Choix du secteur :
Se connecter :
 

Ce jeudi 6 novembre, plusieurs organisations syndicales se mobilisent à l’appel des retraités partout en France. À l’origine de la colère : le projet de budget gouvernemental porté par François Bayrou, puis par Sébastien Lecornu, qui prévoit plusieurs mesures jugées injustes pour les plus âgés. A Besançon, le rassemblement s’est tenu sur la place Pasteur.

Des économies « sur le dos des plus faibles »

Pour Nadine Castioni, représentante syndicale de la FSU, la coupe est pleine. « On essaie toujours de faire des économies sur le dos des plus faibles », dénonce-t-elle.
Selon elle, le gel des pensions, la remise en cause de l’abattement fiscal de 10 % et la non-revalorisation de certaines allocations menacent directement le niveau de vie des retraités. Les pensions de retraite, indexées sur l’inflation, devraient logiquement suivre la hausse des prix. Or, leur gel représenterait une perte de pouvoir d’achat estimée à plus de trois mois de pension sur l’année, selon la syndicaliste. À cela s’ajoute la suppression progressive de l’abattement fiscal de 10 %, qui visait à compenser les frais liés à la vie quotidienne. « On nous dit que les retraités n’ont plus de frais professionnels. Mais leurs revenus sont entièrement déclarés, ils ne peuvent pas tricher. Cette suppression, c’est une double peine », déplore Mme Castioni.

L'interview de la rédaction : Nadine Castioni ( FSU) 

Franchises médicales et allocations gelées : des mesures à effet domino

Au-delà des pensions, d’autres mesures inquiètent les manifestants. Le doublement des franchises médicales, la non-revalorisation des allocations sociales ou encore la stagnation de l’allocation spécifique aux personnes âgées risquent, selon eux, d’accentuer la précarité. « Ceux qui vivent avec le minimum vieillesse ne pourront bientôt plus se nourrir ni se loger décemment », alerte la militante.

RETRAITES

« Il faut se mobiliser, ce n’est pas le destin »

Pour Mme Castioni, la rue reste un espace indispensable d’expression populaire, même si la lassitude gagne parfois les troupes. « On devrait être là tous les jours. Il faut se défendre et se battre », insiste-t-elle.

 L'interview de la rédaction : José Avilès ( CGT) 

 

 Â« Le pouvoir d’achat, ce n’est pas tout. On veut le pouvoir de bien vivre »

Présent lui aussi sur le terrain, José Avilès, représentant CGT, partage la même colère. « Si la CGT est là, c’est qu’il y a de grosses inquiétudes », affirme-t-il. Il plaide pour une augmentation généralisée des pensions, des minima sociaux et des salaires, seule solution selon lui pour redonner du souffle à l’économie. « Le pouvoir d’achat, c’est une illusion. Le vrai enjeu, c’est le pouvoir de bien vivre. Aujourd’hui, même en travaillant, certains retraités n’arrivent pas à s’en sortir ».

 Â« Les mains dans nos poches, jamais dans celles des plus riches »

Face à la question des efforts collectifs, le ton se durcit. « J’ai l’impression qu’ils ont toujours les mains dans mes poches », ironise M. Avilès. Pour lui comme pour Mme Castioni, le gouvernement demande toujours des sacrifices aux mêmes catégories, tandis que les plus aisés restent épargnés. « On ne touche pas au capital des très riches, parce qu’ils savent se défendre », conclut Mme Castioni.

Ce jeudi 6 novembre, l’intersyndicale des retraités appelle à une journée nationale de mobilisation. À Besançon, un rassemblement est prévu à 11h, Place Pasteur. Les revendications portent sur une revalorisation de 10 % des pensions, des mesures pour les petites retraites, l’indexation des pensions sur les salaires, l’accès universel aux soins, le retour de la retraite à 60 ans et le maintien de l’abattement fiscal de 10 %.

Le Conseil d’administration de l’AGIRC-ARRCO se réunit ce vendredi pour statuer sur la revalorisation des retraites complémentaires. La CGT dénonce une baisse de 40 % du montant des pensions en raison de la désindexation et de la hausse du prix du point, malgré des réserves estimées à 88 milliards d’euros.

Le syndicat revendique une augmentation immédiate de 10 % de la valeur du point, le gel du prix d’achat et la suppression des pénalités pour carrières incomplètes. Ainsi, un rassemblement est annoncé, à 11h, devant la MEDEF, rue Jouchoux à Besançon.

Un rassemblement pour « les retraites, les emplois et les salaires Â» se déroulera ce jeudi 5 juin. Le rendez-vous est fixé, à 12h, sur la place Pasteur à Besançon. Pour la CGT et la FSU, l’objectif est de « gagner l’abrogation de la réforme des retraites Â» et de rappeler, toujours et encore, leur opposition à la retraite à 64 ans. Un appel aux débrayage et aux rassemblements est lancé également dans les entreprises et autres services. Le 5 juin, l'Assemblée nationale examinera une proposition de résolution visant à abroger la réforme des retraites qui a relevé l'âge légal de départ à 64 ans. Cette initiative vient du groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR).

La journée intersyndicale des retraités se tiendra ce mardi 3 décembre. A Besançon, le rendez-vous est fixé, à 10h, sur la place du huit septembre. Les neuf organisations syndicales de retraités demandent « une autre politique budgétaire, le renforcement des services publics dont ceux du soin et de la santé, le renforcement de la sécurité sociale et l’indexation totale et entière de toutes les retraites sur l’inflation dès le 1er janvier 2025 Â».

Ce mercredi 9 octobre sera une journée d’action des retraités en France.  A Besançon, la mobilisation prendra la forme d’une distribution de tracts sur le parvis du CHU Jean Minjoz, de 14h à 16h, pour alerter sur les problèmes d’accès aux soins, et, parfois,  sur le renoncement en raison de l’augmentation des cotisations de mutuelles, et sur la préparation du projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Suite aux annonces d'austérité de Michel Barnier, « dont l'absence de revalorisation des pensions de retraite au 1er janvier 2025 Â», pour la reporter au 1er juillet de cette même année, les neuf organisations nationales de retraitées se sont réunies, « exceptionnellement Â», ce vendredi matin en visioconférence. Suite à ces échanges, le collectif s’est fixé un  nouveau rendez-vous, le 9 octobre, « pour décider des actions qui s’imposent Â». Les neuf organisations syndicales s’insurgent contre cette mesure « qui va, une nouvelle aggraver le pouvoir d’achat des retraités qui n’auront aucune revalorisation pendant 18 mois Â».

Un rassemblement est prévu ce mercredi, à 16h30, devant la préfecture du Doubs. A cette occasion, le groupe des 9 national, composé de syndicats de la fonction publique et d’associations de retraités, déposera une série de pétitions, demandant une augmentation des pensions de retraite de 10%. Une délégation devrait être reçue en préfecture.

Neuf organisations de retraités font connaître leurs inquiétudes quant au contenu du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale. Selon le collectif, il s’agit d’un vrai programme « d’austérité Â», qui « tourne le dos aux besoins de la population en termes de santé, d’accès aux soins, de développement du service public hospitalier Â».

Les syndicats regrettent un manque d’ambition dans les domaines de l’autonomie et les insuffisances de financements tant dans les EHPAD que pour l’aide à domicile. Il en est de même pour le soutien apporté aux résidents, avec un « reste à charge, qui va augmenter Â», précise l’intersyndicale.

A compter du 1er novembre, les pensions complémentaires des salariés du privé vont être revalorisées de 4,9%, au niveau de l’inflation. C’est ce qu’ont annoncé cette nuit les organisations syndicales et patronales gestionnaires du régime Agirc-Arrco. Ces dernières doivent encore signer cet accord. Par ailleurs, il est déjà prévu que la revalorisation des pensions pourrait être moindre entre 2024 et 2026. Cette hausse pourrait être sous indexée de maximum 0,4 point maximum en-dessous de l’inflation.