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Ils ne cachent plus leur ras-le-bol et leur exaspération. Une partie des locataires du bailleur LogeGBM dénonce les dysfonctionnements de cet organisme, né, en 2020, de la fusion de l’office HLM Grand Besançon et de la société d’économie mixte SAIEMB, suite à la loi ELAN. Malika et Jean-Claude Valentini, membres de la CNL, la Confédération Nationale  du Logement, ne cessent de recevoir les doléances de leurs voisins. Notre rédaction a pu le constater.

L'interview de la rédaction : Malika Valentini

Un turn-over au niveau du personnel, des justifications très alambiquées, des calculs de charge incompréhensibles, des prises de décision tardives ou inexistantes,  …. . Les doléances sont nombreuses. Voilà deux ans, que Mme et Mr Valentini  et les locataires des 74 et 76 rue des Granges se battent pour que leur situation soit régularisée après des dysfonctionnements survenus au niveau d’un compteur électrique, dont des factures leur étaient imputées à tort. Depuis octobre 2022, malgré des rencontres et des courriers, laissés parfois sans réponse, ils ne parviennent pas à obtenir les remboursements qui leur sont dus et les explications qu’ils sont en droit d’attendre.

L'interview de la rédaction : Malika Valentini

Une augmentation de 466% des charges

Ailleurs, sur d’autres secteurs bisontins, d’autres problèmes apparaissent. Des augmentations de charges significatives sont devenues récurrentes, sans que l’opérateur soit en capacité d’apporter des réponses claires. C’est le cas, rue Fabre, où le poste électricité des communs est passé  de plus de 700 euros, pour l’exercice 2022, à plus de 4.000 euros, pour la dernière saison 2023. Soit une augmentation de 466%.  Â« On nous explique, tant bien que mal, que cette augmentation provient d’un changement d’opérateur. Nous aimerions savoir qui il est, mais on ne nous le dit pas Â» explique Malika Vanlentini. A cela s’ajoute, « un cas de grosse facturation du poste produits d’entretien et des frais pour le nettoyage des parties communes des immeubles qui ont explosé Â» s’insurgent les personnes.

L'interview de la rédaction : Malika Valentini

« C’est du vol Â»

Cette gestion approximative, dans un contexte difficile, où les locataires ont besoin de gérer au mieux leurs dépenses, ne passe pas. Malika Valentini en appelle à Carine Michel, l’élue bisontine, présidente de LogeGBM, pour revoir le fonctionnement de cette instance. « LogeGBM doit changer ses méthodes  de gestion et ses rapports avec les locataires en prenant des mesures concrètes » expliquent les concernés. Et de demander à l’élue « de se saisir immédiatement de cette question de l’augmentation catastrophique et mettre en place un plan d’aide et de soutien aux locataires confrontés à cette pression insupportable’. « C’est du vol. Je ne comprends pas ces chiffres. Je ne peux pas payer. Pourtant, je suis une honnête femme Â» conclut une habitante, rencontrée au 76 de la rue des Granges.

L'interview de la rédaction : Malika Valentini

Assigné par l’Union Locale CNL de Besançon, Loge.GBM comparaît devant la justice ce mardi 13 février, 9h30, à Besançon. L’association explique que cette démarche résulte «  de l’impossibilité de se faire entendre par le bailleur Â». Le collectif demande que la justice insigne à ce dernier « de tout mettre en Å“uvre pour que les locataires de l’immeuble de la rue de Champagne, dans le quartier Planoise, retrouvent des conditions de vie dignes Â». L’insécurité y règne.

Jeudi dernier, dans le cadre de l’opération « place nette Â», les forces de l’ordre bisontines ont procédé à l’expulsion de 33 squatteurs. de la drogue et des armes lourdes ont été découvertes. Rappelons que l’immeuble en question est amené à être détruit dans le cadre de la réhabilitation du quartier Planoise. Michel Boutonnet de la CNL est au micro de la rédaction.

 

L'interview de la rédaction : Michel Boutonnet