Ce jeudi à 11h30, le Tribunal administratif de Besançon examinera le recours déposé par l’Union Locale CNL contre l’arrêté préfectoral autorisant la démolition de l’immeuble 2-8 rue de Champagne, à Planoise. L’association dénonce "une décision aux impacts humains, sociaux, économiques et écologiques lourds", soutenue dans sa démarche par le collectif Stop Démolitions ANRU et de nombreux professionnels de l’urbanisme. Elle plaide pour une réhabilitation plutôt qu’une destruction, dans un contexte de forte tension sur le logement social.
Dans le cadre de sa politique en faveur du logement, la Communauté de Communes du Grand Pontarlier (CCGP) déploie depuis le 1er septembre 2023 une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH), un dispositif ambitieux de soutien à la rénovation du parc privé, pour une durée de trois ans. Objectif : accompagner les propriétaires dans leurs projets de réhabilitation, en particulier ceux visant à lutter contre la précarité énergétique, l’habitat indigne, ou encore à favoriser le maintien à domicile des personnes âgées ou en situation de handicap.
Pour informer les différents acteurs concernés, un prochain temps fort est prévu en ce mois de juin :
Animée par l’opérateur SOLIHA, cette réunion vise à présenter les modalités de l’accompagnement proposé (technique, administratif et financier), les différentes aides mobilisables, et à répondre aux questions des participants. Le dispositif OPAH permet notamment de lutter contre la vacance des logements et d’encourager la création de logements locatifs conventionnés.
Entrée libre et gratuite, avec possibilité d’inscription en amont via le QR Code sur les affiches officielles ou par mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le Grand Besançon connaît un vieillissement marqué de sa population. En 2021, selon une dernière étude de l'Insee, les personnes âgées de 60 ans ou plus représentent déjà un quart des habitants de l’agglomération. Cette tendance s’accentue depuis deux décennies et devrait se poursuivre dans les prochaines années avec l’avancée en âge des générations du baby-boom.
Selon les projections, le nombre de personnes âgées de 85 ans ou plus pourrait être multiplié par quatre entre 1999 et 2040. À ces âges avancés, les besoins spécifiques en matière de logement et d’accompagnement deviennent particulièrement importants.
Des logements souvent inadaptés aux seniors
Le vieillissement de la population soulève un enjeu central : l’adaptation des logements. Les seniors du Grand Besançon déménagent peu et occupent souvent des logements devenus inadaptés à leur situation. Après le départ des enfants ou la perte du conjoint, ces logements, souvent spacieux, peuvent poser des difficultés en termes d’entretien, d’accessibilité et de confort.
L’adaptation des domiciles est donc essentielle pour permettre le maintien à domicile le plus longtemps possible. Elle passe notamment par l’aménagement des pièces de vie, la sécurisation des salles de bain ou encore l’installation d’ascenseurs dans les immeubles collectifs.
Une part croissante de seniors en institution
Lorsque le maintien à domicile n’est plus possible, l’entrée en institution devient fréquente. Actuellement, dans le Grand Besançon, 17 % des personnes de 85 ans ou plus résident en établissement spécialisé. Cette proportion devrait augmenter avec l’allongement de l’espérance de vie et l’accroissement du nombre de personnes en perte d’autonomie.
Des fragilités sociales chez les plus âgés
Si les seniors bisontins sont globalement moins exposés à la précarité que le reste de la population, certaines catégories apparaissent particulièrement vulnérables. C’est le cas notamment des femmes seules de 85 ans ou plus, qui cumulent isolement, fragilités économiques et problèmes de santé.
Face à ces défis, les collectivités locales, les bailleurs sociaux et les acteurs médico-sociaux devront intensifier leurs efforts pour développer une offre de logements adaptés et accessibles financièrement, tout en favorisant le lien social et les services de proximité indispensables au bien-vieillir.
Hasni Alem, adjoint au maire de Besançon et président du groupe des élus communistes et républicains, dénonce la suspension de MaPrimeRénov’, effective dès juillet 2025. Selon lui, cette décision constitue un coup dur pour les projets de rénovation énergétique à Besançon, notamment dans le cadre du programme Territoire Zéro Exclusion Énergétique (TZEE).
Il souligne particulièrement la situation du quartier Palente-Orchamps, où les logements anciens et énergivores « rendent urgente la rénovation ». Il juge cette décision « antisociale et antiécologiste, compromettant l’accès à un habitat digne et économe pour les plus fragiles ».
Dans un contexte de profondes mutations sociales, environnementales et économiques, la Ville de Besançon affirme ses ambitions pour bâtir une ville résiliente, inclusive et durable. Ce lundi matin, Anne Vignot, la Maire écologiste bisontine, et Aurélien Laroppe, l’élu en charge de l’urbanisme, ont présenté leur stratégie et les actions concrètes engagées depuis cinq ans. Un cap clair : faire face aux défis démographiques et climatiques sans céder à l'étalement urbain. Les ambitions sont élevées : près de 8 000 logements sont au programme, sur le territoire bisontin, d’ici 2040.
Une ville qui s’adapte à sa population
Vieillissement de la population, foyers de plus en plus isolés, familles monoparentales : la structure sociale évolue, et la ville doit en tenir compte. Besançon se veut à l’écoute de ces changements. « Il faut des logements adaptés à ces profils, mais aussi des équipements et des services à proximité », a souligné la maire écologiste. À cela s’ajoute la forte présence étudiante qui impose un parc de logements flexibles et accessibles. Mais au-delà de la quantité, c’est bien la qualité de l’habitat qui est au cœur des préoccupations. L’expérience du COVID a marqué une prise de conscience : on ne peut plus penser le logement sans extérieur. Balcons, terrasses, jardins partagés ou accès à des espaces verts deviennent des incontournables. Une réflexion globale sur la densité urbaine est engagée pour allier confort de vie et lutte contre l’étalement.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Vivre mieux, consommer moins
La Ville entend être exemplaire sur le plan environnemental. La priorité est claire : des quartiers sobres en énergie, résilients face au changement climatique, et intégrant des solutions fondées sur la nature. Végétalisation, performance énergétique, biodiversité et maîtrise des émissions sont au cœur des projets. Mais le tournant écologique passe aussi par la mobilité. Si la voiture garde sa place, elle doit désormais cohabiter avec des modes de déplacement doux : vélo, marche, transports en commun, voire voitures partagées. Les futurs aménagement s’articuleront autour de ces usages, avec un maillage efficace du tramway et des pistes cyclables.
Repenser plutôt que reconstruire
Face à la crise du logement, la Ville s’est lancée dans un vaste programme de construction… mais pas à n’importe quel prix. « La ville du futur existe déjà . Plus de 75 % de la ville de 2050 est déjà construite », rappelle la maire. Dès lors, la priorité est donnée à la rénovation et à la densification intelligente plutôt qu’à la création de nouvelles zones artificialisées. Les grands projets en cours, comme la reconversion du site Saint-Jacques ou la transformation du quartier Grette/Brulard, s’inscrivent dans cette logique. D'autres secteurs, plus modestes, comme la réhabilitation du jardin botanique ou du site Fralsen, permettent également d'étendre l'offre de logements tout en limitant l’impact écologique.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Lutter contre l’exclusion résidentielle
Au-delà de la construction, l’enjeu est aussi l’accès au logement. Car Besançon, comme d’autres villes, subit une flambée des prix de l’immobilier, forçant certains ménages à s’installer toujours plus loin. Pour répondre à cette fracture territoriale, la Ville développe un organisme de foncier solidaire. Ce dispositif permet de dissocier le prix du terrain de celui du bâti, rendant la propriété plus accessible, notamment pour les jeunes et les foyers sans apport. Des projets sont déjà en cours, notamment rue Bersot, rue Fabre et aux Tilleroyes, avec l’objectif de permettre à chacun, même sans ressources importantes, de devenir propriétaire.
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
Mobilité et urbanisme : une équation complexe mais réaliste
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
La tension entre densification urbaine et préservation de la qualté de vie reste une équation délicate. Si certains s’inquiètent du retour de la voiture en ville, les élus rappellent que la majorité des emplois se trouvent à Besançon, et que l’habitat en périphérie génère plus de circulation. La réponse ? Miser sur des alternatives de transport efficaces, accessibles, et adaptées au mode de vie des habitants.
À l’initiative de la CNL, l’Association de défense des locataires, une conférence-débat se tiendra ce samedi 24 mai, de 10 h à 12 h, à la Maison de Quartier de Planoise. Elle abordera l’évolution du quartier depuis 2020 et ses impacts sociaux, environnementaux et économiques.
Isabel Concheiro, architecte et professeure associée à l'école HEIA de Fribourg, partagera son expertise sur la revalorisation des logements sociaux en France. En ouverture, Gérard Bruot, photographe historique de Planoise, présentera un diaporama retraçant l’histoire du quartier.
Un rendez-vous pour réfléchir aux alternatives possibles et envisager l’avenir de Planoise.
La Maison de l’Habitat du Doubs organise une série d’ateliers pour les seniors et leurs aidants afin d’adapter leur mode de vie et limiter la perte d’autonomie. Ces rencontres, soutenues par la conférence des financeurs, visent à améliorer le bien-être et la qualité de vie des participants. Les ateliers se dérouleront dans plusieurs communes du Doubs horloger et des Portes du Haut-Doubs, à partir de 9 h 30, jusqu’en septembre 2025. Participation gratuite.
Les prochaines dates :
Vendredi 16 mai, Pierrefontaine-les-Varans, salle de la mairie
Jeudi 22 mai, Gonsans, salle du stade
Jeudi 5 juin, Avoudrey, salle de réunion de la maison de santé
Vendredi 20 juin, La Chenalotte, salle des fêtes
Lundi 23 juin, Nods, salle de la mairie des Premiers Sapins
Jeudi 11 septembre, Damprichard, salle d’honneur de la mairie
Pour s’inscrire : 03 81 68 37 68 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dans le cadre du programme national « Action Cœur de Ville », la Ville de Besançon rappelle que des financements peuvent être alloués pour la réalisation de travaux, liés à la rénovation de l’habitat, grâce à des aides financières importantes et un accompagnement technique gratuit. Pour toute information, des permanences sont organisées et ouvertes au public les mardis de 14 heures à 16 heures 30 à l’accueil de La City, située 4 rue Gabriel Plançon à Besançon.
Le mercredi 16 octobre, Soliha organise une réunion d’information à destination des propriétaires bailleurs dans le cadre de l’Opération Programmée de l’Habitat (OPAH), que mène actuellement la Communauté de Communes du Grand Pontarlier sur son territoire d’action. La réunion se tiendra, à 18 heures, au siège de la collectivité locale, rue Déchanet, à Pontarlier.
L'interview de la rédaction : Séverine Cordier, directrice-adjointe de Soliha
Cette action, lancée, il y a trois ans, a pour objectif de remettre sur le marché des logements vacants, dans un contexte où les possibilités de se loger sont insuffisantes. Les élus du Grand Pontarlier ont donc confié le soin à Soliha d’accompagner ce public et l’aider dans les démarches administratives pour obtenir les subventions nécessaires à la rénovation thermique ou globale de logements, pour les proposer ensuite sur le marché. Au cours de cette rencontre, les participants obtiendront notamment les informations nécessaires sur les dispositifs et subventions possibles. Un savoir-faire administratif et technique, dont le coût est pris en charge par le Grand Pontarlier.
L'interview de la rédaction : Séverine Cordier, directrice-adjointe de Soliha
Précisons que Soliha assure également des permanences régulières dans les locaux de la Communauté de Communes. Le 16 octobre correspond à une première rencontre, qui en appellera d’autres. Le temps est désormais compté, l’OPAH sur le territoire du Grand Pontarlier arrive bientôt à son terme.
Dans un souci de permettre l’accès à la propriété au plus grand nombre, la Ville de Besançon développe plusieurs projets sur son territoire. Sept sont en cours, à des étapes plus ou moins avancées avec son Organisme Foncier Solidaire (OFS). Quatre logements en Bail Réel Solidaire sont prévus au 8 de la rue Bersot. Les logements vont du studio au T4. Le permis de construire est en cours d’instruction. La commercialisation aura lieu durant le 4è trimestre 2024. L’objectif fixé par Grand Besançon Métropole dans son Programme Local de l’Habitat est d’environ 50 logements par an sur son territoire en accession sociale à la propriété. La cité entend ainsi lutter contre la spéculation immobilière. Les prix pratiqués sont plus accessibles. Soit 40% moins chers que sur le marché traditionnel.