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Dans la semaine du 22 au 28 mai, de nombreuses actions de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie vont se dérouler. À noter, « Un visa pour la liberté : Mister Gay Syria Â», un film présenté et animé par Amnesty et XYZ. Il sera diffusé le jeudi 25 mai à 20 h au Petit Kursaal. Une table ronde sur la thématique des difficultés à obtenir l’asile, la protection et le statut de réfugié(e) pour un étranger fuyant un pays homophobe ou transphobe est également prévue. Elle se déroulera le vendredi 26 mai, au Pixel, de 18 à 20 h.

S’afficher et afficher pour transmettre des messages forts sur un thème sensible. L’une des équipes du Conseil Bisontin des Jeunes (CBJ) a souhaité mettre en avant la lutte contre l’homophobie comme projet de fin de mandat. Ces jeunes volontaires de 5ème travaillent durant une année sur des thèmes de société qu’ils choisissent eux-mêmes afin d’y apporter leur propre vision. Les jeunes ont conçu des affiches puis les ont imprimées en utilisant la technique artisanale de la sérigraphie. Quatre affiches colorées sont à découvrir sur les affichages numériques Decaux depuis le 13 février et jusqu’au 26.

Un groupe du CBJ a travaillé l'année dernière sur le thème des discriminations. Après avoir étudié les différentes formes de discriminations et leurs conséquences, les collégiens ont décidé de travailler sur l'homophobie. Ils ont donc créé et imprimé en sérigraphie, de manière tout à fait artisanale, des affiches sur ce thème. Deux graphistes ont accompagné les collégiens pour les aider à exprimer leurs idées et à créer des supports. Des affiches en l’occurrence. Celles-ci sont visibles depuis le 13 février et jusqu’au 26 sur les panneaux numériques Decaux, répartis dans toute la ville de Besançon. Ces affiches seront par ailleurs valorisées dans le cadre de la semaine de lutte contre l'homophobie, au mois de mai prochain.

Le Conseil Bisontin des Jeunes est composé d'élèves de 5ème de l'ensemble des collèges de Besançon. Il s’agit d’élèves volontaires qui s'engagent en début d'année. Les jeunes proposent ensuite des sujets qui leur semblent intéressants en séance plénière, se réunissent et votent. « Les 4 thèmes qui ont le plus de votes sont sélectionnés, et ensuite j'accompagne les jeunes par groupe thématique. Chaque groupe avec son sujet, avec l'idée de réaliser un projet d'ici la fin de leur mandat, donc en un an environ Â» explique Nicolas Oniscot, animateur de l’instance participative. Ces jeunes se sont tous portés volontaires pour intégrer le CBJ, ce qui prouve leur volonté d'agir. « Certains font même preuve de beaucoup de curiosité » poursuit Nicolas Oniscot. Ces jeunes se réunissent environ une fois toutes les deux semaines, sauf pendant les vacances, donnant lieu à une quinzaine de réunions pendant leur mandat. Et puis, au terme de ce mandat, ils sont invités à une soirée de clôture au Kursaal, pendant laquelle ils montent sur scène afin de présenter leur projet. Ils expliquent ce qu'ils ont réalisé, pourquoi et de quelle manière. « Le travail et toujours très bien fait. Vous vous rendez compte que les jeunes n’ont pas du tout besoin des adultes pour exposer leur travail, pour en parler, et pour répondre à toutes les questions qui leur être posées ! Â» indique Nicolas Oniscot.

Environ 500 personnes, dont un maximum de jeunes, ont participé ce samedi après-midi à la grande marche contre l’homophobie qui s’est tenue à Besançon. A l’initiative de ce rassemblement, des associations engagées dans cette cause, soutenues notamment par la Ville de Besançon, qui, à l’occasion de cette semaine de lutte, avait déployé le drapeau à ses couleurs.

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Les participants ne cachaient pas leur plaisir de pouvoir vivre collectivement ce combat. Cette ambiance festive fut également très appréciée. Ces jeunes gens reconnaissent que les choses évoluent, mais, en 2022 encore, il reste tellement à faire pour faire accepter son homosexualité et ses choix de vie. « Plus on est, plus on peut mieux s’affirmer Â» déclare l’un d’eux.

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Trop nombreuses violences et insultes

Le combat est encore long. L’été dernier, des personnes ont été encore agressées et insultées à Besançon, notamment au parc Micaud, pour leur orientation sexuelle. La stigmatisation serait encore plus franche dans les milieux ruraux, selon les participants. Un conflit de génération, mais pas toujours. Une chose est certaine, tout le monde espère que la société saura se montrer « plus ouverte et tolérante Â».

Le reportage de la rédaction

La journée est originaire du Québec. La Fondation Émergence crée en 2003 la première journée nationale contre l’homophobie et depuis, elle organise une campagne de sensibilisation chaque année. D'autres organismes ont repris cette journée et elle est maintenant célébrée dans de nombreux pays. Le 17 mai est une date symbolique pour les personnes homosexuelles car c’est à cette date que l’homosexualité est retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 17 mai 1990.

 

Une marche militante contre l'homophobie et la transphobie

En ce 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, la ville de Besançon se pavoise aux couleurs arc-en-ciel du mouvement LGBTQIA+. Une marche militante se tiendra également ce samedi dans la cité comtoise. L’origine de cette marche intervient suite aux nombreuses agressions à Besançon, notamment au Parc Micaud. Le collectif LGBTQIA+ et de Défense des Droits Humains organisent cette marche militante depuis 2019, avec le soutien de la mairie par la Mission de lutte contre les discriminations et droits des femmes. Au programme, un pique-nique est prévu à 13h au parc Micaud, avec une marche qui débutera à 14h en passant par le centre-ville. Des temps de pause seront prévus pour des lectures de témoignages et pour partager des temps forts avec les militants. Cette marche militante s’achèvera au Bar associatif le Pixel, sous la Cité des Arts, où un after est prévu. Il sera possible de rencontrer les acteur.ice.s bisontin.e.s de lutte pour les droits LGBTQIA+, d’assister à des lectures queer, sous l’ambiance d’un DJ Set et d’un bar à paillettes.

Plus d’infos sur la marche militante : https://www.facebook.com/events/581090793668491

 

4ème édition de Love 4 All

Samedi marque aussi le début de la quatrième édition « Love 4 All Â». Cet événement organisé par l’association « Le Cercle Â» se tiendra du 21 mai au 4 juin. Des podiums, du spectacle, de la découverte, des conférences, et plus de 15 artistes queers et engagé.e.s, venu.e.s d’ici et d’ailleurs et réuni.e.s pour la même cause. 

Lien de la programmation Love 4 All : https://www.facebook.com/events/532230991600015

 Corentin, directeur artistique et fondateur de l'association "Le Cercle" :