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Le tribunal de Besançon a tranché. Les deux auteurs de la dégradation de la statue de Victor Hugo, en novembre dernier, ont été condamnés à 140 heures d’intérêt général ce vendredi. Ces deux étudiants de 20 et 22 ans, proches des mouvements d’extrême droite, avaient recouvert de peinture blanche le visage de cette sculpture en rénovation car ils estimaient sa teinte trop foncée. À la barre, les accusés ont réfuté le caractère raciste de cet acte. L’un d’eux s’est dit « choqué Â» par la coloration trop foncée de la patine de la statue, Victor Hugo étant « un écrivain français de couleur blanche Â».  

Cette sculpture d’Ousmane Sow, en cours de rénovation au moment des faits, avait été dégradée dans la nuit du 20 au 21 novembre 2022. Le visage de l’écrivain avait été recouvert de peinture blanche. Ce qui avait donné naissance à Besançon et dans toute la France, à une affaire médiatique retentissante. Les deux vandales, provenant du milieu de l’extrême droite, avaient également posé en tenant une pancarte « white power Â» au côté d’une croix celtique. Un cliché qui a été posté sur leur site internet. Devant la justice, les deux accusés ont réfuté tout caractère raciste de cette dégradation. L’un d’eux s’est simplement dit « choqué Â» par la coloration trop foncée de la statue, Victor Hugo étant « un écrivain français de couleur blanche Â». Les deux étudiants de 20 et 22 ans ont été condamnés à 140 heures d’intérêt général, ce vendredi.

Anne Vignot, maire de Besançon, accompagnée de Christophe Bery, directeur de la fonderie Coubertin à l’origine de la rénovation de l’œuvre, étaient réunis ce mardi matin devant la statue de Victor Hugo sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. Après les actes de vandalisme réalisés sur l’œuvre d’Ousmane Sow dans la nuit de dimanche à lundi, Anne Vignot s’est dit profondément touchée et affectée par ces agissements.

À l’origine, Ousmane Sow avait donné vie à son Å“uvre en utilisant du bronze pour son visage, ce qui lui donnait ce teint particulier. C’est ainsi que cette statue avait été dévoilée le 17 octobre 2003. Vingt années plus tard, le temps et la météo ont marqué cette Å“uvre qui a donc a été placée entre les mains d’un patineur de la fonderie de Coubertin. C’est donc depuis sa rénovation, il y a une semaine, que la statue présente des couleurs légèrement différentes de celles de d’habitude. Une chemise plus blanche, une veste plus sombre, ses mains et son visage de couleur brune. C’est ce qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Certains élus auraient même eu des propos abjects, selon Anne Vignot. La maire de Besançon déplore « l’emballement Â» de ces derniers jours, avec le standard de la maire saturé d’injures et d’appels malveillants.

Une situation qui s’est conclue par le vandalisme de l’œuvre dans la nuit de dimanche à lundi, où une personne a jeté de la peinture blanche sur le visage de la statue à l’abri des regards. La maire de Besançon a porté plainte et espère exploiter au mieux les images des caméras de vidéosurveillance placées autour de l’Esplanade. 

 

Anne Vignot, maire de Besançon :