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Un "NON" contre les violences faites aux femmes

Publié le 23 Nov. 2021 à 09:11
Tags: violences faites aux femmes | 25 novembre | Besançon | Victor hugo |
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Un "NON" contre les violences faites aux femmes

En vue de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, une Å“uvre qui a vocation à interpeller et sensibiliser les passants a été installée sur la vitrine de la maison Victor Hugo, à Besançon. Il s’agit d’un grand « NON Â» qui s’affiche sur la vitrine.

 

Cette création éphémère réalisée par Caroline Pageaud, une artiste bisontine, est accompagnée d’un recueil de témoignages de travailleuses sociales. Elle est en lien avec la journée internationale des violences faites aux femmes et fait également écho à l’exposition temporaire de la maison Victor Hugo « Ni courtisane, ni ménagère. Victor Hugo et le droit des femmes Â». Contactée par surprise par la direction historique du patrimoine qui lui a demandé d’interpréter une Å“uvre sur le thème de la violence faite au femme et armée de son PoSCa, un marqueur de peinture à base d’eau et de pigments inaltérables, s’effaçant très facilement sur le verre, Caroline Pageaud a réalisé son Å“uvre en une journée. Une Å“uvre qui n’est qu’une petite partie d’une collaboration plus large. « J’ai aussi réalisé un livret qui fait beaucoup de médiation autour de l’œuvre et de la prévention au sujet des violences. Ça m’a pris un mois et demi parce que j’ai rencontré des travailleuses sociales de structures hébergeantes Â» précise Caroline Pageaud.

 

« Il s’agit d’un écrit de 3 lettres « NON Â», qui interpelle les gens dans la rue. Ces 3 lettres affirment quelque chose qui nous concerne tous et un sujet qu’il faut aborder. Avec ce mot-là, on commence à lutter, on commence à dire des choses Â»

 

A l’intérieur de ce « NON Â», il y a aussi une autre phrase, un autre niveau de lecture proposé aux passants. « Le NON est assez impactant, gros, écrit à la manière d’un graffiti, et à l’intérieur il y a écrit « C’est s’aimer Â». Une petite phrase qui ouvre au débat, qui explique un peu que la première chose à dire c’est non, pour ensuite accéder à peut-être un peu plus d’amour propre et de confiance en soi pour ces femmes qui sont victimes et qui doivent dire stop Â» confie Caroline Pageaud. Cette composition est d’autant plus significative qu’elle se situe sur la vitrine de la maison de Victor Hugo, défenseur des femmes, dénonçant à l’époque l’injustice faite aux femmes, à qui la société ne reconnaissait aucun droit, ni privé ni social, et n’offrait aucune protection. « Ça a du sens de dire non. C’est un homme qui a su dire non à son époque, ça a bien plu et ça coïncidait aussi avec la maison de Victor Hugo, qui y voit aussi beaucoup d'écho avec cet homme Â» souligne l’artiste bisontine.