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Besançon : meurtre par 22 coups de ciseaux, les 2 expertises psychiatriques se contredisent

Publié le 20 Juil. 2023 à 17:07
Tags: justice | Besançon |
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Besançon : meurtre par 22 coups de ciseaux, les 2 expertises psychiatriques se contredisent

Le 9 novembre 2021, Thomas Mercier est retrouvé agonisant sur le palier de son appartement, situé rue de la Mouillère. Un an et demi après, Kévin Berardi, l’auteur du meurtre qui a reconnu les faits, n’a pas encore été jugé. Ce sont les expertises psychiatriques qui détermineront si le meurtrier passera devant la cour d’assises ou non. 

Rappel des faits : un meurtre qui n’est plus à démontrer

Ce matin, lors d’une conférence de presse organisée par le procureur de la République de Besançon, ce dernier est revenu sur cette affaire. “L’imputabilité des faits” n’est pas à démontrer selon Etienne Manteaux puisque le meurtrier a reconnu les faits et que les expertises scientifiques confirment sa version. Kévin Berardi est entré dans cet immeuble, a sonné à plusieurs portes avant de faire éclater sa rage sur Thomas Mercier. Gazeuse, balayettes puis coups de ciseaux après que la victime ait essayé de se défendre avec cet ustensile. L’un des coups dans le dos a perforé les poumons de la victime, ce qui a entrainé son décès. 

Une question centrale : “le degré de lucidité” de Kévin Berardi 

Kévin Berardi était sous l'emprise de cocaïne et de multiples drogues de synthèse, ce qui pose question sur sa responsabilité pénale. Deux expertises psychiatriques ont été menées mais celles-ci se contredisent. La première, d’une psychiatre, parle d’une “altération du discernement” mais sans “abolition” de ce dernier. Kévin Berardi pourrait donc passer devant la cour d’assises. Cependant, la deuxième expertise, d’un collège de psychiatres, parle de “troubles psychiques” et “d’une abolition du discernement”. Kévin Berardi décrit une “parano” au moment des faits, à cause de la drogue et d’une crainte permanente d’un ancien codétenu. Les troubles psychiques décrits par le collège d’experts concerne aussi une “croyance du Messie” puisque le meurtrier a tendance à se prendre pour “la réincarnation de Jésus”. 

 

Etienne Manteaux a annoncé que le magistrat instructeur tranchera et décidera début septembre du renvoi ou non devant les assises.