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L’inscription de l’IVG dans la Constitution a été adoptée ce lundi soir avec 780 voix des parlementaires, réunis au Château de Versailles. 72 ont voté contre. En Franche-Comté, Laurent Croizier, le Député du Doubs, explique que ce vote « protège la loi portée par Simone Veil, 50 ans après son adoption ». Et de terminer : « Le combat pour le droit des femmes est un combat universaliste. Soyons fiers que la France devienne le premier pays du monde à faire figurer l’interruption volontaire de grossesse dans sa Constitution ».

Ce lundi, à 15h30,  députés et sénateurs vont se retrouver au Château de Versailles pour le Congrès qui permettra d’inscrire  l’IVG dans la Constitution. Le texte devrait être voté au-delà de la majorité requise des 3/5 du Congrès. Cette démarche confirme l’engagement pris par Emanuel Macron d’inscrire, dans la Constitution française, en mars 2023, la liberté des femmes à recourir à l’IVG.

Le projet de loi inscrivant l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution est présenté ce mardi en Conseil des ministres. Une première étape nécessaire avant de proposer le texte au vote du parlement, d’ici le mois de mars 2024. Par cette démarche, Emmanuel Macron veut faire que cette « liberté » devienne « irréversible ».

Le 29 octobre 2023, Emmanuel Macron a annoncé la présentation en conseil des ministres,  d'ici fin 2023,  d'un projet de loi qui inscrira dans la Constitution la liberté des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse. Pour le chef de l’état, inscrire l'IVG dans la Constitution doit permettre de garantir qu'elle soit une "liberté irréversible" pour toutes les femmes qui le souhaitent.

Un avis que partage Nathalie Gros , la présidente bisontine du CICS, le Centre d’Information et de Consultation sur la Sexualité. « L’inscription dans la constitution va permettre de renforcer ce droit et cela risque d’être moins remis en question que si cela reste une loi » explique la responsable. Une protection pour le droit des femmes à disposer de leur corps, face au risque que font peser certains partis conservateurs sur  cette  mesure, s’ils arrivent  un jour aux responsabilités en France.

Un droit pour les femmes

« Il faut que les femmes aient cette possibilité et que cela puisse se faire le plus sereinement possible » explique Mme Gros. Pour la présidente du CICS, il est important de corréler ce droit, a des actions d’éducation à la sexualité. « La question de l’accompagnement sur la contraception et les choix qui peuvent être fait à chaque moment de vie est importante » ajoute-t-elle. Et de terminer : « cela fait partie des mesures qui permettent d’avoir une sexualité épanouie, mais ce n’est pas une fin en soi. Néanmoins, inscrire ce droit, compte tenu du contexte international, est une bonne chose ».

Pour obtenir de plus amples informations : https://www.cics-centredeplanification.fr/ Le site Doctolib est également accessible pour prendre rendez-vous.

L'interview de la rédaction : Nathalie Gros