Réuni en séance plénière ce lundi, le Conseil départemental du Doubs a examiné et voté le rapport relatif aux dotations de fonctionnement des collèges publics pour l’année 2026. Dans un contexte budgétaire contraint, l’assemblée a confirmé son soutien aux établissements tout en renforçant les mécanismes d’autofinancement et de solidarité.
Une hausse liée aux charges et aux dispositifs spécifiques
Cette augmentation s’explique par la progression des charges de viabilisation (chauffage, électricité, entretien) et par la stabilisation de la part élève, malgré une baisse d’effectifs. L’ouverture de dispositifs spécifiques (ULIS, UPE2A, classes à horaires aménagés) vient compenser ce recul.
L’énergie désormais gérée directement par le Département
Autre évolution majeure : la gestion directe de l’énergie par le Département, représentant plus de 5,28 M€. Cette mesure allège les budgets des établissements et sécurise leurs dépenses.
Écrêtement renforcé des fonds de roulement
Dans un climat financier tendu, le Conseil départemental demande aux établissements de contribuer davantage à leur propre financement lorsque leurs réserves le permettent. Le mécanisme d’écrêtement est donc amplifié : 33 collèges devront contribuer pour 1,39 M€, tandis que deux établissements recevront 74 000 € de dotation de garantie afin de préserver leur trésorerie.
Des subventions spécifiques maintenues
Trois enveloppes ciblées complètent le dispositif pour un total de 143 520 € : équipements de première intervention, sections sportives et dispositifs relais. « Le Département ne laissera aucun collège en difficulté », a assuré Chantal Guyen, élus en charge des collèges, rappelant que ces dotations visent à concilier bonne gestion et équité entre établissements.
Hier, au Conseil Départemental du Doubs, les options budgétaires choisies par la majorité pour faire face au manque cruel de moyens financiers, suite aux impacts de la loi de finance de l’état sur les budgets des collectivités locales, ont été fortement décriées par l’opposition de gauche. L’éducation spécialisée est dans le viseur des élus de droite, qui ont également décidé de rogner sur les investissements sur le bâti des collèges du département. Une réduction de 3,7 millions d’euros a été actée, entraînant le maintien d’une seule opération sur les sept initialement prévues. Seules les actions programmées au collège de Sancey-le-Grand sont maintenues. Les autres investissements, concernant des établissements du Pays de Montbéliard, à Doubs, au collège Grenier de Pontarlier et à Pouilley-les-Vignes, sont reportés.
Christine Bouquin a précisé qu’un nouveau calendrier sera établi. Par ailleurs, la Cheffe du département n’a pas caché que le Département travaille, d’ores et déjà , sur la baisse des effectifs scolaires annoncés, qui aura des conséquences sur les choix organisationnels à venir.
Une campagne nationale d’information a été lancée le 4 septembre dernier pour sensibiliser à la vaccination contre les papillomavirus humains, proposée dès cette rentrée à tous les collégiens de 11 à 14 ans. Plus de 32.000 élèves de 5èmes sont concernés en Bourgogne-Franche-Comté. Cette première phase a débuté le 2 octobre et se poursuivra jusqu’au 22 décembre, avant un second temps prévu aux mois d’avril, mai et juin pour la deuxième dose.
Recommandée par la Haute Autorité de Santé pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90% d’infections souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin ou encore de l’anus. Actuellement, la couverture vaccinale demeure encore insuffisante en France. En 2022, elle s’établissait à 51% chez les filles en Bourgogne-Franche-Comté (pour 47% au niveau national) et moins de 12% chez les garçons (pour 13% au niveau national). « L’objectif c’est d’éradiquer ce virus qui provoque chaque année 6000 cancers en France » indique Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. « On peut bien sûr se faire vacciner au-delà de 14 ans, en revanche ça demandera une dose de plus, il en faudra 3 au lieu de 2 » ajoute-t-elle.

Patrice Durand, inspecteur d'Académie du Doubs et Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.
Cette campagne de vaccination a débuté dans les collèges du département du Doubs le 2 octobre dernier. Une douzaine ont déjà participé à cette campagne, comme ça a été le cas à Mouthe, Quingey, Pontarlier, Maîche, Roulans ou encore Rougemont. Ce vendredi matin, le rendez-vous se tenait au collège Stendhal de Besançon. « On s’est rendu dans une dizaine de collèges déjà , et on va continuer jusqu’au mois de décembre, en passant par les 62 collèges du Doubs. Avant de revenir au printemps prochain pour la deuxième dose » souligne Agnès Hochart. « L’objectif est d’atteindre 80% de couverture vaccinale dans quelques années, pour éliminer complétement ce virus, et de ce fait, les cancers générés par ce dernier » conclut la directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.
Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté :