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À la suite du cambriolage survenu dernièrement au Louvre, la question de la sécurité dans les musées revient régulièrement sur le devant de la scène. À Besançon, elle fait toutefois l’objet d’un travail de fond engagé depuis plusieurs années. Rencontre avec Aline Chassagne,  élue en charge de la culture,  qui détaille les mesures mises en place pour protéger œuvres et visiteurs.

Une stratégie repensée dès la rénovation du Musée des Beaux-Arts

La sécurisation des musées bisontins n’est pas une réaction ponctuelle mais le résultat d’un travail de long terme. Dès la rénovation du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, la Ville a revu en profondeur l’ensemble des dispositifs de protection. Ce chantier s’est poursuivi durant le mandat avec un renforcement du plan de sauvegarde des biens culturels, document stratégique couvrant divers risques : incendies, inondations, incidents techniques ou dégradations. Les services de secours du SIS 25 (Service d’incendie et de secours du Doubs) sont associés à cette démarche.

L'interview de la rédaction : Aline Chassagne, élue bisontine en charge de la culture 

Un dispositif mêlant technologies et présence humaine

Pour prévenir dégradations et vols, les musées s’appuient sur une combinaison de solutions techniques et humaines. Des moyens techniques renforcés : Vidéosurveillance modernisée, Raccordements au système global de surveillance de la Ville, détecteurs de sécurité et grilles installées sur les accès sensibles, notamment au rez-de-chaussée. De plus, la présence en salle est ajustée selon : les jours d’ouverture, la fréquentation attendue et les périodes d’affluence. Chaque espace doit pouvoir compter sur un agent à proximité. Les équipes sont également équipées de talkies-walkies, facilitant la coordination et la réactivité.

Une évaluation régulière et des exercices grandeur nature

La sécurité fait l’objet d’un suivi continu. Des points annuels sont menés avec les services compétents, et un programme de formation accompagne les agents. En 2022, un exercice grandeur nature simulant un incendie a eu lieu au Musée des Beaux-Arts, en partenariat avec le SDIS du Doubs. Objectif : tester la capacité à évacuer et protéger les œuvres, mais aussi à sécuriser le public en cas d’urgence.

Si chaque musée adapte son dispositif, certaines recommandations sont émises par les services du ministère de la Culture. Besançon s’inscrit pleinement dans ce cadre : seulement 20 % des musées de France disposent d’un plan de sauvegarde des biens culturels, et les musées bisontins en font partie.

L'interview de la rédaction : Aline Chassagne, élue bisontine en charge de la culture 

Un investissement conséquent mais indispensable

La sécurité représente un coût non négligeable, particulièrement sur le volet humain. Ce budget, anticipé et pérenne, garantit : une présence suffisante d’agents, leur formation et l’entretien et l’amélioration du matériel. Mme Chassagne rappelle également que les musées de Besançon ont fait le choix d’offrir une vraie proximité entre les visiteurs et les œuvres — certaines étant installées directement au centre des salles. Une liberté qui nécessite, en contrepartie, une surveillance attentive et pédagogique pour préserver les collections.

Préserver et partager le patrimoine

Entre exigences réglementaires, coordination des services et vigilance quotidienne, la Ville de Besançon affirme sa volonté de concilier accessibilité culturelle et protection des œuvres. « Le rôle du musée est avant tout de permettre aux habitants comme aux touristes de rencontrer les œuvres, tout en garantissant leur préservation pour les générations futures », conclut l’élue bisontine.

 

Les 14 et 15 juin , le Musée des beaux-arts et d'archéologie ouvre ses portes gratuitement pour célébrer l’archéologie sous toutes ses formes. Au programme : une visite privilégiée des nouvelles vitrines d’objets protohistoriques danois avec le conservateur des collections historiques, une plongée fascinante dans l’univers des momies égyptiennes, ainsi qu’un atelier de modelage néolithique. Un week-end riche en découvertes pour petits et grands !

Programme complet sur : www.facebook.com/MBAA.Besancon

La ville de Besançon, en collaboration avec les musées d’art et du temps et avec le soutien financier de la Drac, a lancé un projet ambitieux d’ateliers d’écriture destinés aux demandeurs d’asile. Initié il y a six mois, ce programme a réuni 16 participants de neuf nationalités différentes autour d’un objectif commun : l’expression et l’intégration par les mots. Il a été confié à l’écrivaine Leila Bashain.

Un travail collectif autour de l’art et de la langue

Animés par l’écrivaine Leila Bashain,  les ateliers ont permis aux participants, dont certains étaient allophones, de découvrir la langue française par le biais d’œuvres artistiques. Chaque séance s’appuyait sur une œuvre des musées partenaires, offrant une source d’inspiration pour l’écriture. Grâce à un accompagnement structuré et bienveillant, les participants ont progressivement trouvé leur voix en français, certains débutant leurs textes dans leur langue maternelle avant de les adapter à la langue de Molière. Ce projet a aussi bénéficié du soutien précieux des équipes du musée et des travailleurs sociaux des centres d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), qui ont facilité l’organisation et l’implication des participants.

L'interview de la rédaction : l'écrivaine Leila Bashain

Une exposition pour valoriser le travail des participants

L’aboutissement de ces ateliers se traduit aujourd’hui par une exposition au musée de Besançon, ouverte jusqu’en septembre. Les visiteurs peuvent y découvrir les textes produits, certains reposant sur des contraintes littéraires inspirées d’œuvres artistiques comme le Pyrococotte de François Morlé. Parmi les créations marquantes, un exercice original a conduit les participants à écrire sur des pages de journaux, affirmant leur présence et leur expression face aux discours médiatiques.

Une expérience enrichissante pour tous

Selon Leila Bashain, chaque personne a quelque chose à raconter, et l’écriture représente un puissant moyen de partage et d’ouverture. Ce projet dépasse le cadre artistique : il permet aux demandeurs d’asile de se sentir partie intégrante de la société, de gagner en confiance et de s’approprier des espaces culturels souvent perçus comme élitistes.

L'interview de la rédaction : l'écrivaine Leila Bashain

À travers ces ateliers, ces hommes et femmes ont démontré leur capacité à enrichir la société par leurs récits et leurs perspectives uniques. L’écrivaine espère que ces initiatives se poursuivront et permettront à d’autres demandeurs d’asile de se réapproprier leur histoire et de s’affirmer grâce aux mots.

Comment représenter la danse sur le papier ? C’est à cette question singulière et fascinante que tente de répondre l’exposition Chorégraphie dessiner, danser, en dévoilant un dialogue inédit entre deux arts en perpétuel mouvement : la danse et le dessin. Présentée en six sections, cette exposition offre un voyage visuel et sensoriel à travers les siècles, du XVIIe siècle à nos jours.

Un parcours artistique et pédagogique

Pensée comme un parcours à la fois historique, artistique et réflexif, l’exposition s’ouvre sur les bases de l’"écriture du mouvement", à commencer par les systèmes de notation développés dès le XVIIe siècle. On y découvre notamment les travaux de Raoul-Auger Feuillet, qui invente le terme même de « chorégraphie » pour désigner une méthode d’écriture de la danse. À l’aide de signes tracés sur un schéma au sol – véritable partition chorégraphique – il devient possible de noter, transmettre, et peut-être même apprendre une danse, seul, à partir d’un livre. Mais, au fil du parcours, le dessin devient plus qu’un simple outil pédagogique. Il se fait trace du corps, instrument de création, voire œuvre d’art à part entière. Certaines partitions apparaissent comme des croquis techniques ou des brouillons, tandis que d’autres révèlent une esthétique si forte qu’elles deviennent pleinement exposables. La danse ne quitte jamais tout à fait la scène : certaines œuvres, notamment contemporaines, intègrent le dessin dans le spectacle même, comme le portrait chorégraphique de Lou Cantor, où la danseuse dessine au sol en dansant.

EXPOSITION CHOREGRAPHIE PARTITION

L'interview de la rédaction : Amandine Royer, conservatrice des arts graphiques au Musée des Beaux-Arts de Besançon. 

Entre figuration et abstraction

Une section entière de l’exposition est consacrée à la question de l’abstraction. Car si certaines œuvres représentent clairement des postures ou des corps en mouvement, d’autres ne sont plus que lignes, trajectoires, énergies. Ces dessins, parfois issus de répétitions ou de recherches en studio, reflètent une autre manière de penser la danse : non plus comme une suite de pas codifiés, mais comme une exploration du geste, de l’espace, du rythme.

Une mémoire dessinée de danses en voie d’oubli

Enfin, l’exposition interroge la dimension mémorielle du dessin. Car lorsqu’une danse ne se transmet plus par le corps, il reste parfois des traces graphiques : carnets, schémas, notations. Ces vestiges visuels deviennent alors les derniers témoins de danses disparues ou en voie de disparition.

EXPOSITION CHOREGRAPHIE

          Aline Chassagne, l'élue en charge de la Culture de la Ville de Besançon. Amandine Royer, conservatrice des arts graphiques au Musée des Beaux-Arts de Besançon. Pauline Chevalier, conseillère scientifique à l'institut de l'histoire de l'art et maîtresse de conférences à l'université de Franche-Comté.

Un dialogue entre passé et présent

Tout au long du parcours, l’exposition joue sur les échos entre les époques : les gestes de la danse baroque côtoient les recherches graphiques de chorégraphes contemporains comme Dominique Bagouet ou Anne Teresa De Keersmaeker. Car malgré les siècles qui les séparent, une même question persiste : comment traduire le mouvement dans l’espace fixe du papier ? En confrontant croquis d’ateliers, partitions chorégraphiques, œuvres d’art et vidéos de performances, Chorégraphie dessiner, danser ne donne pas une réponse unique – mais ouvre un champ de réflexion et d’émotion, où l’œil et le corps se rencontrent. 

L'interview de la rédaction : Pauline Chevalier, conseillère scientifique à l'institut de l'histoire de l'art et maîtresse de conférences à l'université de Franche-Comté.

Cette exposition est à découvrir du 19 avril au 21 septembre au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon ; Spectacles, visites guidées, ateliers et performances artistiques seront proposés également. Pour de plus amples informations : //www.mbaa@besançcon.fr">www.mbaa@besançcon.fr

Jusqu’au 21 septembre, la bibliothèque municipale de Besançon organise l’exposition « Courbet, les lettres cachées – histoire d’un trésor retrouvé ». Cette exposition met en scène 36 lettres sélectionnées, révélant la relation complexe entre Courbet et Mathilde Carly, qui s’est déroulée entre novembre 1872 et avril 1873. Des visites guidées thématiques sont organisées les mercredis et samedis à 15h au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie. Elles permettent de mettre en relation cette correspondance et les œuvres du peintre.

Dans le cadre d’Halloween, le Musée des beaux-arts d’archéologie de Besançon organise une visite spéciale ce dimanche 3 novembre à 16h. Le site a concocté une visite insolite, inquiétante, mais parfois aussi amusante, autour du sang et de ses collections. Une heure sera nécessaire pour participer à cet évènement. L’évènement s’adresse à tous les publics, à partir de 16 ans. Inscriptions obligatoires sur la plateforme de réservations : https://vosdemarches.grandbesancon.fr/billetterie/mat

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, et dans le but de valoriser deux acquisitions récentes majeures, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon propose aux publics un nouvel accrochage dans l’une des salles du musée dédiée au 18è siècle. Ainsi, en 2022, l’établissement a acquis un bas-relief de Claude-Michel dit Clodion (1738-1814), « Sacrifice au dieu Pan », et en 2023, une toile de François Boucher (1703-1770), « Le Mérite de tout pays ». En parallèle de cet accrochage, la Bibliothèque municipale présentera une autre  acquisition, un dessin à la plume et au lavis d’aquarelle représentant des objets antiques découverts à Herculanum et réalisé par l’architecte et collectionneur Pierre-Adrien Pâris.

MUSEE OEUVRES

Pour la Ville de Besançon, il est important de toujours et encore enrichir les collections existantes. Néanmoins, cette richesse patrimoniale a un coût. C’est la raison pour laquelle la Cité comtoise peut compter sur l’association des Amis des musées et de la bibliothèque, qui, depuis 75 ans, partage les dépenses. Marie Dominique Joubert, la présidente du collectif, historienne d’art à la retraite répond autant que faire se peut aux sollicitations de la collectivité et des conservateurs des musées. La réactivité doit être de mise. C’est dans ces conditions, que l’association a participé à l’acquisition de ces œuvres pour un montant exceptionnel de 2.250 euros. « Nous n’interférons pas dans les fonctions des conservateurs. Lorsqu’il y a une décision à prendre en urgence, je consulte mon trésorier et mon conseil d’administration et nous donnons immédiatement une réponse » termine Mme Joubert. La réactivité étant un principe important au moment d’une transaction.

L'interview de la rédaction : Marie-Dominique Joubert, présidente de l'association des Amis des musées et de la bibliothèque

MUSEE OEUVRES 2

A Besançon. Dans le cadre d’une émission scientifique pour France 5, la chaîne du savoir, une nouvelle imagerie médicale de la momie de Séramon, l’une des œuvres les plus emblématiques du musée des beaux-arts et d’archéologie de la ville, va être menée. Elle se déroulera le 6 septembre au Centre de recherche en imagerie de Lyon. Le scanner devrait apporter de nouvelles informations sur cet ensemble funéraire, daté vers 1069 à 945 av. JC.  Précisons que cette technique permet de préserver cette mystérieuse momie, qui sera de nouveau visible au musée à partir du 11 septembre.

L’exposition « Made in Germany” est proposée jusqu’au 23 septembre au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie. Elle est dédiée aux peintures germaniques de la renaissance, issues des collections publiques françaises, datant de 1500 à 1550.

A compter du 4 mai, et jusqu’au 23 septembre, le musée des Beaux-Arts et d’archéologie de Besançon présentera « Made In Germany », une exposition dédiée aux peintures germaniques de la Renaissance, issues des collections publiques françaises. Cette exposition s’inscrit dans un triptyque qui se construit avec les musées de Colmar et des Beaux-Arts de Dijon.

L’exposition bisontine présente 70 œuvres, réparties en quatre chapitres différents. Une partie de ces œuvres fait partie de la collection de l’établissement bisontin. Les autres proviennent d’institutions partenaires : la Bibliothèque Nationale de France, le Musée du Louvre, le Petit-Palais, le Château de Versailles, … . Aux côtés de grands maîtres, tels que Lucas Cranach, Albrecht Dürer ou Martin Schongauer, des artistes moins connus apparaissent. Cette création a nécessité un long et fastidieux travail artistique et scientifique. « Une collègue Isabelle Dubois-Brinkman, directrice des Musées de Mulhouse, a été détachée, durant cinq ans, à l’Institut National de l’Art pour faire un recensement des peintures germaniques, créées entre la fin du 14è siècle  et le 16è siècle, conservées aujourd’hui sur le sol français » explique Amandine Royer, conservatrice chargée des arts graphiques au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. Soit environ 500 œuvres.

Entre 5.000 et 25.000 euros de restauration

Le riche partenariat qui entoure cette manifestation a permis d’entreprendre de lourds travaux de restauration, nécessaires à la préservation de ce patrimoine. Des investissements de l’ordre de 5.000 à 25.000 euros ont parfois été nécessaires. Cette exposition colorée et très accessible vaut vraiment le coup d’œil. Pour aider le visiteur à la compréhension et à la perception des œuvres présentées, une programmation culturelle a également été pensée autour de l’exposition. Le public pourra également évoluer en consultant le catalogue de l’exposition. Un joli ouvrage de 400 pages. Pour tout savoir sur cette exposition et les rendez-vous qui en découleront : www.mbaa.besancon.fr

L'interview de la rédaction : Amandine Royer