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Vous n’êtes sans doute pas passé à côté ces derniers jours. Une cigogne, le bec piégé dans une canette de Coca, a été aperçue aux alentours de Vesoul il y a plus d’une semaine. Depuis, plus aucune nouvelle de l’animal qui ne peut plus s’alimenter ni même boire. Les internautes et les associations tentent tout pour essayer de retrouver le volatile qui voit ses chances de survie s’amoindrir au fil des jours.

C’est entre Charmoille et Le Grattery, dans les environs de Vesoul, que Paul Bubba fut le premier à donner l’alerte les 11 et 13 juin. L’agriculteur a repéré cette cigogne, le bec prisonnier d’une canette Coca-Cola, alors qu’il fauchait un champ. L’animal s’est envolé alors que ce dernier tentait de lui venir en aide. Ce n’est que quelques jours plus tard, à Favernay le vendredi 16 juin, que l’oiseau a été revu. Toujours pris au piège. Et depuis, plus aucune nouvelle.

« Si elle avait pu se débarrasser de cette canette, contre une branche, ou à l’aide de son bec, elle l’aurait déjà fait. Ce qu’on craint, c’est qu’elle ait forcé un peu, que la canette soit remontée, et que la matière de cette canette ait en quelque sorte scié son bec » indique Samuel Maas, ornithologue à la LPO Bourgogne Franche-Comté. De nombreux bénévoles quadrillent les secteurs où l’oiseau a été aperçu ces dernières fois. Les nids recensés sont aussi observés chaque soir.

La LPO a donné la marche à suivre. Si vous apercevez cette cigogne, observez le plus de détails possibles : le lieu, sa capacité à voler, dans quelle direction, son comportement, et contactez l’association au : 03.81.50.43.10.

 

Samuel Maas, ornithologue à la LPO Bourgogne Franche-Comté :

 

 

Quelles seront les espèces d’oiseaux présentes dans votre jardin en 2023 ? Comme chaque année, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle proposent de participer au week-end national de comptage des oiseaux des jardins les 28 et 29 janvier 2022. L’idée est de réserver une petite heure dans la journée afin d’observer et d’écouter les oiseaux dans les jardins, parcs, ou même depuis un balcon ou une fenêtre, en notant toutes les observations. Les données récoltées serviront notamment à la création d’un grand observatoire national et participatif autour des tendances de fréquentation des jardins et des parcs par les oiseaux.

 

Ouvrez les yeux et profitez !

Cette année marque la 11ème édition de ce grand comptage. Le grand public est invité à prendre une heure dans la journée afin d’observer et d’écouter tous les oiseaux qu’il aura la chance d’apercevoir. « Cet événement peut prendre vie depuis n’importe où, que l’on soit petit ou grand, novice ou expérimenté. L’idée est aussi de pouvoir s’appuyer, si on n’a pas de connaissance, sur des petites fiches de comptage où il y a des dessins d’oiseaux. L’idée est de noter tout ce que vous observez depuis ce spot d’observation, pendant une heure, et d’ensuite transmettre ces données Â» explique Raphaële Bouveret, chargée de communication à la LPO Bourgogne-Franche-Comté. Ces dernières serviront à la création d’un observatoire national et participatif, permettant de dresser des tendances autour des espèces qui visitent les jardins. Mais l’enjeu est aussi d’éveiller les consciences, en prenant le temps d’observer, de s’arrêter un temps, d’écouter les chants et la vie autour de chez soi, de donner envie de s’intéresser à son environnement. « C’est toujours un très bon moment. On a beaucoup de retours sur les réseaux sociaux par rapport à cet événement, et c’est une expérience assez simple à mettre en place Â» indique Raphaële Bouveret.

 

Mobiliser encore plus de participants

« L’année dernière c’était déjà un véritable record, on n’a jamais eu autant de jardins en région qui ont participé à l’événement. C’est encourageant, ça veut dire que les habitants sont de plus en plus mobilisés autour de l’événement. Cette année on vise l’objectif des 1600 participants en Bourgogne-Franche-Comté. On fait un grand appel à tous pour rejoindre le mouvement, et participer à cette belle opération Â» souligne Raphaële Bouveret. Cette année, les chiffres seront d’autant plus intéressants car il s’agira des 10 ans de comptage. Cela permet d’avoir des données très formelles. On constate par exemple que le nombre moyen d’oiseaux observés par jardin diminue d’année en année. Il était de 44 en 2016 pour 30,6 en 2022. « On peut les relier à certaines espèces. On se rend compte que le verdier d’Europe, un petit oiseau vert olive avec un gros bec, se rarifie. A l’inverse, on constate une reconquête du merle noir. Ce sont des données qui permettent de dresser des constats et de dessiner des tendances sur les années passées et à venir Â» indique Raphaële Bouveret. Cette année, l’objectif est de battre le record national de l'année dernière, avec 24.050 jardins recensés en janvier 2022. 

 

Comment procéder pour participer à ce week-end de comptage ?

Toutes les indications sont à retrouver sur https://bourgogne-franche-comte.lpo.fr/. Les données seront ensuite à transmettre sur https://www.oiseauxdesjardins.fr/. Il est possible de télécharger des fiches pratiques et d’observation pour s’entraîner à différencier les espèces et éviter la confusion. Si l'opération vous tente, il vous suffit dans un premier temps d'être disponible pendant une heure sur un des jours du week-end :

  1. Trouvez un lieu d'observation : cela peut-être votre jardin, un balcon mais également un parc public. Peu importe si vous êtes en ville ou à la campagne.
  2. Comptez les oiseaux que vous pouvez voir pendant une heure. Vous pouvez vous aider d’une fiche d'aide qui vous permet d'identifier les oiseaux.
  3.  Transmettez vos données sur le site de l'Observatoire des oiseaux des jardins : www.oiseauxdesjardins.fr.

 

Raphaële Bouveret, chargée de communication à la LPO Bourgogne-Franche-Comté : 

 

Depuis plusieurs jours déjà les cigognes sont de retour, ou de passage, dans la région. Depuis le 10 janvier, la LPO Bourgogne-Franche-Comté a constaté plus de 250 signalements sur notre territoire.

 

Malgré le froid et la neige, les premiers individus commencent à remonter. C’est en effet le début de la migration de retour d’Afrique et de la péninsule Ibérique pour ces échassiers, un rituel immuable. Jusqu’au mois d’avril, des milliers de cigognes vont traverser la Bourgogne-Franche-Comté. Le pic de passage des cigognes ne devrait d’ailleurs pas tarder, « dès que la météo sera un peu plus clémente Â» indique Samuel Maas, salarié de la LPO et ornithologue.

 

« Elles arrivent principalement du pourtour méditerranéen, sauf quelques individus qui ont passé l’hiver en Camargue. L’essentiel de la population a passé l’hiver sur la péninsule ibérique, et un peu au nord de l’Afrique, notamment le Maroc. Et une fois que l’hiver s’achève, les cigognes remontent sur leurs aires de reproduction, plutôt situées en Allemagne, en Suède, voire en Alsace et en Franche-Comté. Et pour ça, elles longent la Méditerranée, remontent par la vallée du Rhône, et traversent la Franche-Comté. Et ce, deux fois par an. En ce moment nous sommes dans la migration prénuptiale, et puis on aura un second passage qui aura lieu au mois d’août-septembre, où les cigognes vont partir de la région, traverser la France pour rejoindre les aires d’hivernage. Ce qui correspond à la migration postnuptiale Â» Samuel Maas, ornithologue à la LPO

 

Les cigognes traversent et viennent dans notre région seulement pour se reproduire, en début de saison. Plus concrètement, jusqu’à ce que les jeunes soient suffisamment forts et capables de prendre leur envol, de quitter le nid, et de pouvoir partir en famille.

 

La LPO Bourgogne-Franche-Comté invite les habitants de la région à signaler leurs observations pour participer au développement des connaissances autour de l’espèce. « Effectivement, on n’a pas d’ornithologues partout ! Donc on compte sur les habitants pour nous signaler tous les groupes qui passeraient soit en vol, soit s’arrêtant passer la nuit sur les toits des villages Â» signale l’ornithologue. Et derrière la récolte de ces données sera effectué un travail de précision pour déterminer les cartes migratoires. Pas seulement pour les cigognes, car derrière leur trajet il y a aussi celui d’autres oiseaux migrateurs, de chiroptères (chauves-souris), et même certaines espèces de papillons. « Et si on connaît très finement les voies de migration de la cigogne, on sait très bien que derrière, en espèce parapluie, il y aura plein d’autres. Cela nous permettra d’affiner précisément les cartes de migration locales Â» explique Samuel Maas.

Mésange charbonnière, Verdier d’Europe, Chardonneret élégant... Quelles seront les espèces présentes dans votre jardin cette année ? La LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle proposent de participer au week-end national de comptage des oiseaux des jardins les 29 et 30 janvier 2022 pour la 10e édition de ce rendez-vous.

 

En Région Bourgogne-Franche-Comté, ce sont 804 jardins qui ont participé au comptage de janvier 2021, soit 23,5% de plus que lors des comptages organisés en 2020. Il s’agit d’une opération menée au niveau national qui est déclinée en région. « L’idée c’est de prendre 1h dans votre week-end pour observer les espèces et les quantités d’oiseaux qui vont fréquenter votre jardin, votre balcon, ou n’importe quel autre endroit Â» explique Raphaële Bouveret, chargée de communication à la LPO. Ces données sont ensuite à transmettre sur le site www.oiseauxdesjardins.fr, et qui vont permettre de pouvoir suivre les tendances d’évolution des populations au niveau des oiseaux des jardins.

 

« Les opérations de comptage national des oiseaux des jardins permettent à chacun d’agir concrètement en faveur de la connaissance et de la protection de notre avifaune en alimentant les bases de données naturalistes. Lors du comptage de janvier 2021, plus de 17 250 jardins ont pris part à cette opération permettant de dénombrer plus de 540 000 oiseaux partout en France, avec en tête Moineau domestique, Mésange charbonnière et Mésange bleue Â»

La LPO Bourgogne-Franche-Comté invite à participer à ce grand week-end de comptage sans avoir besoin d’être un expert en ornithologie. Il suffit d’avoir un peu de temps, d’aimer regarder ce qu’il se passe dans son jardin et de savoir compter. Pour participer, c’est très simple :

  • Choisissez un jour d’observation : samedi 29 ou dimanche 30 janvier, et un créneau d’1 heure. En cette période hivernale, privilégiez la fin de matinée ou le début d’après-midi, lorsque les températures sont un peu plus chaudes et les oiseaux plus actifs ;
  • Trouvez un lieu d’observation : un jardin ou un balcon, à la ville ou en campagne. Un parc public peut également servir de lieu d’observation ;
  • Comptez et notez durant 1 heure tous les oiseaux qui visitent le jardin. Afin de ne pas compter 2 fois le même oiseau, conservez au final que le nombre maximal d’oiseaux de la même espèce observés en même temps ;
  • Transmettez vos données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins : www.oiseauxdesjardins.fr.

L’hiver approche à grands pas, et les premiers froids commencent à être récurrents sur le territoire. Pour les oiseaux, l’hiver est une saison difficile durant laquelle la nourriture devient rare, mais indispensable pour affronter les conditions climatiques. Nous avons rencontré Samuel Maas, ornithologue à la LPO, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, afin de connaître le bon comportement à adopter pour préserver nos amis à plumes. 

 

Quand faut-il nourrir les oiseaux ?

La LPO préconise un nourrissage seulement durant la mauvaise saison, en période de froid prolongé. Cela concerne particulièrement la période de mi-novembre jusqu’à fin mars, quand le gel et la neige limitent l’accès à la nourriture. Dès lors que le nourrissage a débuté, il est préférable de ne jamais stopper celui-ci dans cette même période, car les oiseaux risqueraient de rencontrer des difficultés à rechercher une nouvelle source de nourriture, leurs déplacements générant des dépenses énergétiques importantes. Cependant, il n’est pas conseillé de nourrir les oiseaux au printemps et en été, car beaucoup d’entre eux deviennent insectivores à cette saison, et cela pourrait créer une relation de dépendance pour les jeunes oiseaux qui doivent apprendre à se nourrir par eux-mêmes.

 

Où placer les mangeoires ?

Il est conseillé de placer les équipements en hauteur, pour protéger les oiseaux des prédateurs. L’idéal est de pouvoir positionner les mangeoires au centre du jardin, dans un endroit dégagé, loin des murs, baies vitrées, buissons, et branches latérales. Il est aussi préconisé de multiplier les points d’approvisionnement pour éviter la propagation de maladies, et de les nettoyer régulièrement.

 

Quelle nourriture privilégier ?

Chaque espèce d’oiseau possède des besoins spécifiques. Le mieux est de choisir des mélanges de graines, qui conviendront à de nombreuses espèces, quelle que soit la taille de leur bec. Les graines de tournesol noires, non grillées, non salées, et de préférence bio, sont particulièrement adaptées aux besoins des oiseaux à cette période. D’autres aliments comme les pains de graisse végétale, ou des fruits flétris (pommes, poires…) sont également intéressants. Il faut faire attention aux boules de graisse comprenant de la graisse animale ou composée d’huile de palme, tout comme celles du commerce, dont le filet peut devenir un piège mortel et rapidement se retrouver dans la nature. 

 

Les oiseaux doivent-ils être abreuvés ?

En effet, il est particulièrement difficile pour les oiseaux de trouver à boire ainsi qu’un endroit où prendre un bain en hiver, quand tous les points d’eau sont gelés. Il est donc important de coupler la mangeoire avec un abreuvoir, peu profond, dont l’eau doit être fréquemment changée. Pour qu’elle ne gèle pas, le sel et l’antigel sont évidemment à bannir, mais un bouchon en liège peut être placé sur la surface de l’eau, qui par son mouvement incessant, évitera à l’eau de se figer. 

 

Samuel Maas :