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Ce mardi 29 août l'Elysée a annoncé le décès d’un troisième soldat en Irak depuis le début du mois d'août. Il s’agit de Nicolas Mazier dont l’âge n’a pas été précisé, qui faisait partie des forces spéciales françaises. Il a été tué lundi lors d'une opération anti-jihadiste, pendant un échange de tirs, en appui de l'armée irakienne à une centaine de kilomètres de Bagdad. Selon Jean-Baptiste Gagnoux, le maire de Dole, le militaire était originaire du Jura.

Un drame s’est déroulé, lors de la nuit de mercredi à jeudi, dans la commune du Haut-Jura, Vaux-lès-Saint-Claude. Un couple a été retrouvé, décédé, dans les décombres d’un appartement en feu. Et ses deux enfants, vivants, l’un de deux ans, l’autre de 10 mois, seuls dans une voiture devant le domicile du couple. Après les premiers éléments de recherche, les enquêteurs ont déterminé ne s’agit désormais plus seulement d’une histoire d’incendie, mais d’un violent féminicide.

Aux alentours de 22h30, rue de Trey la Fontaine à Vaux-les-Saint-Claude, cette commune de 700 habitants, des fumées épaisses se dégagent d’un petit appartement. Les voisins alertent les pompiers qui se rendent immédiatement sur place. Très vite, les soldats du feu découvrent le cadavre d’un homme et d’une femme au sein du domicile. Seulement, quelques heures plus tard, une autopsie révèle de très nombreuses lésions sur le corps de la femme, ainsi qu’un impact de balle au niveau de la tête de l’homme. Dans un communiqué publié ce vendredi, le procureur de la République, Lionel Pascal, a précisé les premiers éléments de l'enquête et les résultats d’autopsies des victimes. Âgée de 26 ans, la femme a succombé à une hémorragie massive suite à des coups portés via une arme blanche. Un couteau avec des traces de sang et des éléments pileux ont été retrouvés sur place. L'homme, quant à lui, a succombé à un tir unique réalisé à l'aide d'un fusil de chasse au niveau de l'encéphale. Une fois de plus tout concorde, un fusil a été retrouvé à proximité du corps de l'homme.

Le couple, qui selon plusieurs sources, s’était séparé puis remis ensemble, avait emménagé à Vaux-lès-Saint-Claude en mai 2023. Selon le parquet, aucune intervention n'avait été sollicitée à leur domicile, ni aucun différent au sein du couple porté à la connaissance des autorités. Seulement, l’homme de 57 ans originaire de Montpellier qui travaillait dans une usine d’injection plastique était connu de la justice. Il a notamment été condamné en 1996 pour des faits de meurtre, avant d’être remis en liberté en 2003. Il a de nouveau été condamné, quelques années plus tard et à trois reprises, pour délit relatif aux mœurs et non-respect des obligations liées à son inscription au fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles.

Un incendie mortel s’est déclaré dans une habitation hier soir, vers 23h15, à Vaux-les-Saint-Claude (39). Le bilan provisoire évoque deux personnes décédées. Deux enfants, âgés de 2 ans et 10 mois, ont été transférés, par Héli 25, sur le centre hospitalier de Besançon. L’aîné est grièvement blessé. 56 soldats du feu ont été engagés sur place.

Depuis la fin de l’année 2021, les demandes de passeports et de cartes nationales d’identité ont connu une hausse inédite sous l’effet de la sortie progressive de la pandémie. Face à la forte augmentation des délais de prise de rendez-vous qui en a résulté, l’Etat s’est engagé aux côtés des mairies concernées, pour réduire ces délais. Le délai à ce jour pour avoir un rendez-vous en mairie est de 34 jours.

Dès 2022, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer et l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) se sont attachés à activer différents leviers pour améliorer les délais de délivrance dans le cadre d’un « Plan urgence inédit ». Depuis le printemps 2023, alors que le volume de demandes de titres a encore fortement augmenté, l’Etat poursuit ses efforts afin de permettre à chaque usager de bénéficier d’un titre dans les meilleurs délais. Dans le Jura, ce plan d’urgence se traduit par des résultats. Au 31 juillet 2023, le délai moyen d’obtention d’un rendez-vous en mairie s’élève à 34,1 jours. Au 31 mai, il s’élevait à 67,8 jours. Le délai a pu être réduit de plus d’un mois et divisé par deux.

Au 31 juillet, le Jura dispose de 22 dispositifs de recueil des demandes (DR) dans 19 communes. Cinq communes supplémentaires sont en cours d’équipement et de formation, et devraient être opérationnelles d’ici l’automne. Il s’agit de Chassal-Molinges, Foncine-le-Haut, Moissey, Saint-Aubin et Tavaux. Par ailleurs, 4 autres communes (Chaussin, Dole, Saint-Amour, Saint-Claude) se sont engagées au sein du « Plan d’urgence 2023 ».

Météo France indique que le département du Jura est placé en vigilance jaune SMS (situation météorologique à surveiller) orages, à compter de ce lundi à 21h jusqu’à demain 6h. Des orages sont attendus ce lundi soir et dans la nuit de lundi à mardi sur le Jura et pourraient être localement forts avec des rafales de vent de 70 à 100km/h. Avec des intensités de pluie de l’ordre de 20 à 40mm, un risque de chutes de grêle et une forte activité électrique.

Les sapeurs-pompiers du Jura sont intervenus ce dimanche 13 août aux alentours de 18h30 sur la commune de Macornay pour un accident de la circulation routière. Un seul véhicule est en cause. Le bilan fait état de deux victimes, une en urgence absolue et l’autre en urgence relative. Cinq engins et douze sapeurs-pompiers se sont rendus sur place.

On a appris ce jeudi après-midi que la cycliste jurassienne Evita Muzic (FDJ-Suez) avait choisi d’abandonner le Tour de France femmes. La jeune femme a quitté l’épreuve à environ 80 kilomètres de l’arrivée de la cinquième étape, entre Onet-le-Château et Albi.

C’est une grosse déception pour sa formation qui avait de grandes ambitions pour elle.  Les conditions précises de son abandon ne sont pas connues, mais, dernièrement, la championne de France 2021 s’était confiée sur sa santé fébrile. Elle se disait malade depuis la deuxième étape. Hier, elle  avait connu des difficultés après avoir été piqué par un insecte.

Le 24 septembre prochain, un collège de “grands électeurs”, essentiellement composé de maires et conseillers municipaux, votera pour envoyer 348 représentants au Sénat. Dans le Jura, où les Républicains sont grandement favoris à leur succession, la plupart des candidats ont été annoncés. Nous sommes allés interroger chaque grand parti pour connaître les raisons de ces choix d'investitures et prendre la température de leur campagne. 

Union de la gauche : "un accord naturel pour rassembler toutes les forces de progrès”

gauche jura

A gauche, Liliane Lucchesi et à droite, Sarah Persil

Liliane Lucchesi et Sarah Persil seront les deux candidates pour l’union de la gauche. Cette union se dessine avec le PCF, le PS et EELV mais sans la France Insoumise. “C’est une alliance des gauches qui ont l’habitude de travailler ensemble” affirme Liliane Lucchesi, conseillère régionale PS. “C'est vraiment la France Insoumise qui voulait un accord national, c’est factuel mais ça arrive”. La NUPES n’est donc pas rassemblée mais cette union portera tout de même “un socle fort de valeurs communes” avec Sarah Persil, élue EELV à la région. La volonté de Liliane Lucchesi est “d’assurer la pluralité et la parité au Sénat”. Dans les rangs de la chambre haute, la droite est très majoritaire et seulement 118 sénatrices sont présentes sur les 348 élus.

La conseillère régionale souhaite “apporter son expérience d’élue de terrain depuis 1990”. Elle veut que le Sénat représente les collectivités et soit “la maison des territoires”. Elle rejette l’idée que la gauche ne fasse que s’opposer : “on a un vrai programme à proposer”. L'alternative politique, portée avec les suppléants Patrick Neilz et Frédéric Pitel, s’articulera autour de “l'égalité sociale et la lutte contre le changement climatique”. A la chambre haute, Liliane Lucchesi serait particulièrement attentive aux questions de services publics et à la démocratie locale. 

Même si “la campagne n’a pas vraiment commencé”, les préparatifs s’organisent d’ores et déjà pour tenter de faire gagner la gauche dans un territoire si difficile à conquérir. 

Le podcast de la rédaction / Liliane Lucchesi    

 

Rassemblement National : la volonté de mettre un premier pas à la chambre haute 

AURORE VUILLEMIN PLANCON

Aurore Vuillemin-Plançon

Pour le RN, ce sera Aurore Vuillemin-Plançon, maire de Rouffanges, qui se présentera dans moins de deux mois. Celle qui est référente du parti dans le département estime que cette décision “coulait de source”. “Je suis élue, bien installée, on commence à me reconnaître dans les marchés”. Elle portera un projet autour de la protection du statut d’élus. Avec 513 démissions de maires cette année et un nombre d’agressions d’élus en hausse, madame Vuillemin-Plançon cherche à “protéger les élus, tous les élus”. Tous car la maire mise sur une campagne auprès des petits élus, des conseillers municipaux… “Je le vois, ce sont ceux que l’on sollicite le moins alors qu’ils ont une grande importance”.

Le reste du programme du RN s'articule autour d’une autonomisation des collectivités. Le parti de Marine Le Pen souhaite imposer “un bouclier tarifaire sur l'énergie pour libérer du budget pour les collectivités”. Aurore Vuillemin-Plançon propose une meilleure autonomie financière mais aussi une plus grande autonomie décisionnelle. Elle prend l’exemple de l'accueil d’un centre de migrants : “c’est au maire et à la collectivité locale de décider, on se voit trop souvent imposer les choses”. 

Quant à la possibilité d'entrer à la chambre haute, la maire de Rouffanges se dit confiante. “On a quand même 89 députés, personne ne s’y attendait donc on peut s’attendre à une belle surprise pour les sénatoriales. C’est la dernière chambre qui résiste à notre proposition politique”. 

Le podcast de la rédaction / Aurore Vuillemin-Plançon   

 

Les Républicains : une campagne sereine dans un département “majoritairement issu de la tradition des droites”

droite jura

A gauche, Clément Pernot et à droite, Gérôme Fassenet

Pour les Républicains, ce seront Clément Pernot et Gérôme Fassenet qui se présenteront devant les plus de 1100 grands électeurs du département. “Ce sont deux personnes connues, élues depuis longtemps et qui travaillent le terrain” selon Jean-Marie Sermier, conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté. Cette candidature est signe de rassemblement avec Clément Pernot, président du conseil départemental, qui avait laissé sa place lors de la précédente échéance pour ne pas accumuler des dissensions. Dans cette campagne, Jean-Marie Sermier fait “confiance à la grande famille de la droite”. “Il y a les partis politiques mais il y a surtout cette grande famille depuis la période giscardienne, chiraquienne, issue du gaullisme, du libéralisme, de la démocratie chrétienne”. L’ancien député de la 3ème circonscription du Jura estime que “75% des maires du département partagent cette mouvance”. Il nous confie que le réseau du parti est très important : “la plupart des élus, on connaît leurs numéros de téléphone, on les appelle par leurs prénoms”. 

Cette candidature rassemble aussi autour d’une opposition : “c’est pour dire au président de la République, ça suffit”. Jean-Marie Sermier croit à la dynamisation des villages “par rapport à un gouvernement qui rogne leurs budgets et leurs compétences”. La fin de la taxe d’habitation a notamment mis de nombreuses collectivités dans la difficulté. Celles-ci ont dû trouver des solutions pour financer leurs projets par d’autres moyens

Une question tient particulièrement à cœur à monsieur Sermier, celle de la zéro artificialisation nette. Il affirme que les communes “ne pourront plus avoir de plaques constructibles” et appelle le Sénat “à se battre sur cette question”. C'est ce que feront Clément Pernot et Gérôme Fassenet dès le 24 septembre prochain s’ils sont élus. 

Le podcast de la rédaction / Jean-Marie Sermier  

 

La France Insoumise : sans accord NUPES, “il faut bien continuer à mener le combat”

 

gauche bis jura

A gauche, Véronique Asnar et à droite, Emeric Pauvret

La semaine dernière, nous annoncions en exclusivité les candidats France Insoumise Véronique Asnar et Emeric Pauvret. Ces deux élus, à Lavans-lès-Saint-Claude et Damparis, sont “très engagés dans le mouvement social” selon Anthony Brondel, référent FI dans le département pour ces élections. Les deux suppléants, François Bonneville (Orgelet) et Florence Martelet (Clairvaux-les-lacs), prouvent selon monsieur Brondel que “le mouvement est présent aux 4 coins du territoire”. Même si, comme nous l’avons vu, l’union NUPES établie pour les législatives n’a pas été reconduite, la FI “se devait d’être là pour continuer le combat”. Anthony Brondel juge “pitoyable et regrettable” cette absence d’accord, d'autant plus que “le RN pourrait bénéficier d’une sorte de désir de rupture avec le gouvernement actuel”. Pour lui, le programme de la NUPES reste “le meilleur barrage à un repli ethniciste, ultra cosevrateur et libéral”. Ce programme, ce sera Véronique Asnar et Emeric Pauvret qui le porteront à travers le réseau d’élus du mouvement. Ils mettront en avant les grandes mesures comme “le blocage des prix ou le partage des richesses”. Aussi, ils seront chargés de porter des volontés plus concrètes pour les collectivités. "Mettre fin à l’austérité croissante de celles-ci et lutter pour une meilleure autonomie”. Le Sénat doit être le reflet d’une démocratie locale pour la France Insoumise. 

Le podcast de la rédaction / Anthony Brondel   

Renaissance légèrement en retard

Contacté, Dominique Maucotel, référent du parti dans le Jura, nous a confié “qu’aucune décision n’avait été prise au niveau national”. Alors que de nombreux départements sont déjà passés, le Jura est un peu en retard. Monsieur Maucotel n’avait “pas plus d’éléments”. La coordination nationale l’a appelée pour connaître son sentiment mais la décision finale revient à Paris. 

 

Tous les enjeux sont là : une droite sereine, une gauche divisée mais combattive, un RN montant et un parti présidentiel en retard, les Sénatoriales dans le Jura sont bel et bien lancées. 

Vendredi 21 juillet, le Tour de France était de passage, comme souvent, dans les routes vallonnées du Jura pour la 19ème étape. Parti de la cité de l'enfant Moirans en Montagne, les coureurs ont parcouru 172 km jusqu'à la capitale du comté, Poligny, où l'on a vu Matej Mohoric s'imposer

TDF Arbois caravane

 

La plus grande course cycliste au monde, qui s’est clôt vendredi par une deuxième victoire consécutive du danois Jonas Vingegaard, a atteint Arbois 20 km avant l’arrivée. Un temps aléatoire a retardé les premiers supporters. Puis, une foule dense et joyeuse s’est formée autour de la place de la Liberté. 

Un bel enthousiasme a traversé le village durant toute l’après-midi. Pour un touriste de passage, c’était “l’occasion de voir tout ce folklore” et pour les locaux, la dernière fois que l’on a pu supporter notre Thibaut Pinot régional

TDF Arbois vélo

Le club de rugby du coin, l’US Arbois, tenait un stand à l’entrée de la ville tandis que les bars locaux se sont préparés avec une carte “spéciale Tour”. 

Retour en vidéo avec des témoignages d’un public varié et haut en couleurs venus admirer les coureurs dans la cité de Pasteur. 

 

Demain, 13h15, la 19ème étape du Tour de France s’élancera du Jura, dans le petit village de Moirans-en-Montagne. Le maire Grégoire Long nous fait part de l'enthousiasme de la ville, qui est palpable "depuis plusieurs semaines”. 

“Une fierté intergénérationnelle”

Pour célébrer Moirans et le Tour, toute la ville a mis la main à la pâte. “Des gens en difficulté, des personnes en EHPAD ont tissé des kilomètres de fanions et de maillots au couleur du Tour”. “On a même eu une pénurie de laine” ironise le maire. Le village est décoré de fond en comble pour l’arrivée de la plupart des touristes dès ce soir, après l’arrivée à Bourg-en-Bresse. Un écran géant est mis en place pour suivre toutes les péripéties des coureurs jusqu'à l'arrivée à Poligny et de très nombreuses animations sont prévues. 

“La cité de l’enfant”

“On est tous des grands enfants, moi également” confie avec le sourire Grégoire Long. La ville, connue pour son musée du jouet, a voulu mettre en avant ce patrimoine. Cet accent sur la jeunesse se retrouve dans les animations avec un baby-foot humain géant ou encore un circuit de karts à pédales. “Le vélo, c’est aussi un jouet” déclare le maire qui a aussi prévu des “jeux de grands” avec des expositions, spectacles et une soirée cabaret. 

Tout un territoire autour de Moirans pour le financement 

Au total, le tarif pour une ville départ fixé par Amaury Sport Organisation est de 108 000 euros TTC. Cependant, le petit village du second plateau a pu recevoir de nombreuses aides exceptionnelles. Ainsi, la région Bourgogne Franche-Comté prend 35 000 euros à charge. Le département, par l'intermédiaire de Clément Pernot, que Grégoire Long remercie, prend la même somme. Enfin, la communauté de communes Terre d’Emeraude finance 18 000 euros ce qui laisse seulement la même somme à payer pour la commune. En revanche, les dépenses d'animations et de sécurité sont totalement à la charge de Moirans-en-Montagne et celles-ci s'élèvent à environ 70 000 euros. Un prix remboursé “8 à 10 fois” selon le maire avec les retombées économiques qu’elles soient touristiques, d'hôtellerie ou des métiers de bouche. 

Moirans à l’international

Enfin et surtout, le Tour va permettre au petit village d’obtenir une visibilité dans 190 pays. Une étape vers la fin du Tour rassemble encore davantage de téléspectateurs. Pour les touristes qui se rendront directement sur place, c’est l’occasion de découvrir un village français typique et champêtre. Ils passeront sûrement autour de l’église Saint-Nicolas et s'arrêteront dans les jardins du centre-ville pour flâner.

Entre 15 000 et 25 000 personnes sont attendues sur tout le week-end. Après de nombreuses réunions d'organisation et de sécurité, Grégoire Long se dit “serein” quant à cette arrivée massive et joyeuse.

 

Le podcast de la rédaction / Grégoire Long