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C’est dans un contexte social tendu que Patrice Durand, directeur de l’inspection académique du Doubs, a présenté, mardi soir, les grandes lignes de la carte scolaire 2023/2024 dans le second degré. Après le boycott de l’intersyndicale de l’instance du 24 janvier, les moyens attribués à chaque collège et lycée du département, à la rentrée prochaine,  seront communiqués précisément  ce vendredi. La prochaine carte scolaire s’inscrit dans une baisse constante des effectifs d’élèves dans le Doubs. Dans le second degré, une baisse de 690 collégiens en 3 ans, dont 395 cette année, a été enregistrée. En cinq ans, 10.000 élèves ont été perdus dans l’académie de Besançon dans le 1er degré, dont 5.000 pour le seul département du Doubs.

Concrètement, dans ce contexte, pour la prochaine rentrée scolaire, le département du Doubs voit s’envoler  274 heures d’enseignement. Soit la suppression prévue de 15 équivalents temps plein d’enseignant. Selon Patrice Durand, cette situation n’impactera pas la qualité de dispense des savoirs. Une moyenne d’environ 25 élèves par classe est annoncée. Le directeur de l’inspection académique du Doubs  souligne  que les moyens seront attribués dans le respect des spécificités des 44 collèges publics du département  et des mesures annoncées par le gouvernement. Le ministre de l’Education nationale souhaitant renforcer les apprentissages en français et mathématiques  en classe de 6è, poursuivre l’enseignement culturel et artistique et généraliser le dispositif « devoirs faits Â» pour ce niveau.

L'interview de la rédaction / Patrice Durand

 

Presqu’une semaine après la rentrée des classes, nous avons rencontré Patrice Durand, le directeur de l’inspection académique du Doubs, pour faire le point sur ces premiers jours de retour à l’école et sur la déclinaison des mesures gouvernementales sur le terrain. Echange.

Quel bilan tirez-vous de cette première semaine de rentrée des classes ?

Cette première semaine est à l’image de la première journée de cette rentrée scolaire. C’est-à-dire, une semaine sereine, apaisée et réussie. Nous avons été en mesure de présenter un enseignant dans chaque classe et devant tous les élèves.

Des parents s’interrogent sur la qualité de l’enseignement dispensé, par des enseignants parfois insuffisamment formés. Pouvez-vous nous rassurer sur ce point ?

On peut avoir un discours rassurant. Cette inquiétude des parents est légitime. Dans le département du Doubs, tous les professeurs des écoles sont des titulaires ou des enseignants stagiaires. Concernant les professeurs de collège et de lycée, nous avons un très faible nombre de contractuels, qui est de 0,7% de l’ensemble du corps enseignant du second degré. S’agissant de ces contractuels, il y a un accompagnement qui est fait. De façon à ce qu’ils puissent acquérir en ce début d’année les fondamentaux pour être opérationnels dans l’exercice du métier d’enseignant.

Faisons le point sur les grandes mesures de cette rentrée scolaire. Le sport à l’école, c’est déjà une réalité dans notre département ?

Il y a une volonté du Président de la République et du Ministre de déployer les 30 minutes d’activités quotidiennes de sport. C’est le cas dans toutes les écoles du département du Doubs. Il y a également une volonté d’expérimenter 2 heures de pratique sportive supplémentaires en collège. Nous avons répondu à l’expérimentation puisque des collèges se lanceront après les vacances d’automne.

Qu’en est-il de l’inclusion des enfants et des adolescents en situation de handicap en milieu ordinaire ?

Nous devons cette inclusion aux enfants et aux parents. C’est une priorité là aussi dictée par le ministre. Dans le Doubs, tous les enfants sont accueillis et ceux qui ont besoin d’une aide humaine l’ont également. Il faut savoir que c’est au fil de l’année que des demandes supplémentaires peuvent se faire connaître. Dans ce cas, nous essayons d’y répondre dans la mesure du possible. Dès ce début d’année, nous disposons des  personnes qui peuvent accompagner ces enfants à besoin particulier.

L’orientation fait également partie des intérêts exprimés par le ministère.

Au collège, vous avez un dispositif qui s’appelle ‘le parcours avenir Â». Déjà, l’an dernier, j’invitais les chefs d’établissement de commencer ce parcours dès la cinquième. Il y a une volonté pour que les collégiens aient une connaissance importante d’un certain nombre de métiers et qu’au lycée, nous  puissions  les accompagner dans leurs choix de poursuites d’études après le baccalauréat. Les professeurs principaux de collège et lycée mènent un véritable travail sur ce point.

Qu’en est-il de Parcoursup ? Des jeunes se trouvent-ils encore sans rien en ce début d’année scolaire ?

Je n’ai pas les chiffres. En tout cas,  s’il y en a, ils sont en faible nombre. Sachez que le service du rectorat de l’académie de Besançon fait le nécessaire pour que ces élèves puissent avoir une poursuite d’études post bac qui correspondent, autant se faire que peut, à leur choix et à leur souhait.

Une dernière question M. l’Inspecteur. La situation à Planoise vous inquiète-t-elle ? La sécurité des élèves et des enseignants est-elle assurée ?

Il y a une vigilance accrue. L’état, avec à sa tête M. le préfet, fait un travail très conséquent. La Ville de Besançon est aussi très attentive à la situation. Nous avons un projet d’essayer de proposer à des jeunes qui en ont le plus besoin de poursuivre leur scolarité en dehors de Planoise. C’est une très belle initiative que nous allons essayer de mettre en œuvre dès janvier 2023 et de façon plu approfondie dès la rentrée 2023.