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Comme chaque année, en octobre prochain, l’association Grain d’Pixel présentera son Festival consacrée à la photographie. Cette septième édition se déroulera du 7 au 29 octobre prochain. Comme chaque année, photographes amateurs et professionnels seront au rendez-vous pour présenter leurs plus belles œuvres. Cette année, en partenariat avec la Maison natale Victor Hugo, l’évènement déclinera une nouvelle initiative. Pour la première fois de son histoire, il décernera le prix Victor Hugo de la photographie engagée.

Ouvert aux professionnels, et doté de 1000 euros, l’organisateur et son partenaire  invitent les participants à mettre en image un des huit thèmes chers au célèbre écrivain français : défense des droits humains, liberté d’expression, droits des enfants, des femmes, luttes contre la peine de mort, la pauvreté et l’oppression. Les photographes professionnels désireux de tenter l’aventure ont jusqu’au 15 mai pour s’inscrire. Trois candidats seront sélectionnés, puis un seul, qui présentera le fruit de son travail cet automne, et jusqu’à fin décembre à la maison Victor Hugo. L’objectif est bien entendu de conserver ce travail et de pouvoir le diffuser le plus largement possible.

60 photographes exposés

L’édition 2023 du Festival s’annonce des plus riches. Elle se déroulera les 7 et 8 octobre au Kursaal, ou 1800 visiteurs sont attendus, et du 7 au 29 octobre « hors les murs » et à la galerie de l’ancienne poste, avec des expositions proposées au musée des maisons comtoises de Nancray, à la mairie de Saône et dans différents lieux  à Besançon. On notera la présence cette année de trois invités d’honneur. Le public franc-comtois et les amoureux des beaux clichés pourront ainsi découvrir l’univers de Mélanie Wenger, Isabelle Durand et Laurent Penvern.

L'interview de la rédaction : Yves Gravelin, président de l'association "Grain d'Pixel"

 

 M. Léonard Gianadda, généreux donateur Suisse et grand amateur d’art, a fait l’honneur d’offrir à Besançon, ville natale de Victor Hugo, une sculpture monumentale de l’auteur humaniste réalisé par Rodin, l’un des plus prestigieux sculpteurs au monde. La statue de bronze noir de 2,50 m a été inaugurée ce jeudi 1er décembre au musée des Beaux-Arts de Besançon. Cette statue de 250 kilos représente l’auteur des Misérables debout, avec le visage d’un vieil homme et un corps jeune et musclé.

Ce grand modèle de Victor Hugo, initialement sans tête, a été redécouvert dans les réserves du musée Rodin à Meudon en 2019. Il n’avait jusqu’alors jamais été édité en bronze, que ce soit du vivant de Rodin ou depuis lors par le musée éponyme, ce qui rend sa fonte inédite. Aujourd’hui, à 88ans, Leonard Gianadda fait toujours partie du conseil d’administration du musée Rodin et de son comité d'acquisition. C’est lorsqu'il apprend en 2021 qu’un moule en plâtre représentant Victor Hugo par Rodin est retrouvé lors d'une mise à jour de l’inventaire du musée Rodin, qu’il décide à ses frais de faire réaliser trois bronzes. Numérotés I, II, III. Le numéro II sera destiné à Besançon.

 

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La ville de Besançon avait pris contact avec le musée Rodin dans les années 90, en prévision du bicentenaire de la naissance de Victor Hugo. La cité comtoise voulait acquérir un exemplaire d'une sculpture de "Monument à Victor Hugo", ce qui ne s’était pas fait pour des raisons financières.

 

Léonard Gianadda : 

 

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C’est grâce aux recherches menées par les équipes de conservation du musée Rodin, que le moule aujourd’hui réalisé a pu être reconstitué. En effet, l’étude des archives a mis en lumière le réemploi de la tête de Victor Hugo, pour plusieurs de ses sculptures. Le moule de la tête a ainsi été retrouvé dans le moule de la version assise de Victor Hugo. Or, il est avéré que celle-ci s’adaptait parfaitement aux deux versions. La fonte, réalisée par la fonderie Coubertin, révèle un bronze puissant, revêtant une patine sombre, montrant toute la vigueur du poète bisontin et sa force créatrice. L’artiste a choisi de l’exposer nu et non entouré d’attributs tels qu’une plume à la main, car comme le signifie Rodin lui-même, « on ne revêt pas un dieu d’une redingote ». Un pas en avant, Rodin présente un poète déterminé, concentré, avec une démarche semblable à celle de « l’Homme qui marche », qu’aucun événement ne pourrait venir entraver.

 

Hugues Herpin, chef de service au musée Rodin : 

 

 

Anne Vignot, maire de Besançon, accompagnée de Christophe Bery, directeur de la fonderie Coubertin à l’origine de la rénovation de l’œuvre, étaient réunis ce mardi matin devant la statue de Victor Hugo sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. Après les actes de vandalisme réalisés sur l’œuvre d’Ousmane Sow dans la nuit de dimanche à lundi, Anne Vignot s’est dit profondément touchée et affectée par ces agissements.

À l’origine, Ousmane Sow avait donné vie à son œuvre en utilisant du bronze pour son visage, ce qui lui donnait ce teint particulier. C’est ainsi que cette statue avait été dévoilée le 17 octobre 2003. Vingt années plus tard, le temps et la météo ont marqué cette œuvre qui a donc a été placée entre les mains d’un patineur de la fonderie de Coubertin. C’est donc depuis sa rénovation, il y a une semaine, que la statue présente des couleurs légèrement différentes de celles de d’habitude. Une chemise plus blanche, une veste plus sombre, ses mains et son visage de couleur brune. C’est ce qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Certains élus auraient même eu des propos abjects, selon Anne Vignot. La maire de Besançon déplore « l’emballement » de ces derniers jours, avec le standard de la maire saturé d’injures et d’appels malveillants.

Une situation qui s’est conclue par le vandalisme de l’œuvre dans la nuit de dimanche à lundi, où une personne a jeté de la peinture blanche sur le visage de la statue à l’abri des regards. La maire de Besançon a porté plainte et espère exploiter au mieux les images des caméras de vidéosurveillance placées autour de l’Esplanade. 

 

Anne Vignot, maire de Besançon : 

 

 

En vue de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, une œuvre qui a vocation à interpeller et sensibiliser les passants a été installée sur la vitrine de la maison Victor Hugo, à Besançon. Il s’agit d’un grand « NON » qui s’affiche sur la vitrine.

 

Cette création éphémère réalisée par Caroline Pageaud, une artiste bisontine, est accompagnée d’un recueil de témoignages de travailleuses sociales. Elle est en lien avec la journée internationale des violences faites aux femmes et fait également écho à l’exposition temporaire de la maison Victor Hugo « Ni courtisane, ni ménagère. Victor Hugo et le droit des femmes ». Contactée par surprise par la direction historique du patrimoine qui lui a demandé d’interpréter une œuvre sur le thème de la violence faite au femme et armée de son PoSCa, un marqueur de peinture à base d’eau et de pigments inaltérables, s’effaçant très facilement sur le verre, Caroline Pageaud a réalisé son œuvre en une journée. Une œuvre qui n’est qu’une petite partie d’une collaboration plus large. « J’ai aussi réalisé un livret qui fait beaucoup de médiation autour de l’œuvre et de la prévention au sujet des violences. Ça m’a pris un mois et demi parce que j’ai rencontré des travailleuses sociales de structures hébergeantes » précise Caroline Pageaud.

 

« Il s’agit d’un écrit de 3 lettres « NON », qui interpelle les gens dans la rue. Ces 3 lettres affirment quelque chose qui nous concerne tous et un sujet qu’il faut aborder. Avec ce mot-là, on commence à lutter, on commence à dire des choses »

 

A l’intérieur de ce « NON », il y a aussi une autre phrase, un autre niveau de lecture proposé aux passants. « Le NON est assez impactant, gros, écrit à la manière d’un graffiti, et à l’intérieur il y a écrit « C’est s’aimer ». Une petite phrase qui ouvre au débat, qui explique un peu que la première chose à dire c’est non, pour ensuite accéder à peut-être un peu plus d’amour propre et de confiance en soi pour ces femmes qui sont victimes et qui doivent dire stop » confie Caroline Pageaud. Cette composition est d’autant plus significative qu’elle se situe sur la vitrine de la maison de Victor Hugo, défenseur des femmes, dénonçant à l’époque l’injustice faite aux femmes, à qui la société ne reconnaissait aucun droit, ni privé ni social, et n’offrait aucune protection. « Ça a du sens de dire non. C’est un homme qui a su dire non à son époque, ça a bien plu et ça coïncidait aussi avec la maison de Victor Hugo, qui y voit aussi beaucoup d'écho avec cet homme » souligne l’artiste bisontine.  

L’orchestre Victor Hugo a dévoilé une programmation supplémentaire à sa saison symphonique pour l’été. « Le off de l’orchestre » permettra aux musiciens de se produire sous une forme plus légère tout en proposant une belle offre musicale à la région. L’orchestre sera au Musée des Maisons Comtoises de Nancray le 18 juin à 19h, dans la cour de l’école Victor Hugo de Montbéliard le 15 juillet à 21h15, à l’aérodrome de Courcelles le 16 juillet à 21h, ou encore dans la cour du Palais Granvelle à Besançon le 14 août à 21h.