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L’hiver s’annonce riche en surprises avec le nouveau programme de visites guidées proposé par l’Office de Tourisme et des Congrès du Grand Besançon. De novembre à avril, la capitale comtoise et ses alentours dévoilent leurs secrets à travers des parcours gourmands, insolites, patrimoniaux ou naturels.

À tester absolument :

  • Exploration nocturne à la lampe torche pour redécouvrir les façades bisontines dans la pénombre.
  • Dégustations de vins au Cercle des Arômes, après une plongée dans l’histoire viticole locale.
  • Immersion dans l’âge d’or thermal avec Besançon-Les-Bains et son casino.
  • Balades architecturales à la découverte du visage moderne de la ville.
  • Évasion nature au Marais de Saône, entre roselières et faune discrète.
  • Patrimoine méconnu à Avanne-Aveney et bornes royales à Devecey.
  • Exploration du Fort de Pugey et ses vues imprenables.
  • Visite de la Basilique Saint-Ferjeux et ses trésors artistiques du XIXe siècle.

? Un programme hivernal pour poser un regard neuf sur Besançon, cité d’art et d’histoire nichée au cœur du Doubs.

Ce vendredi 24 octobre, à 20h, à Salins-les-Bains, l’enseignant chercheur jurassien Michel Campy animera une conférence intitulée « Histoire de la vigne à Salins : origine, importance et déclin », à la Fondation Maison de Salins du Crédit Agricole. Un rendez-vous proposé par Salins, Pays du Livre. Entrée libre. Infos : 06 17 92 54 69.

Pendant les vacances de la Toussaint, du 21 au 31 octobre, l’Écomusée de Chapelle des Bois, dans le Haut-Doubs,  propose visites guidées les mardis et jeudis à 15h, ateliers beurre à 14h, et atelier pain les mercredis à 13h30. Visite libre du mardi au vendredi, de 14h à 17h30.

À découvrir également sur place : l’espace d’écoute sur le Grand Hiver, des vidéos de savoir-faire, un parcours enfants et l’exposition « Et si on parlait des femmes ? ». Le traditionnel enfournement du pain et des brioches aura lieu chaque vendredi à 14h (commande avant jeudi midi). Pour les visites guidées et les ateliers, pensez à réserver votre place au 03.81.69.27.42.

Institution emblématique du Haut-Doubs, la Distillerie Guy célèbre ses 135 ans d’existence ce samedi 18 octobre sous la Halle Pasteur. Au programme : concerts, animations, dégustations et découvertes, dans une ambiance à la fois festive, familiale et engagée.

Une histoire familiale ancrée dans le patrimoine local

Fondée en 1890 par Armand Guy, la distillerie de Pontarlier est l’une des plus anciennes entreprises familiales encore en activité dans la région. À ses débuts, l’établissement produisait principalement de l’absinthe, symbole du savoir-faire local. Lorsque la célèbre boisson fut interdite en 1915, la famille Guy s’adapta en lançant d’autres liqueurs emblématiques, comme le Vert Sapin ou le Pontarlier-Anis, qui deviendra une référence nationale après 1921. Aujourd’hui dirigée par Laurent Fery, la maison perpétue ce savoir-faire et les méthodes artisanales qui ont fait florès : distillation en alambics de cuivre, sélection minutieuse des plantes et engagement pour la qualité.

L'interview de la rédaction : Laurent Ferry 

Une grande fête populaire ce samedi 18 octobre

Pour marquer cet anniversaire historique, la Distillerie Guy convie habitants et visiteurs à une grande soirée festive, de 16h à minuit, sous la Halle Pasteur à Pontarlier. Les billets donnent accès à cinq dégustations gratuites, permettant de découvrir les créations emblématiques de la maison — absinthes, anis, liqueurs de sapin — mais aussi des recettes sans alcool. Sur place, stands de producteurs locaux, buvettes et restauration compléteront les festivités.

Musique, spectacles et animations au rendez-vous

Tout au long de la soirée, plusieurs groupes se succéderont sur scène : Pierre Hugues José (PHJ) ouvrira les festivités avec son univers rap poétique, suivront Les Spiders, Les Infidèles, Lobster et Le Fin’s Band, avant un final festif assuré par L’Esprit Fût, spectacle de percussions flamboyantes. Des animations familiales rythmeront également la soirée : ateliers maquillage pour enfants, quiz, jeux et surprises.

L'interview de la rédaction : Laurent Ferry 

Un hommage au territoire et à ses habitants

Au-delà de la fête, la direction de l’établissement souhaite faire de cet anniversaire un hommage à la région et à ses habitants. « Cette distillerie n’aurait jamais traversé 135 ans sans la fidélité des Pontissaliens et des amateurs de nos produits », confie Laurent Fery, le directeur de l’établissement. L’événement est aussi l’occasion d’affirmer une volonté : préserver un artisanat d’excellence, tout en continuant à se tourner vers l’avenir.

Un rendez-vous incontournable

Entre tradition, musique et convivialité, les 135 ans de la Distillerie Guy s’annoncent comme un moment fort de la vie pontissalienne et franc-comtoise. Une manière joyeuse et collective de lever son verre à plus d’un siècle d’histoire, de passion et de savoir-faire local.

Pour réserver vos places : https://my.weezevent.com/135-ans-de-la-distillerie-guy

Plus d’infos également sur www.distillerie-guy.com

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la Grande Saline poursuit sa mue. Depuis plusieurs mois, un chantier hors norme mobilise archéologues et bâtisseurs pour consolider ses galeries monumentales, la salle d’évaporation et les voûtes médiévales.

Sur près de 300 m², jusqu’à six mètres de profondeur, drainage et étanchéité sont installés pour protéger ce site fragile. Plus d’un million d’euros HT ont été engagés, avec l’évacuation de quatre mètres de terre et la restauration de centaines de mètres carrés de maçonnerie. L’achèvement des travaux est attendu pour l’automne, entre octobre et novembre.

À partir de septembre, la façade du 10 rue Maurice Ravel, à Palente-Orchamps, accueillera Le murmure des forces, une fresque hommage aux luttes sociales des usines Timex-Kelton des années 1970-80. Imaginée par Vincent Small et KMG, cette œuvre allie abstraction et récit figuratif pour faire vivre la mémoire ouvrière bisontine et le lien historique avec Dundee. Portée par l’association Muralistes associés, sa création sera rythmée par des rencontres et échanges avec les habitants du quartier.

Nichée au fond d’une reculée verdoyante du massif du Jura, dans le Doubs, la Taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne est un témoin exceptionnel de l’histoire industrielle française. Classé monument historique, ce site unique raconte deux siècles de savoir-faire artisanal et d’ingéniosité technique, autour d’un outil phare : la faux.

Une industrie née de l’eau et du fer

Fondée en 1828, la Taillanderie a prospéré grâce à la révolution industrielle. Alimentée par un ruisseau canalisé, elle utilisait l’énergie hydraulique pour faire tourner des roues à rodet qui actionnaient de puissants marteaux mécaniques et des soufflets. Le feu, le charbon et l’air étaient au service des forges, centralisés pour alimenter tous les foyers de l’atelier principal. Au XIXᵉ siècle, les taillanderies et autres ateliers métallurgiques se multipliaient dans la région. On y produisait clous, pinces, outils pour l’horlogerie… Ici, la spécialité restait la faux, déclinée en 120 modèles, mais aussi les haches et les pioches. En pleine activité, la production annuelle atteignait 30 000 pièces, dont 20 000 faux.

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L'interview de la rédaction : Sylvain Debray, responsable des lieux. 

L’apogée… puis le déclin

La période faste de la Taillanderie s’étend de 1890 à 1914. Les commandes affluaient de toute la France, de Suisse et même d’Afrique du Nord. Mais la Première Guerre mondiale changea la donne. Comme ailleurs, la mobilisation des jeunes hommes au front mit un coup d’arrêt brutal à la production.  Malgré une reprise partielle, l’activité déclina progressivement, jusqu’à s’éteindre en 1969 avec le départ à la retraite des trois derniers ouvriers.

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Un site aujourd’hui préservé

Rachetée par un propriétaire privé, la Taillanderie est désormais ouverte au public. L’entretien du site repose uniquement sur les recettes des visites. « Chaque billet d’entrée contribue directement à la conservation du lieu », explique M. Debré, responsable actuel. Les fonds servent à acheter du bois pour restaurer une machine ou remplacer des tuiles, sans subvention de fonctionnement.

L'interview de la rédaction : Sylvain Debray, responsable des lieux. 

 

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Des visites vivantes et pédagogiques

Ouverte tous les jours jusqu’à fin septembre, la Taillanderie propose des visites guidées ponctuées de démonstrations de forge. Un taillandier présent l’été fait revivre les gestes anciens, les jeudis, vendredis et samedis. Les autres jours, les visiteurs peuvent découvrir la mise en marche des mécanismes et l’histoire du lieu. Septembre, avec ses paysages jurassiens encore lumineux et son climat doux, reste un moment idéal pour plonger dans ce patrimoine vivant.

L'interview de la rédaction : Sylvain Debray, responsable des lieux

Du 27 au 29 juin, la Citadelle de Besançon célèbre les 350 ans de sa construction avec un week-end immersif dédié au XVIIe siècle. Plus de 100 figurants costumés, artisans et comédiens feront revivre l’époque de Louis XIV et de Vauban à travers saynètes, duels à l’épée, démonstrations d’artisanat, repas d’époque et spectacles musicaux. Une expérience vivante et participative pour petits et grands, au cÅ“ur de l’histoire. Entrée incluse avec le billet Citadelle. Plus d’infos sur www.citadelle.com  

Le 14 juin, le Val-de-Travers, en Suisse, vous invite à plonger dans l’univers fascinant de l’absinthe lors d’une journée exceptionnelle. Dégustations, visites de distilleries, rencontres avec les artisans, animations culturelles et soirée festive : Absinthe en Fête célèbre ce spiritueux emblématique là où tout a commencé.

Le berceau historique de la Fée Verte

Si Pontarlier est souvent désignée comme la capitale économique de l’absinthe, le Val-de-Travers en est indéniablement le berceau historique. C’est dans cette vallée suisse, au cœur des montagnes du Jura, qu’au XVIIIe siècle naît la recette de ce mystérieux breuvage aux arômes d’anis et d’herbes. Très vite, la boisson franchira la frontière pour connaître une expansion industrielle spectaculaire à Pontarlier. Mais l’histoire de l’absinthe n’a pas été un long fleuve tranquille. Interdite au début du XXe siècle en raison de polémiques sanitaires et morales, elle a longtemps été condamnée à la clandestinité, avant de retrouver ses lettres de noblesse au XXIe siècle grâce à un encadrement rigoureux de sa production. Aujourd’hui, le Val-de-Travers entend faire vivre ce patrimoine avec fierté.

Une journée immersive au cœur des distilleries

Le samedi 14 juin, dès 10 h, les distilleries du Val-de-Travers ouvriront grand leurs portes aux visiteurs. De 10 h à 18 h, le public pourra partir à la rencontre des distillateurs et distillatrices, découvrir les secrets de fabrication de l’absinthe et déguster les différentes variétés élaborées dans la région. Chaque distillerie proposera ses propres animations et présentations, offrant ainsi un véritable voyage sensoriel au cœur de la production artisanale. L’initiative, relancée ces dernières années par un nouveau comité d’organisation, permet de replacer les artisans au centre de la fête, avec un contact direct et privilégié avec le public.

L'interview de la rédaction : Fabrice Hérard, chargé de mission à l'association des Amis du Musée de Pontarlier 

La Maison de l’Absinthe : mémoire et savoir-faire

Impossible de visiter le Val-de-Travers sans faire halte à la Maison de l’Absinthe, à Môtiers, véritable centre culturel dédié à ce patrimoine unique. Les visiteurs pourront y découvrir l’histoire mouvementée de la Fée Verte, de ses origines mythiques à sa prohibition, puis à sa renaissance. Une occasion également de découvrir les affiches historiques de l’époque, souvent illustrées de figures féminines, comme un clin d’œil au graphisme de l’affiche de cette édition 2025 qui perpétue cette tradition iconographique.

Une soirée festive pour clore la journée

Grande nouveauté cette année : après les visites et les dégustations, les festivités se poursuivront en soirée au Parc Girardier, à Môtiers. Dès la fin d’après-midi, le public pourra profiter de concerts, d’animations musicales et de petite restauration dans une ambiance conviviale et familiale, prolongeant ainsi la découverte de la culture de l’absinthe sous un angle festif et chaleureux.

Une fête au service du « Pays de l’Absinthe »

Au-delà de cette journée événementielle, Absinthe en Fête s’inscrit dans une démarche plus large de valorisation du Pays de l’Absinthe franco-suisse, fruit d’une coopération entre le Val-de-Travers et Pontarlier. Si chaque territoire conserve ses spécificités et ses approches, tous partagent aujourd’hui la volonté commune de transmettre cette culture unique, de sensibiliser le public et de promouvoir un savoir-faire ancestral.

 

Le 10 mai, l’association Grain d’Pixel convie les Bisontines et Bisontins à rejouer une scène historique : celle de la crue du Doubs de 1910, figée par un cliché pris sur le pont Battant. À 18h,  munis de parapluies, les différents acteurs  prendront la pose pour recréer cette célèbre photographie, offrant une nouvelle interprétation de cet événement marquant. L’initiative s’inscrit dans un projet collectif d’exposition, dont la restitution – incluant la photo actuelle et sa carte de référence – sera présentée en août prochain à la Galerie de l’ancienne poste. Cette "master class" artistique dépasse le seul cliché du pont Battant, revisitant d’autres images historiques de Besançon.

La crue de 1910 : un déluge inoubliable

 Les 20 et 21 janvier 1910, le Doubs sort violemment de son lit, plongeant les rues de Besançon sous les eaux. La montée des eaux atteint un rythme impressionnant de 13 centimètres par heure, culminant à 9,57 mètres le 21 janvier à 3 heures du matin – un niveau record, dépassant de 72 centimètres celui de la grande crue de 1882. Alors que les experts estiment qu’une telle catastrophe n’a qu’ 1 chance sur 100 de se produire chaque année, les habitants, confiants, croyaient à tort que la montée des eaux resterait contenue dans les limites des crues précédentes, notamment celles de 1896 et 1882. Mais la nature en décide autrement : l’inondation envahit la ville, marquant les mémoires et laissant des images saisissantes, qui, plus d’un siècle plus tard, continuent de fasciner.

Avec cette reconstitution photographique, Grain d’Pixel invite les habitants à redonner vie à cet instant, ancré dans l’histoire bisontine et au cœur de la mémoire collective. Une opportunité unique de se replonger dans ce passé tumultueux, avec un appareil photo en guise de témoin.