A deux semaines de la rentrée, c’est une nouvelle dont les parents se seraient bien passés. Causé par l’inflation et l’envolée des prix des matières premières, le prix des fournitures scolaires explose. Cette hausse devrait s’élever de 10 % à 40 %, selon les produits. L’inflation qui était annoncée à 5 % en juin a désormais atteint 6 %. Par rapport à la rentrée 2021, des hausses de 20 à 25 % au rayon papeterie, de plus de 30 % côté stylos et surligneurs et de 40 % sur les calculatrices ont été constatés, rapportent nos confrères de Sud Ouest. Les conséquences ? Des paquets de copies qui passent de 4 à près de 6 euros et des cahiers qui prennent +0,50 €. Cela ne paraît pas énorme mais quand vous multipliez par le nombre de produits et le nombre d’enfants, l’écart devient significatif. Le papier sous toutes ses formes coûte de plus en plus cher, l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie en est la principale cause.
L'allocation de rentrée scolaire est versée depuis ce mardi 16 août à tous les bénéficiaires. Plus de 3 millions de familles sont concernées en France. Cette prestation sociale est versée annuellement peu avant la rentrée par les caisses d'allocations familiales et les caisses de mutualité sociale agricole. Elle est versée sous conditions de ressources aux familles ayant à charge au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans pour les aider à financer l'achat des fournitures scolaires. Elle fait partie des prestations qui augmentent de 4% dans le cadre du projet de loi "pouvoir d'achat" pour faire face à l'inflation. Pour la rentrée 2022, son montant va augmenter d'une quinzaine d'euros en moyenne.
Attachés au principe de gratuité de l’école, cette hausse des prix reste en travers de la gorge des parents d’élèves. D’autant plus que l’allocation de rentrée scolaire, revalorisée cette année, n’est pas suffisante selon la FCPE, « ne faisant que s’aligner sur l’inflation ». Autre inquiétude de taille pour les parents d’élèves : le manque cruel d'enseignants dans l’académie, et en règle générale, dans toute la France. « L’augmentation du coût de la rentrée est une préoccupation de la FCPE qui occupe une place importante. Mais ce qui nous inquiète aussi vraiment, c’est le manque d’enseignant. Ça fait des années qu’on tire la sonnette d’alarme sur les remplacements qui ne sont pas faits, les heures de classe qui ne sont pas pourvues. Et cette année encore, on s’attend à une dégradation très importante » souligne Isabelle Cauwet, membre du conseil d’administration de la FCPE du Doubs.
Isabelle Cauwet, membre du conseil d’administration de la FCPE du Doubs :
En pleine cinquième vague du Covid-19, une certaine désorganisation planait encore la veille de la rentrée scolaire, et la mise en place du nouveau protocole sanitaire était tardive. Une situation qui passe mal, d’autant plus que des révélations de Mediapart, confirmées ensuite par le ministère, indiquent que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, a dévoilé le protocole sanitaire à l'école début janvier depuis Ibiza, où il séjournait alors.
« Une fois de plus, on ressent ce sentiment de mépris. Mais on n’est malheureusement habitués. Le 31 décembre un nouveau protocole avait été publié, on s’était dit que le ministère avait pour une fois anticipé 2-3 jours avant une rentrée scolaire. Mais finalement ce n’était pas le cas, puisque des modifications sont arrivées le 2 janvier au soir, via un média payant en plus. Rien dans les boîtes mails des professionnels de l’éducation, mais à travers un média payant, pour connaître les modalités à mettre en œuvre dès le lendemain matin » déplore Karine Laurent, co-secrétaire départementale de SNUipp-FSU au niveau du Doubs.
De son côté, le cabinet du ministre a affirmé que « ce n'est pas parce qu'il n'était pas là qu'il n'était pas au travail, qu'il n'était pas connecté et loin de ce qu'il se passait ». « Le ministre travaille, ce n'est pas parce qu'il aurait été au bureau que cela aurait changé les choses », a-t-il déclaré. « L'équipe était là et lui était en permanence en lien avec nous en télétravail ». Des propos qui malgré tout, sont loin d’apaiser et d’atténuer la colère que ressentent bon nombre de personnels de l’Education Nationale. « Donc nous on suit l’actualité parce qu’on a des élèves en charge, on a la responsabilité de nos classes, et on ne veut pas faire n’importe quoi, ni dire n’importe quoi aux parents. Mais ce n’était visiblement pas pour des questions d’actualité du terrain que les choses sont arrivées si tard. C’est parce que notre ministre n’était pas disponible, il était en vacances à Ibiza. Voilà la réalité. Ce ministre n’est plus du tout légitime à nos yeux », regrette Karine Laurent.
Dans cette nouvelle affaire désormais baptisée « l’IbizaGate », Jean-Michel Blanquer sera ce soir l’invité du JT de 20h sur TF1.
Depuis ce matin, les jeunes français ont repris le chemin de l’école. Cette année, Christine Bouquin, la présidente du département du Doubs a choisi, parmi les 61 collèges que compte le département du Doubs, de se rendre à Ornans, au collège Pierre Vernier. Un moyen d’apprécier les moyens mis à disposition à cet établissement scolaire. En 2021, le Département du Doubs a budgété environ 35 millions d’euros pour la politique des collèges. A cela viennent s’ajouter 850.000 euros supplémentaires pour répondre aux enjeux sanitaires du moment et renforcer les équipes pour lutter contre la diffusion du virus dans les collèges du département. Christine Bouquin est au micro de la rédaction.
A travers ce déplacement dans la vallée de la Loue, Christine Bouquin a voulu mettre en valeur l’engagement de sa collectivité sur tous les territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains. La patronne du Département du Doubs a voulu également mettre en exergue les différentes politiques qu’elle soutient, comme l’inclusion des élèves en situation de handicap le renforcement des circuits courts dans la conception et la préparation des repas en direction des jeunes et le développement du numérique.
Soutien aux agents des collèges
Une fois n’est pas coutume, Christine Bouquin a souhaité commencer sa visite par un temps d’échange et de discussion avec les agents du collège Pierre Vernier. L’élue est venue les remercier pour « l’investissement dont ils ont fait preuve depuis le début de la pandémie ». Les agents en ont également profité pour lui faire part de la situation actuelle de l’établissement, qui se trouve en sous-effectif, ce qui rend la tâche de travail encore plus compliquée. A Ornans, comme dans beaucoup d’autres collèges du département, seuls les élèves de sixième ont fait leur rentrée ce jeudi. Les élèves des autres niveaux seront de retour à compter de ce vendredi.
L'interview de la rédaction : Christine Bouquin
Avant d’accueillir les élèves demain, les enseignants ont effectué leur rentrée ce mercredi. La crise sanitaire, les suppressions de postes dans le second degré, la hausse des salaires, « qui n’en est pas vraiment une », et la réforme du baccalauréat, avec une place encore plus grande donnée au contrôle continue, qui représentera 60% de la note finale, font l’objet de toutes les attentions. La rédaction a rencontré Nathalie Faivre, secrétaire du syndicat SNES FSU dans le Doubs
La crise sanitaire
Lors de sa conférence de presse de rentrée, le recteur de l’académie de Besançon, Jean-François Chanet, avait annoncé que 78% des personnels de l’éducation nationale présentaient un schéma vaccinal complet. Pour les syndicats d’enseignants, « la propagation du virus, et notamment le variant delta, inquiète ». « Il n’y a pas de la part du ministère de politique de test claire et efficace » explique Mme Faivre, qui pointe également « une politique de vaccination des élèves lente et un retard pris par les collectivités locales dans l’installation des détecteurs de CO2 pour la purification de l’air ».
Les suppressions de postes
Le syndicat Snes/Fsu a fait les comptes, ce n’est pas 41 postes d’enseignant qui ont été supprimés dans le second degré pour cette nouvelle année scolaire mais 65. « Il y a eu environ 50 postes de supprimer, auxquels il convient d’ajouter des heures supplémentaires de supprimer également » explique Mme Faivre.
Les hausses de salaires
Alors que Jean-Michel Blanquer a promis un salaire « de 2.000 euros par mois minimum » pour tous les enseignants en 2024, Nathalie Faivre prévient que ce coup de pouce est bien insuffisant. « L’augmentation correspond à la valeur d’une baguette par jour. Soit 30 euros par mois ». Et de préciser que cette hausse ne devrait concerner « qu’une partie seulement des enseignants ». Elle rappelle qu’aujourd’hui, un professeur certifié n’atteint pas cette somme après 15 ans de carrière.
La réforme du baccalauréat
Le contrôle continue s’installe durablement. Désormais, il représente 60% de la notation finale. « Ce qui demande un énorme travail d’harmonisation des notes ». Au syndicat SNES/FSU, on ne cache pas que l’on aurait préféré « une épreuve terminale nationale anonyme, qui garantirait l’équité de traitement de tous les élèves ».
Ce n’est pas un scoop. La date est dans toutes les têtes. Ce jeudi, c’est la rentrée des classes. Cette année, un peu plus de 209.000 écoliers, collégiens et lycéens sont concernés. Soit une baisse de 0,5% des effectifs par rapport à 2020. Dans le 1er degré, malgré la baisse démographique attendue (-1,3%), l’académie augmente son nombre d’enseignant. Soit huit postes supplémentaires. On compte environ 108.600 élèves franc-comtois pour ce niveau.
Dans le second degré, l’académie de Besançon enregistre une augmentation d’effectifs par rapport à 2020 (+0,3%). Soit 583 élèves supplémentaires pour 100.400 élèves au total. Néanmoins, « au titre de l’évolution démographique nationale et du redéploiement entre académie, l’académie de Besançon doit rendre 41 postes d’enseignants.
A quelques jours de la rentrée, Jean-François Chanet, le recteur de l’académie de Besançon tenait une conférence de presse ce lundi après-midi pour présenter les enjeux de cette nouvelle année scolaire qui se profile à l’horizon. Une année que Mr Chanet souhaite « la plus normale possible ». Une reprise des cours qui devrait se dérouler en présentiel « pour tout le monde ». Néanmoins, l’éducation nationale se pare à toutes les éventualités. La cellule de continuité pédagogique reste active et chaque établissement scolaire a prévu son plan. Rappelons que dans le 1er degré, la fermeture de la classe sera actée pendant sept jours dès qu’un cas positif est constaté. Dans le second degré, seuls les élèves non vaccinés suivront les enseignements à distance. Pour l’heure, suite à ses contacts réguliers avec l’ARS, Jean-François Chanet évoque une « situation sanitaire rassurante ».
Des centres de vaccination
Les élèves qui le souhaitent pourront se faire vacciner durant le temps scolaire. La prise en charge des jeunes s’effectuera majoritairement dans les établissements scolaires, mais en fonction des sites , des centres pourront s’installer à proximité des collèges et lycées. Des équipes mobiles seront déployées dans l’académie. Les sapeurs-pompiers seront associés. L’objectif étant de vacciner d’ici la Toussaint « tous ceux qui sont candidats à la vaccination ». L’accord d’un seul parent est nécessaire pour procéder à la prise en charge de l’enfant.
Evaluations et ambition
La Recteur de l’académie de Besançon promet des évaluations pour tous les niveaux en cette rentrée scolaire. Il est également prévu la mise en place dès ce mois de septembre du dispositif « devoirs faits ». Dans cette dynamique d’apporter le meilleur aux jeunes francs-comtois, le rectorat de Besançon annonce l’octroi du label « internat d’excellence » à dix établissements de l’académie. On notera également que quatre lycées franc-comtois ( Edgar Faure à Morteau, Raoul Follereau à Belfort , Germaine Tillion à Montbéliard et Pré Saint-Sauveur à Saint-Claude) intègrent la longue liste des établissements scolaires français liés à Science Po Paris. Le renforcement de l’éducation artistique et culturelle, Le respect de la laïcité, la mobilité de la jeunesse franc-comtoise et bien entendu la continuité de la réforme du baccalauréat, avec une plus grande prise en compte du contrôle continu dans la notation finale, font partie des autres grandes orientations de cette année scolaire 2021/2022
L'interview de la rédaction : JF Chanet
Plus que quelques jours avant la rentrée des classes. A l’éducation nationale, les enseignants ne cachent pas leurs inquiétudes face à la situation sanitaire du moment et la diffusion du variant Delta.
Karine Laurent, secrétaire du syndicat SNUIPP/FSU du Doubs, s’inquiète quant à l’allègement du protocole sanitaire mis en place par le gouvernement pour cette rentrée scolaire, alors que le variant Delta n’épargne plus personne. Les enfants eux-mêmes peuvent être impactés. Jusqu’à présent, la règle était de les protéger pour protéger leurs familles, mais aujourd’hui le contexte a changé. « Les choses se passent comme si l’on n’avait pas ce nouveau variant » explique la responsable syndicale.
« On reste avec les mêmes difficultés »
Karine Laurent constate également que le ministère n’apprend pas des précédentes expériences, qui ont conduit à une véritable inégalité entre les élèves. Cela concerne par exemple l’enseignement à distance, qui continue de bénéficier de moyens techniques insuffisants. « Dans le second degré, tous les élèves en collège et lycée ne sont pas suffisamment équipés » regrette-t-elle. Et de poursuivre : « dans le 1er degré, la question de l’autonomie est encore plus franche. On peut difficilement envisager des enfants seuls devant un écran pour apprendre ». Selon Mme Laurent, « les difficultés constatées en début de pandémie sont encore persistantes ».
Les centres de vaccination
Au cours de l’interview accordé au Journal Du Dimanche, Jean-Michel Blanquer a annoncé la mise en place de centres de vaccination dans les établissements scolaires. Une proposition pour laquelle les syndicats semblent être favorables, « à condition que des moyens spécifiques soient alloués pour la mise en place de cette action ». « La vaccination est un moyen privilégié de lutter contre cette pandémie. Il faut absolument s’en sortir pour retrouver une vie normale et que les jeunes puissent se former de façon normale » ajoute Karine Laurent. Néanmoins, pas question que cette tâche incombe « aux personnels travaillant actuellement dans les établissements scolaires ». « Nous ne pouvons pas gérer la vaccination » insiste-t-elle.
Une communication hasardeuse
Une nouvelle fois encore, les enseignants, pourtant les premiers concernés, ont appris dans la presse les dernières décisions de leur ministre de tutelle. « En plus dans un journal payant » ajoute Mme Laurent. « Les centaines de milliers d’enseignants de France n’ont rien reçu du ministre » déplore-t-elle. Vendredi soir, l’enseignante sera présente devant son écran pour assister à une ultime visioconférence de pré-rentrée avec Jean-François Chanet, le recteur de l’académie de Besançon.
L'interview de la rédaction / Karine Laurent
Plus que quelques jours de vacances. Le 2 septembre prochain, c’est la rentrée des classes. A Besançon, de nombreux chantiers, plus ou moins importants, sont en cours. Au total, c’est une vingtaine d’écoles qui est concernée par ces travaux d’entretien, de rénovation ou de réhabilitation. Dans une quinzaine d’entre-elles, il s’agit principalement d’un chantier lié à la rénovation énergétique. Ainsi, la collectivité remplace les fenêtres ou procède à l’isolation du bâtiment pour éviter les pertes d’énergie et mieux se protéger des fortes chaleurs. Autrement dit, consommer moins l’hiver et éviter les trop fortes chaleurs dans les écoles .
60 millions d’euros d’investissement sur la durée du mandat.
Pour mener à bien cet ambitieux programme, la nouvelle majorité municipale a prévu d’investir 60 millions d’euros sur la durée du mandat. Ces dépenses comprennent des interventions dans les écoles maternelles et primaires de la ville, mais également dans les crèches. En plus de cela, la ville a prévu d’augmenter le budget consacré aux plus petits travaux, comme la maintenance électrique des lieux, leur accessibilité , … . Ainsi, il s’élève à 1,2 millions d’euros annuels, contre 1 million jusqu’à présent. A cela s’ajoute 1 million d’euros supplémentaires pour la réfection des cours d’école. A ce jeu-là , c’est l’école Brossolette et sa cour de 5000 m2 qui décroche la palme, avec un investissement consenti de 855.000 euros. Dès la rentrée de septembre, les petits écoliers vont pouvoir bénéficier d’un nouvel endroit conçu et réfléchit pour mieux lutter contre les îlots de chaleur et permettant la mise en place d’activités pédagogiques autour de l’écologie et de la nature. Dans un premier temps, il a fallu s’attaquer à la désimperméabilisation des sols, avant de procéder à la création d’espaces végétalisées, dont une partie de la façade sud du bâtiment. Cet important chantier en appellera sans doute d’autres. Alors, autant dire que ce nouvel espace, dont une partie sera ouverte à la population du quartier de Montrapon, fait l’objet de toutes les attentions.
L'interview de la rédaction : Jean Emmanuel Lagarge (élu en charge de la maîtrise de l'énergie et du shéma directeur des écoles et Fabienne Brauchli, élue en charge de la transition écologique, des espaces verts et de la biodiversité.