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Concernant le mouvement dénonçant la réforme des retraites, SNCF voyageurs indique que la circulation des trains restera fortement perturbée ce vendredi 10 mars sur l’ensemble des lignes ferroviaires. Des conditions qui perdureront ce week-end. Prévoyez un TER  sur 3. L’offre sera légèrement supérieure par rapport à jeudi avec l’ajout de quelques trains, notamment sur l’axe Dijon <> Besançon.  Concernant les liaisons entre la France et la Suisse, prévoyez 2 trains sur 5 pour le TGV Lyria.

La mobilisation contre la réforme des retraites s’est poursuivie ce jeudi à Besançon. Ce matin, en raison d’une forte présence des forces de l’ordre, les manifestants n’ont pas pu procéder au blocage des ronds-points comme ils l’avaient prévu. Néanmoins, la mobilisation semble se durcir à la faculté des lettres de Besançon. Pour la troisième journée consécutive, le site Mégevand a été bloqué. Un blocage filtrant s’est tenu à l’entrée du site Canot. C’est chaque après-midi, en assemblée générale, que les étudiants décident de la poursuite du mouvement ou pas.

Les jeunes manifestants expliquent qu’au-delà de la contestation portant sur la réforme des retraites, ils entendent dénoncer « une crise de la démocratie » en France. « On se mobilise pour qu’il y ait plus de démocratie et que cesse l’adoption de réforme aussi impopulaire » explique cet étudiant.

L'interview de la rédaction

 

Ce vendredi, à 18h, la CGT du Doubs, organise une soirée-débat gratuite sur le thème de la réforme des retraites. Le rendez-vous est fixé à la salle David, 11 rue Battant, à Besançon. Des intervenants de différents secteurs d’activité prendront la parole à l’issue de la projection de courts métrages. S’en suivra ensuite un temps de discussion sur des sujets d’actualité : l’âge de départ à 64 ans,  l’espérance de vie ou encore les 1200 euros de pension promis par le gouvernement aux retraités ayant une carrière complète.

En ce mercredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, l’intersyndicale bisontine continue son appel visant à mettre la France à l’arrêt tout en rendant visible les conséquences de la réforme des retraites sur les femmes. L’intersyndicale fustige les propos du gouvernement déclarant que les femmes « seraient les grandes gagnantes » de cette réforme. Des manifestations se sont tenues cet après-midi à Besançon, Dole et Lons-le-Saunier.

Inégalités de carrière et de salaire, dévalorisation des métiers féminins, pensions inférieures, temps partiels… En cette journée internationale des droits des femmes, ces dernières se sont mobilisées pour réaffirmer leurs droits mais également afin de manifester contre la réforme des retraites, profondément injuste à leur égard. Elles seraient d’ailleurs « les plus impactées par cette réforme, en raison notamment des temps partiels qui leur sont imposés » indique Daniele Gouffon de la CGT. La représentante syndicale en profite aussi pour pointer du doigt la fonction publique, au sein de laquelle les déroulements de carrières sont les moins importants avec des évolutions moindres. Des propos soutenus par Laurence Mattioli du syndicat Sud Santé Sociaux, affirmant que « le gouvernement s’attaque frontalement aux femmes avec cette réforme qu’elles vont subir de plein fouet ». Leur départ en retraite est déjà en moyenne plus tardif (62 ans et 7 mois contre 62 ans), et leurs pensions plus faibles (40 % de moins, 28 % de différence avec les pensions de réversion). Mais avec le report de l’âge légal, les femmes devront travailler sept mois de plus en moyenne, contre cinq pour les hommes. L’écart sera encore plus important pour les femmes nées dans les années 1980, qui devront travailler huit mois supplémentaires, contre quatre pour les hommes. Pour toute ces raisons, l’intersyndicale a tenu à rappeler l’importance d’amplifier la mobilisation, notamment en invitant les associations et mouvements féministes lors de cette manifestation du 8 mars. Les Rosies, collectif féministe qui anime les manifestations par ses chorégraphies, a ouvert la manifestation en tête de cortège.

Selon des chiffres parus ce matin dans Libération, et rappelés par Vincent Bernaud de la CFDT, les femmes subissent des écarts tout au long de leur vie professionnelle. Tout temps de travail confondu, les femmes font face à -28% de salaire par rapport aux hommes, sur le même volume de travail, -17% de salaire par rapport aux hommes et sur le même poste et temps de travail, il s’agit de -5% de salaire par rapport aux hommes. Et puis, l’impact de la naissance du premier enfant sur le salaire des femmes dix ans après constitue une perte d’un tiers de leur salaire (33%). 

L’intersyndicale déplore aussi les critères de pénibilités « absolument pas pris en considération » dans les métiers du « care », du soin à la personne, qui sont par ailleurs les moins bien rémunérés. Amélie Lapprand, du SNUIpp-FSU évoque le cas d’une aide à domicile de 64 ans qui devra toiletter, manipuler, porter des personnes en difficulté. Elle dénonce "une réforme hors sol décidée par des gens, qui eux, ne travaillent pas dans la pénibilité".

 

Laurence Mattioli du syndicat Sud Santé Sociaux : 

 

Dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, la circulation des trains restera encore fortement perturbée ce jeudi et ce vendredi. Prévoyez un train sur 3 pour les TER. SNCF transports annonce une reprise des circulations ferroviaires entre Besançon et La chaux de Fonds, avec 2 trains sur 5 prévus.  Précisons qu’une quarantaine de bus de substitution sera également mis en circulation pour pallier l’offre de transport ferroviaire sur certaines lignes pas ou peu desservies. Toutes les infos sont à retrouver sur les outils de communication de la société de transports.

A Pontarlier, après la manifestation qui s’est tenue ce mardi, avec plus de 1000 participants, l’intersyndicale s’est fixée un nouveau rendez-vous pour organiser et prévoir la suite du mouvement. Il se tiendra ce jeudi matin. Il est d’ores et déjà annoncé deux rendez-vous : le samedi 11 mars, à 11h et le mercredi 15 mars.

Serge Dornier, représentant du syndicat CFE-CGC, fait savoir que la lutte se poursuit. Il dénonce « une reforme injuste » et pointe l’ensemble des professionnels, exerçant dans des secteurs d’activité difficiles,  qui ne pourront pas physiquement continuer à exercer  leur mission jusqu’à 64 ans. Les personnes mobilisées veulent partir à la retraite « en bonne santé » et pas cassé par le travail. « Les gens veulent vivre, passer du temps avec leurs familles et leurs petits-enfants et s’engager aussi dans les associations. Celles-ci ont besoin de nous, les bénévoles de demain » ajoute M. Dornier.

Par la voix de Serge Dornier, l’intersyndicale  maintient l’idée que cette réforme est « injustifiée ». Elle appelle le gouvernement à revenir sur sa décision et aux parlementaires à s’y opposer.  « Il y a trop d’argent gaspillé par nos têtes pensantes et qui part dans les paradis fiscaux ». Pour l’intersyndicale, d’autres moyens d’action et de financement sont possibles. Dans ces conditions, « non à la retraite à 64 ans et à l’allongement des années de cotisation ».

L'interview de la rédaction / Serge Dornier

 

Plus de 1000 personnes ont répondu à la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Pontarlier ce mardi.  Le rendez-vous était fixé à midi sur la place d'Arçon. Pour l’occasion, un  mur des revendications, composé de boîtes à chaussures, a été réalisé. Chacun était invité à y déposer un message.

 

pontarlier blocage retraite 2

La mobilisation contre la réforme des retraites s’invite, demain, lors de la journée internationale des droits des femmes. Chacun espère que les cortèges feront le plein. Les opposants pointent « une réforme sexiste ». « Ce sont les femmes qui ont les travails les plus précaires et qui gagnent le moins. Elles devront cotiser plus longtemps si elles veulent partir en retraite à taux pleins » explique Marine, une étudiante bisontine. Et de poursuivre : « on lutte tous les jours. Ce n’est pas une journée qui va faire bouger les choses. Mais elle va permettre d’avoir de la visibilité » explique-t-elle.

Anne Vignot rappelle l’importance « du combat qui s’annonce ». « C’est celui de la place des femmes dans la société » explique la maire de Besançon. L’édile Bisontine rappelle que « les femmes ont toujours joué un rôle important dans les crises ». Mme la Maire demande «  que tout le monde soit mis sur le même pied d’égalité ». Elle appuie sur l’importance du « travailler ensemble ».

Rappelons que des rendez-vous sont annoncés ce mercredi : à 14h, sur le parking Battant, à Besançon, à 13h, sur la place de la Liberté, à Lons-le-Saunier et à 15h30, à Dole, devant la Sous-Préfecture.

L'interview de la rédaction / Marine, étudiante bisontine. Anne Vignot

 

Ce matin, des manifestants ont procédé au blocage du dépôt de bus Ginko. Selon les syndicats, une soixantaine de manifestants étaient sur place, empêchant les véhicules d’effectuer les parcours prévus. Les manifestants vont également mener une opération de tractage à hauteur de plusieurs ronds-points et péages. Ceux de Beure, Chalezeule et Marchaux-Chaudefontaine sont au programme ce matin et début d’après-midi. On a également tracté devant les établissements scolaires et les facultés.

Ce matin, des manifestants ont procédé au blocage du dépôt de bus Ginko. Selon les syndicats, une soixantaine de manifestants étaient sur place, empêchant les véhicules d'effectuer les parcours prévus. Les manifestants vont également mener  une opération de tractage à hauteur du rond-point de Beure.