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Dans le cadre de la première conférence de la vie étudiante, qui se tenait à Dijon ce lundi après-midi, Nathalie Albert Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté et ses partenaires ( le CROUS, la Région et la fédération des associations étudiantes de Franche-Comté) ont présenté un premier diagnostic territorial, issu des résultats d’une enquête menée auprès des étudiants de Bourgogne-Franche-Comté cet automne.  Une première démarche dans la rédaction du schéma territorial de la vie étudiante. Cette enquête s’inscrit dans une série d’actions, dont l’objectif est de répondre aux besoins des étudiants.

« Cette démarche de concertation inédite Â» s’appuie sur une enquête, à laquelle près de 12.000 étudiants bourguignons et francs-comtois ont participé, des rencontres avec les collectivités locales, les représentants de la vie étudiante et les établissements d’enseignement supérieur.

Les grandes lignes de l’enquête

Les jeunes bourguignons et francs-comtois affirment être en bonne santé physique Â» à 95%. Ils se disent, à 60%, épanouis dans leurs études. Selon cette même étude un étudiant sur deux travaille, dont 25% par nécessité. Ils sont un tiers au niveau national. Parmi les autres enseignements, on apprend que la marche à pied arrive en tête des moyens de déplacement des jeunes. Les transports en commun et la voiture apparaissent en deuxième et troisième position. Ils ne sont que 10% à faire appel au covoiturage. Enfin, un tiers des étudiants bourguignons et francs-comtois souhaitent travailler dans la région où ils suivent leurs études. Plus ils progressent dans leur formation, plus cette tendance se renforce. Elle atteint 50% en 3è année de licence.

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, tenait un point presse ce mercredi au rectorat pour évoquer les moyens de la rentrée 2023. Elle était entourée de la secrétaire générale de l’académie et de l’inspectrice et inspecteurs d’académie des quatre départements. Concernant la rentrée 2023, 52 postes d’enseignants seront supprimés dans les écoles de l’académie et 69 dans les collèges et lycées généraux. Seuls les lycées professionnels et établissements régionaux d’enseignement adapté seront épargnés. Selon le rectorat, le nombre d’élèves en baisse depuis plusieurs années explique ces suppressions de postes.

Le rectorat annonce 2695 élèves en moins pour la rentrée 2023. Il s’agit de 1895 élèves dans les écoles de l’académie et de 800 élèves dans les collèges, lycées et établissements régionaux d’enseignement adapté de l’académie. Un contexte qui s’explique, selon le rectorat, par une importante baisse démographique depuis plusieurs années. « On est en baisse continue en nombre d’élèves depuis maintenant plus de 5 ans. Cette baisse ne se traduit pas, et heureusement, par une suppression de postes équivalente à ce que le ministère pourrait nous demander. En quelques sorte, l’académie est bien traitée. On retire moins de postes qu’on ne le devrait. Ce qui fait que le taux d’encadrement s’améliore, et le nombre d’élèves par classe dans le premier degré diminue. Dans le second degré, on fait aussi partie des académies qui connaissent une baisse démographique importante. On aura 69 postes en moins à la rentrée 2023, ce qui reste quelque chose de satisfaisant pour l’académie. Même si on espère toujours avoir le moins de poste supprimés possible, ce qui fait l’objet de nos discussions avec le ministère, mais ça reste contenu Â» souligne Nathalie Albert-Moretti. Dans le premier degré, 22 postes seront supprimés dans le Doubs, 6 dans le Jura, 15 en Haute-Saône et 9 dans le Territoire de Belfort.

« Le Doubs, à l’instar des autres départements de l’académie de Besançon, est également impacté par une baisse des effectifs. Il y a une baisse prévisionnelle de 800-900 enfants, et il est important de constater que cette baisse a été amorcée il y a quatre ans. Et que chaque année on perd 1000 enfants dans le premier degré. Pour autant, les années précédentes, il n’y avait pas eu de retrait d’emploi, quand bien même il y avait 1000 élèves de moins. Et cette année, dans ce contexte, il y aura un certain nombre de retraits de postes, à hauteur de 22 dans le département du Doubs. Cela va permettre de légitimer les fermetures de classes, puisqu’il y a moins d’élèves Â» Patrice Durand, inspecteur d’académie du Doubs.

 

Un constat déplorable pour les organisations syndicales

 

Les syndicat FSU, SGEN CFDT, SNALC et UNSA ont décidé de boycotter le comité social d’administration qui devait se dérouler ce mercredi 18 janvier. Ils expliquent ce refus par deux raisons : la préparation de la rentrée 2023 et le projet de réforme des retraites. Un courrier a été envoyé à la rectrice de l’académie pour en expliquer les raisons.

« Rien dans la préparation de rentrée n'est de bon augure, que ce soient les annonces de la réforme des lycées professionnels, les projets de suppression de la technologie en 6e au profit d'heures de soutien en maths et français effectuées par des PE ou les suppressions de postes ! […] Dans notre académie, les 64 postes en moins dans le second degré constituent une nouvelle saignée dans la droite ligne de ce que subissent élèves et collègues depuis 5 ans ; mais en plus, l'an prochain, le premier degré perdra 52 postes. C'est une fois de plus ignorer totalement les problématiques d'échec scolaire et d'inégalités sociales, ignorer que la France est l'un des pays où le taux d'encadrement des élèves est le plus faible, ignorer que dans toutes les études internationales, la France perd d'année en année quelques places et se trouve d'ores et déjà en queue de peloton des pays de l'OCDE. Vouloir à tout prix faire des économies dans le domaine de l'Éducation, c'est mettre en péril l'avenir d'un pays car l'éducation n'est pas un coût, c'est un investissement Â»

 

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté

 

Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de l’académie de Besançon, faisait le point ce mardi sur la rentrée dans les établissements scolaires. A ses côtés, Valérie Pinset, secrétaire générale de l’académie ainsi que Patrice Durand, inspecteur d’académie. Alors que l’on annonce une rentrée compliquée, la rectrice a affirmé que dans les départements du Doubs, de Haute-Saône, du Jura et du Territoire de Belfort, la pénurie des enseignants est bien moindre qu’au niveau national.

 

« Une rentrée sereine Â»

« Une rentrée apaisée, maîtrisée et engagée Â». Tels ont été les mots de Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l’académie de Besançon. Tout cela en partie grâce à la levée des nombreuses restrictions sanitaires, la crise de Covid-19 ayant nettement reculé. L’intégralité des cours se feront désormais en présentiel, les activités sportives auront lieu sans restriction, et le port du masque n’est plus obligatoire même s’il reste recommandé pour les personnes vulnérables.

 

Des effectifs presque complets dans l’académie de Besançon

Ce sont 4.000 enseignants titulaires qui manquent en France dans les écoles maternelles, primaires, collèges et lycées. Sur les 27.332 postes d'enseignants, 17% des postes en écoles maternelles et primaires, n’étaient pas pourvus contre 5% en 2021, et 17% Ã©galement dans les collèges et les lycées, où il n'en manquait que 6% l'an dernier. Selon Nathalie Albert-Moretti, l’académie de Besançon est partiellement épargnée par la pénurie d’enseignants, puisque seulement 0,7% des emplois sont à pourvoir dans l’académie. Il s’agirait de BMP (Bloc de Moyens Provisoires), des fractions de postes présents dans les établissements quand leur quotité ne permette pas d'accueillir à plein temps un titulaire. Ces BMP sont occupés soit par des titulaires sur zone de remplacement soit par des personnels enseignants non titulaires. Les matières les plus impactées seraient l’histoire-géographie, les sciences, physique-chimie, les mathématiques ainsi que les lettres.

 

Environ 350 contractuels

Afin de trouver des enseignants, l'Éducation nationale peut faire appel à des candidats repêchés aux concours, à des contractuels recrutés à bac +2, ou encore en mobilisant les jeunes retraités partis il y a un ou deux ans. Une vingtaine de nouveaux contractuels ont été recrutés dans le second degré dans l’académie de Besançon, augmentant les effectifs à 350 personnes, soit environ 5% du nombre d’enseignants. Ils bénéficieront d’un accompagnement de 60 heures et d’un tuteur enseignant déjà confirmé. 

 

Quelques chiffres

L’académie de Besançon, ce sont 203.511 élèves (en baisse de 1,6% par rapport à 2021). Ce sont 105.144 dans le premier degré (-2,3%) et 98.367 dans le second degré (-0,01%). Il s’agit aussi de 57.029 collégiens, 37.048 lycéens dont 11.426 lycéens professionnels et 4.290 Ã©lèves post-bac. L’académie de Besançon c’est 1274 établissements, 1062 écoles, 143 collèges, 65 lycées et 2 établissements régionaux d’enseignement adapté.  

 

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l’académie de Besançon : 

 

Si les taux de réussite sont légèrement en baisse par rapport à l’année dernière, ils restent supérieurs à la moyenne nationale. La filière générale affiche en Franche-Comté 91,5% de réussite avec 5328 admis. Les bacs professionnels affichent 81,4% avec 2644 admis et les bacs technologiques 80,5% avec 1782 admis. Cela représente un total de 9754 candidats admis dans l’académie de Besançon.

À l’issue de la session 2022, 68,3 % des admis ont obtenu le baccalauréat avec une mention.

Cette proportion atteint 73,3 % dans la voie générale soit une hausse de 1,8 point par rapport à la session précédente. Dans la voie technologique, les admis sont 54,8 % à obtenir le diplôme avec une mention soit une diminution de 3,5 points. Dans la voie professionnelle, cette proportion est restée stable avec 67,2 % d’admis à la session 2022.

Le rectorat de Besançon fait le point sur la situation sanitaire actuelle dans l'académie. A la date de ce jeudi, quatre structures scolaires sont fermées et 346 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie. 10 039 élèves et 272 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.

Comme toutes les semaines, l’académie de Besançon fait le point sur la situation sanitaire. A la date de ce jeudi 13h, trois structures scolaires sont fermées et 71 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie. 1323 élèves et 90 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.