La découverte d’une tortue exotique de 20 kilos dans un ruisseau à Pouilley-les-Vignes par des agents municipaux le 22 août dernier et hier d’un chat savannah, une espèce obtenue par le croisement d’un chat domestique et d’un serval, à Métabief interpelle Gilles Moyne, le responsable du Centre Athénas, spécialisé dans la sauvegarde de la faune sauvage, à l’Etoile dans le Jura. Selon lui, il est à craindre un trafic d’espèces. La vente de savannah serait particulièrement juteuse et engendrerait le déploiement d’élevages illicites dans la région. La proximité d’aéroports favoriserait ce marché.
Difficile pour l’heure de connaître le pédigrée du félin. Soit l’animal s’est enfuit de chez quelqu’un. Soit il a été remis dans la nature car , comme tout animal sauvage, il devenait difficilement maîtrisable. Ces animaux hybrides ne sont pas adaptés à la vie domestique. Leur détention est soumise à une réglementation spécifique qui peut être contournée, avec toutes les conséquences que cela engendre, notamment pour le milieu naturel.
Gilles Moyne rappelle que le trafic d’espèces sauvages est le troisième trafic le plus rémunérateur après les armes et la drogue. « Nous dissuadons les personnes de détenir ce type d’animaux. S’ils veulent vraiment avoir de l’empathie avec un animal qu’ils adoptent ceux abandonnés à la SPA » conclut-il.
Pour information, le félin a été capturé ce matin à Métabief.
L'interview de la rédaction / Gilles Moyne
Les 13, 14 et 15 août prochains, la Citadelle de Besançon organise un week-end de conservation autour de la faune et de la flore de France. Elle confirme ainsi l’engagement de la Ville de Besançon en matière de préservation de la biodiversité.
De nombreuses rencontres, animations et ateliers pour découvrir quelques projets de sauvegarde auxquels participe activement le Muséum de Besançon seront proposés. Précisons qu’un euro par entrée payante durant cet évènement sera reversé au Conservatoire Botanique de Franche-Comté pour financer un projet de conservation d’insectes menacés.
La période estivale est très difficile au refuge SPA du Grand Besançon situé à Deluz. Cindy Cordier, la responsable du site constate une augmentation des abandons, régulièrement enregistrés en cette période de l’année, et des maltraitances.
Le refuge est saturé. Chiens, chats et lapins également occupent davantage les lieux. Ce qui demande une organisation particulière pour gérer au mieux cette situation. Pour la responsable, ce contexte est la résultante de la crise sanitaire et des confinements successifs. « Il y a eu pas mal d’adoptions à cette période et désormais les animaux sont abandonnés, maltraités ou négligés. D’où les nombreuses enquêtes en cours ». A cela s’ajoute, une période estivale peu propice aux adoptions.
Quel message ?
Cindy Cordier rappelle que « pour les animaux, le passage en refuge est traumatisant ». Elle souligne qu’avant de procéder ainsi, d’autres solutions sont à envisager. L’achat et l’adoption d’un animal représentent un coût qu’il faut prévoir dans le budget familial. « Il y a des budgets vétérinaire, alimentation, éducation et vacances » conclut Mme Cordier, qui en appelle à une véritable prise de conscience.
L'interview de la rédaction
La transhumance des chèvres a fait son grand retour ce dimanche à Besançon. Et ce, pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Cette année encore, l’évènement a connu un bel écho populaire. Parties de la promenade Chamars, plusieurs centaines de personnes ont suivi la trentaine de chèvres qui rejoignaient les hauteurs de Planoise pour y entretenir la colline et les prairies.
Une centaine de chèvres et de moutons
La Ville de Besançon dispose d’une centaine de chèvres et de moutons qui, le printemps venu, quittent leur lieu d’hivernage pour rejoindre les pâtures dans les collines et prairies de la ville. Cette démarche écologique participe à la protection de l’environnement et de la biodiversité. Comme l’explique Fabienne Brauchli, élue en charge de la transition écologique, aux espaces verts et à la biodiversité, « les rôles sont bien définis ». « Il y a les débroussailleurs et les tondeurs. Les chèvres débroussaillent. Elles s’attaquent par exemple aux petits arbustes. Tandis que les moutons, mangent l’herbe. Autrement dit, ils tondent ».
Une randonnée de huit kilomètres
Les participants ont quitté le parking Chamars, vers 10h, ce dimanche matin. Huit kilomètres de balade les attendent. A leur arrivée, la Ville a tout prévu, puisque pour réconforter tout ce petit monde, en plus de la présence de la formation musicale bisontine « Folk », des activités en pleine nature seront proposées. Les marcheurs seront également sensibilisés aux fonctionnements de l’éco-pâturage et se verront également dispensés quelques précieux savoirs sur l’indispensable protection de la biodiversité.
Le reportage de la rédaction / Fabienne Brauchly et des participants
Les huit Ce mardi 19 avril, Margaux Pizzo, responsable du Parc Zoologique de la Citadelle de Besançon a fait le point sur la situation des oiseaux qui se sont évadés du site il y a quelques jours.
Une histoire de tempête
Il y a une dizaine de jours maintenant que 8 oiseaux se sont échappés de leur volière du Parc Zoologique de Besançon. A l’origine, de fortes bourrasques ayant ouvert l’un des portillons où se trouvaient les oiseaux, qui en ont profité pour se donner rendez-vous dans le ciel franc-comtois. Et plus loin encore, l’un d’eux ayant été observé sur le territoire Suisse, à quelques centaines de kilomètres de la Citadelle. Parmi eux : six ibis rouge, une spatule rose et une sarcelle de Bernier, des espèces originaires d’Amérique latine et de Madagascar. Deux d’entre eux ont déjà pu être récupérés grâce à de nombreux témoignages.
L’espoir avant l’inquiétude
Pour résoudre le problème, l’équipe du site a décidé d’aménager une « volière dans la volière » dont les filets sont ouverts et dans laquelle sont disposée des sceaux remplis de nourriture. En plus de cela, la Citadelle a contacté plusieurs interlocuteurs comme la LPO, l’OFB ou encore la FDPZ. A ce jour, l’aubaine est que les six oiseaux encore en liberté appartiennent à des espèces grégaires ou capables de se nourrir par leurs propres moyens. Pas d’inquiétude jusqu’alors car les conditions climatiques sont favorables, mais le temps passe et si à l’automne les oiseaux ne sont toujours pas de retour, la sonnette d’alarme retentira.
L'interview de la rédaction / Margaux Pizzo, responsable du Parc Zoologique de la Citadelle de Besançon
La préfecture du Doubs tire la sonnette d’alarme en raison du risque de propagation de la grippe aviaire observée au sein de l’union européenne. Depuis le début du mois d’août, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe, notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique.
Dans ce contexte et à l’approche de la période migratoire à risque, la France est en situation de forte vigilance. Trois basses-cours contaminées ont été recensées dans les départements des Ardennes et de l’Aisne en septembre dernier. Dans ces conditions, le niveau de risque a été élevé de « modéré » à "élevé" sur tout le territoire national par arrêté ministériel en date du 4 novembre 2021.
Un couple de paresseux est arrivé ce jeudi 11 novembre à la Citadelle de Besançon. Cette espèce y est présentée pour la première fois. Reconnue à l’échelle internationale pour ses compétences zootechniques et ses capacités de reproduction d’espèces sensibles, l’équipe du Muséum de Besançon a été choisie pour accueillir ces animaux.
Après avoir connu des difficultés dans l’éducation de son berger allemand, Tony Proponnet a décidé de changer de voie et de s’intéresser à cette problématique. C’est en découvrant la technique mise en œuvre par le Montpelliérain Vincent Marchal que le Pontissalien s’est lancé dans cette aventure. Un intérêt qui tombe bien. D’autant plus que de nombreux particuliers sont concernés par ce problème. Il est vrai aussi que les périodes de confinement ont également eu un impact sur la santé et le comportement des animaux.
Ne trouvant pas de réponse en provenance des éducateurs canins, prônant pour certains une méthode classique ( avec collier électrique, collier étrangleur) ou une méthode ultra positive (sans aucune sanction), Tony a cherché une méthode en adéquation avec ses valeurs. Refus catégorique d’agresser ou violenter son animal. Il s’est dirigé vers une méthode plus naturelle. Cette technique d’éducation utilise une loi d’apprentissage, basée sur le conditionnement opérant. Tout comportement associé à quelque chose de désagréable aura tendance à diminuer. A l’inverse, tout comportement associé à quelque chose d’agréable aura tendance à se répéter. Dans la méthode utilisée, ce n’est pas le propriétaire qui sanctionne le comportement de son animal. Au contraire, le maître doit être hypocrite, très sympathique et faire des câlins. Cette méthode a fait ses preuves sur des centaines de chien.
Une technique efficace
Alors que son animal de compagnie adoptait de mauvais comportements, en mordillant, en sautant sur les gens ou encore en courant sur des voitures, des trottinettes, des joggers ou des cyclistes, Tony a appliqué cette nouvelle méthode. « En quelques jours, les premiers résultats se sont fait sentir ». Depuis, fort de ce constat, et des qualités humaines du maître, des personnes ont fait appel à ses services. Les résultats obtenus sont convaincants et très rapides. Si vous aussi, vous souhaitez en savoir davantage, n’hésitez pas à contacter M. Proponnet au 07.77.37.88.24 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Il se déplace sur un rayon de 40 kilomètres autour de Pontarlier.
L'interview de la rédaction
Le Président Emmanuel Macron était à Gray ce lundi matin. Il a visité un refuge de la SPA accueillant des chiens et des chats. Ce déplacement présidentiel s’est effectué dans le cadre de la journée mondiale des animaux. Lors d’une prise de parole devant la presse, le Chef de l’Etat a annoncé une loi visant à renforcer les sanctions en direction des personnes qui abandonnent leurs animaux à quatre pattes dans la nature.
Interrogée par notre rédaction, Fabienne Chedeville, la présidente de la SPA de Besançon , estime que toutes les actions qui sont menées pour défendre la cause animale « vont dans le bon sens ». Néanmoins, la responsable bisontine ne peut s’empêcher de voir dans cette sortie présidentielle « un possible enrobage politique ». Mme Chédeville ne souhaite pas forcément de nouvelles lois en la matière, elle demande que celle qui existe déjà soit appliquée correctement. « Ce qui n’est pas toujours le cas ». La présidente pense également que le législateur devrait être plus direct dans l’écriture de ses lois. « Le choix des mots est important » explique-t-elle. Ce qui permettrait sans doute d’être plus sévère et d’éviter de prononcer le plus souvent des peines de prison qui, le plus souvent, sont assortis du sursis.
Ce samedi et ce dimanche, la SPA de Pontarlier organise ses portes ouvertes. Un évènement qui va se dérouler dans un contexte bien particulier, avec une recrudescence importante des abandons d’animaux, et notamment des chats.
Florian Ferraroli, le président du site du Haut-Doubs, reconnaît que l’an dernier, avec les deux épisodes de confinement du printemps et de l’automne, les abandons avaient diminué. Depuis le début de l’année, et notamment cet été, la structure pontissalienne est confrontée à de nouvelles déconvenues. On fait de plus en plus appel à ses services. Elle accueille de plus en plus d’animaux, et notamment des chatons. Des animaux laissés à l’abandon, qui ne vivent pas bien, et qui, en plus, échappent à tout contrôle au niveau de la reproduction. Ces derniers n’étant pas stérilisés.
Un problème de place
M. Ferraroli se fait du souci pour l’avenir. Le nombre de ses petits pensionnaires est en constante évolution et nos amis à quatre pattes sont de plus en plus à l’étroit. Une situation qui s’est encore aggravée ces derniers jours avec la prise en charge de chiens abandonnés en provenance des pays de l’est. Dans le cadre d’un partenariat associatif, la SPA de Pontarlier a enregistré une trentaine de chiens abandonnés, voués à une mort certaine, en provenance de Serbie, de Russie et de Roumanie.
Porte ouverte ce week-end
Ce samedi et ce dimanche, le public pourra pousser les portes du refuge pontissalien. Il est attendu de 14h à 18h durant ces deux jours. Les responsables de la structure seront présents pour notamment renseigner les visiteurs dans le domaine de l’adoption. Un temps précieux d’échanges et de discussion pour éviter aux animaux d’avoir à revivre de nouvelles séquences douloureuses.fLORIAN
L'interview de la rédaction / Florian Ferraroli