Cette année, en 2025, le débat d’orientation budgétaire de Grand Besançon Métropole, qui se tiendra ce jeudi soir, s’articulera autour d’un budget de plus de 381 millions d’euros, soit une hausse de 24 millions d’euros, pour un poste investissement total de 128 millions d’euros, en hausse de 17 millions de plus qu’en 2024. Cet exercice comptable s’inscrit dans un contexte financier national « insoutenable », qui impose aux collectivités de véritables contraintes financières, dont le montant est estimé à 1,7 million d’euros pour le seul territoire du Grand Besançon. Cette année encore, la collectivité ne modifie pas ses taux fiscaux, sauf pour ajuster le taux de la CFE au niveau de la moyenne nationale. La rénovation et la modernisation des campus universitaires, la création et l’extension des zones d’activités économiques, le développement et l’optimisation des transports en commun, de nouveaux itinéraires cyclables, l’extension du réseau de chaleur, … sont autant d’investissements consentis par le Grand Besançon.
L'interview de la rédaction : Gabriel Baulieu, 1er Vice-Président de Grand Besançon Métropole, en charge des finances
L'interview de la rédaction : Gabriel Baulieu, 1er Vice-Président de Grand Besançon Métropole, en charge des finances
Réalisation d’un 4è terminus
Grand Besançon Métropole va lancer également de nouveaux investissements pour améliorer le service proposé aux usagers. 2025 verra la création d’un quatrième terminus de tramway à la station Brulard. Cette initiative permettra d’améliorer le confort et la fréquentation. Il répondra notamment à la problématique de la saturation des rames aux heures de pointe. Concrètement, cela se traduira par une division de la ligne T1 pour améliorer l’efficacité. Marie Zehaf, l’élue en charge des transports, explique que « cette nouvelle configuration va permettre de réduire considérablement les temps d’attente et d’augmenter la fréquence des tramways », notamment à trois minutes sur le tronc commun, entre Brulard et le Parc Micaud, et entre 5 et 8 minutes ailleurs. Par ailleurs GBM prévoit l’acquisition de trois rames supplémentaires de 34 mètres, ayant une capacité de 200 passagers. Le coût total de ce dernier investissement s’élève à 9 millions d’euros. Les véhicules devraient arriver en 2026, peu avant l’été. Enfin, face à la forte demande, la flotte actuelle de 820 vélos électriques sera confortée. Pour y remédier, 250 nouveaux vélos Ginko seront déployés sur 4 ans pour soutenir l’extension du service, dont 160 vélos à assistance électrique dès cette année. Soit un investissement de 460.000 euros.
L'interview de la rédaction : Marie Zehaf, l’élue en charge de mobilités, est au micro de la rédaction.
L'interview de la rédaction : Marie Zehaf, l’élue en charge de mobilités, est au micro de la rédaction
La ZAE de Marchaux/ Chaudefontaine
Ce jeudi soir, les élus de Grand Besançon Métropole (GBM) se positionneront sur le projet de Zone d’Activité Economique de Marchaux/ Chaudefontaine. Soit un site de 38 hectares, avec une livraison prévue en 2028. GBM compte, à ce jour, 59 zones d’activité économique, dont 53 sont actives. Elles représentent 1.850 établissements et proposent 29.000 emplois privés. Leurs tailles varient de 0,6 hectare à plus de 200 hectares. Sur le territoire grand bisontin, comme ailleurs, la situation internationale est scrutée de très près. Nicolas Bodin, l’élu en charge de l’activité économique, s’interroge sur les conséquences que pourraient avoir, sur le territoire, les décisions politiques du Président Donald Trump.
L'interview de la rédaction : Nicolas Bodin, l’élue en charge de l’activité économique, est au micro de la rédaction
L'interview de la rédaction : Nicolas Bodin, l’élue en charge de l’activité économique, est au micro de la rédaction
Le budget de la ville de Besançon sera au cœur des discussions du prochain conseil municipal. Anthony Poulin, l’élu en charge des finances, évoque un budget de 218 millions d’euros pour 2024, « tourné vers la justice sociale et climatique », avec 45,6 millions d’euros de nouveaux investissements. Face au plan d’économie, évoqué par Bruno Le Maire, l’adjoint à la Maire de Besançon l’invite à arrêter de stigmatiser les collectivités locales et à s’inspirer justement de leur gestion pour cesser la politique d’austérité qu’il prévoit et envisager d’autres mesures, plus justes et moins stigmatisantes.
Pour justifier ses propos, Anthony Poulin évoque une somme réservée aux investissements ( 45,6 millions), « jamais consentie à cette hauteur depuis une dizaine d’années ». Des dépenses que la cité est en mesure de réaliser majoritairement grâce à ses ressources et un bon autofinancement. L’élu écologiste cite également les choix opérés par la Ville de Besançon pour réduire les dépenses au maximum, comme celles liées à l’alimentation dans les cantines scolaires. Alors que les coûts des matières premières ont augmenté. L’augmentation, fixée à 2%, n’a pas été un frein pour le développement du bio et des produits locaux par exemple.
L'interview de la rédaction : Anthony Poulin
Deux nouveaux équipements culturels
Le conseil municipal devrait également voter la réhabilitation de deux sites bisontins, qui deviendront des nouveaux lieux culturels d’ici les deux prochaines années. Dès cette année 2024, la grande halle des Prés de Vaux fera l’objet d’une cure de jouvence. 1,8 million d’euros ont été budgétisés, sur trois ans, pour la transformation de cet endroit, que la Ville a dû fermer il y a deux ans après avoir constaté quelques vétustés inquiétantes. En décembre 2024, devrait commencer les travaux de réhabilitation du Hangar des Manœuvres, situé, dans le parc Saint-Etienne, à la Citadelle. Soit un budget de plus de 3 millions d’euros, qui permettra d’augmenter à 1.000 la jauge d’accueil, aujourd’hui estimée à 300. La livraison du nouvel établissement est envisagée pour le 1er trimestre 2026.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
L’heure est à la rigueur à la ville de Besançon. La facture énergétique va doubler en 2023 par rapport à 2022. Des économies sont nécessaires. 8 millions d’euros sont à trouver pour boucler le budget de l’année prochaine. Le dilemme est d’essayer de maintenir les services publics tout en gerant au mieux les dépenses supplémentaires et les dotations de l'État qui diminuent et qui ne s’ajustent pas à l’inflation en cours.