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En raison des cas récents de Dermatose Nodulaire Contagieuse dans le Jura, touchant directement le Doubs, la Fédération des Comices annonce l’annulation de la journée festive agricole prévue le samedi 25 octobre à Pontarlier. Une décision prise par mesure de précaution sanitaire.

La dermatose nodulaire contagieuse frappe une troisième ferme à Écleux : les 60 vaches seront euthanasiées, portant à 244 le nombre total de bovins abattus dans le village. La ministre de l’Agriculture Annie Genevard est attendue ce vendredi 17 dans le Jura, avec une visite possible sur place.

Une réunion de crise s’est tenue ce mardi en préfecture du Jura, présidée par le préfet du département, Pierre-Édouard Colliex, après la confirmation d’un second foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) à Ecleux. L’interdiction totale des mouvements de bovins est réaffirmée. Une opération de dépeuplement est prévue ce jour. La campagne de vaccination, déjà en cours, vise à couvrir les 125 000 bovins du département. Une enquête épidémiologique est ouverte pour identifier l’origine de l’infection. Une réunion publique d’information se tiendra lundi 20 octobre en soirée.

Un nouveau cas de dermatose nodulaire a été confirmé ce lundi 13 octobre à Écleux, dans le Jura, dans un second élevage bovin. Après l’abattage entamé du premier  troupeau (93 animaux), 91 bêtes supplémentaires devront être euthanasiées dans cette autre exploitation agricole. La maladie, sans danger pour l’homme, continue de frapper durement la profession.

Face à l’apparition d’un cas de dermatose nodulaire bovine dans le Jura, Rémi Bastille, le préfet du Doubs, a réuni ce lundi les représentants du monde agricole, des services vétérinaires et des organisations professionnelles pour définir un plan d’action immédiat. Objectif : endiguer la propagation du virus et protéger les élevages du département, désormais placés sous forte surveillance.

L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, préfet du Doubs 



L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, préfet du Doubs 

247 communes concernées par un zonage réglementé

La situation jurassienne  a déclenché la mise en place de mesures strictes dans le Doubs. D’après les services de l’État, 247 communes sont désormais incluses dans un périmètre réglementé :

Zone de protection : un rayon de 20 km autour du foyer initial, impactant 95 exploitations et environ 11 000 bovins.

Zone de surveillance : s’étendant sur 30 km supplémentaires, elle concerne près de 123.000 animaux répartis sur un millier d’exploitations. Ce zonage couvre près de la moitié du département. Un arrêté préfectoral signé ce matin officialise ces dispositions.

 Restrictions de mouvement et renforcement de la biosécurité

Les autorités rappellent que tout déplacement d’animaux est interdit, sauf dérogation exceptionnelle délivrée par les services de l’État. Les éleveurs sont appelés à modifier leurs pratiques afin de limiter la diffusion du virus : désinfection systématique du matériel, restriction des visites extérieures et limitation des camions circulant entre exploitations. “La rigueur est notre meilleure arme. Chaque manquement met en péril l’ensemble de la filière,” souligne Philippe Monnet, le président de la Chambre d’Agriculture. Même si pour l’heure, les investigations en cours ne permettent pas de l’affirmer, des mouvements illégaux d’animaux pourrait expliquer la propagation inter-départements du virus. 

Vaccination massive : la clé de sortie de crise

La vaccination généralisée constitue le pivot du dispositif de lutte. La campagne débutera sur la ligne séparant la zone de protection et celle de surveillance, avant de s’étendre progressivement vers l’extérieur puis vers le cœur du foyer. Les vétérinaires sanitaires procéderont à des visites systématiques dans la zone de protection, tandis que des inspections ciblées auront lieu dans la zone de surveillance.

L'interview de la rédaction : Philippe Monnet, président de la chambre d'agriculture Doubs/Territroire de Belfort

L'interview de la rédaction  : Lionel Malfroy, président du Groupement de Défense Sanitaire de Bourgogne Franbche-Comté

Des délais stricts avant un retour à la normale

La reprise des mouvements d’animaux ne pourra intervenir que 28 jours après la fin de la vaccination. La levée complète du zonage nécessitera au minimum 45 jours sans nouveau cas, plus 28 jours après vaccination. D’après les services vétérinaires, le délai global pourrait atteindre trois mois avant une sortie de crise complète, à l’image de la situation vécue en Savoie. Les autorités ont tenu à rassurer les consommateurs : la maladie n’est pas transmissible à l’homme, et les produits transformés (viande, lait, fromages) ne présentent aucun risque sanitaire.

Communication et accompagnement des éleveurs

Un numéro d’information dédié a été mis en place : 03 39 59 58 58 (du lundi au samedi, 9h–18h). Une page spéciale sera ouverte sur le site de la préfecture du Doubs, rassemblant les formulaires de dérogation, les consignes officielles et une foire aux questions. Les organisations agricoles (Chambre d’Agriculture, GDS, syndicats) appellent à une discipline exemplaire et assurent leur soutien technique aux éleveurs.

Christophe Chambon, Vice-président de la chambre d'agriculture Doubs/ Territoire de Belfort et président du fond de mutualisation sanitaire et envirronement national 

Le 11 octobre, un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé à Écleux, dans un élevage de 93 bovins. Ce cas, le premier dans le département du Jura, a conduit à la définition d’une nouvelle zone réglementée de 50 km de rayon, couvrant partiellement les départements du Jura, de la Haute-Saône et du Doubs.

Cette zone, jusqu’alors indemne, fait désormais l’objet d’une campagne de vaccination obligatoire, intégralement prise en charge par l’État. Elle impose également des restrictions strictes sur les mouvements d’animaux et une surveillance renforcée de l’état sanitaire des cheptels.

Les autorités rappellent l’importance de la détection précoce des signes cliniques (fièvre, nodules, écoulements) et du respect des mesures sanitaires, dans un contexte où la situation reste évolutive. Grâce aux stratégies déjà mises en œuvre dans les zones précédemment touchées, la propagation a pu être contenue. La vigilance reste de mise.

Un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé ce samedi 6 septembre dans le département de l’Ain, touchant cinq bovins non vaccinés. Il s’agit du deuxième cas recensé dans ce département depuis le début de la crise, après une accalmie de deux semaines sans nouveau foyer en France.

"L’ensemble des animaux concernés a été abattu le jour même, conformément aux protocoles sanitaires. Ce cas rappelle que le virus circule encore localement et que la situation reste fragile malgré une couverture vaccinale supérieure à 90 % et une nette diminution du nombre de foyers hebdomadaires", précise Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture.