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Installé en plein cœur de la Citadelle de Besançon, le musée de la Résistance et de la Déportation est temporairement fermé pour une rénovation complète. L’objectif de ces travaux est d’envisager l’agrandissement du musée en le rendant plus accessible afin de mettre en lumière les collections d’objets et l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale.

 Depuis 1971, le Musée de la Résistance et de la Déportation figure parmi les sites référents consacrés à la Seconde Guerre Mondiale grâce à ses précieuses collections d’objets. Visiter ce musée c’est plonger au cœur de l’histoire en retraçant les moments les plus sombres de la Guerre avec des collections originales d’œuvres réalisées en prison ou en camp de concentration par les déportés. Après avoir accueilli plus de 2 millions de visiteurs, le musée ferme ses portes jusqu’à la fin de l’été 2023.

Nouveau musée, nouvelle dynamique

Fidèle à ses origines, le musée de la Résistance et de la Déportation rassemble aux alentours de 600 œuvres et objets tels que des lettres, des dessins ou encore des photos qui seront valorisés avec des outils numériques explicatifs. L’objectif est de lutter pour conserver l’atmosphère de résistance intellectuelle qui règne à travers les pièces du musée. De nouveaux espaces d’exposition permettront de mettre en valeur temporairement des objets et des documents longuement restés dans les réserves par manque d’espace. Une nouvelle exposition permanente recouvrira une grande surface de ce nouveau musée en proposant des collections d’art sur le thème de la déportation, des objets dit « phares » afin de sensibiliser le public sur ce lieu qui autrefois était employé à la détention et aux exécutions des détenus.

Un lieu de mémoire

 Le musée de la Résistance et de la Déportation possède l’une des plus importantes collections d’art concentrationnaire d’Europe. Situé au cœur de la Citadelle, place forte surplombant la ville de Besançon ce nouveau musée alliera histoire et mémoire au regard des visiteurs. Rendez-vous l’an prochain pour l’inauguration d’un musée plus moderne, plus spacieux et accessible aux personnes à mobilité réduite.

L'interview de la rédaction / Annick Cousin, chargée des collections du Musée

Le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon lance un appel à la population. Dans le cadre de la création d’un futur outil multimédia, qui prendra place dans le musée entièrement rénové, le site bisontin cherche à approfondir sa connaissance sur les 100 fusillés de la Citadelle entre 1941 et 1944. L’objectif est de donner un visage à chaque nom et faire connaître ceux qui ont fait le choix de la Résistance au prix de leur vie. Les personnes qui peuvent répondre à cette demande peuvent se faire connaître via l’adresse mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Ce samedi 21 août et le 25 septembre, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon et Alexandre Cailler, guide conférencier,  proposeront une balade à vélo sur les traces d’Henri Fertet et du groupe Guy Moquet. Au départ de Besançon et de l’église de Velotte, quartier dans lequel le jeune résistant vivait et était scolarisé,  le parcours rejoindra Avanne-Aveney, après un trajet d’une douzaine de kilomètres.

A travers cette initiative, Vincent Briand, attaché de conservation au Musée de la Résistance et de la Déportation, et Alexandre Cailler ont envie de « faire découvrir autrement l’une des pages de notre histoire et de faire cette sensibilisation ailleurs que dans les murs de la citadelle ». Il faut bien avouer que la fermeture du musée bisontin, en raison des travaux de réhabilitation en cours, ont précipité les choses. De plus, Alexandre Cailler montre, chaque année dans le Haut-Doubs, tout son savoir en la matière. Effectivement, le jeune homme propose une initiative identique dans le secteur du Mont Châteleu, en évoquant un autre résistant, Michel Hollard.

S’adresser aussi à un autre public

Cette balade thématique se déroulera à vélo. Un choix qui permet d’une part de s’adresser à un autre public, mais également de plonger pleinement les participants dans cette période de notre histoire contemporaine, ou le vélo était le moyen de déplacement les plus utilisé. « On pourra ainsi mieux s’immerger dans le contexte de l’époque et apprécier les distances, les obstacles et l’ambiance » ajoute le guide conférencier. Une première initiative pour le Musée bisontin, qui entend bien poursuivre dans cette même dynamique à l’occasion d’autres évènements.

L'interview de la rédaction / Vincent Briand et Alexandre Cailler

Infos pratiques : Tarif : 7 euros par personne. Durée : 2 heures environ. Réservation en ligne : https://bit.ly/parcoursHenriFertet