Près de 3.000 billets ont été distribués aux établissements scolaires de l’académie de Besançon, permettant ainsi à de nombreux jeunes de participer aux Jeux Paralympiques de Paris. Rappelons que cette 17è édition se déroule jusqu’au 8 septembre prochain. 22 sports et 549 épreuves sont au programme. 4.400 parathlètes, dont 236 Français, sont présents.
Aux Jeux Paralympiques de Paris, la Bisontine Séverine Baillot entre en piste avec l’équipe de France de volley assis. A 20h, le clan tricolore lance son tournoi olympique avec une confrontation contre l’Italie. Amputée de la jambe gauche suite à un accident de la route, elle s’est reconstruite grâce à cette discipline. En août 2023, elle participe à un stage à Vichy, à l’issue duquel elle intègre l’équipe à 45 ans.
Hier, l’équipe de France féminine n’a pas fait le poids contre les Canadiennes. Gwendoline Matos et ses coéquipières ont été battues sur le score de 10 buts à 0. Atteinte d’une maladie génétique rare de la rétine, Gwendoline Matos, qui s’entraîne à Besançon, est malvoyante depuis l’âge de 7 ans. Elle a découvert le goalball en 2016 au sein d’un établissement spécialisé pour les personnes mal et non voyantes.
En double, la paire française, composée de Fabien Lamirault et du Bisontin Julien Michaud, s’est qualifiée pour les demi-finales du tournoi. Les deux champions ont vaincu une formation polonaise. Ils disputeront leur prochaine rencontre à 17h ce vendredi après-midi.
A 12h15, le Bisontin Julien Michaud, tétraplégique à la suite d’un accident en 1996, sera aligné sur le tournoi de para tennis de table. Il disputera cette compétition en double avec son compatriote Fabien Lamirault¸ N°1 mondial, champion olympique en simple et en double à Tokyo et à Rio. Rappelons qu’en 2023, pour sa première sélection nationale, il avait remporté la médaille d’or, en double, avec son acolyte du jour. Le duo vise le podium.
Ce mercredi marque le coup d’envoi des XVIIe jeux paralympiques à Paris. Après la belle quinzaine que nous avons vécue début août, beaucoup espèrent que la ferveur se poursuivra jusqu’au 8 septembre. Le Bisontin Eric Monnin, Vice-président de l’université de Franche-Comté, directeur du centre d’études et de recherches olympiques universitaires et ambassadeur de Paris 2024, craint que ce qui avait divisé la France ait déjà ressurgi. Il pointe notamment le monde politique. Il regrette que les discours belliqueux aient repris de plus belle depuis le 12 août dernier, occultant cette belle ambiance de fraternité et de cohésion qui avait essaimé. « On revient dans une société clivante et d’opposition. Une position où l’on reprend des termes guerriers » analyse l’expert.
L'interview de la rédaction : Eric Monnin, Vice-président de l’université de Franche-Comté, directeur du centre d’études et de recherches olympiques universitaires et ambassadeur de Paris 2024
Tome 2
Quinze jours plus tard, le contexte a changé. La rentrée scolaire est arrivée. L’insouciance des vacances a laissé place aux préoccupations du quotidien. Certes, le contexte n’est plus le même, mais Eric Monnin, comme ses collègues du comité d’organisation de ces Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, veut garder la flamme. « Des personnes ont envie d’une session de rattrapage » poursuit-il. « Certains ont exprimé une méfiance infondée et ont dit n’importe quoi. Ils l’ont regretté ensuite » complète-t-il. Preuve que rien n’est perdu, le Bisontin souligne que deux millions de billets ont été vendus. Ce qui représente un record international. 500.000 d’entre eux ont trouvé acquéreur durant la première session.
La cérémonie d’ouverture des jeux paralympiques se tiendra ce mercredi, à partir de 20h, à Paris. 500 artistes sont attendus. Il y aura 4.400 athlètes, dont 236 athlètes français. 22 sports seront pratiqués. Ce qui représente 549 épreuves. 19 sites ont été identifiés. La compétition durera 11 jours. Soit jusqu’au 8 septembre prochain. Plusieurs francs-comtois seront à suivre. Ils s’exprimeront dans plusieurs disciplines : le goalball, le volley assis, le para tir, le para-canoë, le para tennis, le para cyclisme et le para triathlon.
Depuis le 12 août, et jusqu’au 22 août, et avant de rejoindre le village olympique de Paris, l’équipe de Colombie de para-haltérophilie s’entraîne à Besançon. La formation se compose de dix personnes, dont cinq para-athlètes. Rappelons que le mois dernier, lors des Jeux Olympiques, le club de la Française de Besançon, la Ville de Besançon et leurs partenaires avaient accueilli d’autres nations pour une même préparation. Elles arrivaient de Madagascar, du Nigeria, de Lybie et d’Egypte. Preuve que l’air bisontin transmet de bonnes ondes. Une des athlètes présentes, originaire d’Egypte, a décroché une médaille d’argent, le 10 août dernier, en haltérophilie.
Abdel Ghezali, 1er adjoint à la maire de Besançon, en charge des sports, ne cache pas sa satisfaction de voir évoluer dans la cité comtoise des formations étrangères. « En offrant la mise à disposition de nos installations sportives, notre collectivité et notre territoire ont participé à la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques » explique l’élu. Et de poursuivre : « rencontrer ces personnes nous fait du bien. J’espère qu’il en est de même pour elles. C’est une fierté pour nous de pouvoir les accueillir du mieux possible ».
L'interview de la rédaction : Abdel Ghezali
Une importante organisation
La ville de Besançon, labellisée ‘Terre de Jeux », a su mobiliser et convaincre pour accueillir ces délégations étrangères. L’engagement bisontin a répondu aux attentes des autorités du sport olympique et de différentes fédérations, en proposant des conditions d’entraînement et d’accueil optimum. Certes les infrastructures sportives sont de qualité et adaptées, mais la Ville et Grand Besançon Métropole ont également soigné la prise en charge de ces champions. Prise en charge depuis la sortie de l’aéroport, jusqu’à son hôtel de Besançon, la délégation colombienne bénéficie de moyens adéquats pour parfaire sa préparation. Cette haute performance sportive est assurée par de nombreux relais tels que : les deux collectivités et leurs équipes techniques, l’enseigne Carrefour, pour la mise à disposition des denrées alimentaires, l’hôtel Ibis, le Comité Régional Handisport et le Centre Omnisport Pierre Croppet, pour la mise à disposition de véhicules adaptés, … . Les athlètes colombiens et leurs encadrants (manager, entraîneur et l’équipe médicale) apprécient ce dévouement et en sont très reconnaissants. Sportive et fair-play, la Ville de Besançon leur a envoyé ses meilleurs encouragements pour l’olympiade à venir.
L'interview de la rédaction : Abdel Ghezali
Il faudra peut-être compter sur le Lédonien Justin Michel (19 ans) pour les prochains jeux paralympiques de Paris. Le tennisman jurassien, licencié à Lons-le-Saunier, souffrant d’une amyotrophie spinale, a une année 2024 bien chargée. Rien n’est encore acquis pour décrocher le fameux sésame, mais Justin veut tout donner pour figurer au mieux. Son statut de numéro 1 français dans sa catégorie ne lui assure aucun passe-droit. C’est la raison pour laquelle, les prochains tournois internationaux sont des étapes importantes pour figurer dans l’élite mondiale du tennis fauteuil et se qualifier pour les olympiades parisiennes.
Cela fait maintenant huit années que Justin Michel s’est découvert cette passion. Le tennis fauteuil a obtenu ses faveurs, après avoir pratiqué le basket et le handball. 2023 a été une année où le jeune homme est monté en grade. D’une part en devenant le numéro 1 français de la discipline et en accédant à la 33è place au classement mondial, après avoir atteint le huitième rang mondial chez les juniors.
Le plaisir du tennis et du sport de haut niveau
Justin Michel ne le cache pas, « le tennis et le sport du haut niveau lui procurent énormément de plaisir ». Soutenu par la Fédération Française de Tennis, le jeune homme construit son quotidien entre compétitions, entraînements, école et soins. Effectivement, depuis peu, il prépare une licence commerce internationale à distance. Les prochaines échéances arrivent très vite. Dans quelques semaines, le champion français disputera le tournoi de Bolton, avant d’enchaîner d’autres rendez-vous capitaux. Et ce, dans l’objectif d’obtenir les points nécessaires pour vivre de l’intérieur les olympiades parisiennes. « Avec une autre compétitrice, vu notre jeune âge, nous étions plus prévus sur les JO de Los-Angeles en 2028, mais notre ascension fait que l’on peut prétendre à ces jeux là . En plus en France, ce serait vraiment génial » conclut-il.
Justin a passé quelques jours à l'académie de Raphaël Nadal à Majorque.
Photo : Rita Grande
L'interview de la rédaction / Justin Michel