Dimanche 2 novembre de 10h à 16h30, le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds, en Suisse voisine, accueillera la 49e édition de sa Bourse suisse d’horlogerie. Environ cinquante exposants proposeront montres, horloges, livres et pièces rares aux passionnés. Des visites guidées gratuites du musée sont prévues à 12h et 14h, en français et en allemand. À noter que le musée fermera ses portes, dès le 3 novembre, pour rénovation, jusqu’au printemps 2026.
Yverdon-les-Bains (VD) accueille, jusqu’au 21 septembre, la troisième édition du Festival suisse de l’horlogerie au Grand Hôtel des Bains. La Fondation de la Haute Horlogerie est l’invitée d’honneur de cette manifestation dédiée aux métiers du temps. Parmi les temps forts : une Bourse horlogère dimanche, ouverte aux collectionneurs et curieux désireux d’échanger autour de pièces rares.
Les exportations de montres suisses ont chuté de 16,5 % en août, atteignant 1,64 milliard de francs suisses, selon la Fédération horlogère. Ce recul généralisé touche notamment les États-Unis, frappés par une hausse des droits de douane de 39 %, ainsi que la Chine, le Japon et le Royaume-Uni. Ce repli fait suite à une envolée en juillet, attribuée à l’anticipation de ces mesures protectionnistes.
Du 16 au 19 septembre, La Chaux-de-Fonds accueillera la 6e édition du Technical Watchmaker Show (TWS), salon dédié à la sous-traitance horlogère et à la microtechnique. Plus de 70 exposants sont attendus aux anciens abattoirs, témoignant du dynamisme croissant du secteur.
L’événement met en lumière le savoir-faire de l’Arc jurassien tout en réunissant des acteurs internationaux de la microtechnique. Objectif : offrir aux visiteurs une vitrine de compétences variées, complémentaires et d’une qualité exceptionnelle.
La croissance suisse a fortement ralenti au deuxième trimestre, n’affichant que +0,1 % contre +0,8 % en début d’année, selon le ministère de l’Économie. En cause : la chute des exportations (-5,3 %), plombées par les nouveaux droits de douane de 39 % imposés par Donald Trump le 1er août. L’horlogerie, dont 17 % des ventes vont aux États-Unis, figure parmi les secteurs les plus touchés. Les montres de moyenne gamme voient leur compétitivité s’effriter, tandis que la demande chinoise ralentit également. Les machines industrielles et le fromage subissent aussi ces surtaxes.
Les 21 et 22 juin prochains, Besançon, capitale du temps, accueille à nouveau les 24 Heures du Temps, un événement unique en son genre qui conjugue patrimoine, innovation, artisanat et passion autour du savoir-faire horloger. Portée par Grand Besançon Métropole (GBM), la manifestation s’impose comme un moment fort de la valorisation de l'identité horlogère de la région, labellisée par l’UNESCO.
L'interview de la rédaction : Catherine Barthelet, vice-présidente de GBM
Une fête du temps pour tous les publics
« C’est une très belle fête de l’horlogerie, une fête qui rappelle que Besançon est la capitale du temps », souligne Catherine Barthelet, vice-présidente de GBM. Les 24H du Temps se veulent ouvertes à tous : professionnels du secteur, collectionneurs passionnés, curieux et familles. Ateliers, expositions, démonstrations, bourse horlogère... chacun peut trouver matière à s’émerveiller. Chaque année, une thématique différente met en lumière une facette du monde horloger. En 2025, l’art et le design sont à l’honneur. Un fil rouge qui traverse toute la programmation, des pièces de collection aux créations les plus contemporaines.
Une dimension franco-suisse assumée
L’événement s’inscrit dans une dynamique transfrontalière. L’invité d’honneur cette année : la ville suisse de Sainte-Croix, haut lieu de la mécanique d’art. Une manière de renforcer les liens avec les artisans et créateurs suisses, dans le sillage du label Unesco « savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art » obtenu conjointement par la France et la Suisse. Le partenariat s’illustre par la présence de musées, d’artisans et de structures telles que Mec-Art, une association franco-suisse qui forme les artisans à la mécanique d’art. L’échange et la transmission restent au cœur de l’événement.
La Bourse horlogère, un rendez-vous d’exception
Moment fort de la manifestation, la Bourse horlogère attire collectionneurs, amateurs et simples curieux. Jean-Loup Caron, président de l’Association des Amateurs d’Horlogerie Ancienne (AFAHA), se réjouit de la réputation de l’événement : « Les gens viennent ici avant tout pour apprendre, c’est une bourse pas comme les autres. » François Jacoutot, en charge des bourses à l’AFAHA, rappelle que Besançon se distingue par la qualité des échanges : « Il y a toujours des trouvailles. Et même des montres de très grande valeur. » Avec près de 30 exposants présents cette année, la bourse fait le pont entre histoire et modernité, entre objets rares et montres de luxe comme Rolex, toujours très recherchées.
L'interview de la rédaction : Jean-Loup Caron, président de l’Association des Amateurs d’Horlogerie Ancienne (AFAHA)
La transmission d’un patrimoine vivant
Au cœur de l’événement, la transmission des savoir-faire est une priorité. John Michael Flaux, horloger et mécanicien d’art bisontin, incarne cette nouvelle génération d’artisans passionnés et engagés. Présent aux 24H du Temps, il exposera des pièces uniques, animées et musicales, des « machines à rêves » comme il aime les appeler : « Ce sont des pièces rares, faites à la main, qu’on ne peut apprendre que par passion et persévérance. » Son message est clair : « Ce savoir-faire est en danger. Il n’est pas enseigné, il est transmis. Et aujourd’hui, ce sont des artisans comme moi qui doivent assurer cette transmission. »
L'interview de la rédaction : John Michael Flaux, horloger et mécanicien d’art bisontin

Un rendez-vous ancré dans le présent… et tourné vers l’avenir
Les 24 Heures du Temps ne se limitent pas à la contemplation d’un passé glorieux. L’événement affirme que l’horlogerie vit encore, innove, se renouvelle. De nouvelles marques, de jeunes artisans, et des formations d’excellence (comme SupMicrotech) montrent que Besançon reste un terreau fertile pour les métiers du temps. Catherine Barthelet l’affirme : « Ce n’est pas une manifestation élitiste. Nous voulons que tout le monde puisse participer, découvrir, manipuler, comprendre. Il y a des ateliers pour les enfants, des démonstrations grand public, et un vrai volet touristique. »
Les 24 Heures du Temps confirment ainsi leur place centrale dans le paysage horloger européen. Entre tradition et innovation, transmission et modernité, Besançon prouve qu’elle ne se contente pas de mesurer le temps : elle le façonne.
Ce dimanche 3 novembre, de 10h à 16h30, la 48è édition de la bourse suisse d’horlogerie se tiendra au Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds. Cette manifestation annuelle est un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’horlogerie. L’occasion rêvée pour dénicher de très bonnes affaires. Une cinquantaine d’exposants seront présents. Montres, livres, horloges et fournitures horlogères seront exposés. Des visites guidées gratuites sont aussi au programme de la journée.
L’institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel et le musée international d’horlogerie de la Chaux-de-Fonds ont dévoilé une nouvelle offre de formation continue à l’intention des professionnels de l’horlogerie. Soutenu par l’Office fédéral de la culture, ce cursus sera dispensé pour la première fois durant l’année académique. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 21 octobre. Le CAS Patrimoine horloger permet à des cadres, gestionnaires, collaborateurs du secteur privé ou public, d’acquérir une formation approfondie en préservation, gestion et valorisation du patrimoine horloger. Pour de plus amples informations : https://go.unine.ch/cas-patrimoine-horloger
Dernièrement, à Besançon, France Horlogerie a présenté les conclusions de l’étude d’ingénierie concernant la création de l'Espace Collaboratif d'Innovation (ECI) France Horlogerie. Cet espace a pour objectif de renforcer la compétitivité́ et l'innovation dans ce secteur d’excellence.
Au service des entreprises du secteur, il sera situé́ à Besançon et Morteau, bassins historiques et économiques de l’horlogerie française et offrira un large éventail de services et de ressources dédiés au rayonnement et aux échanges entre les acteurs du secteur. Sa phase de lancement est prévue à l’horizon 2025.
Le patrimoine horloger fait l’objet de toutes les attentions de part et d’autre de la frontière. La documentation, qui était réservée à quelques spécialistes et experts, est désormais accessible au plus grand nombre. L’heure est à la mise à disposition des archives sur Internet. Trois projets permettent de mettre à la disposition de tous cette richesse.
« Arc Horloger » offre une vue sur 33 lieux conservant des archives horlogères et en mécanique d’art. « The Watch Library » invite, depuis le 1er septembre 2023, à explorer l’histoire de la montre de 1650 à nos jours. Elle rassemble actuellement plus de 330'000 documents et pages d’archives issues en particulier de musées, bibliothèques, magazines et fonds particuliers en Suisse, en France et à l’international. Enfin, « Chronospedia » développe une base de données numériques en accès libre grâce à sa collaboration avec une quarantaine de structures, franco-suisses pour l’instant. Elle réunira les savoirs liés aux pendules, horloges et horloges d’édifice conçues en Europe entre 1300 et 1900. Les premiers éléments sont déjà en ligne et son incrémentation progressive est programmée jusqu’en 2028.
Adresses de consultation des plateformes
ARC HORLOGER : https://www.arc-horloger.org/fr/L-Arc-jurassien.html
The Watch Library : https://watchlibrary.org/fr
CHRONOSPEDIA : https://chronospedia.com