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A Besançon, les policiers municipaux ont prévu de se rassembler devant l’Hôtel de Ville ce vendredi après-midi de 13h30 à 14h. Ils  veulent dénoncer le futur projet de direction, qui prévoit de revoir l’organisation du service, et qui sera proposé demain après-midi. Ces derniers regrettent qu’aucune négociation n’ait abouti. Selon eux, cette initiative « casse la proximité entre les Bisontins et leurs policiers Â». Ils pensent que ce projet va « casser la confiance instaurée entre les membres d’un même équipage et prive les agents d’une vie de famille convenable Â».

Ce mardi, Ludovic Durand, le secrétaire national Force Ouvrière police municipale, le syndicat majoritaire de la profession, est venu à la rencontre des policiers municipaux bisontins. On a parlé de la réforme des retraites, qui ne passe pas, et de la situation bisontine.

L’armement des policiers municipaux, que les différentes majorités ont toujours refusé, et le nouveau projet de service, que prépare la Maire sont décriés. Pour les locaux, comme le représentant national, la délinquance est telle que les tasers d’aujourd’hui ne sont plus adaptés aux réalités du terrain. Ces armes ne sont plus suffisantes pour protéger les policiers en exercice et leur permettre d’assurer leur mission de protection de la population. « Un homme dangereux est activement recherché à Besançon. Comment voulez-vous vous mesurer à lui sans équipement adéquat Â» pointe l’assistance. A ce sujet, une délégation devrait rapidement solliciter une rencontre auprès d’Anne Vignot  pour échanger sur ce point.

Un projet de service qui divise

L’autre point d’achoppement concerne le nouveau projet de service, qui devrait être décliné en septembre prochain. La suppression du service VTT et la réorganisation des secteurs couverts, qui aura un impact sur les rythmes de travail des agents, sont contestés. « Nous allons perdre également en  présence sur le terrain et en relations humaines Â» expliquent-ils. Dénonçant cette situation, deux policiers sont sur le départ. D’autres devraient suivre. A cela s’ajoutent  les conditions salariales, l’absence de primes et les recrutements qui se font désirer. « Dans ces conditions, comment voulez-vous intéresser les jeunes et renforcer les effectifs ? Â» explique un représentant syndical. Aujourd’hui, la moyenne d’âge de la police municipale est d’environ 50 ans. 46 policiers, tous services confondus, composent l’effectif local. Il en faudrait trois fois plus.

L'interview de la rédaction / Ludovic Durand