Ce jeudi, les Jeunes Insoumis de Besançon organisaient une distribution de paniers alimentaires et de produits de première nécessité devant la BU de la Bouloie à Besançon. Cette action fait suite à la collecte menée le 14 janvier place du 8 septembre à Besançon, où les militants avaient fait appel à la générosité des bisontins afin de récolter de nombreuses denrées alimentaires et produits d’hygiène. Aujourd’hui encore, la précarité étudiante s’accentue. 56% d’entre eux avouaient ne pas manger à leur faim lors de la rentrée 2022.
Ce jeudi, les Jeunes Insoumis de Besançon se mobilisent aux côtés des étudiants afin de leur venir en aide. Ils avaient récolté de nombreuses denrées alimentaires et des produits d’hygiène le 14 janvier dernier, afin de les redistribuer aux étudiants les plus en difficulté. Les campus et les lieux fréquentés par ces jeunes étaient ciblés ce jeudi. C’est pourquoi le groupe des Jeunes Insoumis bisontins a installé son stand à quelques pas de la faculté de droit, sur le campus de la Bouloie, face à la bibliothèque universitaire. Augmentation des loyers, restauration universitaire plus coûteuse, revalorisation insuffisante des bourses, retards de celles-ci, inflation… Le coût de la vie étudiante avait considérablement augmenté lors de la rentrée 2022. 6,47% en plus par rapport à la rentrée 2021 selon l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Quelques mois après, dans un contexte social tendu où la réforme des retraites est vivement débattue à l’Assemblée nationale, la situation n’a pas évolué.
Chaque semaine, dans toute la France, énormément d’étudiants ont recours aux distributions alimentaires organisées sur les campus, que ce soit le Secours Populaire, les Restos du Cœur ou encore la Croix-Rouge. Une tendance qui traduit la hausse du nombre d'étudiants ayant recours à des aides alimentaires. La flambée des prix de l'alimentation s'accélère et nombreux sont ceux qui ne peuvent plus se permettre le même panier quotidien qu'auparavant. Surtout quand les prix de certains produits tels que les pâtes, l'huile ou encore la viande surgelée ont augmenté de 15%. D’où la politisation de cette action de la part des jeunes militants insoumis qui tiennent à sensibiliser les étudiants à leurs idées. « La jeunesse et les étudiants sont à bout. On se doit de leur apporter notre aide, et c’est aussi pour cette raison que l’on affiche nos propositions. Par exemple, de bloquer les prix des produits de première nécessité et d’augmenter le SMIC. On en profite aussi pour réaffirmer notre désapprobation au sujet de la réforme des retraites » indique Alexis Poyard, étudiant en histoire et co-animateur des jeunes insoumis de Besançon.
Alexis Poyard, co-animateur des jeunes insoumis de Besançon :
Dans le cadre de sa campagne de lutte contre la vie chère et la précarité étudiante, le groupe des Jeunes Insoumis de Besançon organise une collecte ce samedi 14 janvier de 14h à 18h place du 8 septembre à Besançon. Seront collectables des denrées alimentaires (conserves, denrées non périssables : thé, café, huile, farine…) mais aussi des produits d’hygiène, notamment féminins (produits périodiques, brosse à dent, dentifrice, peigne, shampooing…)
« Vous n’êtes pas sans savoir qu’on fait face à de multiples crises. Climatique, démocratique et économique. Et dans le cadre de cette dernière, on remarque que les prix ne font qu’augmenter, que c’est de plus en plus difficile voire impossible pour certaines personnes, de se nourrir, de se loger dignement, de faire le plein, etc. Et puis on constate que les jeunes sont forcément victimes de cette situation, et que la précarité explose. C’est une situation intenable, et en tant que jeunes militants, on a décidé de réaliser cette collecte » explique Hélène Magnin-Feysot, coresponsable du groupe des Jeunes Insoumis de Besançon.
La France compte près de trois millions d'étudiants en cette rentrée 2022. Plus de 700.000 d’entre eux sont boursiers, avec seulement 235.000 logements à caractère social disponibles en France. Par ailleurs, aujourd'hui deux étudiants sur trois sont en situation d'extrême précarité, et l’inflation actuelle n’améliore pas leur situation. Augmentation des loyers, restauration universitaire plus onéreuse, revalorisation insuffisante des bourses et retards de celles-ci ou encore frais de santé : le coût de la vie étudiante a considérablement augmenté en cette rentrée 2022. Plus de 6,47% en plus par rapport à la rentrée 2021 selon l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et de 7,38% pour la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE). En cause bien sûr : l'inflation. Les mesures prises par le gouvernement sont jugées insuffisantes par les acteurs concernés.
« On redistribuera ces produits sur les campus bisontins. On connait l’impact de devoir travailler en parallèle de ses études. C’est faisable certaines heures, mais ça ne l’est pas sur le long terme. C’est aussi une transition avec notre programme de la France Insoumise. On a des députés qui se battent à l’Assemblée nationale pour porter une allocation d’autonomie jeunesse, qui permettrait aux jeunes qui en ont besoin, de se former dans des conditions décentes. Beaucoup de monde souffre de cette situation, mais on parle de l’avenir des étudiants, de leur jeunesse. Pour construire l’avenir de notre pays on compte sur eux. Donc participer, ne serait-ce que donner un petit produit, en cumulé ça fait une belle action de solidarité, et ça permettra à ces jeunes de continuer leurs études dignement » souligne Hélène Magnin-Feysot.
Hélène Magnin-Feysot, coresponsable du groupe des Jeunes Insoumis de Besançon :