retrouve pas dans deux ans avec une présidente du Rassemblement National » explique-t-il. Reboosté, M. Alem appelle la gauche a rapidement nommé un premier ministre. « Il faut une personnalité consensuelle et qui rassemble largement pour mettre en place le programme sur lequel nous sommes tous d’accord ».
Nathan Sourisseau
L’élu écologiste bisontin Nathan Sourisseau ne cache pas également son plaisir. Il en est persuadé, la gauche poursuivra le travail entrepris. « Nous avons su nous rassembler sur l’essentiel, c’est-à-dire les valeurs de la République » explique-t-il. Il en est convaincu : « on saura faire le taf pour travailler ensemble. De toute façon, le résultat de ce soir nous oblige à travailler dans ce sens ».
L'interview de la rédaction : Nathan Sourisseau
A Besançon, le quartier des Clairs Soleils poursuit sa mue. Trois temps rythment cette transformation dont l’objectif est de recréer des espaces de vie, du vivre ensemble, mais aussi de l’emploi et de l’activité économique. Sur la « Place des lumières », en plein cœur du quartier, la Ville et les habitants ont pensé ces différents endroits, qui se déclinent en un jardin partagé, un supermarché et une maison de la parentalité, avec le transfert de la médiathèque Aimé Césaire, qui verra le jour prochainement. « On compte sur un travail en synergie entre ces deux équipements afin de répondre à un certain nombre de besoins au niveau du quartier » explique Hasni Alem, élu à la Ville de Besançon, adjoint de quartier aux Orchamps et Clairs Soleils.
Une ouverture fin 2025, début 2026
Le chantier concernant la maison de la parentalité devrait débuter rapidement. La structure devrait ouvrir ses portes à la fin de l’année 2025, voire début de l’année 2026. Hasni Alem explique que la place des Lumières est le lieu qu’il était utile de penser clairement, après la réhabilitation du quartier entre 2005 et 2015. Pour mener à bien cette évolution, plusieurs réunions de quartier ont été menées avec les habitants qui ont pu exprimer leurs attentes et leurs besoins. « Ils voulaient un commerce et créer de l’activité. La question de la parentalité est également apparue. Il y a beaucoup de familles monoparentales dans le quartier, avec des difficultés, notamment pour les femmes, de gérer leur parentalité, leur vie professionnelle et leur vie personnelle » explique M. Alem.
Un projet structurant pour le quartier
L’élu bisontin se félicite du développement de ce projet, qui répond aux préoccupations du quotidien. Le Jardin devrait, avec le retour des beaux jours, jouer pleinement son rôle de lien social. Tout comme le supermarché qui, en plus, a permis de créer de l’emploi. Il en est de même pour la maison de la parentalité, qui devrait s’imposer comme un lieu d’échanges, d’information et de culture.
L'interview de la rédaction / Hasni Alem