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Les policiers de la BAC ont remarqué un homme de 22 ans qui circulait de manière hésitante à bord de son véhicule dans la nuit de jeudi à vendredi aux alentours de 02h45 au Faubourg Tarragnoz. Au moment d’emprunter la passerelle pour se rendre au QG, une discothèque, le conducteur a tourné de manière brutale et a chevauché le trottoir. Ce dernier a été contrôlé et soufflait à 0,68 mg/l d’air expiré et conduisait malgré une suspension de son permis de conduire. Il a été placé en garde à vue et a reconnu l’intégralité des faits. Son permis a été suspendu, avec interdiction de conduire tout véhicule à moteur et l’obligation de réaliser un stage de sécurité routière.

La ville de Besançon développe une circulation plus apaisée. Après une forte demande de la population, qui constatait de nombreux excès de vitesse, et parfois même de terribles accidents, l’ensemble du secteur compris entre l’est de la rue de Vesoul, le nord du boulevard Léon Blum jusqu’à l’extrémité de la forêt de Chailluz passera en zone 30 dès le 18 septembre 2023. Par ailleurs, afin de dissuader le transit, le chemin des Relançons et une partie des chemins de Vieilley et de la Selle seront mis en sens unique.

 

« Ce sont les habitants qui nous ont alerté, il y a eu une très forte demande de la population, qui a été témoin de nombreux excès de vitesse, des accidents hallucinants, avec des voitures qui terminaient parfois même leur course dans les jardins » explique Anne Vignot, maire de Besançon. « De nombreux citoyens nous ont interpellé par courrier et téléphone » poursuit l’édile bisontine. A partir de ce lundi 18 septembre, toute une zone sera limitée à 30km/h. Le secteur concerné est délimité par le nord du boulevard, entre l’est de la rue de Vesoul jusqu’à la forêt de Chailluz et comprend les quartiers Torcols, Montarmots, Planches, Saint-Claude, Combe Saragosse, Palente Orchamps, Point du Jour et Vallon du Jour. Il représente 17 % de la surface totale de la commune et 11.000 habitants, soit quasiment 10 % de la population. Seulement 50 % de la surface du quartier est urbanisée.

 

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Quelques habitants du quartier ont même pu aider à installer les panneaux

 

C’est donc suite à une concertation avec les habitants du quartier, qui s’est déroulée de mai 2022 à novembre 2022, que la ville a décidé de limiter la vitesse à 30 km /h pour tous les véhicules. Une mesure qui permet de concilier circulation et sécurité routière. « En réduisant la vitesse, le champ de vision s’élargit, ce qui diminue le risque d’accident. La distance de freinage est divisée par deux. Pour les riverains, l’abaissement de la vitesse autorisée va également diminuer la pollution sonore et donc améliorer leur qualité de vie. L’apaisement de la circulation en diminuant la vitesse est aussi un moyen de mieux partager l’espace public : se sentant plus en sécurité, les habitants seront plus à l’aise pour se déplacer à pied ou à vélo » justifie la municipalité.

Le code de la route précise qu’une vitesse à 30 km/h doit être appliquée dans toutes les voies incluses dans la zone délimitée par des panneaux zone 30.

 

Modification de la circulation routière

Par ailleurs, afin de dissuader le transit, le chemin des Relançons et une partie des chemins de Vieilley et de la Selle seront mis en sens unique. Une période d’évaluation du trafic sera réalisée pendant 9 mois afin d’observer l’impact de cette mesure et de la rendre définitive. « Une étude de trafic complémentaire est nécessaire pour étudier les conséquences de l’évolution du plan de circulation des rues Jean Wyrsch, Violet, Grands Bas, Francis Clerc, chemin de l’Espérance. Les résultats seront connus courant 2024 » indique la ville de Besançon. Les mesures mises en place ont fait l’objet d’une vaste campagne de concertation citoyenne qu’il est possible de retrouver sur « atelierscitoyens.besancon.fr ». Plusieurs étapes ont permis de dégager ces solutions adaptées aux habitants.

 

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Carrefu des 4 vents, au début du chemin de Vieilley

 

Planning prévisionnel :

  • Du 18 au 23 septembre : travaux de signalisation verticale et horizontale pour passage au 30km/h
  • Vacances de la Toussaint : travaux de mise en sens unique du chemin des Relançons et d’une partie des chemins de Vieilley et de la Selle.
  • Des campagnes de comptage seront réalisées ces prochaines semaines

 

Marie Zehaf, élue en charge des transports, mobilités et stationnement au Grand Besançon : 

 

 

Le Campus Bouloie-Temis à Besançon continue sa métamorphose. Depuis la pose de la première pierre, en décembre 2021, les travaux s’accélèrent. Après le (LI)VE, Lieu de Vie Etudiante, c’est au désormais au tour de quatre projets emblématiques d’être inaugurés ce mardi 12 septembre. Il s’agit de la rénovation et l’extension des bâtiments de Supmicrotech-ENSMM, l’Area Sports, la Maison Campus Sport ainsi que la place centrale du campus. Coût total de cette partie des travaux : une dizaine de millions d’euros.

 

Pour rappel, c’est un ambitieux programme de modernisation du campus qui a été entrepris et qui s’échelonnera jusqu’en 2027. Près de 80 millions d’euros sont investis dans ce projet qui vise à offrir les meilleures conditions de travail, d’étude, et d’épanouissement à l’ensemble des usagers du plus grand campus bisontin.

 

Area Sports

A proximité de l’UFR STAPS, le Campus Sport de l’université a été entièrement reconfiguré pour favoriser l’innovation pédagogique et la pratique sportive de tous les étudiants. Six nouveaux équipements sportifs viennent renouveler et renforcer le panel d’équipements ouvert aux étudiants et personnel du site : piste finlandaise, aire Parkour et de Para-Workout, aire multi-sports, terrain de rugby enherbé et piste d’athlétisme. Coût de l’investissement : 2,5 millions d’euros.

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La Maison Campus Sport

Par ailleurs, ce campus accueille désormais la Maison Campus Sport, un lieu fédérateur qui propose des bureaux, des salles de réunion et des espaces de travail sur 300m². Trois structures dédiées à l’accueil des étudiants sont hébergées dans le hall de cette maison : le service universitaire des activités physiques et sportives, la Ligue régionale du sport universitaire, ainsi que l’ASUFC, association sportive étudiante. Cette structure, faite d’une ossature en bois, est conçue en matériaux biosourcés et répond aux exigences d’un bâtiment passif grâce à une meilleure isolation et une bonne orientation. Montant des études et des travaux : 1,3 millions d’euros.

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Le cœur du campus

Le programme de transformation du Campus porte aussi l’ambition de créer un nouvel espace de rencontres et d’échanges, connecté à la ville, soucieux de l’environnement, et en favorisant les mobilités douces. Cela implique le réaménagement de la place centrale de la Bouloie, à la croisée de la Maison des étudiants, du restaurant universitaire, de la bibliothèque universitaire et des arrêts de bus de la ligne 3. Aménagée sur un ancien parking sauvage, située juste derrière la bibliothèque universitaire Proudhon, une esplanade symbolise ce projet. Le but était de répondre à trois grands objectifs :  créer un lieu central de rassemblement plus intense en usages, prolonger le Campus-Parc, et améliorer les jonctions, le maillage des mobilités douces et la circulation des personnes à mobilité réduite. Au total, plus de 7000m² de surface ont fait l’objet de nouveaux aménagements. 19 arbres ont été plantés sur la place centrale et 14 dans le prolongement de l’axe central vers le nord. 30 emplacements vélos ont été nouvellement créés. Coût des travaux : 1,4 millions d’euros.

 

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Un four à pain, implanté à proximité de la biblitohèque Proudhon, à disposition des usagers et l'université

 

Supmicrotech-ENSMM

Enfin, Supmicrotech, l’école nationale supérieure de mécanique et des microtechniques, a bénéficié du soutien du plan « France Relance » de l’Etat et de la Région Bourgogne-Franche-Comté afin d’engager un vaste projet de rénovation énergétique de ses bâtiments. L’objectif principal est de réduire les consommations d’énergie. L’isolation globale des bâtiments a été renforcée afin d’améliorer le confort l’hiver et d’été. Par ailleurs, l’installation potentielle de panneaux photovoltaïques a également été prévue. Quatre bâtiments ont fait l’objet de rénovations majeures : les bâtiments Hugo, Fourier, Lumière et Descartes. Montant total : 5,5 millions d’euros.

 

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Pour rappel, tous les partenaires publics se mobilisent pour la transformation de ce campus d’ici 2027, qui demande près de 80 millions d’euros d’investissement. A savoir la Région Bourgogne-Franche-Comté, Grand Besançon Métropole, l’Etat, l’Université de Franche-Comté, le Département du Doubs, la Technopole Temis, la Ville de Besançon, l’Europe (FEDER), le CNOUS, le CROUS et l’école d’ingénieurs Supmicrotech-ENSMM.

 

Macha Woronoff, présidente de l'université de Franche-Comté : 

 

Le Tour de France pour la santé passera à Besançon. Plus de 250 organisations ont adopté une feuille de route, avec comme axe fort : la lutte contre le prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. A chaque étape de ce Tour de France, les organisations locales définiront ce sur quoi elles souhaitent s’exprimer et les actions souhaitées. Un cahier de doléances sera constitué sous forme de cartons rouges et cartons verts, qui seront remis aux députés. Le rendez-vous se tiendra ce samedi de 15h à 18h au Parc Micaud de Besançon.

« Depuis de nombreuses années, la situation ne cesse de se dégrader, en ville comme à l’hôpital, dans les services sociaux, les EHPADs… Notre système de santé s’effondre mettant désormais en danger la population » indique le communiqué de presse du Tour de France de la santé. A l’heure où le gouvernement prépare son prochain PLFSS, Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, des mobilisations locales importantes, associant usagers et personnels, s’organisent. Le budget de la santé sera discuté à l’Assemblée nationale et au Sénat prochainement. Dans ce cadre, les organisations qui se mobilisent lors de ce Tour de France de la santé souhaitent que cette démarche permette d’enrichir les débats qui se tiendront au Palais Bourbon de mi-octobre à mi-décembre et qui définira les budgets et les priorités en matière de santé.

A chaque étape, les organisations locales présentes définiront :

  • Ce que quoi elles souhaitent d’exprimer : défense de la Sécurité Sociale, défense des maternités, des urgences, lutte contre les déserts médicaux et les fermetures de lits, accès aux médicaments, besoin en personnels, revalorisation des salaires…
  • Le type d’action : rassemblement, casserolade, débat, pique-nique militant…
  • Elles attribuent leur carton rouge au gouvernement, à un ministre, un directeur de l’ARS…
  • Elles apporteront leurs contributions au Cahier des revendications nationales : mode de financement, gouvernance, prévention, participation des usagers…

 

Plus d’une dizaine d’organisations ou collectifs locaux se sont déjà inscrits dans la démarche. Pour la Franche-Comté, l’étape du Tour de France de la santé aura lieu le samedi 11 septembre de 15h à 18h au Parc Micaud.

 

Colette Rueff, infirmière à la retraite et présidente de CoDèS 25, le collectif de défense de la Santé du Doubs : 

 

Âgé de 12 ans, Baptiste manie le guidon depuis l’âge de 3 ans. Déjà plus de 9 ans d’expérience pour un si jeune pilote. Baptiste fait partie de la section excellence sportive BMX au collège Pompidou de Pouilley-les-Vignes. Et il présente déjà un palmarès sportif impressionnant pour son âge.

Il n’a que 3 ans lorsqu’il s’assoit pour la première fois sur la selle de son BMX. Et un an plus tard, il débute les compétitions. Le sport, c’est dans l'ADN de la famille Grillot. Son papa lui fait d’ailleurs découvrir le cyclisme mais aussi le VTT de descente. La Planche des Belles Filles ou le Mont Ventoux, à titre d’exemples, sont déjà derrière les roues du jeune garçon. Du haut de ses 12 ans, Baptiste revêt déjà un palmarès imposant. Le jeune pilote a participé aux plus prestigieuses compétitions. Ces derniers mois, Baptiste a terminé 9ème aux championnats de France, avant de se hisser quelques jours plus tard jusqu’en finale des championnats d’Europe qui se sont déroulés à Besançon. Au terme d'une course maîtrisée en demi, il s’impose en terminant à la première position, dans une ambiance de folie et sous les acclamations d’un public transcendé. « Devant son club, sa famille et ses copains, il a fait une très belle course qui nous a procuré beaucoup d’émotions » avoue son papa. Baptiste dispute ensuite la finale, et termine à la 5ème place, face aux meilleurs pilotes du continent. Un des plus beaux souvenirs du jeune garçon. « C’était vraiment incroyable, à domicile, et en plus en réussissant un beau résultat devant tout le monde » confie le licencié du BMX Besançon.

 

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Quelques semaines plus tard, Baptiste se rend en Ecosse, à Glasgow, pour participer aux championnats du monde, accompagné comme toujours de ses parents, prêts à le soutenir dans n’importe quelle épreuve. Malheureusement, c’est avec un petit goût d’inachevé que la famille Grillot quitte le Royaume-Uni. Baptiste se classe en 33ème position. Une performance qui n’est tout de même pas à blâmer : affronter les meilleurs pilotes venus des quatre coins du monde, à 12 ans, chapeau. Mais ce n’est que partie remise. Car l’année prochaine, Baptiste s’élèvera au rang de pilote national. « Ce qui veut dire qu’il va disputer les coupes de France. C’est encore un niveau au-dessus, et il va se déplacer dans tout le pays avec son club et ses entraîneurs. On va le suivre aussi, puisqu’à 12-13 ans, c’est encore difficile de se retrouver tout seul. Et peut-être qu’il aura aussi l’occasion de disputer quelques coupes d’Europe, championnats d’Europe et championnats du monde s’il est à nouveau qualifié. En tout cas, on va essayer de le suivre sur toute cette évolution » souligne Samuel, le père de Baptiste, qui est d’ailleurs très investi au sein du BMX Besançon, en s’occupant notamment, aux côtés d'autres bénévoles, de réaliser l’entretien et les travaux de la piste.

 

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Les Jeux Olympiques, un rêve qui peut devenir réalité ?

Prétendre être un sportif de haut niveau demande beaucoup de temps, de sacrifices, et d’investissement. Autant pour le jeune Baptiste, qui fait partie de la section excellence sportive au collège Pompidou de Pouilley-les-Vignes, impliquant un emploi du temps adapté, avec 4 entrainements par semaine et des courses le week-end, mais aussi pour ses parents, prêts à tout pour le soutenir dans sa pratique. « C’est une véritable fierté pour nous, ça c’est sûr. Mais c’est aussi un gros investissement, au niveau familial, matériel et financier. Donc voir les résultats au bout, c’est un bonus, et ça motive d’autant plus pour la suite » indique Samuel Grillot. Les voyages coûtent chers. Quand il faut se déplacer dans l’hexagone, cela reste abordable, mais lorsqu’il faut se rendre à Glasgow ou à Rock Hill, aux Etats-Unis, où se tiendront les championnats du monde 2024, le budget n’est plus le même. D’autant plus qu’à 12 ans, le jeune garçon grandit d’année en année, et doit changer de BMX chaque saison, afin de pouvoir réaliser les meilleures performances possibles. « Mais on peut lui souhaiter qu’il s’épanouisse dans son sport, qu’il prenne beaucoup de plaisir et qu’il aille le plus loin possible. S’il veut continuer, il continuera, s’il veut arrêter, il arrêtera. En tout cas, on sera derrière lui » confie son papa.

Désormais, Baptiste bénéficiera d’un entrainement par semaine totalement en anglais, afin de le préparer à maîtriser au mieux cette langue qui est utilisée lors des compétitions. Le jeune pilote, d’ailleurs champion du Doubs 2019 et 2021, ne cache pas ses objectifs. S’il aspire, dans le meilleur des mondes, à devenir pilote professionnel, son plus grand rêve est de participer aux Jeux Olympiques. « Ce serait vraiment un rêve, si je peux un jour participer aux JO. Je serais très heureux » confie Baptiste. Aucune raison de ne pas y croire, tant l’envie, le talent et la passion animent les yeux du jeune garçon.

…Los Angeles 2028 ?

 

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Ce mercredi, un important incendie s’est déclaré dans un immeuble du quartier Saint-Ferjeux à Besançon.

C’est au deuxième étage que le sinistre se déclenche aux alentours de 10h ce matin. L’appartement principal est complétement calciné, et cinq personnes ont dû être évacuées par les pompiers, dont quatre à l’aide d’une échelle. Deux d’entre elles ont été intoxiquées après avoir inhalé des fumées et ont été hospitalisées au CHU de Besançon.

Une étrange disparition

Selon les premiers éléments, il pourrait s'agir d’un feu d’origine criminelle. Quelques hypothèses laisse penser que cet incident est lié à la disparition de Sonia dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 août, une adolescente de 12 ans. Une version que conteste le parquet en l'état actuel des investigations. Mais la jeune fille aurait été aperçue à proximité de l'appartement incendié ce mercredi, appartenant à la famille d'une amie à elle. Une version corroborée par des voisins : ils ont vu et reconnu Sonia, en train de jouer avec une autre adolescente, une amie du collège. Sa famille, qui a attendu toute la matinée pour voir si elle rentrait, indique que ce n’est pas son genre de disparaître de cette façon. Par ailleurs, aucune dispute n’aurait eu lieu avant sa disparition indiquent ses proches. C’est dans la rue Abbé Grégoire que la jeune fille a été aperçue et géolocalisée le jour de sa disparition. 

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Dans le cadre de leur préparation pour l’exercice 2023/2024, les Engagées sont actuellement en Allemagne. Elles affrontaient les filles de Bietigheim ce jeudi soir, et se sont lourdement inclinées sur le score de 41 à 24. « Nous avons manqué de niaque ! On sait que les joueuses de Bietigheim sont un niveau au-dessus, mais si on veut exister un minimum dans ce genre de rencontre, il faut montrer autre chose » indique Sébastien Mizoule, l’entraîneur bisontin. Une deuxième rencontre est prévue ce samedi, contre cette même équipe de Bietigheim. L’occasion pour l'ESBF de prendre sa revanche en montrant un tout autre visage.

La première journée de championnat aura lieu le 30 août prochain. Un match qui se jouera au Palais des Sports de Besançon.

Le 9 novembre 2021, Thomas Mercier est retrouvé agonisant sur le palier de son appartement, situé rue de la Mouillère. Un an et demi après, Kévin Berardi, l’auteur du meurtre qui a reconnu les faits, n’a pas encore été jugé. Ce sont les expertises psychiatriques qui détermineront si le meurtrier passera devant la cour d’assises ou non. 

Rappel des faits : un meurtre qui n’est plus à démontrer

Ce matin, lors d’une conférence de presse organisée par le procureur de la République de Besançon, ce dernier est revenu sur cette affaire. “L’imputabilité des faits” n’est pas à démontrer selon Etienne Manteaux puisque le meurtrier a reconnu les faits et que les expertises scientifiques confirment sa version. Kévin Berardi est entré dans cet immeuble, a sonné à plusieurs portes avant de faire éclater sa rage sur Thomas Mercier. Gazeuse, balayettes puis coups de ciseaux après que la victime ait essayé de se défendre avec cet ustensile. L’un des coups dans le dos a perforé les poumons de la victime, ce qui a entrainé son décès. 

Une question centrale : “le degré de lucidité” de Kévin Berardi 

Kévin Berardi était sous l'emprise de cocaïne et de multiples drogues de synthèse, ce qui pose question sur sa responsabilité pénale. Deux expertises psychiatriques ont été menées mais celles-ci se contredisent. La première, d’une psychiatre, parle d’une “altération du discernement” mais sans “abolition” de ce dernier. Kévin Berardi pourrait donc passer devant la cour d’assises. Cependant, la deuxième expertise, d’un collège de psychiatres, parle de “troubles psychiques” et “d’une abolition du discernement”. Kévin Berardi décrit une “parano” au moment des faits, à cause de la drogue et d’une crainte permanente d’un ancien codétenu. Les troubles psychiques décrits par le collège d’experts concerne aussi une “croyance du Messie” puisque le meurtrier a tendance à se prendre pour “la réincarnation de Jésus”. 

 

Etienne Manteaux a annoncé que le magistrat instructeur tranchera et décidera début septembre du renvoi ou non devant les assises.

C’est une histoire tragique. Houcine Hakkar, ce jeune mécanicien de 23 ans, était abattu au volant de sa voiture d’une balle dans la tête le 8 mars 2020 à Besançon, après avoir été pris en chasse par des criminels déterminés. Houcine, cet homme sans histoire, très apprécié au sein de son quartier, s’est retrouvé, sans le comprendre, au cœur d’une guerre de dealers. Le jeune homme a seulement eu le malheur de circuler à bord du même modèle de voiture que celui recherché par les criminels. L’instruction de cet assassinat touche enfin à sa fin. L’un des huit mis en cause a admis sa présence dans la voiture des tireurs en reconnaissant sa participation. Trois de ces individus sont mis en examen pour assassinat, tentative d’assassinat et complicité de tentative d’assassinat. Pour cinq d’entre eux, une requalification en association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes. Un procès hors norme pourrait se tenir en 2024.

Quatre mois de fusillades répétées entre deux clans de trafiquants entre 2019 et 2020. Plus d’une douzaine de blessés par balles envoyés aux urgences. Et puis un homme, un innocent, qui perd la vie. Voici le tragique destin d’Houcine Hakkar. Le jeune homme de 23 ans, victime collatérale des règlements de compte entre trafiquants de drogue dans le quartier de Planoise. Une marche blanche avait été organisée en septembre 2020 par la famille. Plus de 250 personnes s’étaient réunies.

 

Une effroyable course-poursuite

Les faits remontent au 8 mars 2020, avenue Siffert à Besançon. Houcine Hakkar sort à peine de la douche lorsqu’un ami à lui vient le récupérer pour lui faire essayer la voiture qu’il vient d’acheter : une Mégane « sombre ». Un véhicule qui sera confondu par les assaillants lors de la soirée funeste. Selon les images des caméras de vidéosurveillance, à 21h16, on aperçoit Houcine et son ami, rouler tranquillement à bord du véhicule. 21h17, seulement une minute plus tard, une voiture s’approche d’eux, et se met à les suivre. 21h18, la course-poursuite se déclenche, les malfaiteurs commencent à percuter la Mégane, et font preuve d’un comportement très menaçant. Les deux amis sont terrifiés. Ils appellent immédiatement la police, qui envoie plusieurs patrouilles, et indique à Houcine de se rendre en direction du commissariat. Ce qu’il fait. Mais la course-poursuite est intense. Des coups de feu partent en leur direction. Les malfaiteurs les tamponnent jusqu’à ce que la voiture de leurs victimes s’encastre dans un poteau. Houcine Hakkar n’aura pas le temps de s’enfuir contrairement à son ami, et sera abattu d’une balle dans la tête. Au total, 28 traces d'impact ont été relevées sur la voiture.

 

Une messagerie cryptée

Le 21 mai 2021, au terme d’une longue et fastidieuse enquête effectuée par la police de Besançon aux côtés de plusieurs autres services, 8 individus sont identifiés grâce à un décryptage massif de données et un travail d’ampleur du JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Lille. 6 d’entre eux sont interpellés et présentés à la justice. Le septième avait été interpellé au début du mois de mars 2021 en Espagne. Le dernier quant à lui, leader de la bande, est toujours en fuite.

Le JIRS de Lille, dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants, a identifié des téléphones sécurisés par une technologie très poussée. Les enquêteurs ont tout de même réussi à décrypter un logiciel nommé « Sky ECC », leur permettant d’obtenir d’innombrables données sur des affaires criminelles en Europe. Par ce biais, le parquet de Besançon a pu obtenir les fichiers concernant l’assassinat de Houcine Hakkar et la période concernée. Par la retranscription de ces données, et la mise en parallèle de ces dossiers, une compréhension extrêmement fine de ce qu’il s’est véritablement passé a pu être établie. « Une fois ces données obtenues, elles ont pu être exploitées par les enquêteurs pour comprendre ce qu’il s’est passé, minute par minute » souligne Etienne Manteaux, le procureur de Besançon. Les auteurs de l'opération utilisaient des téléphones "PGP" (Pretty Good Privacy), qui permettent d'avoir un haut niveau de protection et de confidentialité, sur lequel le logiciel est installé et transfère les messages de manière cryptée.

 

Parmi les messages décryptés :

  • "On tue deux, trois personnes, les gens vont voir qu'on ne parle pas chinois. Tout Besac va être à nous".
  • "On va leur faire une vraie descente MP5" (en référence au fusil mitrailleur qui a d’ailleurs été utilisé pour l'assassinat de Houcine Hakkar). On tue, ça va les calmer »
  • "Je viens de me faire allumer. On m’a tiré 10 fois dessus, j’étais obligé de plonger. Il faut leur faire une dinguerie, ils visaient les têtes ces fils de pute. On va aller cramer la tour »
  • "On les a tamponné plein de fois jusqu' à ce qu'il fasse un accident, puis la balle dans la tête".

 

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, donnait ce matin une conférence de presse pour revenir sur plusieurs affaires en cours. Il a notamment évoqué les suites judiciaires pour des personnes majeures ayant volé et pour 5 mineurs ayant commis des dégradations.  

Dans la nuit du 29 au 30 juin, le quartier de Planoise avait été particulièrement touché par les violences urbaines à la suite de la mort de Nahel. L’agence du Crédit Mutuel, avenue Ile de France, était partie en fumée. Des magasins comme des bureaux de tabac ont été pillés. C’est pour avoir notamment fracturé la grille de l’Euromarket que 5 mineurs sont mis en examen. Parmi les 5, un est actuellement en détention provisoire du fait d’un “passé pénal léger” selon le procureur. Il sera jugé le 25 juillet prochain. 

“Une délinquance d’appropriation” pour les jeunes 

Contrairement à d’autres villes de France, Besançon n’a pas subi de dégradations de bâtiments publics, écoles, lieux symboliques. Étienne Manteaux parle ainsi davantage d’ “une délinquance d'appropriation” dans la cité franc-comtoise. Les émeutiers avaient pour objectif, selon lui, de “dévaliser” : de la nourriture dans les magasins et de l’argent liquide dans l’agence Crédit Mutuel. Aussi, toujours selon le procureur, les “vrais délinquants n’ont pas participé aux émeutes”. C’est le visionnage des réseaux sociaux, selon lui, qui a généré une “émulation” chez les jeunes. 

“Un effet d’aubaine” pour les plus âgés 

En dehors de ces 5 jeunes ayant commis les exactions principales, de nombreuses autres personnes sont mises en examen pour vol. Des personnes majeures qui ont profité d’un “effet d’aubaine” selon Etienne Manteaux. Il cite pour exemple un homme de 71 ans qui est allé “se servir en chocolats, saucissons…”. Devant les enquêteurs, le septuagénaire a évoqué “la fin du mois, un acte involontaire” et qu'il avait “complètement perdu la boule”.  Pour toutes ces personnes, des ordonnances pénales sont requises par le procureur avec la volonté d’amender fortement les coupables. “Puisque la motivation était l’enrichissement illégal, la réponse judiciaire doit être pécuniaire”. 

 

Les investigations se poursuivent encore avec l’exploitation des caméras de surveillance. Comme évoqué précédemment, “toutes les personnes qui seront reconnus à visage découvert en infraction seront poursuivies” affirme le procureur de la République. 

 

Le podcast de la rédaction / Etienne Manteaux