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Durant deux jours, les 28 et 29 novembre derniers, le docteur Frédéric Péchier a répondu à un interrogatoire du magistrat instructeur. Contrairement aux précédentes convocations, le mis en examen a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées, aux côtés de deux de ses trois conseils.

Ce vendredi après-midi, au cours d’une conférence de presse, Etienne Manteaux, le Procureur de la République de Besançon, a expliqué que Frédéric Péchier a reconnu l’empoisonnement du 20 janvier 2017. Il a reconnu la présence d’anesthésiques locaux dans la poche de paracétamol qui devait être administrée à son patient. « Un anesthésique local non utilisé dans le processus anesthésique Â».

"Un pacte anti-Péchier"

Rappelons que l’anesthésiste bisontin est mis en examen pour 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. Outre l’empoisonnement reconnu, Frédéric Péchier explique que les autres faits, qui lui sont imputés, ont deux causes principales : des erreurs médicales, liées à des intoxications médicamenteuses, et d’autres phénomènes, comme un stress cardiaque, des crises d’épilepsie, des embolies pulmonaires…  . Frédéric Péchier a contesté les conclusions des experts. Il a dénoncé « un pacte anti-Péchier Â» au sein de la clinique Saint-Vincent et de la Polyclinique de Franche-Comté. Selon lui, on essaie de lui « faire porter le chapeau. Plutôt que d’admettre les dysfonctionnements dans la façon de travailler de ces établissements ». Il a également évoqué des stratagèmes et des théories pour « tout imputer à Péchier Â», déployés par les enquêteurs, le magistrat instructeur et les derniers experts. Suite à ces derniers propos, quelques vérifications ont été demandées par le magistrat instructeur. Etienne Manteaux évoque « une fin prochaine de la procédure judiciaire en cours Â».

L'interview de la rédaction / Etienne Manteaux

 

Ce mercredi matin, la chambre de l’instruction de Besançon n’a pas répondu favorablement aux demandes de l’anesthésiste bisontin Frédéric Péchier. Ce dernier avait demandé l’annulation de certaines mises en examen. Il n’en sera rien.. Il reste mis en examen pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels. Le docteur Péchier est toujours libre, placé sous contrôle judiciaire.

Le tristement célèbre anesthésiste bisontin, Frédéric Péchier, mis en examen pour 30 cas présumés d'empoisonnement de patients dont 12 cas mortels lorsqu'il était en poste à la Clinique Saint-Vincent ainsi qu'à la Polyclinique de Franche-Comté, a pris la parole dans la presse nationale. Discret depuis le début de cette affaire et refusant de s’exprimer à de nombreuses reprises, Frédéric Péchier rompt le silence et clame une fois de plus son innocence.

Ce sont dans les colonnes de nos confrères du Parisien que l’ancien anesthésiste a choisi de s’exprimer. Soupçonné de 30 empoisonnements volontaires de patients, âgés de 4 à 89 ans entre 2008 et 2017, dont douze mortels, Frédéric Péchier avait choisi de garder le silence depuis de nombreux mois. Retranché à Poitiers chez ses parents, celui qui peut à nouveau exercer la médecine sous certaines conditions strictes, et sans lien direct avec les patients, souhaite Â« rétablir certaines vérités Â». Dans cette interview, le cinquantenaire déplore que « sa présomption d’innocence soit piétinée en permanence, et souhaite laver son nom de tout soupçon Â».

 

"Mourir innocent"

Il révèle avoir tout perdu. Sa vie professionnelle, familiale et sociale. Il se désole d’avoir dû retourner vivre dans sa chambre d’ado, dans la maison de ses parents. Une situation infantilisante. Il n’a pas vu son fils grandir, son mariage n’a pas résisté, et il n’a désormais plus aucun revenu. Une situation qui poussera à bout l’anesthésiste, qui, pris de désespoir, tentera de mettre fin à ses jours un soir d’octobre 2021. « Pour mourir innocent Â» expliquait sa lettre d’adieu. Rappelons-le, Frédéric Péchier est suspecté d’avoir entraîné volontairement des complications cardiaques chez des patients de ses confrères dans deux cliniques de Besançon, par vengeance mais aussi pour démontrer ses talents de réanimateur, selon l’accusation. Ce que l’anesthésiste a toujours nié. Selon ce dernier, seuls trois cas soulèvent véritablement la question d’empoisonnements potentiels. "Pour moi, il y a trois cas qui posent effectivement problème, car dans les poches d’injection, on a retrouvé des produits qui n’avaient rien à faire là. J’ignore si c’est volontaire ou non, et ce n’est pas à moi de le dire. Hormis ceux-là, il n’y a pas de preuve d’administration de produits anormaux", détaille Frédéric Péchier au Parisien.

 

Plusieurs éléments de défense

Quand l’anesthésiste est questionné sur ses arrivées, tel un sauveur, toujours au moment où surviennent les arrêts cardiaques, le cinquantenaire explique intervenir à chaque fois sur demande de ses collègues. « A chaque fois que je suis là, c’est parce qu’on m’a appelé Â». Et s’il existe quelques incongruités selon Frédéric Péchier, la majorité des cas auraient une origine médicale ou seraient la conséquence « d’erreurs de confrères, voire d’un taré non identifié Â». Quand est évoqué le cas de Sandra Simard, qui a déclenché l’enquête en 2017, où l’on reproche à l’anesthésiste d’avoir formulé le bon diagnostic en seulement quelques minutes, il explique simplement avoir administré du gluconate de calcium, « ce qu’il fait systématiquement en cas d’arrêt cardiaque Â». Concernant les accidents cités comme « problématiques Â» par Frédéric Péchier, le dernier concerne l’un de ses patients, qui aurait pu lui servir d’alibi. Une version évidemment contestée par l’anesthésiste. Des témoins auraient d’ailleurs remarqué le comportement particulièrement stressé du médecin ce jour-là, qui aurait immédiatement évoqué une malveillance. « J’étais paumé, inquiet pour mon patient, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Entre les poches percées et le diagnostic fait immédiatement par mon collègue, oui, je me suis posé des questions Â» indique Frédéric Péchier au Parisien. Ce dernier évoque même les images de vidéosurveillance, où l’on identifie une femme de ménage. « Des vidéos qui n’ont pas été exploitées Â» regrette-t-il. Et si les enquêteurs estiment que seul un médecin avait les compétences pour agir, Frédéric Péchier affirme que « n’importe qui est capable de polluer une poche Â». « Sur le potassium il y a écrit "DANGER". C’est dans les placards en accès libre, ce n’est pas comptabilisé au contraire de la morphine. Le bloc n’était pas sécurisé, tout le monde le sait. Qui nous dit que ce ne sont pas les agissements d’un taré ? En 2017, pendant mes vacances, quelqu’un a détruit pour 50.000€ de matériel. Ça n’a pas non plus été creusé. Et puis, il y a eu d’autres arrêts cardiaques après mon départ Â» confie l’anesthésiste.

 

En tout cas, l’ancien anesthésiste qui a toujours clamé son innocence se dit prêt à affronter « ce faisceau de présomptions Â», au cours d’un procès très attendu, qui ne devrait pas voir le jour avant 2025.

 

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Besançon a statué de nouveau ce matin suite à l’appel du parquet bisontin concernant le droit d’exercer du Docteur Péchier. Lors de cette nouvelle décision, concernant les modalités du contrôle judiciaire de l’anesthésiste bisontin, il a été décidé de l’autoriser à pratiquer la médecine, mais il lui est interdit de prescrire et  d’être en contact avec des patients. Il pourra notamment exercer la médecine de régulation. Rappelons que Frédéric Péchier est mis en examen pour 30 empoisonnements volontaires de patients, âgés de 4 à 80 ans, entre 2008 et 2017, dont douze sont mortels. Il est placé sous le statut de témoin assisté pour deux autres cas.

A la suite d’un appel du parquet bisontin, la chambre de l’instruction, qui avait autorisé à retravailler le docteur Péchier, en tant que médecin et à résider dans le Doubs, doit de nouveau se prononcer sur ces points ce mercredi. Rappelons que Frédéric Péchier est mis en examen pour 30 empoisonnements volontaires de patients, âgés de 4 à 80 ans, entre 2008 et 2017, dont douze sont mortels. L’anesthésiste bisontin est placé sous le statut de témoin assisté pour deux autres cas.

Ce vendredi matin, Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon, a  fait le point sur l’affaire de l’anesthésiste Frédérick Péchier suite au dépôt de 32 rapports d’expertise au magistrat instructeur. Depuis six ans, la justice travaille et mène des investigations très poussées sur les affaires d’empoisonnement qu’elle a enregistrées. Rappelons que  le Docteur Frédérick Péchier est mis en examen pour 30 empoisonnements présumés de patients, dont 12 sont mortels. Il a, pour l’heure, été placé sous le régime de témoin assisté pour deux évènements. Des faits qui se sont déroulés dans les deux établissements fréquentés par l’anesthésiste : la polyclinique de Franche-Comté et la clinique Saint-Vincent.

Au cours de ces dernières semaines, depuis le 8 mars précisément, Frédéric Péchier a été convoqué par la juge d’instruction Marjolaine Poinsard  Ã  trois reprises, où  huit autres cas lui ont été signifiés. Alors qu’il avait souhaité garder le silence lors des deux premiers rendez-vous, Frédéric Péchier a accepté de répondre à quelques questions lors de la troisième convocation. Reconnaissant un cas d’empoisonnement et des erreurs médicales, provenant à chaque fois de confrères ou d’infirmières.

Pour Etienne Manteaux, « avec le dépôt de ces 32 rapports d’expertise, l’information judiciaire a connu une avancée majeure Â».  Néanmoins, ce contexte ne permet toujours pas de prévoir une date de clôture de l’affaire. D’autant plus que les investigations se poursuivent encore.

L'interview de la rédaction : Etienne Manteaux

 

L’anesthésiste bisontin Frédéric Péchier avait de nouveau rendez-vous avec la justice ce mercredi. Il a une nouvelle fois encore été convoqué par la juge d’instruction, dont il avait demandé la récusation. Déjà mis en examen pour 29 cas présumés d’empoisonnements de patients, le docteur Péchier pourrait se voir notifier deux autres cas. Il est arrivé ce matin, vers 10h, au tribunal judiciaire de Besançon, accompagné de l’un de ses avocats, Maître Randall Schwerdorffer.Lors de ses précédentes convocations, il a toujours choisi de garder le silence.

L'ancien anesthésiste Frédéric Péchier, accusé d’avoir empoisonné une trentaine de patients, était interrogé une nouvelle fois ce mercredi au tribunal de Besançon. Comme il y a deux semaines, il a préféré garder le silence. Le Dr Péchier a été mis en examen pour trois autres cas supplémentaires, portant à 29 le nombre de cas pour lesquels il est soupçonné. Sur ces trois nouveaux cas, deux sont mortels, a indiqué le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux. Ses avocats ont déposé une demande de récusation de la juge instruisant le dossier.

Ce mercredi, à Besançon, le docteur Frédéric Péchier a été mis en examen pour deux nouveaux cas d’empoisonnement présumés de patients, dont un mortel. Il a été placé sous le statut de témoin assisté pour un troisième. Il est désormais soupçonné de 26 cas d’empoisonnement.

Les informations, données par l’avocat de la défense, ont été corrigées par Etienne Manteaux, le Procureur de la République de Besançon, dans la journée.  Maître Randall Schwerdorffer a précisé que son client a gardé le silence face à la magistrate. IL n’a pas souhaité répondre aux questions qui lui étaient posées. Jusqu’à présent, l’anesthésiste était mis en examen pour 24 empoisonnements de patients, dont neuf mortels.

Le docteur Frédéric Péchier, accusé d’avoir volontairement empoisonné 24 patients, devait faire face à un nouvel interrogatoire de la juge d’instruction, ce mercredi à Besançon. L’anesthésiste, qui ne cesse de clamer son innocence, n’a pas souhaité répondre aux questions portant sur sept autres arrêts cardiaques suspects. Un huitième cas a été écarté. Il a été mis en examen pour ces nouveaux cas, portant le total à 31 empoisonnements.

La juge d’instruction souhaitait entendre le médecin sur huit autres arrêts cardiaques de patients, à la lumière de récentes investigations et de nouvelles contre-expertises médicales. Frédéric Péchier a gardé le silence, comme la loi le lui permet. Le médecin, âgé de 51 ans, se trouve désormais soupçonné de 31 cas au total. C'est Me Randall Schwerdorffer, l'avocat de Frédéric Péchier, qui a annoncé la nouvelle. La défense va contester ces nouvelles mises en examen selon l’avocat bisontin. Pour rappel, l'anesthésiste bisontin est soupçonné d'avoir pollué les poches de perfusion de patients entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon, afin de provoquer des arrêts cardiaques pour démontrer ses talents de réanimateur, tout en discréditant des collègues avec lesquels il était en conflit.