À la Maison Victor Hugo, au pied de la citadelle de Besançon, le silence est lourd et les regards s’attardent sur des images venues d’Ukraine. L’exposition « Et soudain le ciel s’obscurcit », présentée jusqu’au début de l’année 2026, rend hommage au photojournaliste Antoni Lallican, disparu tragiquement sur le front ukrainien alors qu’il exerçait son métier.
Un hommage à un regard engagé
Lauréat du prix Victor Hugo de la photographie engagée en 2024, Antoni Lallican incarnait une vision profondément humaniste du photojournalisme. Aline Chassagne, élue en charge de la culture à la ville de Besançon , explique : « Suite à son décès en Ukraine, on souhaitait lui rendre hommage. Nous avions conservé tout son travail photographique, et il nous semblait essentiel de le reproposer aux Bisontins ». L’exposition réunit les clichés pour lesquels le photographe avait été récompensé — un ensemble d’images poignantes, où la guerre se mêle à la dignité du quotidien. Plus que le tumulte des combats, il cherchait à témoigner du courage ordinaire, de ces visages qui résistent, de ces gestes de vie au milieu du chaos.
L'interview de la rédaction : Aline Chassagne
Le photojournalisme comme acte de liberté
Au-delà de l’artiste, c’est toute une profession qui est mise à l’honneur. Le prix Victor Hugo, souligne Mme Chassagne, « s’inscrit dans les combats du grand écrivain, notamment celui de la liberté d’expression ». À l’heure où le métier de journaliste est fragilisé, l’œuvre d’Antoni Lallican rappelle la force du témoignage et la nécessité de raconter le réel, sans détour ni sensationnalisme. « Ce qui l’intéressait. Ce n’était pas les images spectaculaires, mais le soutien aux populations, le partage de leur quotidien. ».
Des images comme mémoire du présent
Dans les salles de la Maison Victor Hugo, les visiteurs découvrent tour à tour un blessé soutenu par ses proches, une vieille dame refusant de quitter sa maison, des rues désertes ou habitées d’une résistance silencieuse. Chaque photographie devient une trace, un fragment de mémoire qui, demain, participera à reconstituer l’histoire d’un conflit vu à hauteur d’homme.
L'interview de la rédaction : Aline Chassagne
Informations pratiques
L’exposition « Et soudain le ciel s’obscurcit » est visible à la Maison Victor Hugo de Besançon, au pied de la citadelle, jusqu’au début de l’année 2026.
Une invitation à découvrir ou redécouvrir le travail d’un photographe disparu trop tôt, mais dont le regard continue d’éclairer notre compréhension du monde.
La ville de Besançon est en deuil suite au décès de Bernard Jobin, un artiste talentueux dont les œuvres ont marqué le paysage urbain et les cœurs des Bisontins. Parmi ses réalisations les plus emblématiques, on compte la magnifique sculpture de "La Mère et l’Enfant", qui trône aujourd’hui fièrement devant le CHU, symbolisant tendresse et humanité.
Anne Vignot, Maire de Besançon, a exprimé « ses condoléances aux proches de l’artiste, saluant un créateur remarquable dont l’héritage continuera d’embellir et d’inspirer la ville. La mémoire de Bernard Jobin demeure vivante à travers ses œuvres, témoins durables de son talent et de sa sensibilité artistique »
Dans le cadre des hommages qui seront rendus en ce début d’année aux victimes des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris, la Ville de Besançon organise un temps de mémoire ce mardi 7 janvier, à 12h, sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Anne Vignot, Maire de Besançon, invite élus et citoyens à se rassembler et à venir déposer une fleur, une bougie, un crayon, un dessin, un texte…
Ce dimanche 3 novembre, un hommage sera rendu à l’ancien maire de la commune de Valoreille, Jean-Paul Clément, qui a perdu la vie le 27 août dernier. Un spectacle de musique et de poésie sera proposé en l’église des Terres de Chaux à 17h. Philippe Michelot, au trombone, et la conteuse Stéphanie Dautel se produiront à cette occasion. L’entrée est libre.
À l’occasion de la commémoration des 80 ans du Débarquement en Normandie et de la Libération de la France qui aura lieu ce jeudi 6 juin, la préfecture du Jura a choisi de rendre un hommage appuyé aux femmes s’étant engagées dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, bien que ces femmes aient pris des risques extrêmes pour participer à la Libération, leur reconnaissance a été difficile et tardive. Dans le Jura, un hommage plus particulier sera rendu aux quatre jurassiennes décorées de la médaille de la Résistance : Lucienne Galamand, Blanche Grenier-Godard, Germaine Peyrolles et Germaine Vuillermoz.
Ce dimanche 28 avril, dans le cadre de la journée nationale d’hommage aux martyrs de la déportation, la Ville de Pontarlier organise un rassemblement au Monument aux Morts de la Déportation. Le rendez-vous est fixé à 10h30. Après les traditionnels dépôts de gerbe et minute de silence, le chant des partisans et la Marseillaise clôtureront ce moment de recueillement.
Un hommage national sera rendu à Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, décédé vendredi à l’âge de 95 ans, cette semaine. Il aura lieu ce mercredi 14 février, à 12h, à Paris, place Vendôme, au ministère de la justice.
Un double hommage sera rendu à l’ex-syndicaliste bisontin Charles Piaget vendredi prochain au Grand Kursaal. A 14h45, se déroulera la cérémonie des obsèques civiles, organisées par la famille. Plus tard, à 16h, aura lieu l’hommage officiel de la Ville de Besançon.
Pour cette dernière, Charles Piaget « s’inscrit définitivement dans l’histoire de la pensée sociale ». Et de poursuivre : « il a fait démonstration à toute une société que la force du collectif, force émancipatrice, est capable d’ébranler les principes établis et de rendre l’espoir aux victimes de l’injustice sociale ».
Près de 3 ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, l’École a été confrontée une nouvelle fois à un acte terroriste. Le 13 octobre, Dominique Bernard, professeur de lettres au lycée d’Arras a été tué par un ancien élève fiché S. Trois autres membres de la communauté éducative ont été blessés. Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a décidé que des rassemblements seraient organisés ce lundi, dans tous les collèges et les lycées de France.
C’est le collège Victor Hugo à Besançon que les élus ont choisi pour aller se recueillir. Les députés Éric Alauzet et Laurent Croizier, le sénateur Jacques Grosperrin ou encore la présidente du département du Doubs Christine Bouquin se sont déplacés. A 14h, après un hommage rendu par Jean Broyer, le proviseur du lycée Victor Hugo à Besançon, c’est Patrice Durand, inspecteur d’Académie du Doubs, qui a conclu son discours par une citation de Robert Badinter avant de respecter une minute de silence en mémoire des victimes des attentats commis contre l’École. Plus de mille élèves étaient rassemblés dans la cour, pour rendre hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty.
Patrice Durand, inspecteur d’Académie du Doubs :
Des rassemblements sont organisés tout au long de cette journée en hommage à Dominique Bernard, l’enseignant de lettres, poignardé à mort devant son établissement d'Arras par un ancien élève fiché S. Ce matin, un rassemblement s’est tenu sur le parvis de la mairie de Doubs, en présence d’une quarantaine de personnes, composées d’élus, d’enseignants et de la population.
Ce soir, les cinq communes de l’école intercommunale, composée des villages des Hôpitaux-Neufs, Hôpitaux Vieux, Métabief, Saint-Antoine et le Touillon Loutelet, organisent un temps de recueillement à 19h30. Une minute de silence sera observée. Le rendez-vous est prévu dans la cour de l’école de Métabief.