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Rentrée 2023 dans l'académie de Besançon : 52 postes supprimés dans les écoles, 69 dans les collèges et lycées généraux

Publié le 18 Jan. 2023 à 18:01
Tags: academie de besancon | suppression de poste | rentree 2023 | rectorat | inspection academique |
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Rentrée 2023 dans l'académie de Besançon : 52 postes supprimés dans les écoles, 69 dans les collèges et lycées généraux

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, tenait un point presse ce mercredi au rectorat pour évoquer les moyens de la rentrée 2023. Elle était entourée de la secrétaire générale de l’académie et de l’inspectrice et inspecteurs d’académie des quatre départements. Concernant la rentrée 2023, 52 postes d’enseignants seront supprimés dans les écoles de l’académie et 69 dans les collèges et lycées généraux. Seuls les lycées professionnels et établissements régionaux d’enseignement adapté seront épargnés. Selon le rectorat, le nombre d’élèves en baisse depuis plusieurs années explique ces suppressions de postes.

Le rectorat annonce 2695 élèves en moins pour la rentrée 2023. Il s’agit de 1895 élèves dans les écoles de l’académie et de 800 élèves dans les collèges, lycées et établissements régionaux d’enseignement adapté de l’académie. Un contexte qui s’explique, selon le rectorat, par une importante baisse démographique depuis plusieurs années. « On est en baisse continue en nombre d’élèves depuis maintenant plus de 5 ans. Cette baisse ne se traduit pas, et heureusement, par une suppression de postes équivalente à ce que le ministère pourrait nous demander. En quelques sorte, l’académie est bien traitée. On retire moins de postes qu’on ne le devrait. Ce qui fait que le taux d’encadrement s’améliore, et le nombre d’élèves par classe dans le premier degré diminue. Dans le second degré, on fait aussi partie des académies qui connaissent une baisse démographique importante. On aura 69 postes en moins à la rentrée 2023, ce qui reste quelque chose de satisfaisant pour l’académie. Même si on espère toujours avoir le moins de poste supprimés possible, ce qui fait l’objet de nos discussions avec le ministère, mais ça reste contenu Â» souligne Nathalie Albert-Moretti. Dans le premier degré, 22 postes seront supprimés dans le Doubs, 6 dans le Jura, 15 en Haute-Saône et 9 dans le Territoire de Belfort.

« Le Doubs, à l’instar des autres départements de l’académie de Besançon, est également impacté par une baisse des effectifs. Il y a une baisse prévisionnelle de 800-900 enfants, et il est important de constater que cette baisse a été amorcée il y a quatre ans. Et que chaque année on perd 1000 enfants dans le premier degré. Pour autant, les années précédentes, il n’y avait pas eu de retrait d’emploi, quand bien même il y avait 1000 élèves de moins. Et cette année, dans ce contexte, il y aura un certain nombre de retraits de postes, à hauteur de 22 dans le département du Doubs. Cela va permettre de légitimer les fermetures de classes, puisqu’il y a moins d’élèves Â» Patrice Durand, inspecteur d’académie du Doubs.

 

Un constat déplorable pour les organisations syndicales

 

Les syndicat FSU, SGEN CFDT, SNALC et UNSA ont décidé de boycotter le comité social d’administration qui devait se dérouler ce mercredi 18 janvier. Ils expliquent ce refus par deux raisons : la préparation de la rentrée 2023 et le projet de réforme des retraites. Un courrier a été envoyé à la rectrice de l’académie pour en expliquer les raisons.

« Rien dans la préparation de rentrée n'est de bon augure, que ce soient les annonces de la réforme des lycées professionnels, les projets de suppression de la technologie en 6e au profit d'heures de soutien en maths et français effectuées par des PE ou les suppressions de postes ! […] Dans notre académie, les 64 postes en moins dans le second degré constituent une nouvelle saignée dans la droite ligne de ce que subissent élèves et collègues depuis 5 ans ; mais en plus, l'an prochain, le premier degré perdra 52 postes. C'est une fois de plus ignorer totalement les problématiques d'échec scolaire et d'inégalités sociales, ignorer que la France est l'un des pays où le taux d'encadrement des élèves est le plus faible, ignorer que dans toutes les études internationales, la France perd d'année en année quelques places et se trouve d'ores et déjà en queue de peloton des pays de l'OCDE. Vouloir à tout prix faire des économies dans le domaine de l'Éducation, c'est mettre en péril l'avenir d'un pays car l'éducation n'est pas un coût, c'est un investissement Â»

 

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté