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Les actualités ont régulièrement un impact sur la fréquentation des collectes : vacances, grèves, ou encore météo qui peuvent perturber les donneurs. Ces dernières semaines, c’est la pénurie de carburant qui est en cause. Un nombre important de donneurs se sont vu dans l’obligation d’annuler leur rendez-vous pour un don de sang, faute de pouvoir se déplacer. En conséquence, les réserves de sang ont rapidement chuté.

 

« Aujourd’hui les réserves ne sont pas pléthoriques. Elles s’amenuisent de manière lente mais progressive, depuis la rentrée de septembre. On constate une moindre mobilisation des candidats au don de sang par rapport à ce qu’on avait prévu » souligne Christophe Barisien, médecin coordinateur du prélèvement de l’EFS. Aujourd’hui, il manque environ 2000 dons chaque semaine, qui étaient prévus et qui ne sont pas rentrés pour gonfler les stocks de produits sanguins. « La situation est délicate. On arrive encore à répondre à toutes les demandes en produits sanguins, mais cette diminution progressive nous alerte, et nous pousse à lancer cet appel à la mobilisation pour essayer de renforcer et conforter ces réserves de produits sanguins » confie le docteur Barisien.

 

Quelles en sont les causes ?

« Elles sont probablement multifactorielles » indique Christophe Barisien. « On a une offre de collecte qui devrait permettre d’accueillir le nombre de donneurs qu’on attend, contrairement à ce qu’on a pu observer au cours des mois précédant, notamment en raison de la crise sanitaire, où un certain nombre de séances de prélèvements ont dû être annulées ». Aujourd’hui, l’offre de collecte est suffisamment importante pour accueillir le nombre de donneurs attendus. Selon le docteur Barisien, cette baisse de début septembre peut s’expliquer par de nombreuses préoccupations des citoyens. Comme la rentrée scolaire par exemple, mais plus généralement le contexte socio-économique qui influence beaucoup les collectes. « L’inflation, la crise énergétique, tout ça crée une ambiance morose qui détourne les donneurs du don de sang » explique le médecin.

 

La pénurie de carburant

Plus récemment, c’est la pénurie de carburant qui a impacté la fréquentation de la collecte. De nombreux donneurs ont contacté l’EFS pour annuler leur rendez-vous. « Ils devaient faire un choix entre le don du sang et l’utilisation de leur véhicule. Et malheureusement, ce choix ne se portait pas en priorité sur le don de sang » rapporte Christophe Barisien. « On organise la collecte de préférence sur rendez-vous, aussi bien en collecte mobile que sur nos maisons du don. Les rendez-vous sont parfois pris plusieurs semaines à l’avance, notamment pour les plaquettes et les dons de plasma, et on a assisté à un certain nombre d’annulations à cause de cette pénurie de carburant » poursuit le médecin.

 

Comment s’y préparer ?

« On essaye d’anticiper en ayant une programmation correcte, avec une prévision de mobilisation qui doit permettre d’équilibrer l’approvisionnement de l’établissement avec la délivrance des produits sanguins. On travaille aussi les invitations auprès de nos donneurs qui peuvent prendre des tonalités différentes selon l’état de nos réserves. Et puis, toute la promotion qui peut être réalisée par l’EFS et les associations, en termes d’affichage, de tractage, d’action de promotion du don qui peuvent être déclenchés » indique Christophe Barisien. Pour rappel, 10.000 dons sont nécessaires chaque jour pour soigner des patients pour lesquels les transfusions sanguines représentent l’unique réponse thérapeutique. Les besoins en produits sanguins sont quotidiens. La durée de vie des produits sanguins est limitée à 7 jours pour les plaquettes, et 42 jours pour les globules rouges. Ce qui signifie que pour garantir à chaque patient le produit dont il a besoin, le niveau de prélèvement en collecte doit être régulier. Pour cela, la mobilisation pour le don de sang doit être quotidienne et régulière.

 

Pour plus d’informations ou pour prendre rendez-vous : https://dondesang.efs.sante.fr/ou-donner 

 

Christophe Barisien, médecin coordinateur du prélèvement de l’EFS : 

 

 

Plus de six mois après le premier appel, l’Etablissement français du sang lance une deuxième fois le protocole d’urgence maximale pour prévenir sur une situation qui pourrait s’avérer catastrophique. 

Un Été compliqué

“L’été est toujours une période difficile” selon Christophe Barisien, médecin coordinateur des activités de prélèvement à l’EFS Bourgogne Franche-Comté. En effet, les donneurs sont moins disponibles en raison des congés, des départs en vacances et l’on assiste en même temps à un manque de personnel pour organiser la collecte à cause de ces mêmes congés. Ainsi, pour aborder la saison estivale, un stock important de poches de sang doit toujours être prêt. Le stock habituel se situe autour de 110 000 poches nationalement. Aujourd'hui, celui-ci est plutôt de 90 000 poches et la journée mondiale du don du sang n’a pas permis de réhausser les stocks. En effet, cette journée qui est en réalité une semaine, cette année démarrée le 14 juin, est placée judicieusement. Cependant, même si la mobilisation cette année a été importante avec plus de 1 400 dons sur ces séances particulières, le docteur Barisien nous confie que “les records n’ont pas été explosés”. 

Une mobilisation immédiate nécessaire

Sans ces records de dons, les stocks n’ont pû être rehaussés et ainsi la mobilisation des citoyens dans les prochaines semaines est absolument indispensable. Christophe Barisien nous rappelle la procédure à suivre : “on doit être âgé de 18 à 71 ans, présenter un document d’identité et être en relative bonne santé”. Toutes les personnes présentant des pathologies infectieuses, comme le Covid, sont par exemple exclues. Selon le médecin coordinateur, ces critères, même dans une situation exceptionnelle, ne peuvent être modifiés. “Ce sont des critères de sélection définis par un arrêté ministériel, ils sont là pour la sécurité à la fois des donneurs et des receveurs". 

Ces prochaines semaines, la mobilisation des francs-comtois sera donc décisive et on appelle tous nos lecteurs à aller donner leur sang s’ils sont en capacité. Tous les sites de collecte, très nombreux avec des sites exceptionnels sur les lieux de vacances, sont disponibles sur le site de l’EFS : https://dondesang.efs.sante.fr/ et sur l'application mobile.

 

L'interview de la rédaction / Christophe Barisien    

Durant deux jours, mardi et mercredi, dans le cadre de la journée mondiale du don de sang, l’Etablissement Français du Sang organisait une grande collecte à Besançon sur la place de la Révolution. A cette période de l’année, à quelques semaines des premiers départs en vacances, les stocks sont au plus bas et il convient de mobiliser la population.

don du sang 2 DD

Une heure, c’est le temps qu’il faut pour donner son sang. En prenant ce laps de temps, le donneur sauve trois vies. D’où l’importance de franchir le pas. L’Etablissement Français du Sang espère que cette collecte évènementielle a  apporté son lot de nouveaux donneurs.

 

L'interview de la rédaction / Morgane Mantovani de l’EFS Bourgogne Franche-Comté est au micro de la rédaction

Pourtant essentielles, les réserves de sang ne coulent pas à flot ces derniers mois.  À l’occasion de la journée mondial des donneurs ce lundi, l’EFS espère sensibiliser sur le sujet en organisant plusieurs actions ces prochains jours.

Malgré leur action indispensable, l’Établissement Français du Sang peine à renflouer ses réserves depuis quelques temps. La crise sanitaire est passée par là, contrairement aux donneurs qui se font malheureusement de plus en plus rare. Des réserves « sous tension » qui ont poussé l’EFS à lancer un appel national au don il y a quelques jours. Peu avant l’été, période historiquement compliquée pour le don du sang, le Docteur Christophe Barisien espère un rebond de la mobilisation générale pour cette cause : « Les produits sanguins sont indispensables à la prise en charge de très nombreux patients. Il n’y a aucun moyen de fabriquer de manière artificielle ces produits sanguins, tout repose donc uniquement sur la générosité des donneurs ».

Action, réaction ?

Pour re-mobiliser la population, l’EFS mise sur la multiplication d’actions de sensibilisation. L’Établissement sera par exemple ces mardi et mercredi Place de la Révolution à Besançon, pour de nouvelles collectes : « Ces collectes événementielles auront lieu de 11h à 19h. C’est une collecte organisée sous chapiteau et qui se déroulera dans une ambiance plutôt festive et sympathique, avec l’intervention d’artistes, de musiciens, et de danseurs ». Un moyen pour l’EFS d’animer ses collectes et de les rendre plus attractives auprès des non-initiés, le but étant évidemment de toucher un maximum de personnes.

Vers la fin des discriminations 

Avancée attendue depuis un moment, la fin de la distinction entre hétérosexuels et homosexuels semble de plus en plus proche. L’Assemblée Nationale a en effet voté mardi dernier un amendement au projet de loi bioéthique modifiant les critères de sélection des donneurs. Une nouvelle avancée après 2016, et l’autorisation donnée aux homosexuels de donner du sang : « Les discussions sont ouvertes depuis plusieurs années. Il y a déjà eu plusieurs évolutions dans le sens de l’harmonisation des sélections de donneurs de sang. Cette évolution se fait par pallier, le but étant à termes, d’avoir les mêmes critères de sélection pour tous les donneurs ».