Le plan d’économies de 60 milliards d’euros du gouvernement Barnier, et ses conséquences sur les collectivités locales, ne passe pas. Il faut bien avouer que les charges qui incombent aux élus locaux ne cessent d’augmenter, avec, pas toujours, les moyens financiers qui vont avec. Cette baisse notoire du soutien de l’état aura des conséquences sur les projets de développement des territoires, et forcément sur l’économie locale. Les entreprises du secteur du BTP savent bien que les collectivités locales sont des interlocutrices de premier ordre, qui remplissent les carnets de commande. Selon des chiffres des Intercommunalités de France, la baisse sera de 3,4 millions d’euros pour la seule ville de Besançon et moins de 2,6 millions pour Besançon Métropole (GBM).
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Anne Vignot, la présidente de GBM, reconnaît aisément ces difficultés, qui interrogent clairement sur la faisabilité de certaines initiatives. Par exemple, localement, sans un partenariat fort avec d’autres financeurs, les projets de réhabilitation et de modernisation des campus bisontins, estimés à plusieurs millions d’euros, dont 80 millions d’euros pour le seul campus de la Bouloie, n’auraient pas pu voir le jour.
« La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment nous pourrons continuer à accompagner le développement de notre université » explique Mme Vignot. L’élue bisontine craint que cette cure d’amaigrissement se poursuive encore. « Je soupçonne qu’il ne s’agisse que du début de l’iceberg. Visiblement, d’autres mesures pourraient être prises et impacter notre capacité d’investissement ou de fonctionnement ». Et de terminer, « Il est bon de savoir que derrière ces investissements, c’est 80% de l’économie locale en Bourgogne Franche-Comté qui en bénéficie directement ».
Le premier ministre a présenté, hier, un projet de loi de finances pour 2025. L’objectif est de ramener le déficit à 5 % du PIB l’année prochaine. Il prévoit 60 milliards d’euros d’économies et de hausses d’impôts. 8,5 milliards d’euros seront ponctionnés sur les grandes entreprises.
2 milliards sont prévus sur les très hauts revenus. Un gel pendant six mois des pensions versées aux retraités a été évoqué. Dans l’éducation nationale, 4 000 postes d’enseignants sont visés. Environ 2 200 postes seraient supprimés en 2025 au sein de l’Etat. Précisons que ce budget n’a pas encore été soumis au vote.
Michel Barnier, le Premier ministre, veut taxer « les plus fortunés »- ce qui représente 65.000 foyers fiscaux - et les 300 plus grosses entreprises françaises. L’objectif est de trouver 20 milliards d’euros sur les 60 milliards nécessaires pour combler le déficit. Michel Barnier a précisé que cette hausse ne serait que « temporaire ».
Par ailleurs, le gouvernement envisage de réduire le taux de remboursement de la Sécurité sociale pour les consultations médicales. Les assurances et mutuelles devraient couvrir la différence. En 2024, le déficit de la sécurité sociale devrait dépasser 17 milliards d’euros.
Dans un communiqué de presse, Laurent Croizier, le député Modem du Doubs, réagit à la Déclaration de politique générale de Michel Barnier, effectuée mardi à l’Assemblée nationale. Selon lui, « le Premier ministre à la hauteur sur le ton et sur le fond ». Tout en expliquant que le chef du gouvernement « a déroulé une feuille de route en phase avec les attentes des Français ». « Il est temps de dépasser les divisions et les querelles, les Français nous regardent » termine le parlementaire.
Ce mardi, lors de son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale, dans une ambiance particulièrement bruyante, Michel Barnier, le Premier ministre, a prôné « la réduction des dettes budgétaire et écologique ». Le Premier ministre s’est dit ouvert à des « aménagements de la réforme des retraites. Sur le plan budgétaire, le Chef du Gouvernement a proposé « trois remèdes » : « la baisse des dépenses publiques, l'efficacité de la dépense publique et la hausse de la fiscalité sur les plus riches ».
Le racisme, l’antisémitisme, les violences faites aux femmes et les discriminations font partie « des lignes rouges » qu’il a fixées. Dans le même temps, sans aucune surprise, le Nouveau Front Populaire a confirmé son intention de déposer une motion de censure contre son gouvernement.
Nommé début septembre par Emmanuel Macron, Michel Barnier, le Premier ministre, prononcera ce mardi 1er octobre, à 15 heures, à l'Assemblée nationale, sa déclaration de politique générale. Il se présente devant les Députés sans aucune majorité absolue au sein de l’Hémicycle. Une menace de censure par les oppositions est bien réelle. Michel Barnier ne sollicitera pas le vote de confiance des députés.
Dans un communiqué de presse, les Républicains du Doubs adressent « leurs plus chaleureuses félicitations à Annie Genevard, nouvelle ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt et lui souhaitent tous leurs vœux de réussite ». Christine Werthe, secrétaire départementale adjointe des LR du Doubs, déléguée de la 2è circonscription du Doubs explique, qu’au niveau national, « le parti Les Républicains a décidé de prendre toute sa place dans l'architecture mise en place. Il le fera dans la responsabilité et dans la clarté, fidèle à ses valeurs et ses convictions ».
Ce samedi, la gauche se mobilise à Besançon. Une manifestation se tiendra, à 15h, sur la place de la Révolution. Ces collectifs entendent dénoncer « le gouvernement Barnier et l’alliance Macron-Le Pen ». Selon eux, « La nomination de Michel Barnier, issu d’un parti, avec moins de 10% des suffrages, lors des dernières élections législatives, est tout sauf représentatif du choix des Français ».
Dans un communiqué de presse, Mathieu Bloch, député de la 3è circonscription du Doubs, qui a rejoint Eric Ciotti, et son alliance avec le Rassemblement National, annonce son opposition catégorique à l’idée d’une hausse des impôts, que l’on prête à Michel Barnier, le nouveau Premier ministre. Le parlementaire doubiste demande « que l’équilibre financier s’effectue sans rogner le fruit du travail des Français et la réduction de leur pouvoir d’achat ».
Annie Genevard, députée LR de la cinquième circonscription du Doubs, vice-présidente de l’Assemblée nationale, pourrait figurer dans le gouvernement de Michel Barnier. Mme Genevard n’aurait pas le portefeuille de l’Education, mais celui de l’Agriculture. La présentation du nouveau gouvernement, après ces longues semaines d’attente, est annoncée pour « avant dimanche », selon l’entourage du Premier ministre.