En Bourgogne Franche-Comté, jusqu’au 29 novembre, le festival « Les Petites Fugues » fête sa 24e édition avec près de 100 rencontres littéraires . Quinze auteurs francophones, venus de France, de Belgique ou de Suisse, vont à la rencontre de publics variés : écoles, hôpitaux, EHPAD, prisons, mais aussi médiathèques et associations. Objectif : retisser le lien entre lecteurs et littérature, en favorisant des échanges directs et vivants. Pour tout savoir sur cet évènement : https://www.lespetitesfugues.fr/
L’auteur Jacques Expert a annoncé sur X qu’il renonçait à participer au Salon du livre de Besançon, prévu du 19 au 21 septembre. Il dénonce l’exclusion de Raphaël Enthoven, décidée par l’organisation, en raison des propos de l’écrivain sur le Proche-Orient.
Expert évoque une « atteinte à la liberté d’opinion » et présente ses excuses aux lecteurs et libraires. La déprogrammation d’Enthoven fait suite à ses prises de position jugées controversées sur le Proche-Orient.
Une histoire familiale et commerçante
Bisontin de souche, Pierre Dieterlé porte en lui une mémoire profondément enracinée dans l’histoire du commerce local. Arrière-petit-fils de commerçants, il rappelle que sa famille a tenu, jusqu’en 2007, un magasin de meubles en centre-ville, rue Gustave Courbet, au cœur du quartier du marché. Son père, Jean-Charles Dieterlé, fut lui-même commerçant et, de 1988 à 2007, président de l’Union des Commerçants de Besançon. À ce titre, il initia plusieurs rendez-vous emblématiques de la vie bisontine : les Instants Gourmands, le Marché de Noël, la Braderie d’Automne ou encore les Samedis Piétons. Aujourd’hui, Pierre Dieterlé est chargé d’affaires à la direction de l’économie de Grand Besançon Métropole, mais il a choisi de renouer avec cet héritage en coécrivant, avec son père, un ouvrage ambitieux : Besançon, mémoire du commerce. Boucle et Battant, 1950-2000.
L'interview de la rédaction : Pierre Dieterlé
Un travail de mémoire inédit
Fruit de près de trois années de recherches, ce livre propose un recensement minutieux des commerces bisontins du centre-ville – la Boucle et le quartier Battant – entre 1950 et 2000. Plus de 5 000 acteurs du commerce y sont répertoriés. Il contient également 1 500 photographies et illustrations (publicités, documents d’archives, fonds privés). Une approche rue par rue, numéro par numéro a été menée. Certaines adresses, comme celles de la rue des Granges ou de la Grande Rue, ont vu se succéder plusieurs dizaines de commerçants. Ce travail confère à l’ouvrage une valeur documentaire rare.

Entre histoire et nostalgie
Au-delà du simple inventaire, l’ouvrage cherche à restituer l’expérience sensible du commerce de centre-ville. Pierre Dieterlé insiste : chaque boutique, chaque café ou salon de coiffure est un réservoir de souvenirs personnels et collectifs. L’achat d’un premier vélo, le choix d’un costume de mariage, les moments partagés autour d’un verre : autant de repères qui jalonnent des vies et s’ancrent dans la mémoire affective des habitants ».
L'interview de la rédaction : Pierre Dieterlé
Le choix de la période 1950-2000
Le périmètre temporel retenu n’est pas anodin. Les années 1950 à 1990 représentent l’âge d’or du commerce de centre-ville, avant l’essor de la grande distribution et l’émergence du commerce en ligne. L’année 2000 constitue un point de bascule : déjà assez éloignée pour susciter la nostalgie, mais encore proche pour parler à plusieurs générations de lecteurs.
Un ouvrage attendu
La parution de « Besançon, mémoire du commerce » suscite déjà un vif intérêt. Nombreux sont ceux qui se reconnaissent dans cette histoire : anciens commerçants, enfants ou petits-enfants de familles commerçantes, habitants attachés à leurs souvenirs de quartier. Le livre sera présenté en avant-première au salon Livres dans la boucle, du 19 au 21 septembre au parc Chamars, à Besançon. Il sera ensuite disponible dans les librairies de la ville et sur les plateformes spécialisées.
Une préface signée Philippe Labro
L’ouvrage bénéficie d’une préface prestigieuse, rédigée par Philippe Labro, homme de médias, écrivain et réalisateur. Très attaché à Besançon par des liens familiaux, il a accepté d’accompagner ce projet avec une plume sensible et chaleureuse. Disparu avant la parution du livre, il laisse à travers ce texte un témoignage précieux de son amour pour la ville et pour son patrimoine vivant.
L'interview de la rédaction : Pierre Dieterlé
Avec Besançon, mémoire du commerce, Pierre et Jean-Charles Dieterlé offrent à la ville un ouvrage patrimonial et affectif, qui célèbre non seulement l’histoire commerciale mais aussi la mémoire collective de générations de Bisontins. Un livre pour se souvenir, transmettre et raviver ces lieux de vie qui ont façonné le cœur de Besançon.
Du 19 au 21 septembre prochain, le cœur de Besançon battra au rythme des mots, des livres et des rencontres. Le festival « Livres dans la Boucle » célèbre cette année sa dixième édition avec une programmation foisonnante, riche en émotions et en nouveautés, toujours fidèle à sa mission de transmission et d’ouverture à tous les publics.
David Foenkinos, président d'honneur d'une édition anniversaire
L’écrivain, scénariste et réalisateur David Foenkinos a accepté d’être le président d’honneur de ce nouveau rendez-vous. Auteur prolifique de romans à succès, il incarne parfaitement cette passerelle entre les arts que le festival cherche à promouvoir. Son dernier roman, « Tout le monde aime Clara » (paru en avril chez Gallimard), sera bien sûr à l’honneur lors de cette édition. Aux côtés de David Foenkinos, plus de 200 auteurs sont attendus à Besançon, couvrant tous les genres et tous les âges : littérature générale avec des noms comme Christine Orban, Natacha Appanah, Alain Mabanckou, Sorj Chalandon ou encore Lydie Salvayre, mais aussi la bande dessinée, les auteurs jeunesse et les écrivains régionaux.
L'interview de la rédaction : Christine Bresson, directrice du festival
Un vibrant hommage à Jean-Luc Lagarce
L’édition 2025 sera également marquée par un hommage appuyé à Jean-Luc Lagarce, disparu il y a 30 ans. L’auteur franc-comtois, aujourd’hui reconnu et joué dans le monde entier, sera célébré à travers cinq temps forts pluridisciplinaires mêlant théâtre, musique, cinéma et conférences. Parmi les temps forts, une lecture musicale et théâtralisée, une rediffusion du film Juste la fin du monde (adapté de sa pièce), mais aussi un concert électro et des rencontres pour revisiter l’œuvre foisonnante de cet auteur attaché à son territoire natal.
La jeunesse au cœur du festival
Fidèle à son engagement d'éducation et d'accès à la culture pour tous, le festival accorde une place toujours plus importante aux jeunes lecteurs. Pour la première fois, un véritable événement « Young Adult » prendra place le samedi après-midi à la chapelle et au théâtre du Sénacle. Autour d’une dizaine d’auteurs phares de la littérature jeunesse et fantasy — Victor Dixen ou encore les autrices de la saga Oksa Pollock — les jeunes passionnés de 12 à 25 ans pourront participer à des masterclass, des rencontres, du cosplay et des animations entièrement pensées pour eux. Une façon de capter une jeunesse avide de lecture et souvent très engagée dans ces univers.
Autre temps fort : le Prix Jeunesse, dont le jury est composé d’enfants de 8 à 11 ans sélectionnés dans tout le Grand Besançon. Accompagnés par l’association « Lire et Faire Lire » et ses bénévoles, ces jeunes lecteurs ont évalué pendant plusieurs mois une sélection d’ouvrages pour désigner leur lauréat. Le prix sera remis solennellement le 20 septembre à l’Hôtel Régent. « Ils lisent un livre par semaine, parfois plus, et en parlent avec une maturité impressionnante », confie Jean-Marie Delachaux.
L'interview de la rédaction : Jean-Marie Delachaux, bénévole à l'association "Lire et Faire Lire"
Le Prix de l’Homme Debout : révéler les voix de la jeunesse
En écho à Victor Hugo et à ses engagements humanistes, le Prix de l’Homme Debout viendra, pour la cinquième année consécutive, couronner les textes et vidéos produits par les jeunes des quatre maisons de quartier municipales de Besançon : Planoise, Montrapon-Fontaine-Écu, Bains Douches Battant et Grette-Butte.
Sous la houlette de l’artiste bisontin José Choungou, ces ateliers d’écriture et d’expression orale invitent les jeunes participants à poser un regard sur eux-mêmes et le monde qui les entoure. Après la phase d’écriture, les créations sont mises en voix et présentées sous forme de vidéos de deux minutes. « C’est un véritable travail d’introspection et de confiance en soi que l’on mène avec eux », explique José Choungou, pour qui l’atelier est avant tout un moyen de révéler « l’artiste qui sommeille en chacun ».
L'interview de la rédaction : José Choungou, artiste bisontin.
Un festival intergénérationnel et engagé
Entre hommage aux grandes figures littéraires, ouverture aux nouveaux lecteurs, et mise en lumière de la jeunesse bisontine, cette 10e édition de Livres dans la Boucle s’annonce particulièrement riche et fédératrice. Un rendez-vous qui, une fois encore, fera de Besançon une véritable capitale du livre et du dialogue, le temps d’un week-end.
La libraire l’Intranquille, implantée au centre-ville de Besançon, accueillera l’écrivain, journaliste et réalisateur Philippe Labro ce samedi 12 octobre, à partir de 17h. Il échangera, avec les visiteurs, autour de son nouveau roman, « Deux Gimlets sur la 5è avenue », publié aux éditions Gallimard. Cette rencontre sera suivie d’un moment de dédicaces.
L’événement approche à grands pas. Du 20 au 22 septembre, « Livres dans la Boucle » se déroulera dans le parc Chamars à Besançon. Mais également dans les allées du musée des Beaux-Arts, du musée du Temps et dans la maison natale de Victor Hugo.
Au programme : rencontres, spectacles, lectures et ateliers. Pour cette nouvelle édition, c’est Bernard Minier qui s’est vu confier la présidence de l’événement. Rappelons que ce rendez-vous est l’un des festivals littéraires les plus importants de France. Plus de 33.000 visiteurs sont attendus. Pour tout savoir : www.livresdanslaboucle.fr
Ces samedi 25 et dimanche 26 mai, l’association bisontine « Pas Serial s’abstenir » organise la 27è édition du festival des littératures policières, noires et sociales. Pour ce nouveau numéro, 22 auteurs sont attendus à Besançon. Cette année encore, les lecteurs bisontins et francs-comtois découvriront les dernières nouveautés littéraires du genre. Des temps de rencontre-dédicaces toujours très plébiscités.
En parallèle, les visiteurs pourront également participer à d’autres rendez-vous. Ainsi, des temps de lecture seront animés par des comédiennes. On débattra également. Ce samedi, à 15h30, à la Maison natale de Victor Hugo, trois auteurs se plieront au jeu des questions/réponses sur leurs derniers romans. Dimanche, à 16h, au même endroit, le festival posera la problématique du Narco Etats et du trafic de drogue, avec trois écrivains qui ont écrit sur le sujet. Comme le veut la tradition, dimanche matin, autrices, auteurs et lecteurs se donneront rendez-vous, à 10h, sur la place Granvelle, pour une partie de pétanque.
Rendez-vous ce samedi, de 14h à 19h et dimanche, de 10h à 18h, à la salle Proudhon, à proximité du Grand Kursaal à Besançon. Les débats se tiendront à la Maison Victor Hugo, 14 Grande Rue.
L'interview de la rédaction / Thierry Loew, respsonsable de l'évènement
Du 15 au 17 septembre, Besançon vivra au rythme de la nouvelle édition de « livres dans la Boucle ». Cette année, l’évènement culturel grand bisontin accueillera 230 auteurs. La présidence de l’évènement a été confiée à l’académicien Dany Laferrière, prix Médicis 2009. « Livres dans la Boucle », c’est également près de 50 rendez-vous à Besançon et des rencontres, en marge du festival, dans les bibliothèques, les écoles, à l’hôpital ou à la maison d’arrêt. Ce rendez-vous littéraire bisontin a trouvé sa place. Il s’est installé dans le top 10 des festivals littéraires en France. Pour tout savoir sur ces trois jours dédiés aux livres : www.livresdanslaboucle.fr
Les deux associations Cada et Intermed co-organisaient leur quatrième atelier d’écriture de l’année au sein du musée bisontin. Autour d’une initiative de l’autrice Leila Bahsain, des demandeurs d’asiles ont pû s’adonner à la tâche littéraire.
Ahmad, Massamba, Haidar, Katarina, Hakim, Katya, Mohamed et Kristina étaient les artistes de ce matin. Après des séances au musée du Temps et au musée des Beaux-arts, la quatrième journée était consacrée à la confection de tableaux représentant leur démarche artistique. L’ouverture à ces musées est “une super opportunité” pour la directrice d’Intermed, Mathilde Huot-Marchand. “On n'avait pas envie de le faire dans une salle de réunion moche”.

Texte original en arabe en bas, oeuvre de laquelle s'inspire le texte au milieu et traduction en français au-dessus
L’autrice Leila Bahsain à la manoeuvre
La romancière franco-marocaine, autrice de deux romans primés chez Albin Michel, a eu cette idée en collaboration avec Arnaud Schwartz. Ce dernier, assistant social dans un centre de demandeurs d’asile, l’a rencontrée à une séance de dédicace et la volonté est née. Ces ateliers ont été lancés depuis plusieurs années mais en 2023, le nouveau cadre des musées a pu être encore plus inspirant. “La qualité du cadre, c'est valorisant” argue Arnaud Schwartz. “Chacun a choisi un tableau et l'idée c’était d’écrire des textes en forme d’offrande, comme si on donnait le tableau à un ami” nous dit Leila Bahsain, qui dirigeait l’atelier. Un autre exercice a aussi pu mettre en valeur la montre Leroy, la plus complexe du monde, avec comme consigne de lui donner toutes sortes de complications poétiques en plus. “On convoque les émotions et l’histoire personnelle de chacun, mais sans enjeu, simplement l’art” affirme l’assistant social. “On a eu des gros moments d’émotions avec des textes qui ont donné les larmes aux yeux à tout le monde” indique quant à elle l’autrice.

Tableau autour de la montre Leroy
L’association Cada-Intermed
Intermed, association conventionnée par l’Etat qui aide à l'insertion professionnelle, accueille “toute sorte de profils” nous confie Mathilde Huot-Marchand. “On peut avoir des femmes sorties du marché du travail après avoir eu des enfants, des seniors virés de leurs emplois, des personnes ayant subi des accidents de la route ou des primo-arrivants sur le territoire”. Il y a 40 nationalités différentes et 80% des personnes suivies par Intermed n’ont pas le niveau CAP : l’objectif est donc de valoriser ces personnes et leurs compétences. L'association avec le Cada est vite tombée sous le sens. Même si ce n’est pas l’objectif premier, cet atelier permet de valoriser les demandeurs d’asiles, qui vont voir leurs œuvres exposées, sûrement au musée du Temps.

Autoportraits
Cette belle équipe de personnes de tous horizons aura pu partager autour de l’art pendant plusieurs matinées. Si cela n’a pas créé de vocations, cette initiative aura au moins permis de se souvenir, d’oublier et d’envisager un futur loin de ses terres.
Le podcast de la rédaction / Leila Bahsain et Arnaud Schwartz
72 jeunes, issus de trois classes de 3è du collège Val de Morteau, site Villers-le-Lac, viennent de sortir leur ouvrage intitulé « Souvenirs de Villeriers ». Ce livre de plus de cent pages a vu le jour grâce au talent et à la passion de ces jeunes pour leur territoire, mais aussi grâce à l’investissement de Thierry Munier, leur professeur d’histoire géographie.
Les adolescents ont mené un véritable travail journalistique. Récolter, traiter, hiérarchiser, angler, rédiger et publier les informations obtenues. Telles ont été les missions que ces jeunes reporters et écrivains ont dû mener. Deux années scolaires ont été nécessaires pour atteindre l’objectif final. Durant la première année du projet, les futurs lycéens ont réalisé un questionnaire, pour mieux interviewer leurs interlocuteurs, âgés de plus de 60 ans. Plus d’une centaine de rencontres ont été réalisées. Toutes ces informations ont ensuite été traitées. C’est à partir de ces réponses que le livre s’est construit. « Nous avons retranscrit toutes ces interviews. Des dames sont venues nous donner un coup de main. Puis, à la rentrée dernière, les élèves se sont mis par groupe et se sont répartis les 40 questions, qui ont fait l’objet d’un travail rédactionnel et de synthèse » explique M. Munier.
Une vraie aventure collective
Quel beau projet ! Quelle joie pour ces collégiens de se voir éditer. La remise du livre par leur enseignant a été un grand moment. Certains ont également savouré l’instant où ils ont dû se prêter au jeu des dédicaces. « Ils ont participé de l’écriture à l’édition. Ce fut un grand plaisir pour eux » termine M. Munier. L’enseignant savoure encore les nombreuses anecdotes qui rythment le livre. Des moments que tout un chacun pourra découvrir en parcourant « Souvenirs de Villeriers ».
Une vente se tiendra à la boulangerie Viennet le 1er juillet de 8h à 12h. Il est également possible de se procurer le livre auprès de Thierry Munier.
L'interview de la rédaction : Thierry Munier