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Dans une totale incertitude sur l’issue du scrutin, notamment en raison de l’abstention, qui s’annonce importante, les bureaux de vote ont ouvert leur porte ce dimanche matin à 8h. Les citoyens français sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants régionaux et départementaux. Plein Air fait le point sur les responsabilités et les missions de ces deux collectivités

Le conseil départemental

Les élections départementales se déroulent au suffrage universel direct. Ce qui signifie que tous les citoyens majeurs, inscrits sur les listes électorales, peuvent voter. Les conseillers départementaux sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de six ans.
Le conseil départemental est chargé de l’action sociale : aide aux personnes âgées, à l’enfance, aux personnes handicapées, lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Il gère aussi les collèges (construction, entretien des bâtiments, équipements sportifs, informatiques, …) et est responsable de l’entretien des routes.

Les conseillers départementaux se présentent en binôme homme-femme dans un canton. Les élus de tous les cantons du département forment alors le conseil départemental.
C’est un scrutin majoritaire à deux tours.

Le mode de scrutin

Pour être élu au premier tour, un binôme doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de suffrages au moins égal à 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme n'est élu au premier tour, seuls peuvent se présenter au second tour les binômes qui ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits, sans possibilité pour les binômes de fusionner. Est élu au second tour le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix.

Le conseil régional

Il gère et administre une région : cela concerne de nombreux aspects de la vie quotidienne des citoyens, tels que les transports, (ports, aéroports, transports collectifs routiers et ferroviaires, les lycées ou encore l’emploi, la formation professionnelle et l’apprentissage. Il est également chargé du développement économique et de l’aménagement de son territoire.

 

Le mode de scrutin

Les candidats sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de six ans.
On vote pour une liste. Au premier tour, si une liste recueille plus de 50% des votes, elle obtient le quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis proportionnellement entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Si aucune liste n’a recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé. Les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent fusionner avec d’autres. La liste qui arrive en tête obtient le quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis proportionnément entre les listes qui ont comptabilisé au moins 5% des votes.

C’est parti. A moins d’un an de l’élection présidentielle, le Pays vit son ultime épisode électoral en ce mois de juin. Ce dimanche, les Français sont appelés aux urnes pour élire leurs nouveaux conseillers régionaux et départementaux. Il s’agit du 1er tout. Le 2è se déroulera dimanche prochain. Dans un contexte sanitaire et social difficile, de plus avec une réelle défiance en la politique et ses acteurs, beaucoup craignent un taux d’abstention important.

Les élections départementales

Depuis 2015, et la loi NoTRE,  les conseillers départementaux se présentent en binôme homme-femme dans un canton. Depuis 2015, la carte des cantons a également été revue.

Masqué par les Régionales qui, pour certains, ont valeur de test pour la présidentielle de 2022, ce scrutin n’a pas passionné les foules.  Rappelons que dans le département du Doubs, Christiane Bouquin (DVD)  remet en jeu son fauteuil Elle avait succédé en 2015 au socialiste Claude Jeannerod. Le Conseil Départemental du Doubs est composé de 38 élus. 24 forment la majorité (UMP, Modem, Union de la Droite, Divers Droite). Les 14 autres sont à gauche. Aucun candidat du Rassemblement National n’y figure.

Dans le département du Jura, c’est l’ancien maire de droite de Champagnole Clément Pernot qui est à la tête du département. Il succède lui aussi à un élu de gauche, en l’occurrence l’ancien socialiste Christophe Perny. Le conseil départemental du Jura compte 34 élus. 26  forment la majorité départementale ( 14 (LR), 8 (UDI) et 4 (DVD). On notera également la présence de 6 élus se revendiquant de la majorité présidentielle et  2 à gauche (PS et PC). Aucun élu du Rassemblement National n’apparaît.

Les élections régionales

Depuis le 1er janvier 2016, Il y a 18 régions en France. 12 régions métropolitaines, auxquelles s’ajoutent la Corse et cinq régions d’Outre-Mer. Auparavant, il y en avait 27.

Marie Guite Dufay préside la région Bourgogne Franche-Comté. L’instance régionale est composée de 100 conseillers régionaux, issus des six départements de Bourgogne-Franche-Comté. 51 élus forment la majorité régionale. L’opposition se décline ainsi : Union des Républicains, de la droite et du centre (25), Rassemblement National (15), non inscrits (9).

Tête de liste du parti Lutte Ouvrière, Claire Rocher, infirmière à Dijon, se présente aux élections régionales tout comme en 2015. Une participation plus symbolique que politique, pour faire entendre la voix des travailleurs.

« Nous avons besoin de salaires dignes qui nous permettent de vivre »

Déjà candidate en 2015, Claire Rocher remet le couvert en 2021. Pas vraiment en quête d’un siège au conseil régional, la dijonnaise souhaite surtout représenter le camp des travailleurs et donner écho aux revendications de ces derniers, face à une classe politique qu’elle juge aux antipodes de la réalité de la vie : « Je suis là pour représenter ceux qui ont tout porté pendant la crise sanitaire. Il est important que ce camp se manifeste et fasse entendre ses intérêts lors de cette élection régionale ». En tête des priorités, l’emploi évidemment. Du travail pour tous et une reconsidération salariale à plus juste valeur, font partie des mots d’ordre du côté du parti d’extrême-gauche : « Il faut répartir le travail entre tous les bras afin que personne ne soit condamné au chômage. Il faut également exiger une augmentation des salaires, qui devraient s’aligner sur l’augmentation des prix. Nous avons besoin de salaires dignes qui nous permettent de vivre ».

Une liste de travailleurs

Dans une région très industrielle (25% d’emplois industriels en BFC contre 17% en moyenne en France), Lutte Ouvrière a fait le choix de composer une liste représentative de cette importante industrialisation, avec notamment 3 des 4 têtes de liste dans les départements de Franche-Comté issus de la classe ouvrière : « Michel Treppo (Doubs) est taulier-retoucheur à Peugeot Sochaux, Daniel Rouillon (Territoire de Belfort) est ouvrier-soudeur à Alstom Belfort, et Cédric Fischer (Haute-Saône) est ouvrier de l’automobile à PSA Vesoul », explique Claire Rocher. Dans le Jura, la tête de liste Dominique Revoy est elle enseignante.

Deux camps

Selon un sondage paru hier et réalisé par Opinion Way, Lutte Ouvrière recueillerait 1% des intentions de vote le 20 juin prochain. Un score anecdotique pour une liste qui souhaite surtout faire entendre ses revendications. Pas question pour autant de discuter avec les autres partis, avec qui Claire Rocher ne compte pas collaborer : «  S’il y a bien une chose qu’on a vu cette année, c’est qu’il y a deux camps. Celui des travailleurs, qui a permis en temps de pandémie que les choses continuent de fonctionner, et celui des dirigeants politiques, dont le mépris absolu à notre égard était bien visible. Pour eux, nous ne sommes bons qu’à suer des profits et obéir, même quand notre santé est en jeu. Donc non, nous ne discuterons pas avec les autres partis »