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Le Ségur de la Santé propose de faire des hôpitaux de proximité des « laboratoires en matière de coopération territoriale Â». En Bourgogne-Franche-Comté, un arrêté fixant une première liste régionale des établissements concernés a été signé le 21 décembre dernier, à l’issue d’une procédure ouverte par un appel à candidatures publié en juin 2021. 25 établissements sont labellisés sur l’ensemble du territoire régional.

 

Les hôpitaux de proximité exercent une activité de médecine, proposent des consultations de différentes spécialités, disposent de plateaux techniques de télésanté, d’imagerie et de biologie médicale, ou d’un accès vers ces équipements. Ils assurent un premier niveau de gradation des soins hospitaliers et participent, le cas échéant, à la bonne orientation des patients, vers d’autres établissements ou structures adaptées à leurs besoins.

 

Les nouvelles missions des hôpitaux de proximité, ainsi que leur fonctionnement au quotidien, sont confortés par un financement sécurisé : d’une part, leur activité de médecine bénéficie d’une garantie pluriannuelle de financement, d’autre part, leurs projets renforçant l’accès aux soins seront accompagnés par une dotation de responsabilité territoriale. 

Dans le cadre de la journée nationale d’action du 4 décembre Ã  l’initiative des collectifs d’usagers de la santé, relayée par l’appel unitaire des organisations de la santé signataires, le syndicat SUD Santé Sociaux du Doubs organise et convie tous les professionnels de la santé et les usagers du Département, à un â€œdébat public“ qui aura lieu ce samedi de 12h30 à 14h place des Droits de l’Homme à Besançon.

 

Un appel local devenu national

D’abord initié par un collectif d’usagers de la santé basé en Mayenne qui se rendait compte que la santé et l’hôpital étaient en difficulté, cet appel local s’est transformé en un appel national. Petit à petit, des organisations syndicales et des collectifs de santé se sont rassemblés pour devenir un appel unitaire national d’action, qui a vocation de défendre le système de santé et l’hôpital public. Le point central se déroulera à 13h à Paris, mais au niveau local des choses se sont rapidement mises en place. « Sud Santé Sociaux, avec d’autres organisations syndicales, a décidé d’appeler les gens et les professionnels de santé à venir ce samedi 4 décembre de 12h30 à 14h, place des Droits de l’Homme. Nous allons organiser un débat public sur la santé, sur les conditions de travail à l’hôpital public, et sur notre capacité à avoir accès aux soins. On sait qu’aujourd’hui c’est de plus en plus difficile d’avoir un accès correct et d’être pris en charge correctement dans l’hôpital public. Les exemples ne manquent pas pour se rendre compte que la situation est délicate Â» souligne Marc Paulin, infirmier au CHU Minjoz et délégué syndical à Sud Santé Sociaux.

 

Quelles en sont les attentes ?

« On est assez raisonnables Â» confie Marc Paulin. « On attend que les gens prennent conscience que si vous êtes malade, si par exemple vous faites un infarctus ou un AVC, à l’hôpital on va vous trimballer de chambre en chambre, et on aura du mal à vous prendre en charge correctement. On baisse le pourcentage de chance de s’en sortir, de se guérir. C’est ce qu’il se passe à Paris aujourd’hui avec la prise en charge des AVC, et c’est ce qu’il se passe en France en pédiatrie avec les enfants qui ont des bronchiolites. Il est fort possible, des médecins le disent, des grandes pontes, que bientôt le système va s’effondrer. C’est-à-dire qu’on ne pourra plus faire face à l’afflux de patients à l’hôpital public. On en est là. On aimerait que les gens en prennent conscience, et qu’ensemble, on fasse pression sur notre gouvernement pour un plan d’urgence pour l’hôpital public Â».