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Dans le cadre de sa campagne de lutte contre la vie chère et la précarité étudiante, le groupe des Jeunes Insoumis de Besançon organise une collecte ce samedi 14 janvier de 14h à 18h place du 8 septembre à Besançon. Seront collectables des denrées alimentaires (conserves, denrées non périssables : thé, café, huile, farine…) mais aussi des produits d’hygiène, notamment féminins (produits périodiques, brosse à dent, dentifrice, peigne, shampooing…)

« Vous n’êtes pas sans savoir qu’on fait face à de multiples crises. Climatique, démocratique et économique. Et dans le cadre de cette dernière, on remarque que les prix ne font qu’augmenter, que c’est de plus en plus difficile voire impossible pour certaines personnes, de se nourrir, de se loger dignement, de faire le plein, etc. Et puis on constate que les jeunes sont forcément victimes de cette situation, et que la précarité explose. C’est une situation intenable, et en tant que jeunes militants, on a décidé de réaliser cette collecte Â» explique Hélène Magnin-Feysot, coresponsable du groupe des Jeunes Insoumis de Besançon.

La France compte près de trois millions d'étudiants en cette rentrée 2022. Plus de 700.000 d’entre eux sont boursiers, avec seulement 235.000 logements à caractère social disponibles en France. Par ailleurs, aujourd'hui deux étudiants sur trois sont en situation d'extrême précarité, et l’inflation actuelle n’améliore pas leur situation. Augmentation des loyers, restauration universitaire plus onéreuse, revalorisation insuffisante des bourses et retards de celles-ci ou encore frais de santé : le coût de la vie étudiante a considérablement augmenté en cette rentrée 2022. Plus de 6,47% en plus par rapport à la rentrée 2021 selon l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et de 7,38% pour la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE). En cause bien sûr : l'inflation. Les mesures prises par le gouvernement sont jugées insuffisantes par les acteurs concernés.

« On redistribuera ces produits sur les campus bisontins. On connait l’impact de devoir travailler en parallèle de ses études. C’est faisable certaines heures, mais ça ne l’est pas sur le long terme. C’est aussi une transition avec notre programme de la France Insoumise. On a des députés qui se battent à l’Assemblée nationale pour porter une allocation d’autonomie jeunesse, qui permettrait aux jeunes qui en ont besoin, de se former dans des conditions décentes. Beaucoup de monde souffre de cette situation, mais on parle de l’avenir des étudiants, de leur jeunesse. Pour construire l’avenir de notre pays on compte sur eux. Donc participer, ne serait-ce que donner un petit produit, en cumulé ça fait une belle action de solidarité, et ça permettra à ces jeunes de continuer leurs études dignement Â» souligne Hélène Magnin-Feysot.

 

Hélène Magnin-Feysot, coresponsable du groupe des Jeunes Insoumis de Besançon