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A compter du 1er juillet 2023, les modalités pour bénéficier de la détaxe évolue. A compter de cette date, pour valider leurs bordereaux de vente à l’export, les résidents suisses et les commerces français dont ils sont clients devront se présenter physiquement à un point frontalier où une présence douanière française est assurée. Des mesures dérogatoires avaient été mises en place en 2016, mais les autorités suisses ont dénoncé cet arrangement.

Les points de passage frontaliers :

La Ferrière sous Jougne / Vallorbe (25) : Du lundi au vendredi de 6h-20h. Samedi de 8h-20h.  Dimanche de 10h-13h.

Col France / Col des Roches (25) : Du lundi au vendredi de 6h-20h. Samedi de 10h-18h.

Delle / Boncourt (90)  : Du lundi au vendredi de 6h-20h. Samedi de 6h-20h. Dimanche de  6h-20h

La Cure (39) : Du lundi au vendredi de 9h-12h  et de 13h-16h30. Samedi de 11h-17h

L’observatoire des frontaliers, cette étude socio-économique, met en lumière le quotidien et les préoccupations des frontaliers. Réalisée auprès de 1001 frontaliers résidents français et travaillant dans les différents cantons en Suisse, cette enquête brosse un panorama de la vie transfrontalière. Au-delà des informations recueillies, cet observatoire présente l’avantage de pouvoir comparer l’évolution des comportements de cette population et répondre aux évolutions de leurs besoins. L’enquête a été réalisée entre le 2 février et le 22 février 2022, par téléphone et selon la méthode de quotas, par un institut de sondage indépendant IPSOS. Cette étude est réalisée par de nombreux Crédits Agricoles dont celui de Franche-Comté, ainsi que le Groupement Transfrontalier Européen.

 

« La population de travailleurs frontaliers a triplé ces 20 dernières années, et elle va encore doubler dans les deux prochaines décennies Â» indique Sylvie Laurent, directrice marketing communication au Crédit Agricole de Franche-Comté. « Le marché du travail est très dynamique avec une situation de plein emploi, un niveau de salaire très attractif malgré une protection sociale moindre qu’en France. Le nombre de départs en retraite sur la Suisse va être très important dans les années qui viennent, et par conséquent, les conclusions de cette étude prévoient un doublement du nombre de travailleurs frontaliers d’ici 2035 Â» poursuit Sylvie Laurent. On recensait environ 337.000 frontaliers en 2020, un chiffre qui a augmenté de 65% par rapport à 2010. En Franche-Comté, on compte environ 40.500 frontaliers.

 

« Le frontalier de 2022 est plutôt un homme, d’au moins de 40 ans, souvent en couple, avec un enfant, en CDI Â»

 

Le profil « type Â» d’un frontalier en 2022

69% des frontaliers interrogés sont de sexe masculin. En majorité, ce sont des hommes d’au moins 40 ans. A 91% ce sont des frontaliers de nationalité française, 8% d’entre eux sont des franco-suisses. Les frontaliers sont majoritairement en couple et comptent en moyenne 3 personnes dans le foyer. Parmi les personnes en couple, seulement 23% des conjoints travaillent également en Suisse. 56% d’entre eux sont des CSP- (employés ou ouvriers) et 44% des CSP+ (dirigeants, cadres).

Le canton de Genève concentre à lui seul plus de la moitié des emplois frontaliers, suivi du canton de Vaud, Bâle, Neuchâtel, et celui du Jura. 93% des frontaliers emploient le français comme langue au travail, 44% l’anglais également et 14% l’allemand.

 

Emploi et entreprises

C’est la santé qui est le secteur le plus représenté (13%), suivi de l’horlogerie (12%), la construction (11%), l’ingénierie et le commerce (9%) chacun. Deux frontaliers sur trois travaillent en Suisse depuis plus de 10 ans, 42% d’entre eux ont déjà changé plusieurs fois d’entreprise, et 37% n’ont jamais changé. 70% des frontaliers travaillent dans des structures de plus de 50 salariés. 92% des frontaliers ont été embauchés en CDI et depuis le début de la crise sanitaire 35% d’entre eux ont connu une période de chômage partiel ou total, 15% un changement de poste, 3% une reconversion professionnelle et 57% aucune de ces situations. Par ailleurs, ils sont seulement 26% à pratiquer le télétravail.

 

Les motivations principales

Le niveau de salaire reste la motivation principale en 2022, 69% des frontaliers interrogés affirment que c’est le cas, suivi en seconde position de la proximité avec le lieu d’habitation (25%), et enfin le dynamisme du marché et le cadre de vie (22%).

 

Le revenu brut annuel hors primes de 33% des frontaliers est estimé entre 50.000 CHF et 80.000 CHF.

19% disent gagner entre 100.000 et 150.000 CHF.

18% disent gagner entre 80.000 et 100.000 CHF.

15% disent gagner entre 35.000 et 50.000 CHF.

6% disent gagner plus de 150.000 CHF.

5% disent gagner moins de 35.000 CHF.

 

47% ne bénéficient pas de prime, et 45% estiment que leur statut de frontalier impacte positivement leur évolution professionnelle contre 6% de manière négative.

 

Distance domicile - travail

52% des frontaliers travaillent à plus de 30km de leur domicile et 44% d’entre eux mettent plus de 45min pour se rendre sur leur lieu de travail.

Depuis 2015, les distances entre le domicile et le lieu de travail se sont allongées, mais les moyens de transports n’ont guère évolué, 82% des frontaliers prennent leur propre voiture sans covoiturage. 54% utilisent l’autoroute.

 

Consommation et épargne 

89% des frontaliers effectuent plus de la moitié de leurs dépenses en euros. Près de 80% d’entre eux épargnent en France et 29% épargnent mensuellement entre 100 et 499€.

3 frontaliers sur 4 changent au moins 60% de leur salaire en euros, 67% via un virement depuis le compte en Suisse.

 

« Les évolutions majeures qu’on a pu constater dans cette étude, ce sont les secteurs d’activité qui se sont diversifiés par rapport à 2015. Un peu moins d’horlogerie au profit des secteurs du BTP et de la santé. Et puis, les distances entre le domicile et le lieu de travail se sont allongées, notamment pour les frontaliers qui font plus de 30km Â» Sylvie Laurent, directrice marketing communication au Crédit Agricole de Franche-Comté.

 

 

Sylvie Laurent :